Chapitre 7 : Zach

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-Maman, répète, tu parles trop vite.

Juan s'était arrêté en plein milieu du trottoir. Il leva les yeux au ciel et il fronça les sourcils.
-Oui. Je.. vais l'appeler. Oui. Désolé vieux, Clara s'est enfuie, je peux pas...
-Quoi ? 
-Apparemment, ma mère l'a surprise avec un mec, et Clara est partie en courant.. Ma mère est inquiète. 
Zach était surpris, il ne pensait pas qu'elle serait capable de fuir comme ça. Juan lui serra la main et il courut pour prendre le bus. Zach décida de rentrer à pieds. Son père était à la maison. Zach trouvait cela bizarre.
-Tu te fous de moi Zachary ?
-Heu.. 
-Tu as harcelé ma nouvelle secrétaire ? Je peux savoir ce qui ne va pas chez toi ? 
-Si tu ne pensais pas à coucher avec toute personne dotée d'un vagin, je serai pas obligé de prendre les choses en main. Alors oui, j'ai dit à ta secrétaire que si elle s'avisait d'ouvrir les cuisses sur son bureau ou si elle voulait passer en dessous du tien, que tu ne l'épouserais jamais et que tu ne quitterais jamais ta femme parce que tu es trop lâche pour le faire. 
Son père le gifla. Il ne l'avait jamais fait. Sa mère était en haut des escaliers. Elle se précipita sur lui mais Zach la repoussa.
-C'est marrant, tu sais qu'elle avait le même regard coupable que toi en ce moment ? Tu sais quoi Maman, il te trompe. Encore ! Quelle bonne nouvelle ! 
-Dans ta chambre et ne reparais pas devant moi avant d'avoir la ferme intention de t'excuser auprès d'elle et de moi.

-Parfait. En fait, non, j'ai 18 ans, je suis majeur, tu n'as plus à me dire ce que j'ai à faire alors je me casse. 
Il claqua la porte et prit sa voiture, il roula, encore et encore. Il ne remarquait même pas où il allait avant de voir le bois où il était venu la veille avec Clara. Elle s'était enfuie. Il ne comprenait pas ce genre de réaction. Sa mère l'avait surprise avec un mec.. et alors ? Sa mère aussi l'avait surpris avec une fille.. dans le salon. C'était l'année d'avant. Elle avait avalé une demi-bouteille de rouge pour oublier la vision des fesses musclées de son fils.

Elle était là. Assise au bord. Il avait reconnu son manteau gris. 
-Bah alors petite Serdaigle, on est partie de chez soi ? 
Elle ne réagit même pas.
-T'inquiète, je comprends, moi aussi je suis parti. Mon père est trop casse-couille. 
Il s'approcha d'elle et il vit des grosses larmes dans ses yeux. Il fut troublé. Il n'avait pas remarqué qu'elle pleurait, il s'assit à côté d'elle et prit discrètement son téléphone. Il envoya un SMS à Juan. Elle est avec moi. Il ne savait pas quoi faire. Mais quand Clara bascula contre son épaule, il sut ce qu'il devait faire. Il passa sa main sur ses épaules. L'odeur de la jeune fille lui chatouilla les narines. Elle sentait la mandarine et la rose.
-Ne pleure pas. 
-Ma mère m'a vue.. Je me déteste tellement. Je me hais. Je veux mourir Zach. Je veux en finir.
-Mais non. Ne dis pas ça, tu sais que ce n'est pas la vérité. 
Il referma ses bras sur elle et finit par lui redresser le visage. Zach était fasciné par ce qu'il voyait, les larmes déformaient son visage enfantin. Elle semblait plus vieille, comme si elle avait vécu plus de 1000 ans. C'était la sensation qu'il avait en plongeant dans son regard. Il aurait pu s'y perdre. 
-Ce n'est pas la vérité, répéta-t-il.
Il avait l'impression de toucher son être profond. Pourquoi se dévoilait-elle ainsi ? Pourquoi lui laissait-elle voir son âme morcelée ? Il se pencha un peu plus vers elle, irrémédiablement attiré vers ses lèvres mais il se détourna au dernier moment pour la serrer un peu plus fort dans ses bras. Il ne voulait qu'elle s'attache à lui. Or, s'il profitait de la situation, elle s'attacherait à lui, au gars qui venait la sauver. Il ne pouvait pas se le permettre. Mais clairement, il devait s'éloigner. Non pas qu'il en avait envie mais il sentait un début d'érection poindre. Il l'éloigna et coupa le contact visuel. 

-Tu veux bien me ramener chez toi ?
-Je vais te ramener chez toi. Parce que ta mère est inquiète. Ensuite je rentrerai chez moi, où je vais me faire tuer par mon père parce que je suis parti alors qu'il m'avait dit d'aller dans ma chambre.
-Tu es majeur. 
-Oui, je sais mais je ne suis pas indépendant financièrement. Alors j'obéis. Allez debout.
Il se redressa et marcha jusqu'à sa voiture en priant pour qu'elle ne voit jamais son érection. Il se précipita dans la voiture. 
-Je.. raconte ce qu'il s'est passé.
Elle lui raconta et son érection s'envola. C'était quoi ces gamineries encore ? Elle avait juste embrassé un gars ? 
-Quoi ? Je pensais que ta mère t'avait vu entrain de baiser. Pas de déposer un baiser sur un mec. 
-Non mais tu es fou ou quoi ? Tu crois que j'ai déjà couché avec Ethan chez moi ? Non mais ça va pas la tête ! Je me serai pendue si c'était le cas.
-Non mais tu es grave Clara. Sérieux. Faut se calmer, un peu. Ce n'est pas grave. Y'a pire. Ma mère m'a vu entrain de me taper une fille dans le salon ! Ça c'est traumatisant.. encore que ma copine devait être un brin voyeur parce qu'elle en a redemandé.
Il se fit taper et il se mit à rire. Il se gara devant la maison de la jeune fille. Sa mère sortit immédiatement pour la serrer dans ses bras. C'était une très belle femme. Clara. En plus vieille. Il se sentit obligé de sortir de la voiture pour se présenter et elle le serra contre elle. Il se retrouva contre une poitrine opulente. Il se sentit rougir. 
-Mon chéri, merci d'avoir ramené mon petit cœur, viens, entre.
Il ne pouvait pas refuser, il fut entrainé par cette femme à l'intérieur de la maison. Ce n'était clairement pas son niveau social. Et il l'avait emmené chez lui. Avec sa maison High Tech qui sentait le luxe depuis l'extérieur. Il s'en voulait. Elle allait le prendre pour un petit gosse de riche.. et il avait aligné les billets la veille au soir en plus.

-Tiens, tu as retrouvé mademoiselle pouffiasse.
-Juan ! 
Sa mère fronça les sourcils.
-Attends, maman, on était tous super inquiet, elle n'a pas daigné envoyer un SMS. 
-Je suis désolée.
-Heureusement que Zach l'a fait, lui.
Il rougit sous les trois regards violets. Il baissa les yeux.
-Je.. C'était normal.
-Je pense que tu devrais rester dîner avec nous ce soir, c'est la moindre des choses. Tu as ramené ma fille saine et sauve. Mets toi à l'aise. 
-Je..
-Ah ouais trop cool. Ce soir on mange des enchiladas ! s'écria Juan en souriant largement. 
-Tu as déjà mangé des enchiladas ? Lui demanda Mme Gonzales.
-Heu non.
Il y eut un silence et il rougit.
-Tu vas kiffer Zach, répondit Clara.
-C'est à dire que..
-Je suis certaine que tu vas adorer, je vais faire une version pimentée et une sans piment, je ne veux pas que tu fuis.
-Mamà, il ne va pas fuir c'est pas Clara.
-Oh mais tu vas la fermer oui ! commença à s'énerver Clara. 
-Je.. tenta de dire Zach.
-Clara ! Surveille ton langage, nous avons un invité.
-Je.. 
-Mais Maman... c'est un con ! 
Il n'arrivait pas à en caser une. Aussi, il abandonna et il parla tout simplement.
-Cela me gêne de rester chez vous Mme Gonzales, je n'étais pas prévu et..
-Oh tu es tellement mignon. Ne t'inquiète pas, j'ai tendance à beaucoup trop cuisiner. Il y en aurait pour toi et pour toute ta famille.
-Non mais vous êtes graves. Peut-être qu'il n'a juste pas envie de rester ce soir ? Vous savez, il a une maison.
-Ne dis pas n'importe quoi Clara la Guenon, il reste. N'est-ce pas Zach ?
-Pourquoi pas ? répondit-il en haussant les épaules. 
-Tu m'as appelé comment ? 
Clara lâcha son sac et courut après son frère. Elle l'attrapa alors qu'ils couraient dans le salon et ils tombèrent sur le canapé. Leur mère leur dit quelque chose en espagnol que Zach ne comprit pas. Mais ils eurent tous les deux l'air penaud.
-Je suis désolée, viens avec moi dans la cuisine. Oh attends, je vais prendre ton blouson et ton bonnet.

Il lui confia et ils allèrent dans la cuisine. C'était le cœur de la maison, il le voyait. Elle était chaleureuse, elle était familiale, il y avait des photos d'enfants et des dessins aussi. Il n'avait jamais eu une cuisine comme ça. Elle sentait bon. 
-Est-ce que tu peux goûter ça s'il-te-plaît ? Je veux savoir si c'est trop épicé.
Il goûta, c'était très bon. Délicieux même. 
-Vous pouvez mettre plus d'épices si vous voulez, c'est délicieux Mme Gonzales. Mais ça me gêne, est-ce que je peux vous aider ? 
-Tu peux couper le poulet si tu y tiens, mais tu te laves les mains avant.
Quand il releva les yeux alors qu'il découpait le morceau de viande tant bien que mal il vit les deux Gonzales entrain de l'observer.
-Mais qu'est-ce que tu fous vieux ?
-Il m'aide parce que vous êtes des enfants indignes. 
-Okay. On peut t'aider Maman ? 
-Surveille la cuisson et finis de couper les poivrons Juan. Clara, tu peux venir avec moi deux secondes ? Nous allons mettre la table.
Zach faillit se couper en voyant le regard désespéré de Clara. 
-Non mais sérieusement Zach, ça ne te dérange pas de rester, on t'a un peu mis le couteau sous la gorge..
-C'était inattendu mais sympa, je n'avais pas l'intention de rentrer chez moi.
-Pourquoi ? 
-J'ai insulté la secrétaire de mon père parce que c'est une bombasse célibataire et je me suis dit qu'elle allait vouloir le sucer. Alors.. je lui ai dit de ne pas compter là-dessus. Ça l'a vexé, évidemment. Elle en a parlé à mon père et comme il m'a balancé sa main par la figure, je lui ai dit que je partais. Il ne m'a pas encore appelé. Je le fais mariner. 
-Tu déconnes ? Tu as dit ça à la secrétaire de ton père ? Putain mais pourquoi ?
-Parce que les femmes virevoltent près de mon père. Et ça m'agace. 
-Heu.. tu sais que le poulet est déjà mort hein ? Pas besoin de t'acharner.
Il arrêta de couper et tendit les lanières à Juan. Clara revint, elle avait l'air mieux.
-Les garçons entrain de cuisiner, ce n'est pas souvent.. Allez vous amuser messieurs. Je n'ai pas besoin de vous.

Juan lâcha le couteau et entraina Zach dans sa chambre. Zach aurait adoré avoir une chambre comme ça. Elle était fonctionnelle, elle était personnalisée, rien à voir avec les chambres dans lesquelles il avait dormi. Elle avait une histoire. Ils jouèrent à la console. Son père appela. Une fois. Il ne répondit pas. Il raccrocha même.
-Tu ne vas pas lui répondre.
-La marinade Juan. La marinade. 
-Les garçons ! Venez manger !!

Ils descendirent et la première chose que Zach vit c'est que Clara s'était changée. Elle avait troqué sa robe contre un legging qui flattait ses jambes fines. Elle portait un gros pull en laine bleue. Elle était jolie. C'était indéniable. Ils avaient commencé à manger quand le père de Clara et Juan arriva. Son fils lui ressemblait. Beaucoup. Il posa un tel regard sur son épouse que Zach en fut surpris. C'était quoi ça ? Il ne comprenait pas ce que ce regard pouvait signifier.. il y avait tellement de connivence..
-Tu m'as fait un autre enfant dans le dos ma chérie ?
-Oh pardonnez-moi. Vous avez raison. 
Zach se leva et lui serra la main avant de se rasseoir. 
-Je suis Zachary Ferguson.
-Ferguson ? fit Juan en toussant. Tu t'appelles Ferguson ? 
-Heu.. oui, je te l'avais pas dit ? J'ai dû le dire qu'à ta sœur. 
-Tu étais au courant et tu n'as rien dit.
-Je ne vois pas pourquoi c'était important, laisse tomber Zach, mon frère est débile.
-Et comment s'appelle ton père ? 
Zach se refroidit instantanément mais il ne voulait pas le montrer.
-Andrew et ma mère Jillian.
-Jillian Ferguson ? Comme l'écrivain ? Vous adoriez ses histoires quand vous étiez enfants mes chéris.
-Oui, c'est ça. C'est ma mère. Elle a un nouveau projet en ce moment, il me semble. Pourquoi tu me regardes comme ça ?
Juan le dévisageait sans scrupule.
-Ferguson Inc. Putain, ton père est le PDG de Ferguson Inc. 
-Juan !

Et là Zach comprit ce que tout le monde avait compris depuis qu'il avait dit son nom de famille. Ils savaient tous qui il était. Et ça, il aurait voulu l'éviter. 
-Heu non pas exactement. C'est mon Grand-Père le président de la compagnie. Mon père dirige seulement la branche Industrie.
-Je pensais que ton père avait eu des tonnes de promotions...
Il tourna les yeux vers Clara et il vit qu'elle n'avait pas calculé au départ.. mais peut-être qu'elle jouait la comédie pour se rapprocher de lui. Peut-être que c'était un complot pour se rapprocher de sa famille.
-Il est méritocrate. Il a commencé en bas de l'échelle, il a juste eu des promotions plus vite que la moyenne.
-Parce que c'était le fils du Big Boss.
-Parce qu'il est bon. Enfin, je présume. 
-Donc tu as une entreprise qui t'attend en fait. C'est cool, je trouve...Quand je pense que ton père est le boss du nôtre. Putain. 
-Surveille ton langage Juan ! Pardonnez mon fils Zachary, il est impoli comme ce n'est pas possible, en général, on évite de le sortir de son emballage.

M. Gonzales éclata de rire et détendit l'atmosphère. Sauf que le mal était fait. Zach avait envie de fuir. Vite. Très vite. Il sourit néanmoins. À la fin du repas, il remercia les Gonzales pour leur accueil chaleureux. Parce que cet accueil avait été chaleureux. Il avait eu un aperçu d'une vraie famille. Il allait rentrer dans sa voiture quand il fut arrêtée par Clara.
-Tu vas attraper froid.
-J'ai juste un truc à te dire. Je ne savais pas pour ton père. Je n'avais pas fait le rapprochement, j'espère que tu ne crois pas que j'ai sympathisé avec toi uniquement pour me rapprocher de ta famille où quelque chose comme ça. 
-Tu vas attraper froid.
Elle monta dans sa voiture. Elle était en chaussettes et elle se tourna vers lui.
-Je suis désolée pour ça. Je veux dire, on t'a accaparé alors que..
-Ça m'allait très bien. Tu remercieras encore tes parents.
-Zachary.
Il tourna les yeux vers elle. 
-Merci pour ce que tu m'as dit tout à l'heure et d'avoir été là pour moi. J'apprécie. Vraiment.. Merci.
Elle se pencha vers lui et l'embrassa sur la joue. Ses lèvres étaient douces. Ultra douces. Zach se surprit à penser que la douceur de ces lèvres roses serait parfaite pour son cou. Il tourna la tête et se retrouva à quelques centimètres de son visage.Il se pencha. Il était dans la zone d'embrassade. Il déposa un bisou sur sa joue avant de murmurer.
-Rentre, tu vas attraper froid. 
Elle rit et elle quitta la voiture.
-À demain.. on se rejoint à l'arrêt de bus ? 
-Okay.
Il démarra et fila. Il dépassait les limites de vitesse mais il s'en foutait. Royalement. Ce n'était plus important, il arriva chez lui en un crissement de pneus. Son père l'attendait, assis dans les escaliers, le visage dévasté.
-Tu es un petit con. Voilà ce que tu es. Tu te rends compte que ça fait des heures que ta mère et moi on est entrain de tourner en rond entrain de se faire un sang d'encre ?
-Tu n'avais qu'à me géolocaliser si tu étais si inquiet. Je vais me coucher.
Son père lui prit le bras fermement.
-Il faut que je te le dise en quelle langue que je t'aime ? Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour te convaincre que je t'aime et que s'il t'arrivait quoi que ce soit, je mourrais ?
-Essaye en swahili ?
-Tu te fous de moi là..
-Oui. Je suis désolé. J'irai m'excuser auprès de..
-Ce n'est plus la peine, je vais devoir trouver une nouvelle secrétaire, elle m'a présenté sa démission. 
-Je..
-Si elle n'est pas capable de gérer mon fils, je ne vois pas comment elle pourra perdurer dans l'entreprise alors que tu seras son boss dans quelques années. 
Zach fit quelque chose qu'il n'avait pas fait depuis des lustres. Il attira son père vers lui et il le prit dans ses bras. Il avait vu M. Gonzales prendre son fils dans ses bras comme ça. Mais.. il avait l'impression que ce n'était pas normal. Ils étaient gauches tous les deux. 
-Oh Zach chéri.
Sa mère dévala les escaliers et il la réceptionna. Elle était toute légère. Son mascara avait coulé. On aurait dit un zombie. 
-Je me suis.. tellement inquiétée !!!
Sa mère était une drama queen. Clairement. Son père leva les yeux au ciel et tourna les talons. Quand Zach monta dans sa chambre, il ressentait la froideur de son environnement. Il aurait donné n'importe quoi pour avoir une personne pour réchauffer son lit. Il prit son téléphone portable.
-Betsy ? C'est ça ? Ça te dirait de venir chez moi ?
Cette fille lui avait donné son numéro et lui avait fait une œillade au lycée juste après le déjeuner. Elle l'appela une fois devant chez lui et il la fit rentrer par la porte d'entrée. Il l'embrassa dans le hall. À défaut d'une autre, elle serait parfaite pour son rôle. Parfaite.


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