La nuit où tout a basculé. . .

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Nous courons dans les couloirs sombres, qui ne sont désormais éclairés que par les flammes qui s'allument les unes à la suite des autres, dehors. Les bruits de nos pas précipités et de nos respirations haletantes sont couverts par le terrible orchestre de cris, de pleurs, de coups et d'objets brisés.

Je serre la main chaude de la femme à la longue chevelure brune qui m'entraîne dans sa course. C'est la seule chose à laquelle je peux me raccrocher, pour le moment. J'ai la conviction que si je la lâche maintenant, je tomberais au sol et me retrouverais paralysée par le choc et la peur, incapable du moindre mot ou mouvement. Voilà pourquoi je m'y agrippe de toutes mes forces et continue de courir aussi vite que je le peux.

Nous arrivons devant une porte en bois, dans la serrure de laquelle elle entre une petite clé argentée sortie de sous ses vêtements. Elle la tourne, ouvre la porte et me pousse à l'intérieur avant d'elle-même s'engouffrer dans la petite salle et de claquer la porte, qu'elle prend soin de verrouiller à nouveau.

Elle attrape ensuite ma main pour me faire avancer dans cet endroit faiblement éclairé, qui m'était encore inconnu, jusqu'à un grand miroir fixé au mur, le seul décor présent ici.

Elle appuie sur le diamant qui se trouve au sommet de l'encadrement, mais au même moment, nous entendons des coups violents contre la porte ! Je me retourne en sursaut, mais elle m'attrape par le bras pour me contraindre à faire encore face au miroir. C'est alors que je constate avec surprise et stupeur que la glace est en train de s'abaisser lentement pour révéler un long, sombre et étroit couloir !

Elle me pousse à l'intérieur et rappuie sur le diamant. Le verre commence aussitôt sa lente ascension. Elle profite de ces quelques secondes pour me recommander une ultime fois, en haussant la voix pour couvrir les cris de haine et les coups de rage qui parviennent à nos oreilles :

- Faîtes tout ce qui est en votre pouvoir pour survivre ! C'est tout ce qui compte ! Puisse Neptune vous guider et vous protéger. . .

Je n'ai pas le temps de lui répondre quoi que ce soit : la glace du miroir retrouve son état initial, nous séparant ainsi à tout jamais. . .

J'entends aussitôt la porte en bois qui nous protégeait de nos envahisseurs céder dans un terrible bruit de craquements, suivi par les sons des pas précipités et des hurlements de ces derniers qui entrent sans aucun doute dans la salle où je me trouvais il y a à peine quelques secondes plus tôt. . . Je reste tétanisée sur place, n'osant ni bouger, ni parler, ni hurler, ni pleurer, bien que j'en ai fortement envie. Ce n'est que lorsque j'entends les horribles cris de douleur d'une femme que je me laisse tomber à genoux et que j'éclate en sanglots !

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