Introduction
***
Bonjour chers lecteurs ou lectrices, je vous écris ce petit mot d'abord pour vous remercier de commencer à lire cette histoire, mais également pour vous proposer une autre version du chant présent dans ce passage afin d'agrandir votre culture musicale (liens en commentaire) !
Bonne lecture à vous !
PS: désolé à tous les Gautier.
***
Alors que l'évêque finit la lecture et se rassoit, le chœur se lève et commence à chanter "Ave Maria". En ce jour de la Sainte-Marie, ce chant que toute l'assemblée entonne en plus du chœur, résonne dans les voûtes d'une manière différente de d'habitude. Cela est sûrement dû à la dimension sacrée de ce jour. Après, il faut que je l'avoue, la religion ces derniers temps ce n'est pas mon plus grand délire... Je suis présent pour la seule et unique raison que toute ma famille est présente, parfois, j'arrive à éviter la messe en prétextant un mal de ventre ou autre. Tout ce cirque ne m'intéressant guère, je ne prends même pas la peine de chanter. Je décide à la place de balayer le chœur du regard, c'est alors que sur la fin de mon passage en revue, j'aperçois une nouvelle tête parmi les choristes principaux : un garçon assez grand, blond platine et des yeux bleu turquin. Soudainement, son regard croise le mien, il me fait un petit sourire accompagné d'un clin d'œil. "Qu'est-ce qu'il me veut celui-là", me dit la petite voix dans ma tête.
Je détourne le regard alors que le chant se termine. Les prières, lectures, homélie, credo et autre Saint-Sacrement possibles s'enchaînent encore pendant une bonne heure. Je me surprends plusieurs fois à chercher du regard ce grand blond sur les bancs de la chorale. C'est lors d'une salutation, qui est scandée par la totalité de l'assemblée, sauf moi bien sûr, que j'ai aperçu sa tête blonde. Lui non plus n'a pas répondu, ce qui je dois l'avouer m'intrigue un peu. Arrive enfin le moment où Monseigneur Blaquart se relève et annonce la fin de la messe, blabla la paix du Christ, signe de croix, etc. Nous nous levons tous afin de quitter la magnifique cathédrale Sainte-Croix d'Orléans, sauf ma mère, ma grand-mère maternelle ainsi que mes deux tantes qui elles se dirigent vers l'autel très certainement pour complimenter l'évêque et les prêtres pour les sermons et tout le tralala.
Le reste de la famille et moi, nous suivons la masse quittant lentement, mais sûrement l'édifice. Après une dizaine de minutes, elles nous rejoignent, toujours en train de commenter les "moments forts" de la messe.
Nous commençons tous à marcher vers chez moi, où va avoir lieu le traditionnel repas de famille du 15 août qui comme à son habitude prévoit d'être des plus merveilleux... !
Une fois arrivé chez nous, mon père me demande d’aller chercher ma grand-mère qui dort à l’étage. Personnellement, je l'appelle mamie Paulette. C’est la mère de mon père, et tout comme moi, la religion ce n’est pas son plus grand délire. Elle a dit qu’elle se sentait fatiguée juste avant que l’on ne parte et on lui a proposé de rester ici dormir. Par "on" j’entend mon père et moi, mon autre grand-mère, elle, même si elle était dans le coma elle voudrait qu’on l’amène à l’église tous les dimanches. Mais bref, alors que tout le monde va au salon pour prendre l’apéritif, je monte réveiller ma grand-mère. Une fois devant sa porte, je toque doucement, et elle m’autorise à entrer, je la vois assise sur le lit en train de regarder la télé.
— Fatiguée, hein.
—Ah, bah, que veux-tu, mon petit ! Une excuse qui marche est une bonne excuse, dit-elle avec un clin d'œil.
Nous éclatons tous les deux de rire, avant de rejoindre les autres dans le salon. Mamie Paulette, c’est un peu la seule personne de la famille avec qui je peux être vraiment moi-même. Pour la petite histoire, ma grand-mère a divorcé de mon grand-père quand elle a eu soixante-dix ans parce que je cite: “je n'ai pas envie de m’emmerder dans une vie de retraitée monotone”. Mon grand-père depuis sa retraite ne voulait plus sortir, il passait sa journée devant la télé. Du coup ma grand-mère l'a quittée et a commencée à sortir avec ses amis, parfois à aller au bar. Bref à revivre.
Une fois dans le salon, nous prenons tous l'apéritif où enfin ma grand-mère maternelle, mes tantes et ma mère arrêtent de parler de la messe ! L’apéritif est assez rapide, tout le monde commençant à avoir faim, nous décidons donc de nous mettre à table.
Annotations
Versions