Benoit de toi
Je te vois,
Tu es là,
Je m'y attendais,
Il n'y a pas de surprise;
A présent...
Je me demande ce qu'il va se passer.
Je travaille sur un ordinateur,
Non... Là, je suis menteur,
On va dire que je tue le temps,
Peut-être pour espérer tomber sur toi;
J'écoute mes chansons préférées
En me disant que, peut-être, tu les aimeras autant.
Tu es en approche
Lentement, mais sûrement,
Quand nos mains se serrent
Et, se touchent,
Je ne suis plus aussi intelligent...
J'écris des poèmes,
Parfois pour parler de mes problèmes,
Mais, pas toujours,
Ne dis jamais que je suis un artiste,
Je suis moi, juste moi:
Un homme de vingt-huit ans, malheureux et malchanceux en amour.
Je fais mine d'être sur un dossier brûlant
Alors qu'en réalité, c'est toi que j'attends,
C'est ta main que je veux serrer,
C'est ta voix que je veux entendre;
Pour peu que tu sois une autre que d'habitude,
Ce sont tes joues, ou-mieux!- tes lèvres que je voudrais embrasser.
Je me suis forgé une armure
Pour ne plus avoir à souffrir,
Tu n'y es pour rien
Mais, revenir fort et beau a été dur,
Je ne te laisserai pas m'anéantir...
Tu me touches le bras,
Ça me rend encore plus Benoit de toi,
Tu me touches l'épaule
Et, je frissonne;
Je ne dis pas que ce n'est pas agréable
Mais, tu mets mon bon sens et ma raison en péril
Et pourtant, j'en veux encore
Parce que, malgré mes efforts,
Je ne me sens plus à même de résister,
Je n'ai pas le souvenir qu'elles m'ont procuré cette sensation;
Mais, là encore, te comparer à elles ne sert à rien,
Je voudrais juste enfin m'abandonner.
Serre-moi la main
Ou bien, fais-moi la bise,
C'est comme tu veux,
Je suis perdu: tu le sais peut-être bien,
Je voudrais juste enfin pouvoir lâcher prise...
Est-ce qu'au moins
Tu as remarqué
Ou réalisé
Que je suis de moins en moins loin?
Je vais au distributeur
Me payer un thé,
Non...Plutôt un café,
Je suis de très bonne humeur;
Qu'est-ce que je vais faire
Si ce n'est pas à moi que tu veux avoir affaire?
Quelle est la distance
Qui nous sépare?
Ce n'est pas ça qui attire mon regard,
Je trépigne plutôt d'impatience:
Dois-je te laisser venir
Ou bien, est-ce à moi de te rendre hommage?
Ce matin, j'ai lu leurs présages
Mais, parfois, il leur arrive de mentir;
Tu me vois venir de loin,
L'effet de surprise est réduit à un rien...
Tu ne m'avais rien demandé jusque-là,
Tu t'étais contentée de rester toi-même:
Celle, en fait, que j'aime
Et, dont je suis Benoit;
S'il te plaît,
Ne change surtout rien,
Ça me plaît bien
Quand tu me touches en le faisant d'exprès;
S'il n'y a rien en ce moment,
Alors, je dirais que tu mens...
Là où je vais,
Je te cherche des yeux,
Moi, amoureux?
Si seulement c'était vrai...
J'aimerais le croire,
Les frissons que j'ai ressenti,
Ils changent ma vie
Aujourd'hui encore;
Tu m'avais demandé de te composer un poème
Et, de te le dédier,
Même si ce n'est pas celui auquel tu t'attends en vérité,
Il me donne l'opportunité de te dire... Je t'aime.
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