Chapitre 6 : Crow...
Franchissant les portes de mon hacienda, je saluai poliment mon personnel, tout en guidant Tini jusqu’à la porte d’entrée. Cette dernière ne masqua point sa fascination pour l’environnement qui l’entourait. Souriante, elle s’approcha de la fontaine qui se trouvait au centre de la petite cour intérieure. Les colonnes en pierres couvertes de verdures contrastaient avec les murs couverts de chaux et les tuiles rouges des avant-toits. De la musique pulsait dans les enceintes, et je vis Ernesto s’approcher. Ce dernier me fit une révérence polie.
- Monsieur Quinton. Votre invité est déjà arrivé.
- Rassurez-moi, vous lui avez trouvé de quoi l’occuper ?
- Oui, monsieur, j'y ai envoyé Maria, comme cette dernière a été, cette semaine, très désobéissante. Elle a tenté de s’enfuir et de fonder une mutinerie au sein du personnel.
- Merci pour toutes ces informations. Je lirais vos rapports ce soir. Je dois répondre au téléphone. Veuillez aller dire à mon invité de prendre son temps et de bien profiter de sa distraction.
- Monsieur, où dois-je installer cette demoiselle ?
- Dans ma suite, répondis-je.
Ma réponse sembla le surprendre. Ce dernier ne put masquer sa surprise. Il posa un regard sur Tini et le baissa aussitôt quand je me raclais la gorge. Il hocha la tête et alla s’occuper des bagages, avant que je ne laisse pour aller retrouver Tini, tout en répondant au téléphone.
__ Quinton !
__ Monsieur Quinton, je suis navré de vous déranger.
__ Commandant Miles, y-a-t ’il un souci avec mon jet privé ?
__ Non, monsieur, l’avion va bien. Le problème, c’est l’hôtesse. Elle a fait un malaise.
__ Quoi ? Comment va-t-elle ?
__ Elle est morte monsieur. D’après les secours, elle serait morte d’une crise cardiaque subite, ce qui est bizarre, car d’après ses rapports médicaux, elle allait très bien.
__ Je vois, je vais m’en occuper. Merci de m’avoir prévenu, dis-je en raccrochant.
Je soupirai tout en rangeant mon téléphone dans ma poche avant de saisir le bras de mon petit papillon. Je l’entraînais dans mon bureau, avant de claquer la porte derrière moi et de la verrouiller.
- Tu peux me dire ce que tu as fait ?!
- J’ai fait quoi ? me demanda-t-elle avec toute l'innocence possible.
- Tini ! grondai-je.
- Je ne sais pas de quoi tu parles, répliqua-t-elle.
- Je viens de recevoir un appel de mon pilote, ce dernier vient de m’annoncer la mort de mon hôtesse.
- Et tu crois que je l’ai tué ? Désolée, mais de nous deux, c’est toi le tueur, non ? C’est toi qui tues pour du fric ? me dit-elle, tout en soutenant mon regard.
- En effet, répondis-je, tout en m’approchant d’elle.
Mes mains sur sa taille, je la hissai sur mon bureau avant de me loger entre ses cuisses.
- Je dois te parler avant d’aller honorer mon rendez-vous. Ici, dans cette maison, mes employés ont l’air libre, mais en réalité, ils ne le sont pas. Ce sont mes esclaves. Je les nourris, leur offre un toit, en échange de leur vie. Des contrats ont été mis sur leurs têtes, certains m’ont offert leur vie pour éviter la mort. Certaines petites récalcitrantes vont essayer de te rallier à leur cause. Tu as vu ce qu’il s’est passé pour toi, quand tu as essayé d’être charitable. Si l’idée de les aider te prenait, tu serais immédiatement responsable de leurs souffrances et de leur mort. Estimes-toi heureuse que je ne te traite pas de la même façon. La condition que j’ai évoqué dans l’avion, je voudrais t’en parler et te laisser le temps de mon rendez-vous pour y réfléchir et me donner une réponse.
- Quelle est ta condition ? me demanda-t-elle.
- J’ai fait rédiger par mon avocat des papiers. Tu récupèreras la fortune de ta famille et les affaires de ton père, si tu acceptes de devenir ma femme. Il n’est pas question d’amour entre nous. En réalité, ces mots sont bannis. Je ne te les dirais jamais. Tu n’as nullement besoin de savoir ce que je ressens pour toi ou de manière général. Tout ce que je veux, c’est toi à mes côtés quand ce ne serra pas à mes pieds pour me satisfaire et il faudra t’en contenter. Toi et moi avons des points communs. Tu dis me haïr, mais je sais que c’est faux. Tu es jalouse, possessive et même si tu le caches habilement derrière ton visage d’ange, je sais qu’une part très sombre sommeille en toi.
- Je suis mineure, tenta-t-elle tout en changeant de sujet.
- Je suis un homme patient et vivre dans le péché ne me dérange pas outre mesure. Mais si tu acceptes, nous aurons un contrat à vie et indissoluble. Je vais demander à Ernesto de te faire visiter l’hacienda et te conduire à notre chambre. Repose-toi, ce soir nous sommes invités à une soirée spéciale.
- Avant d’aller me reposer, je peux te poser une question ?
- Je t’écoute.
- Si je refuse, il se passera quoi ?
Je refermai ma main sur la gorge de Tini et serrai jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche pour chercher sa respiration. Elle resta immobile, son regard rivé au mien. Je relâchai ma prise et fourrai ma main dans ses cheveux, à l’arrière de son crâne, et plaquai ma bouche sur la sienne. Tini laissa échapper un soupir, puis répondit à mon assaut. Je mis fin à ce baiser avant de m’éloigner d’elle.
Cette dernière l’ignorait, mais elle avait un pouvoir sur moi. Elle attisait le feu et ma folie, ainsi que mon désir d’elle. Je voulais m’enterrer en elle, abuser et user de son corps. Je voulais l’entendre soupirer, gémir et hurler mon nom de plaisir. Tini était le genre de femme à me détourner de mes obligations et à me mettre en retard dans mes rendez-vous ou pire encore, à se glisser dans mes pensées.
Je la fis descendre de mon bureau, puis on le quitta ensemble avant de nous rendre dans un salon privé. Ouvrant les doubles portes, je tombai sur un spectacle des plus vicieux et surprenant. Mon invité était en train de se rhabiller. A ses pieds, Maria était couverte de sang et d’ecchymoses. Mon regard se posa ensuite sur le tisonnier et la batte de base-ball, sans parler des accessoires SM qui jonchaient la table basse. Ces derniers étaient dans états lamentables. Le sol était couvert d’une bâche, elle-même recouvertes de sang, de fluides et même d’excréments.
Tini, qui était à mes côtés, se tendit, puis posa un regard froid sur le bourreau de Maria. Ce dernier sourit et posa son regard sur cette dernière puis esquissa un sourire lubrique.
- Quinton ! Tu me gâtes, dit-il tout sourire. C’est le nouveau jouet que tu me proposes pour remplacer celui qui t’a posé problème ? Je la trouve un peu jeune, et trop maigre, dit-il tout en tournant autour de Tini avant de se diriger vers le bar pour se servir un verre. Tu vas me prendre combien pour la dresser ? me demanda-t-il avant de s’approcher de moi pour me tendre un verre.
Je pris le verre et le portai à ma bouche avant de percevoir un bruit sourd. Mon client écarquilla les yeux et ouvrit la bouche avant de tomber à genoux devant moi. Je relevai la tête et vis Tini. Cette dernière tenait le tisonnier dans sa main et ce dernier était couvert de sang. Froidement, elle riva son regard au mien d’un coup, elle l’acheva en lui assénant un violent coup sur la tête. Le crochet du tisonnier se planta dans sa boîte crânienne et resta à l’intérieur.
- Tini, dis-je avec calme tout en la voyant fixer le corps de mon client, ainsi que le sang qui s’écoulait de sa tête, formant une flaque.
Celle-ci releva la tête et recula avant de tituber. Elle sembla réaliser l’ampleur de son acte et une larme coula sur sa joue. Au même moment, Ernesto ouvrit une porte et Tini en profita pour prendre la fuite. Elle courut à travers la maison, puis sortit dehors et attrapa une chaise de jardin avant de l’envoyer valser à travers la terrasse. Elle ravagea de colère le salon de jardin. Un des jardiniers tenta de s’approcher pour essayer de la calmer, mais brutalement elle le poussa et ce dernier tomba dans la piscine. Tini voulut lui jeter la table en fer forgé dessus et je décidai alors d’intervenir.
L’attrapant par la taille, je la maîtrisai rapidement, utilisant ma chemise pour lui attacher les poignets dans le dos. Je la soulevai dans mes bras et la portai jusqu’à une pièce vide, dans le sous-sol de mon hacienda. Je l’allongeai sur le matelas qui se trouvait sur le sol et refermai la grille de la geôle derrière moi. Tini resta allongée sur le matelas, sanglotant. Je pris la décision de la laisser là, pour qu’elle se calme.
Retournant dans le salon, je vis Ernesto et d’autres membres de mon personnel, s’employer à nettoyer la merde.
- Monsieur, que dois-je faire de Maria ?
- Emmènes-là dans cage. Je serais dans mon bureau, je vais lire les rapports que tu as laissé sur mon bureau. Quand vous aurez fini, ici, tu iras en personne, apporter à boire à Tini.
- Monsieur, puis-je me permettre de vous poser une question ?
- Je t’écoute.
- Cette demoiselle que vous avez ramenée ici, vous ne craignez pas qu’elle...
- Non, je ne crains rien de sa part.
- Elle a tué Monsieur Hernandez.
- Ce dernier l’a cherché. S’il elle ne l’avait pas tué, je l’aurais fait moi-même. Ernesto, Tini va devenir ma femme, elle sera donc par extension la maîtresse de ces lieux et vous l’avez vu, elle est peut-être jeune, mais elle est capable de faire beaucoup de dégâts, en très peu de temps. De toutes façons, j’ai l’intention de vous réunir dès ce soir dans le patio.
- Je vais retourner à ma tâche, Monsieur.
- Je serais dans mon bureau, répondis-je.
Je quittai le salon et allai m’isoler dans mon bureau. Je me laissai choir dans mon fauteuil avant d’allumer mon ordinateur pour afficher sur l’écran, la vidéo surveillance des geôles. Je la vis, assise sur le matelas, fixant le mur en face d’elle. Elle avait réussi à se libérer les poignets. Délaissant sa surveillance, je pris les dossiers de mes employés pour y consulter les rapports de comportement de ces derniers afin de pouvoir leur attribuer leurs récompenses et leurs punitions. Après cela, je passai pas mal de coup de téléphone afin de rejoindre une vente privée, bien particulière qui aurait lieu lors de la soirée de ce soir.
L’après-midi s’était écoulé en partie, j’avais passé mon temps dans mon bureau à gérer mes affaires. Descendant les escaliers en pierres pour rejoindre le sous-sol, j’arrivai au niveau de la cellule de Tini et me figeait net quand mon regard se posa sur les murs blancs de cette dernière. Tini avait trouvé un feutre noir et s’était apaisée en écrivant sur les murs, une seule et même phrase. L’écriture était appliquée, droite, sans rature et parfaitement alignée. La phrase était courte, mais limpide, tout en impliquant pas mal de questions sans réponses. Tini était en train d’écrire, concentrée, elle ne m’avait pas encore vu, ni entendu. Je fixai cette fichue phrase " Tini la méchante, ne doit plus jamais de faire mal." Je déloquai la porte de la cellule et la vis aussitôt aller s’asseoir dans un coin de la pièce. Elle ramena ses genoux contre sa poitrine, puis baissa la tête tout en la protégeant de ses bras.
- Je suis désolée ! Je ne recommencerai plus, je te le promets. Je ne la laisserai plus faire de mal à personne. Je te le jure, me dit-elle laconique, tel un automate.
- Petit Papillon, de qui parles-tu ?
- Tu vas m’enfermé, comme ma maman ? Tu vas dire que je suis complètement folle et je ne veux pas être enfermée. Je peux suivre les règles, je ne la laisserai plus prendre le contrôle et je serais sage, mais s'il te plaît, je ne veux pas aller à l’hôpital.
- Pourquoi tu irais dans une cage ou dans un hôpital ? Tini, explique-moi.
- Tu promets, pas d’hôpital ? me supplia-t-elle tout en se mettant à genoux devant moi et en baissant la tête.
Je me baissai et saisis son menton pour soutenir son regard. Elle riva son regard au mien et déglutis.
- Dis-moi, exigeais-je.
- Dans ma tête, il y a une partie de moi très méchante.
- Dans ta tête ?
- Oui, c’est ce que mon père disait. Qu’elle était dans ma tête et que je devais l’enfermer pour qu’elle ne fasse plus jamais de mal à personne.
- Tini la méchante ? C’est elle dont tu me parles ?
- Oui, affirma-t-elle.
- Parle-moi d’elle. Pourquoi tu dois l’enfermer ?
- Parce qu’elle est méchante. Elle aime faire du mal aux autres.
- Comment ça, elle aime faire du mal aux autres ?
- Elle a tué l’homme dans ta maison, parce qu’il voulait me faire mal et elle a provoqué la mort de ton hôtesse par jalousie. Elle a coupé l'oreille d'un enfant quand il lui a coupé les cheveux, elle a planté son crayon dans la jambe de sa maîtresse avant de faire l'école à la maison.
- Donc tu as tué mon hôtesse par jalousie ? demandai-je tout en occultant les autres informations.
- Ce n’est pas moi, c’est... dit-elle avant que je ne pose mon doigt sur sa bouche pour la faire taire.
- Tini, elle n’est pas dans ta tête, elle fait partie de toi, Petit Papillon. C’est toi qui es jalouse, c’est toi qui as tué cet homme, c’est toi toute entière et pas seulement Tini, la méchante. Tu n’as pas à avoir honte d’être différente.
- Ce n'est pas ce que mon père me disait. Il disait...
- Ton père, il t’a fait croire que cette Tini était méchante et que tu devais l’enfermer dans ta tête pour te protéger toi, mais c’est faux. Ceux sont des grosses conneries ! Tu dois être toi, Tini. Douce, innocente, rebelle, sauvage, jalouse, violente, sanglante, et ne refouler aucune de ces facettes. Je peux t’apprendre à la gérer sans la brimer. Je peux t’apprendre à cohabiter avec elle, parce qu’à force de la réprimer, elle va exploser et elle te fera du mal. C’est en la brimant que tu vas finir enfermée dans une cage.
- Tu ignores de quoi elle est capable, répondit Tini en reniflant.
- Je vais t’apprendre, tu verras, Petit Papillon. Tu seras libre, enfin, pas trop, parce qu’il est hors de questions que tu m’échappes.
Avec mon pouce, je caressai son doux visage, puis sa bouche avant de me pencher pour l’embrasser. Tini ferma les yeux et répondit à mon baiser. Elle s’accrocha à ma chemise et je compris à l’ardeur qu’elle mit dans son assaut que la partie sombre de cette dernière s’était éveillée à mon contact. Je la soulevai dans mes bras et la fis sortir de la cellule. Silencieuse, elle enroula ses bras autour de mon cou, puis vins y nicher son nez.
Traversant toute la maison, je me rendis dans notre suite et la déposai sur le lit. Puis je la laissai le temps d’aller remplir la baignoire. Mais cette dernière me rejoignit dans la salle de bain.
- Je...
- Tu veux quoi ? Demande-moi, n’aie pas peur d’utiliser des mots.
- Je ne sais pas...
- Tini, tu veux quoi ?
- Toi.
- Moi ? OK et tu veux quoi de moi ? insistai-je.
- Que tu apaises le feu en moi en abusant de mon corps, s’il te plaît ?
Je me redressai pour lui faire face et esquissai un sourire. Tini venait de me demander de la baiser. Elle évita sciemment mon regard. Je m’approchai d’elle et effleurai son visage.
- Tu veux que je te baise pour apaiser le feu en toi ?
- Oui, mais tu as le droit de dire non ?
- Petit Papillon, je ne vais certainement pas dire « non » à une proposition aussi alléchante, lui répondis-je tout en souriant. Déshabille-toi pour moi, montre-moi ce qui m’appartient.
Lentement, cette dernière libéra ses longs cheveux qui tombèrent en cascade dans son dos, puis, elle retira ses chaussures avant de faire glisser son jean le long de ses jambes. Assis sur le rebord de la baignoire, je ne manquai rien de ce petit spectacle. Tini fit glisser la chemise qu’elle arborait le long de son corps avant que celle-ci ne rejoigne le reste de ses vêtements qui trônaient sur le sol, autour de ses pieds. Elle saisit ensuite l’élastique de son tanga, avant que je l’arrête. Je dégainai mon couteau et m’approchai de mon petit papillon qui resta stoïque et immobile. En douceur, sans la quitter du regard, je passai la lame entre sa peau frissonnante et le tissu, puis d’un coup vif, je le coupai avant de recommencer de l’autre côté. En lambeaux, ce dernier rejoignit le reste sur le sol en briques.
J‘enroulai mon bras autour de sa taille fine et la hissai entre les deux vasques du meuble de la salle de bain. Ma main dans sa nuque, je vins plaquer ma bouche sur la sienne pour l’embrasser sauvagement. Je posai mon front contre le sien et lui ordonnai de me regarder. Ma lame papillon entre les doigts, je caressai sa peau nue avec cette dernière, imposant ainsi le silence. Tini ne broncha point, pas même quand je lui fis relever ses deux jambes pour qu’elle puisse poser ses pieds au bord du meuble, ainsi que ses fesses. Les cuisses grandes ouvertes, une vue magnifique sur son sexe luisant et la base brillante sur plug qui ornait son petit œillet clos. Vautrée contre la glace, elle ne me quitta point des yeux, alors que ma lame se promenait dans les poils de son pubis. Je m’en servis pour piquer son bouton de chair avant d’effleurer ses lèvres recouvertes d’un liquide brillant et visqueux. Je vins doucement écarter ses chairs trempées avant de plongée ma lame dans l’entrée de son antre humide. Tini ne broncha pont, son regard ne dévia point et prit une lueur des plus sombre, comme si la douce et innocente petite adolescente avait laissé place à la sombre adolescente, sûre d’elle et peu farouche.
- Tu veux, ma queue ou mes doigts ? lui demandai-je.
- Votre sexe, Monsieur, monsieur me répondit-elle, tout en ouvrant la bouche quand je lui fis lécher ma lame.
- Bien, je vais te donner ce que tu veux, mais je vais surtout prendre ce que je désir. Tiens tes jambes bien écartée pour moi, lui ordonnai-je avant de ranger mon couteau.
Tout en me laissant tomber à genou, je la recouvris de baisers et effleurai son corps qui frissonna sous mes doigts. Ma bouche sur son pubis savamment bien épilé et recouvert d’un petit triangle de poils. Plongeant mon nez à l’intérieur, je humais sans retenue son doux parfum sucré et musqué. Tini chercha mon regard et le trouva. Silencieux, on échangea à travers mess caresses et nos regards. Mes mains autour de ses cuisses, je l’incitai à les écarter davantage et à m’offrir la vision la plus érotique de tout son être.
Ebloui par la vue de son sexe doux et délicat. Recouvert d’un liquide visqueux et fluide, signe de son excitation évidente, elle lança brusquement la tête en arrière tout en laissant échapper mon prénom dans un soupire de plaisir. Avec mon pouce, j’effleurai son bouton de chair et le massai longuement tout en venant titiller sa rose plugué avec mon autre main. Ma langue effleurant son intimité, fouillant ses chairs sensibles et trempées. Je trouvai son bouton de chair et le happai entre mes lèvres. Ondulant contre ma bouche, Tini approuva mes attentions et mes caresses.
Je pris plaisir à m’abreuver de son nectar. Je voulus la voir exploser encore une fois entre mes bras et cela ne fut pas long à arriver. Son corps se tendit, son plaisir coula à flot sur ma langue, qui fouillait son con de fond en comble. Ses soupirs devinrent de longs gémissements, et même par moment des cris salvateurs. Tini se tendit soudainement, ses jambes furent prises d’intenses tremblements et elle hurla brusquement mon nom avant de se mettre violemment à convulser. Je profitai alors de son orgasme et des répliques de ce dernier pour venir me fondre en elle.
- Merci, murmura-t-elle alors que je poussai avec ma queue dans son antre encore plus étroite qu’avant avec la présence du plug.
- Putain de merde, j’aime te sentir autour de moi. Tu es si serrée, dis-je tout en me logeant aussi profondément que possible.
Enfoncé jusqu’à la garde, Tini ondula sous moi, et créa ainsi une délicieuse friction entre nous. Je bougeai et la vis fermer les yeux. Lentement, j'ondulai et après l’inconfort, je vis le plaisir inonder son regard. Ce fut très certainement un plaisir brut et extrêmement intense, car elle me supplia de ne pas m’arrêter et pour être honnête, j’en fus totalement incapable. Admirant avec fierté, ma queue qui la labourait avec fougue. Je vins la masser avec mon pouce, lui arrachant un violent soubresaut.
Tini s'accrocha aux bord des vasques et alors que j’entamai un mouvement de bassin dans un rythme de plus en plus soutenu. Elle se crispa soudainement autour de ma queue la comprimant douloureusement et l’entravant de ses muscles. Tini lança sa tête en arrière et son corps entier se mit à convulser. Vociférant mon nom dans son orgasme. Ce fut la première fois que je voyais une femme jouir aussi violemment entre mes bras. Mais rapidement cette vision s’estompa, effacer par mon propre plaisir que sentis se former, prêt à exploser à nouveau. Vivement, je me retirai, avant de replonger brusquement en elle. Je recommençai, encore et encore, jusqu’à ce que subitement, je m'engouffrai avec force dans son intimité et jusqu’à la garde éjaculant douloureusement et la remplissant de mon foutre. Un long râle de plaisir résonna dans la salle de bain et je m'écroulai, complètement essoufflé et fracassé par mes propre ressentis, sur celle qui était mienne. Refermant ses membres autour de moi, elle ne dit rien, se contenta de respirer et d’encaisser les coups ainsi que de se soumettre à mes décisions et mes envies quelles qu'elles soient.
Mon front contre le sien, je me retirai en douceur, admirant mon sperme et son plaisir se mélanger. Avec mon sexe, je l’étalai sur le sien, puis je la saisis par le menton et vins l’embrasser, langoureusement.
- On va prendre un bain, dis-je tout en l’aidant à descendre du meuble.
Je pris place en premier dans la baignoire et invitai Tini à me rejoindre. Celle-ci enjamba la baignoire et s’installa en face de moi. Je fis passer ses jambes autour de moi et l’attirai entre mes jambes avant de poser un baiser sur son front.
- Ta proposition, celle que tu m’as faite dans ton bureau.
- Oui, je sais que je t’ai demandé une réponse, mais avec ta crise...
- J’accepte, me coupa-t-elle, seulement si je peux négocier.
- Je t’écoute, cela ne veut pas dire que j’accepte ta négociation.
- Je ne veux pas des affaires de mon père. Je te les laisse. Je veux que tu m’apprennes à vivre en harmonie avec la Tini méchante. J’ai peur de la laisser sortir, j’ignore moi-même de quoi elle est capable. Et elle pourrait surtout se retourner contre toi.
- J’en doute, elle tient à moi, je l’ai libéré, coupai-je avec assurance.
- Peut-être, mais elle va faire des dégâts et cela me terrifie.
- Pour le savoir, tu vas devoir apprendre à lâcher la bride. Mais concernant cette négociation, je l’accepte. Je vais dire à mon avocat de changer les contrats. Mais nous allons le sceller officiellement d’une toute autre manière, dis-je tout en attrapant ma lame, que j'avais laissé dans mon pantalon.
Je l’ouvris et rapidement je plantai la pointe de la lame dans mon pouce jusqu’à ce qu’une perle de sang se forme. Je vins poser mon pouce ensanglanté sur sa bouche et instinctivement, Tini ouvrit sa bouche, puis suça mon pouce, goûtant mon sang. Je retournai le couteau et le lui tendis. Elle s’en saisit et fit la même chose que moi avec son pouce. Je me saisis de son poignet et happai son pouce entre mes lèvres avant de le sucer. Un goût métallique se répandit dans ma bouche et m’arracha un grognement de satisfaction.
Après ce pacte signé, on se lava mutuellement et ainsi, mon petit papillon découvrit mon corps et pus être un peu plus à l’aise avec ce dernier. Je ne lui avais ni retirer les anneaux vissés à ses tétons, ni le plug qui était logé dans son orifice. Enroulée dans une serviette, assise sur le lit, elle attendit patiemment que je m’habille et que je lui trouve une tenue adaptée pour notre sortie de ce soir. Je la désirais attirante, avec son côté doux et innocent, mais surtout très naturelle.
- Lors de cette soirée, tu ne dois sous aucun prétexte t’éloigner de moi.
- Je resterai avec toi.
- Ce qui se passe lors de ce genre de soirée, dépasse tout entendement. C’est une soirée privée avec des gens qui paient des fortunes pour assouvir des désirs et des fantasmes qui feraient paraître n’importe quel tueur en série pour un saint.
- Et toi, tu y vas pourquoi ? osa-t-elle me demander.
- Parce que je suis invité et que c’est là-bas que certain de mes contrats se négocient, comme celui de Gini et puis cette année, j’ai décidé de me mêler à leur vente aux enchères. Rassure-toi tout de suite, Petit Papillon, tu es à moi, et je ne partage pas. Tu es ma femme, je suis ton mari, mais entre toi et moi, il n’y aura ni romantisme, ni sentiments baveux et écœurants entre nous. Mais la fidélité, le sexe, la passion et qui sait, le meurtre, parce que tu aimes le sang bien plus que moi, ne sont pas négociable. Je tue pour le fric, mais toi, c’est par plaisir, par vice ou par vengeance et je l’accepte tout comme j’espère que tu m’accepteras tel que je suis.
Tini resta silencieuse, elle se contenta de hocher la tête avant que je ne lui sorte sa tenue pour ce soir l’agrémentant d’accessoires.
- Je te laisse te préparer, je dois préparer notre départ et parler à mon personnel. Tu as une heure pour finir de te préparer. Reste naturelle, c’est ce qui me plait le plus chez toi, dis-je en posant un baiser sur son front avant de la laisser seule.
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