Chapitre 5 : Tini...

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Epuisée, ma voix était éraillée tellement j’avais hurlé de douleur. Mon corps me faisait tant souffrir, mes yeux me brûlaient tant j’avais pleuré. Prisonnière, enfermée dans une cage étriquée, contrainte et soumise aux tortures sexuelles d’un homme complètement cinglé et dangereux. La révélation de ce dernier m’avait donné la nausée, mon père m’avait cédé à ce dernier pour un contrat avant d’essayer de le trahir.

Ignorant combien de temps je fus laissée seule, je peinai en réalité à garder les idées claires entre ce sex-toy qui me baisait sans cesse dans un rythme aléatoire, sans parler de ce petit bout en plastique qui effleurait mon clitoris en continu à une vitesse folle. Soumise à un plaisir constant, j’ignorai combien de fois une femme pouvait jouir, mais mes orgasmes se succédèrent et devinrent de plus en plus douloureux, sans parler de ces coups de jus qui les intensifièrent.

La porte grinça alors que je sentis un liquide dégouliner de mon sexe, brûlant l’intérieure de mes cuisses à cause des plaies qui les ornaient. Crow franchis le seuil de la pièce avec une grande bâche en plastique, des tonneaux en plastique bleus avec des couvercles noir, mais également des bidons blancs ornés d’étiquettes rouges et oranges. Il s’approcha de moi et à travers la cage me caressa la joue.

  • Demande-moi pardon pour ton ingratitude et je mets fin à ton supplice, dit-il tout en me retirant mon bâillon.
  • Pardon ! suppliai-je aussitôt et à bout de force. Je te demande pardon ! Je serai sage, je te le promets.
  • Bien, je vais te libérer, dit-il tout en me libérant les poignets, puis en ouvrant la cage.

Hésitante, j’attendis qu’il m’ordonne de sortir de celle-ci. Il me libéra de la culotte en cuir, ainsi que du gode ainsi que du masque. Il me retira les pinces, puis la queue, dont une partie se trouvait coincée dans anus. Il m’ordonna de pousser et de souffler pour en faciliter l’extraction. Une fois libérée de presque toutes mes entraves, Crow m’ordonna de m’asseoir contre la cage, puis il m’y menotta de part et d’autre, ainsi que le collier qui ornait mon cou. Il s’empara d’une barre métallique avec des menottes et les passa autour de mes chevilles avant de régler brusquement l’écartement de la barre. Je me retrouvai alors immobilisée, totalement nue, les jambes écartée lui offrant une vue entière sur mon intimité.

Crow me délaissa pour étaler une bâche sur le sol. Il y fit rouler le corps rigide de la femme morte à cause de moi, puis je le vis ensuite, tel un boucher, démembrer le corps de celle-ci. Il la tailla en morceaux, pieds, tibias, cuisse, mains, bras, avant-bras, tête à laquelle il entreprit de lui arracher méthodiquement les dents qu’il rangea dans une boîte en bois. Il scalpa les tatouages et cicatrices qui ornaient son corps, avant de mettre chaque morceaux dans des bidons qu’il remplit de liquide. Une odeur âpre et nauséabonde s’en dégagea avant qu’un violente nausée ne me saisisse. Crow leva la tête vers moi et sourit avant de l’éventrer sous mon regard. Il la vida littéralement de ses entrailles qu’il jeta dans des bidons avec des produits chimiques.

Il lui fallut un long moment pour vider la pièce, puis la nettoyer entièrement. Il me déplaça au fur et à mesure de ses envies et ses besoins. Une fois entièrement propre, dégageant une forte odeur d’antiseptiques et de produits chimiques. Je déglutis quand il revint dans la pièce et m’approcha. Ce dernier s’accroupit puis effleura ma joue en douceur.

  • Je t’ai fait couler un bain. Accroche-toi, je vais te porter.

Je ne cherchai point à me rebiffer, ce dernier venait de dépecer le corps d’une femme devant moi et je ne voulais pas être la prochaine sur sa liste, alors je tendis mes bras et les enroulai autour de son cou avant de le laisser me porter. Mon nez dans son cou, les yeux clos.

On arriva dans la salle de bain et Crow me déposa dans l’eau chaude. Mon corps meurtrit se détendit au contact de celle-ci. Mes muscles me remercièrent en silence, alors que mes blessures à vif me brûlaient. Crow se déshabilla et se glissa dans la baignoire dans mon dos. Il entreprit de me masser les épaules et le cou, puis me serra dans ses bras musclés tout en posant sa bouche sur mon épaule.

  • Je vais t’arracher les ailes, petit papillon. Pour l’instant, ta raison te dit de lutter, ton corps souffre trop pour apprécier mes offrandes, et ton cœur, lui est meurtri par la trahison que ton gentil papa t’a infligé et cela depuis l’outre-tombe.
  • Pourquoi ?
  • Parce que je le veux et un jour, toi aussi, tu le voudras au point de ramper devant moi pour l’obtenir.

Je peinai à croire qu’il puisse dire vrai, encore moins quand j’effleurai les marques qui ornaient mon corps. Crow les caressa à son tour, puis lentement, il m’attira dans ses bras et empauma mes seins. Il les malaxa longuement avant qu’une vague de plaisir ne monte dans mon bas-ventre. Il abandonna mon sein, glissant sa main sur mon ventre avant de l’insinuer entre mes cuisses. Je déglutis et fermai les yeux tout en ondulant contre ses doigts qui massèrent mon bouton de chair avant de se perdre dans mon intimité. Le souffle court, sa main qui était restée sur mon sein, vint doucement s’enrouler autour de ma gorge et ainsi, il murmura à mon oreille tout en m’entraînant dans un monde brumeux où les limites étaient invisibles, et la raison n’avait pas sa place. Son souffle chaud contre ma joue, ses doigts qui allaient et venaient en moi alors que son pouce massait son bouton de chair. La vague prit peu à peu de l’ampleur quand brusquement, elle éclata et ravagea tout sur son passage. Je m’accrochai au rebord de la baignoire avant de jouir en criant son prénom.

Après cet énième orgasme, Crow me lava et malgré toutes ses attentions à mon égard, une grande partie de moi, me trouvait salle et répugnante et cela malgré le bain chaud et le savon qu’il faisait promener sur mon corps. Je déglutis et laissai les larmes rouler sur mes joues.

Assise sur le lit, enroulée dans un peignoir moelleux, Crow était en train de soigner mes plaies, les désinfectants, puis les couvrant de crème cicatrisante. Après ça, il disparut dans son dressing et revint quelques secondes plus tard avec dans les mains des vêtements. Je réalisai alors que c’étaient mes vêtements. Je levai la tête et croisai son regard.

  • J’ai ramené tes affaires ici, à présent, ta place sera à mes côtés, me dit-il tout en effleurant ma joue. Habille-toi, mon avion nous attend. J’ai un voyage d’affaires à honorer et j’ai décidé de t’emmener avec moi.

Je déglutis et hochai la tête, repensant sans cesse à cette pauvre fille dont les images me hantaient. Je la voyais en morceaux, enfermée dans des bidons remplis d’acides. Je retirai mon peignoir et attrapai les vêtements que Crow avait choisi pour moi. Je découvris qu’il avait opté pour un tanga noir en coton, ce dernier était neuf, car je n’avais pas de sous-vêtement aussi sexy. Je l’enfilai avant de prendre le pantalon palazzo kaki avec sa ceinture en foulard. Puis je me saisis du top blanc en mailles léger et presque transparent. Ce dernière était à fine bretelle, avec un décolleté ample qui laissait apercevoir ma poitrine et son inexistence en transparence. Je nouai le bas du top avant de le rouler pour donner un effet oversize et décontracté.

  • Je te laisse finir de te préparer et je t’attends en bas, d’ici quinze minutes. Je me suis occupé de tes valises. Tu ne rateras pas tes cours, je te le promets. Oh, avant de partir, j’ai un cadeau pour toi.

Je ne répondis pas, je croisai son regard à travers le miroir avant que ce dernier ne sorte de sa poche de pantalon, un collier. Délicatement, il le fit passer autour de mon cou et je ne pus me retenir de venir caresser ma gorge quand je sentis le cuir entrer en contact avec ma peau. Orné d’un papillon, un Sphinx tête de mort (Acherontia atropos) doré avec une onyx incrusté dans son abdomen. Une chaînette dorée formait un double collier, plus large, elle tombait dans le vallon de ma poitrine avec son cadenas noir serti de pierre noires et gravé d’une enluminure « C » dorée. Je n’eus aucun mal à comprendre que Crow venait de me marquer comme sa chose. Je déglutis et sursautai en entendant le verrou cliquer quand il referma le collier.

  • Je te laisse, à tout de suite. Je t’ai laissé tes chaussures près du lit, dit-il tout en posant un baiser sur ma tempe.

Je fermai les yeux et hochai la tête, terminant de me préparer. Je trouvai ma trousse de toilette avec mon peu de maquillage et entrepris alors de me maquiller en étalant ma bébé crème, puis en la fixant avec un peu de poudre. Je réchauffai mon teint, et lui offris un peu de couleur avant de maquiller mes yeux d’un trait de liner assez épais. Je trouvais un sèche-cheveux et séchai mes longs cheveux avant de lisser ma frange courte, droite et effilée. Je laissai le reste de mes cheveux naturels et ondulés. Une fois prête, je m’assis sur le lit pour enfiler mes chaussures, une paire de basket blanches, simple et unie. Je me levai et fis face à mon reflet dans le miroir et pris alors l’initiative de relever une partie de ma chevelure dans un chignon approximatif.

Descendant les escaliers, je vis depuis le palier, Crow discuter avec son intendant. Ce dernier s’occupait des derniers bagages. Il tourna la tête vers moi avant de me détailler du regard. Ce dernier rangea son téléphone et s’approcha de moi.

  • Tu es magnifique, me dit-il.
  • Je peux te demander où on va ?
  • Tu peux, mais je ne suis pas forcé de te répondre. Je dois aller visiter une de mes infrastructures. Il y a eu récemment des problèmes et je dois prendre des décisions cruciales qui vont forcément impacter l’avenir de cette dernière et des employées qui s’y trouvent.
  • Pourquoi, ne puis-je pas rester ici ?
  • Parce qu’après ce petit voyage, j’ai l’intention de m’offrir des vacances aux soleils et parfaire ton éducation. Après, si tu veux, tu peux rejoindre Gini.
  • Non, s’il te plaît ! le suppliai-je, refusant de mourir.
  • Alors tu me promets d’être sage ?
  • Oui, je le promets, affirmai-je.
  • Bien, parce que tu ne veux pas que je me mette en colère. Tu portes les marques de celle-ci et pourtant, je me suis retenu, dit-il tout en saisissant entre ses doigts mon téton qu’il écrasa entre ses doigts avant de m’ordonner de l’embrasser.

Approchant mon visage du sienne, je posai maladroitement ma bouche sur la sienne avant de l’embrasser timidement. Crow fourra sa main dans ma nuque et approfondit ce dernier, cherchant ma langue avec la sienne, mordant ma lèvre jusqu’à ce que le goût du sang ne vienne chatouiller mes papilles. Je gémis contre sa bouche et ce fut à ce moment précis qu’il mit fin à ce baiser.

  • En voiture, petit Papillon, m’ordonna-t-il tout m’assénant une tape sur les fesses.

Je couinai tout en obéissant. Mes pensées dans ma tête étaient en train de me rendre folle. Je me rendis à la voiture et me laissai glissai sur le siège avant de voir Crow se joindre à moi. Ce dernier me tendit une poche en papier. Je déglutis et l’ouvris avant de voir un carnet avec une couverture en cuir et une boîte. J’ouvris le carnet et vis qu’il étai vierge avant de sortir la boîte. Je retirai le couvercle de cette dernière et y trouvai un sublime stylo plume.

  • Je veux que tu confies à ce journal tes peurs, tes doutes, tes questions et tes sentiments. Je veux que tu puisses coucher tes pensées sur le papier pour éviter qu’elles puissent te ronger, mais aussi provoquer ma colère. Ce journal sera ton exutoire et me permettra de te comprendre, et cela jusqu’à ce que tu sois à l’aise pour te confier à moi, sans craindre ma colère et que tes confidences ne tournent aux règlements de comptes entre nous.
  • Merci, répondis-je tout en effleurant le cuir avec nos initiales entrelacées et embossée sur la couverture.

Je l’ouvris et entrepris de commencer à le remplir. Crow me lorgna longuement et en silence alors que j’étais perdues dans mes pensées.

Le 20 décembre 2024

Cher journal,

En ce mois de décembre, j’ai vu ma vie basculer. J’ai perdu mes parents et je me suis retrouvée orpheline, confiée à un homme à qui mon père m’a vendu. Ce dernier est un homme sombre, mystérieux et dangereux. Je l’ai ressenti le jours de notre rencontre alors qu’il jouait du piano. Durant tout un mois, il semblait distant, plongé dans son travail, maladroit lors de nos brèves rencontres dans son grand manoir flippant et perdu au milieu de nulle part.

Mais tout a basculé la veille où je peux enfin me confier à toi. Toi qui m’as été offert par un bourreau. Un homme que je déteste pour ce qu’il m’a fait. Il m’a violé, prenant ma virginité sans remord alors que je n’ai que seize ans. L’homme qui a tué la femme qu’il séquestrait secrètement chez lui et dont sa mort me hante. Je me sens coupable parce qu’elle est morte à cause de moi. Elle est morte parce que j’ai entendu des bruits dans l’aile Ouest de sa maison. Une aile sombre et effrayante qui renfermait une pièce toute aussi effrayante qui n’avait qu’un but, prôner le sexe et ses dépravations dont peu de personnes en font l’apologie en public.

Actuellement, je suis assise dans une voiture à ses côtés, alors que je me confie à toi, Journal. Je voudrais me rebeller, hurler toute ma colère, mais l’image de cette pauvre fille en morceaux me hante, alors je me tais en priant secrètement que cela n’est qu’un cauchemar. Il l’a découpé avant de disperser son corps dans plusieurs tonneaux avec des produits chimiques. Maintenant, je la vois en morceaux dès que je ferme les yeux et je me sens atrocement mal et coupable. Sans moi et ma putain de curiosité, elle ne serait pas morte, elle ne serait pas en morceaux et moi...

Moi, je serais dans ma chambre, étudiant et apprenant des choses qui ne m’intéressent pas. Cherchant à honorer la mémoire de mon père pour obtenir mon diplôme alors la seule chose que j’ai toujours voulu, c’était dessiner et peindre. Je n’ai pas touché un pinceau ni un crayon de couleurs depuis leurs disparitions et cela me manque atrocement.

Journal, il m’a fait mal, mon corps souffre, et bien que ma raison le hait pour ça, une partie de moi s’est réveillée. Je n’ignorais pas qu’elle existait, et je la hais encore plus que lui, parce qu’elle, elle a aimé et pris du plaisir dans tout ce qu’il a fait.

Elle a crié son nom de plaisir quand il l’a prise de force et qu’il a humilié la gentille Tini. Il a fait d’elle une vraie petite chienne et j’ai souris en la voyant humiliée de la sorte. J’aime la voir souffrir cette petite conne ! Elle mérite amplement ces marques, moi, en tout cas, je les adore ! Moi, je suis la méchante Tini, celle qui aime voir les gens souffrir et surtout qui aiment faire souffrir la petite salope qui se fait passer pour une petite fille parfaite sous tous rapports.

Il a pris ma fleur avec force, et j’ai aimé ça, elle a raison. Il me menace de me punir et quand il le fait mon ventre se contracte et je sens mon sexe palpiter d’envies. Mes pensées, celles qui sont dans ma tête, elles sont sales, dépravées et tout ça, c’est de sa faute. Il a réveillé la méchante en moi et j’ai peur qu’elle revienne et qu’elle recommence à faire du mal aux gens, comme avant. Ce n’est pas bien et je ne sais pas quoi faire ! J’ai peur, Journal. Seul Papa savait me rassurer et me dire quoi faire pour que le monstre en moi, ne se réveille plus jamais. Crow ignore tout de moi et de mes secrets. J’ai peur, aide-moi, Journal.

Je terminai mon dessin sur lequel j’avais passé tout le chemin à faire. Crow m’annonça notre arrivée à l’aéroport, puis je rangeai le stylo avant de fermer le journal. Je nouai la lanière de cuir autour de ce dernier avant de le ranger dans ma besace. Le chauffeur se gara près du tarmac avant de faire le tour pour ouvrir la portière à Crow. Ce dernier descendit et me tendit sa main pour m’aider à descendre de la voiture. Sa main au bas de mes reins, il salua d’un signe de tête l’hôtesse qui lui fit les yeux doux. Il offrit une poignée de main à son pilote et au copilote avant de me faire monter dans l’avion. D’un signe de tête, je les saluai avant de gravir les marches pour pénétrer dans le jet. Crow m’indiqua un siège et sans un mot je m’y installai avant de tourner la tête vers le hublot.

Crow retira sa veste et la déposa sur un siège non loin, puis s’installa sur le siège à mes côtés. Il installa son ordinateur sur la table devant nous et posa sa main sur ma cuisse. Je ne réagis même pas, et croisai seulement le regard de l’hôtesse. Celle-ci haussa un sourcil, puis me lança un regard dédaigneux. Je perçus le monstre en moi s’éveiller quand brusquement je ressentis un vif sentiment de jalousie m’étreindre. Crow dut ressentir la tension monter d’un cran en moi, car il détourna la tête de son écran avant de le poser sur l’hôtesse.

  • Monsieur, puis-je faire quelque chose pour vous ? demanda-t-elle d’une voix mielleuse.
  • Non, dîtes-moi juste dans combien de temps on va pouvoir décoller.
  • D’ici dix minutes d’après le pilote, répondit-elle. Si vous avez besoin de moi, je serai de l’autre côté du rideau.

Avant qu’elle ne disparaisse de derrière le rideau, je passais mon bras sous celui de Crow et la vis secouer la tête tout en souriant avec un air de défiance. Crow se pencha à mon oreille et murmura :

  • Tu peux m’expliquer à quoi tu joues, petit Papillon ? me demanda-t-il dans un souffle grave.
  • J’ai besoin d’aller aux toilettes répondis-je.
  • Tini ?! grogna-t-il tout en se levant pour me laisser sortir de ma place.

Je me rendis aux toilettes et m’enfermai dans la cabine avant de respirer pour essayer de me calmer. Mes mains tremblèrent, je croisai mon reflet dans le miroir et l’entendis me traiter de faible.

  • Laisse-moi m’occuper d’elle ! Crow nous a marqué comme sienne, il doit assumer ses choix !
  • Laisse-moi tranquille ! J’ai promis à papa !
  • Le connard qui t’a vendu contre la vie d’un autre !
  • Il a commis une erreur !
  • Arrête de le défendre ! Il a essayé de me faire disparaître et ce n’était pas pour te protéger, tu le sais au fond de toi, alors laisse-moi revenir ! Donnons-lui une leçon ! Juste un peu de sang et de souffrance, mais je la laisse en vie.
  • Non !
  • Froussarde ! Tu me fais honte !
  • Tais-toi ! répliquai-je à haute voix.

Je me passai une main sur le visage en le réalisant priant pour que Crow ne m’ait pas entendu. Je secouai la tête avant de sursauter quand on toqua à la porte des toilettes. J’ouvris la porte et fis face à Crow. Ce dernier effleura ma joue en douceur.

  • L’avion va décoller. Viens t’asseoir.
  • Je peux te poser une question ?
  • La réponse est, oui. Oui, j’ai sauté l’hôtesse et elle est jalouse de toi. Est-ce que j’ai l’intention de recommencer ? Non.
  • Tu peux le faire si tu veux.
  • Vraiment ? demanda-t-il tout en me saisissant par la gorge. Tu veux que je la baise ? Tu veux la voir me sucer et voir ma bite aller et venir dans sa chatte toute mouillée pour moi ?

Je déglutis et secouai négativement la tête. Crow sourit et insinua sa main sous mon top pour effleurer mes seins. Puis il se pencha et chercha ma bouche sans vraiment l’embrasser. Perdue, luttant contre moi-même pour ne pas la laisser gagner, je ne pouvais mener tous les combats en même temps. Ce dernier attrapa ma lèvre entre ses dents et tira dessus avant d’insinuer une main dans mon pantalon. Il trouva aisément mon intimité et j’ondulai contre sa main, cela apaisa le feu de ma jalousie et la furie qui sommeillait en moi. Je gémis son nom avant de fermer les yeux quand brusquement, mon orgasme me saisit et je jouis bruyamment sous sa main.

  • Va t’asseoir, l’avion va décoller, me dit-il tout en se léchant les doigts, recouvert de mon plaisir visqueux.

Les jambes tremblantes, je me rendis à mon siège et m’assieds sagement. Crow me rejoignit et on attacha nos ceintures avant de voir l’avion se déplacer. Crow s’empara de ma main et entrecroisa ses doigts aux miens. L’avion entama alors son décollage et naturellement je serrai ma prise sur sa main pour atténuer les effets de ma peur.

Une fois dans le ciel, ce dernier se plongea dans le travail. Je levai l’accoudoir qui se trouvait entre nous deux et vins poser ma tête sur ses jambes. Crow ne me repoussa point, au contraire, il prit sa veste et me borda. Je fermai les yeux et me laissai bercer par mes sombres pensées, et encaissai les insultes de mon démon intérieur.

Ne dormant pas, je l’entendis s’approcher. Cette dernière ne sembla pas me voir. J’ouvris les yeux et la vis par-dessous la table remonter sa jupe d’hôtesse et ajuster son chemisier. Je restai le plus calme possible avant de la voir approcher.

  • Monsieur, tout va bien ? demanda-t-elle.
  • Je ne suis pas intéressé par tes avances, retourne à l’avant du jet, lui ordonna-t-il.
  • Crow ? Tu vas me faire croire que cette gamine est ton nouveau jouet ?
  • Cela ne te regarde en rien. Retourne à l’avant du jet.

Je me retournai de façon à faire face à l’érection de Crow. Mon nez contre celle-ci, je laissai ma démone vengeresse s’éveiller et donner une leçon à cette garce d’hôtesse que je désirai larguer en plein vol. Crow se redressa, m’offrant un plus grand accès à son entrejambe. Ignorant quoi faire, je suivis mon instinct et fis sauter sa ceinture, puis le bouton de son pantalon afin de libérer son érection. Je le caressai avant de le lécher sur toute sa longueur. Je fis tourner ma langue autour de son gland, avant de le prendre dans ma bouche. Crow grogna, puis m’attrapa par les cheveux avant de plaquer sa main à l’arrière de ma tête pour m’inciter à le prendre en entier. Je me retirai entièrement avant de me redresser puis je me glissai hors des sièges avant de me mettre à genoux devant Crow. Ce dernier se leva et sans un regard pour l’hôtesse, il présenta sa queue à ma bouche.

  • Je sais que tu aimes que je sois dur et brutal avec toi, murmura-t-il contre ma bouche tout en m’attrapant à deux mains par la gorge. Putain de merde. Ta bouche sur ma queue ! Maintenant ! m’ordonna-t-il dans un souffle rauque.

Je libérai entièrement sa queue de sa prison en tissus il me regarda, en silence, la prendre dans sa main et la caresser.

  • Tini ! je veux ta bouche, gronda-t-il.

Je laissai échapper un filet de salive et branlai son membre vigoureux, tendu, et large, avant de donner un coup de langue sur son gland. Sa main dans mes cheveux, l'autre posée sur le dossier du siège derrière contre lequel je fus callée. Je cédai et pris son gland dans ma bouche avant de déglutir autour de ce dernier.

  • Oh putain ! C'est trop bon, laissa-t-il échapper.

Je le suçai avec une douceur innée, mes mains posées sur ma taille et ma langue jouant sur son frein. Je pensai ainsi pouvoir le rendre fou et son hôtesse, jalouse. Je levai les yeux vers lui, puis ouvris en grand la bouche. La langue tirée, ses mains dans mes cheveux, il s'enfonça délicatement dans ma bouche. Je déglutis autour de son nœud gorgé de sang et il se retira très vite, manquant de défaillir. Réitérant l'expérience et je sentis ma gorge se contracter autour de sa verge. Ma tête appuyée contre l’accoudoir du siège, mon nez contre son pubis, je le fixai et ce que je vis dans son regard, manqua de me faire jouir, à mon tour.

Allant et venant dans ma bouche avec passion, je sentis peu à peu le plaisir monter en moi, mais surtout en lui, encore plus quand en plus de l’hôtesse, le copilote nous surprit en plein acte sexuel. Il laissa échapper un juron avant de s’excuser et de repartir dans le cok-pit.

Je souris, pas le moins du monde, outrée par leur présence, bien au contraire, celle-ci provoqua en moi, un sentiment de puissance et d’envie absolue. Vicieuse et provocatrice, ma démone intérieure prit le dessus sur la timide et innocente adolescente que j’étais. Je plantai mes dents dans son gland. Crow raffermit sa prise sur mes cheveux et me lança un regard noir avant de me saisir par la gorge.

Retirant mes dents de son nœud turgescent, j’abandonnai sa queue et la plaquai contre son pubis avant de porter mon intérêt sur ses couilles pour les prendre dans ma bouche. Crow jura, puis grogna tout en m’ordonnant de ne pas m’arrêter, quand je les happai, puis les léchai et cela jusqu’à venir effleurer du bout de ma langue son anus. Je sentis alors le plaisir monter violement en lui, sa queue grossit dans ma paume. Il prit son membre à sa base et le guida dans bouche. Plongeant ménagement à l’intérieur me remplissant entièrement le gosier de son sexe. Il se retira, puis revint, encore et encore, et ce toujours plus loin. Je le suçai goulûment telle la petite salope que je fus en ce moment précis, et encaissai mes assauts brutaux.

Alors que je déglutissais autour de son gland, quand il plongea au fond de ma gorge, je sentis la déferlante monter en lui avant d'exploser. Il se retira et se branla longuement avant de jouir dans jet puissant sur mon visage et ses seins que j’avais dénudé à sa demande, entre ses jurons et ses grognements de satisfaction. Un râle de plaisir violent lui échappa et résonna dans la carlingue de l’avion. Gourmande, et avide, je happai goulument son sexe et le léchai avant de me prendre à nouveau entièrement dans ma gorge, lui arrachant et avalant les dernières gouttes de son foutre salé.

Le souffle court, Crow fut pendant un petit moment à l'ouest à cause de l'orgasme brutal qu’il venait d'essuyer par ma faute. Il se baissa et m’aida ensuite à me relever et puis il sortit un mouchoir de sa poche pour essuyer sa semence qui zébrait la peau dorée de mon visage. Sa main dans sa nuque, il posa sa bouche sur la mienne et m’embrassa langoureusement avant de sourire contre ma bouche. Je lançai un regard à l’hôtesse et lui offris un magnifique sourire victorieux avant de m’accrocher au cou de Crow quand ce dernier me souleva pour me hisser sur la table.

Un craquement sourd résonna et je compris qu’il avait déchiré la toile de mon pantalon. Sa main sur ma gorge, il me plaqua contre la table, puis de son autre main de libre, il effleura mon sexe. Ce dernier palpita et dégoulina de mouille. Crow effleura mon bouton de chair éveillant un certain désir lattant qui restait en veille, quand brusquement, il m’asséna une violente tape sur mon intimité. Je ne pus réprimer mon cri, un savant mélange de douleur et de surprise. Il recommença et enchaîna ces dernières avant de brusquement plonger deux de ses doigts dans mon antre. Il les fit aller et venir à une vitesse folle avant de venir masser longuement une zone magique. Celle-ci gonfla en moi avant d’exploser et de libérer un puissant jet brûlant, salvateur et qui m’arracha un long hurlement orgasmique.

Trempé, la chemise blanche de Crow était inondée de mon geyser de plaisir. Honteuse, je n’osai point le regarder et le supplia de ne pas recommencer quand il réitéra ses caresses pour déclencher un nouveau geyser qui ne tarda point à jaillir à nouveau. Crow porta sa main dégoulinante de ma mouille à ma bouche, me faisant ains goûter à mon propre plaisir. Ce dernier m’attrapa par les jambes et me renversa en arrière avant de plonger son visage entre mes cuisses. Sa langue se perdit entre mes chairs détrempées, ses dents se plantèrent dans mon bouton sensible. Il le mordit et m’arracha un hurlement de douleur avant de le lécher jusqu’à ce que la douleur s’estompe pour laisser place au plaisir.

Il abandonna mon sexe pour venir plaquer sa bouche sur la mienne. Je répondis à son baiser avant de sentir son sexe contre le mien. Il le guida entre mes chairs et son gland m’étira dans une lente torture. Mes muscles s’étirèrent puis se contracter autour de lui, le faisant prisonnier. Il se retira et brusquement dans un violent coup de bassin, il me pénétra jusqu’à la garde. Je m’arquai et il recommença, encore et encore avant de me baiser avec une fougue désarmante. Je sentis mon sexe pulser et brusquement Crow se retira quand il explosa, laissant échapper une nouvelle vague de cyprine. Secouée telle une poupée de chiffon, gémissant sans retenu, exprimant toutes mes émotions, enfin celles que la méchante Tini, me laissait exprimer.

Crow referma ses deux mains sur ma gorge et la serra, me privant d’oxygène. Je sentis mon souffle se tarir et mon être, être saisit de vertige. Mon plaisir se décupla tout comme mon adrénaline. Ivre d’un plaisir incommensurable, je me mis à frissonner violemment. Jouer avec la mort me procura un immense plaisir. La perspective de mourir dans un moment d’extase sexuelle ultime fut un fantasme extrêmement excitant, autant pour moi que pour mon amant. Ce dernier se réfugia dans un dernier coup de rein au tréfond de mon intimité dégoulinante, m’arrachant un ultime et le plus brutal de mes orgasmes, tout en laissant échapper le sien. Son foutre jaillit violement en une multitude de petit jets saccadés et intenses, me remplissant littéralement. Il s’écroula sur moi, nichant son nez dans mon cou, puis m’embrassa longuement avec une douceur qui contrastait amplement avec l’intensité et la violence de nos rapports sexuels.

Allongée, nue dans la chambre du jet privée, je m’étais douchée en compagnie de Crow. Ce dernier m’avait lavé et était en train de soigner mon dos. Assis à califourchon sur mon fessier, il était silencieux.

  • Tu m’expliques ce qu’il s’est passé ?
  • Je peine à le comprendre moi-même.
  • Mon petit papillon serait-elle jalouse ?
  • Non, enfin la partie raisonnable de ma personne, ne l’est pas. Elle... Enfin je te hais.
  • Tu me hais, mais tu m’offres une fellation magistrale quand une femme s’approche de ma personne. Tu es en contradiction avec toi-même.
  • Je sais et toi, tu prends plaisir à me voir souffrir de cette contradiction.
  • Tini...
  • Tu pourrais avoir n’importe quelle femme, et pourtant tu t’intéresses et abuses de la seule qui te hait. Pourquoi ?
  • Parce que les autres ne sont pas toi. Tu te souviens, quand je t’ai dit que la dernière fois que je t’ai vu, tu étais petite, jouant sur la terrasse de ta maison ?
  • C’est quoi le rapport ?
  • Tu étais avec ta nourrice. Tu jouais avec tes poupées quand tu as vu un papillon se cogner contre la baie vitrée, tu t’es levée et tu as ramassé le papillon avant de lever ton regard vers moi. Tu m’as tendu ce papillon et offert le plus beau des sourires, puis sans un mot, tu lui as arrachés les ailes avant de me demander si après cela il allait survivre. Ce jour-là, j’étais venu pour honorer un contrat et toi, du haut de tes six ans, tu m’as fasciné. Je te rassure, je n’ai aucun attrait pour les enfants.
  • Je suis pourtant mineure, répliquai-je.
  • Oui, mais sans ta désobéissance, je me serais infligé deux ans de tortures et d’abstinence pour te préserver. C’était dans le contrat que j’ai passé avec ton vieux quand ce dernier la négocié pour sauver sa vie, ça en plus de sa fortune personnelle et de ses affaires. Mais tout te reviendra à une seule condition.
  • Laquelle ? demandai-je.
  • Vois-tu, je n’ai pas d’attrait pour les enfants, mais toi, je t’ai vu grandir et au fil des années, la petite chenille urticante que tu étais devenir un magnifique papillon, un papillon à qui je veux arracher les ailes, tout comme toi tu l’as fait avec celui que tu m’as offert. Tu es à moi, maintenant et je vais prendre mon temps pour te les arracher, ses fichues ailes. Je vais d’abord les briser, les laisser cicatriser, puis recommencer encore et encore, jusqu’à ce qu’un jour, je me décide de te les arracher. Quant à ma condition, je t’en parlerai plus tard, promis.

Je levai les yeux et croisai le regard de Crow. Ce dernier se pencha et plaqua sa bouche sur la mienne. Je répondis à son baiser avant qu’il ne roule sur le lit à mes côtés.

  • On va bientôt atterrir, me dit-il. Je vais te donner de quoi te vêtir, mais avant cela, je te veux à quatre pattes sur le lit. Tu peux résister, mais cela te sera bien plus désagréables et douloureux que si tu prends le parti d’obéir, m’informa-t-il tout en quittant le lit.

Crow profita de mon silence pour s’emparer d’un truc dans le bagage qu’il avait rapporté dans la chambre. Je le vis revenir et cédai à sa demande, relevant, sous son regard froid et intransigeant, mon fessier. Je lui offris en silence ma croupe qu’il flatta de sa paume rugueuse avant de l’abattre brusquement sur la partie tendre et bombée de celui-ci. Je l’entendis l’ouvrir puis venir renverser un liquide frais et bienvenue sur mes fesses encore endolories. Je m’entendis soupirer de bonheur, avant de sentir les doigts de mon bourreau s’aventurer contre mon anus clos. Il le caressa, le flatta longuement tout en semant de profonds et vicieux baisers sur mon épaule nue et tremblante, à la suite de l’appréhension que je ressentis pour ce qu’il me réservait.

J’inspirai longuement, et cherchai à me détendre ainsi qu’à apprécier les nouvelles sensations qu’il me fit découvrir de force et que je voulus aussitôt refouler et détester. Ses doigts se firent doux, tendres et délicats. Il introduisit son index en moi et mes muscles se serrèrent autour de cette ingérence. Le faisant aller et venir en moi, je me laissai aller à ce nouveau plaisir sombre, ces nouvelles sensations qui m’envahirent peu à peu.

Incapable de bouger, je me contentai d'encaisser ses assauts et je sentis alors de nouveau cette déferlante se former dans mon ventre. Ses bras autour de mon corps, Crow me mordit l'épaule et j'explosai à nouveau autour de ses doigts. Le souffle court, il retira délicatement ses doigts puis vins les remplacer par un truc froid et lourd en acier chirurgical. Il le poussa contre mon orifice froissé, et mon corps sembla vouloir lutter contre cette intrusion. Je soufflai, cherchant à me détendre et poussai un peu avant d’ouvrir la bouche quand brusquement, je le sentis fondre dans mon anus. Mes sphincters me brûlèrent à la suite du passage un peu brusque de ce jouet en moi. Ces derniers, indépendamment de ma volonté, se crispèrent autour de ce lourd intrus logé dans mon orifice.

Crow embrassa ma tempe, puis m’aida à me redresser dans le lit. La pression de l’apesanteur, me fit me contracter et déclencha alors d’horribles et nouvelles sensations auxquelles je ne fus aucunement préparé. Il sourit et me saisit par le menton avant de planter un baiser sur mes lèvres.

  • Habitue-toi, Petit Papillon. Tu le porteras très souvent, tout comme ces magnifiques bijoux de tétons, dit-il tout en sortant de anneaux avec quatre petites vis de part et d’autre.

Il prit l’un des deux petits bijoux et vint passer mon téton dans l’anneau doré avant de tourner tour à tour les quatre petites vis qui se refermèrent peu à peu et douloureusement sur mon mamelon. Je mordis ma lèvre pour réprimer un soupir de douleur. Il réitéra ses gestes en installant l’autre anneau à mon autre téton érigé. Crow resserra encore un peu les vis et ne s’arrêta que lorsque malgré moi, je laissai échapper un cri. Il sourit et attrapa mon menton entre ses doigts avant d’apposer à nouveau sa bouche sur la mienne.

Le souffle court, je fixai bêtement mes tétons et vins même les effleurer avant de le regretter aussitôt. Mon ventre se tordit et douleur et d’une envie sombre que je refoulai aussitôt. Mais la diabolique en moi, elle, elle était en extase, vautrée sur une chaise longue, tenant en laisse la vierge effarouchée et innocente, que j’étais encore deux jours plus tôt, à ses pieds et avec un grand sourire victorieux sur le visage.

Je croisai le regard de Crow et le vis poser sur le lit un tanga en coton noir avec un jean brut et une de ses chemises blanches. Ce dernier me donna vingt minutes pour me préparer avant de quitter la chambre à poils avec ses propres affaires sous le bras.

Je ne tergiversai point et obéis, enfilant le tanga propre, puis la chemise que je ne boutonnai point. Je la rentrai simplement dans mon pantalon avant de lui tirer un peu dessus pour obtenir un petit effet oversize et surtout qui offrait une vue imprenable sur ma poitrine. Je me recoiffai, optant cette fois-ci par une queue-de-cheval haute et je lissai ma frange avant de me remaquiller. Ce fut en rangeant que je tombais sur une trousse médicale de secours. Je l’ouvris et trouvais à l’intérieur une seringue sous-vide. Je levai la tête et croisai mon reflet dans le miroir avant de me saisir de l’objet. Je la planquai habillement sur moi avant de sortir de la chambre. Je fis face à Crow et ce dernier me fixa avec un sourire en coin. Il tendit sa main, la posa sur ma joue avant de venir effleurer mon décolleter. Le tissu de sa chemise frotta contre mes tétons et j’eus comme l’impression de recevoir un vif coup de jus, tant je frissonnai.

  • Tu es si belle, Petit Papillon.
  • Merci, lui répondis-je.
  • Le jet va bientôt atterrir, on devrait aller s’asseoir.
  • J’ai le droit de savoir où on va ?
  • Nous sommes au Mexique. Je dois parler affaires avec le propriétaire de Gini.

A l’évocation de cette dernière, je ne pus m’empêcher de relever les yeux et de sentir ma culpabilité pointer le bout de son nez. Je déglutis et pris le parti d’aller m’asseoir, plutôt que de continuer cette conversation. En chemin, je croisai l’hôtesse qui me donna volontairement un coup d’épaule. Je tournai la tête et croisai son regard hautain. La colère monta peu à peu en moi et je pris la décision d’essayer de me calmer avant de commettre un génocide. Je m’assis dans mon siège avant de m’attacher. Tout en bouclant ma ceinture, je la vis par l’interstice des fauteuils, tenter à nouveau sa chance avec Crow.

  • Tu vas vraiment la laisser t’humilier de la sorte ?
  • Non ! répondis-je tout en observant la réaction de Crow, qui remarqua que je le regardai et chercha à attiser ma colère en répondant à son petit jeu. Son jouet est mort à cause de moi, son hôtesse va crever à cause de lui.
  • Tu n’es peut-être pas si nulle et coincée que je le croyais, finalement.
  • Ta gueule ! Tu n’es qu’une voix dans ma tête.
  • Je suis une partie de toi, celle que tu as relégué dans un placard, tel un vieux jouet pourri.
  • Parce que tu faisais du mal à tout le monde !
  • Je te rappelle que je suis toi, donc c’est toi et toi seule qui fais du mal à tout le monde.

Je fermai les yeux et soupirai avant de sortir la seringue que j’avais volé. Je la planquai entre l’accoudoir et le coussin de mon siège avant de sortir mon journal et mon sac. J’entrepris d’écrire à l’intérieur et de me confier pour apaiser mes peurs et lui faire part de mes doutes. Crow prit place à mes côtés et posa sa main sur ma cuisse après s’être attaché.

L’avion fut arrêté, la porte ce dernier s’ouvrit laissant entrer le soleil et une légère brise. Crow fut prêt à partir, je le suivis, mais une fois dans les marches, je réalisai que j’avais oublié mon journal mon fauteuil.

  • Attends, j’ai oublié mon journal dans le jet.
  • Dépêche-toi, m’ordonna-t-il.

Je lui confiai ma besace avant d’opérer un demi-tour. Je croisai l’hôtesse qui me lança un regard des plus suffisant. Je lui indiquai avoir oublié un truc et la dépassai pour aller récupérer mon journal que j’avais sciemment planqué. Je pris la seringue et tirai sur le piston pour la remplir d’air. Je jetai un regard et la vis me tourner le dos. Sans bruit, je m’approchai d’elle, puis plaquai ma main sur sa gorge avant de lui planter la seringue dans le cou, visant la carotide, puis je lui injectai une grande quantité d’air. Cette dernière écarquilla les yeux et recula quand je la relâchai. Elle aperçut la seringue, puis mon sourire.

  • Il y avait quoi dans la seringue ? me demanda-t-elle vivement.
  • Rien, répondis-je, tout sourire.
  • Tu es complètement cinglée !
  • Non, je suis juste venue chercher mon journal que j’ai oublié dans mon siège. Oh, j’ai oublié, tu ne pourras plus jamais séduire personne de ta vie, surtout pas Crow.

Je ne la laissai pas répondre, je descendis de l’avion, un sourire aux lèvres. Je sautillai gaiment depuis la dernière marche avant de rejoindre Crow qui m’attendait contre la voiture. Ce dernier me fixa intensément avant de m’ouvrir la portière. Je me glissai sur la banquette, tout en apercevant depuis la fenêtre, cette garce se frotter le cou. Crow monta en voiture, puis démarra afin de quitter le tarmac.

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