Chapitre VII : Flirter c'est pas pécher

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Avec Madeleine nous avons passés la soirée à faire plus amples connaissance par messages. Je dois avouer qu’elle me parait en plus d’être plutôt mignonne assez sympathique et agréable, en bref le courant passe plutôt bien.

Le lendemain midi, alors que je suis à mon club d’échec, je vois celle-ci arriver dans la salle, je délègue alors l’arbitrage de la partie dont je m’occupe pour connaître l’origine de sa venue. Arrivé à son niveau, alors que je pensais simplement lui demander pourquoi elle est là, il semblerait que mon aisance orale de la veille ait disparue. Après un petit silence juste assez long pour installer une gêne, elle brise le silence en me disant qu’elle est venue dans l’optique de me voir. Suite à ces mots, mon coeur manque de louper un tours, et je continue légèrement gêné la conversation, qui se débride petit à petit. Après quelques minutes à parler, je lui propose de quitter la salle afin de ne pas déranger les joueurs et d’en profiter pour faire un petit tour dans le lycée pour papoter de façon plus privée, ce qu’elle accepte.

Après avoir parlés tous les deux pendant une bonne heure, la pause méridienne arrive à sa fin, et je décide donc de prendre mon courage à deux mains, et lui propose donc de faire une sortie tous les deux un de ces quatres. Alors que ma proposition est presque rendue inaudible par la sonnerie, elle s’éloigne en me faisant deux pouces en l’air et un signe de téléphone.

Le reste de la journée se passe assez simplement, même si je me fais questionner par Joachim et Elisa sur mon absence pendant la pause méridienne et mon léger retard au premier cours. Raison que je préfère garder pour moi pour le moment afin d’éviter les remarques que j’imagine très matures de la part de mes comparses masculins. Le reste de la semaine se passe dans la même atmosphère, Madeleine et moi continuions de nous voir au lycée quand nous pouvons et parlons le soir par message. Nous avons convenu ensemble d’une sortie le dimanche. Sortie que j’ai eu le droit de faire sous condition de messe le matin. Un mal pour un bien j’imagine.

Alors que nous sommes en train de s’installer sur un banc de la cathédrale, je sens une tape dans mon dos, je me retourne intrigué, et je me trouve surpris de voir devant, ou plutôt derrière moi Madeleine.

— Qu’est-ce que tu fais là ? lui chuchotait-je.

— Tu m’as dis que tu devais venir à la messe pour pouvoir sortir, donc je suis venu aussi, et puis, je vois autre choses que mon église habituelle, rigole-t-elle.

— Parce que t’es catholique aussi ?!

— Tu savais pas ?

— On en a pas vraiment parlé à vrai dire…

Je suis alors interrompu par ma mère qui me tire doucement l’oreille pour que je me remette correctement. C’est alors qu’elle aperçoit Madeleine, elle me lache l’oreille et commence à saluer de façon étrangement chaleureuse celle-ci avant de se retourner vers le chœur. Je me retourne discrètement pour faire un dernier signe à Madeleine, et en attendant le début de l’office je me demande de quelle manière j’ai pu offenser une quelconque entité supérieure pour que ma mère rencontre la fille avec qui je flirt.

Une fois l’office terminé, je parle rapidement avec Madeleine devant la cathédrale, on se redonne une heure de rendez-vous, pour notre sortie de l’après-midi. Ma mère qui sort alors, souhaite un très bon dimanche à celle-ci et nous retournons chacun de notre côté. Je ne sais pas si ma mère agit de la sorte par pure politesse ou si elle se fait des idées.

Mes doutes seront tous très vite dissipés lors de ce petit repas dominical, où ma mère me posa la question fatale :

— Dis moi Marius, c’est qui la fille à qui tu parlais tout à l’heure ?

— Hum, c’est une fille de mon lycée.

— C’est ton amoureuse ?! s’écria lison.

— NON ! repris-je, rien de plus qu’une amie.

Je dois l’avouer, que j’ai peut etre légèrement suréagie dans ma réponse, au vu du micro-blanc qui suivie qui fut brisé par mon père :

— D’accord, et cette “amie”, comment elle s’appelle. ?

— Madeleine.

— Et elle va souvent à l’église ? reprit ma mère.

— Je ne sais pas j’ai appris aujourd’hui qu’elle était catholique, mais de ce que j’ai compris elle va à la messe assez régulièrement.

Elle affiche un visage assez satisfait, et la discussion tourne naturellement sur un autre sujet. Non pas que je n’avais pas envie de plus en parler, mais si complètement, et je me doute en plus avec tout ça que ma mère s’imagine déjà moi entrain de finir ma vie avec parce qu’elle rentre dans ses critères. Mais pour le coup je préfère ne pas y penser et voir ce que donne ma petite sortie de l'après-midi.

Après avoir fini mes derniers devoir, et m'être préparé avec une intention particulière, la preuve en est j'ai mis une petite touche de parfum, je rejoins Madeleine devant la cathédrale. Quand j’arrive, je suis assez surpris de voir qu’elle aussi c’est changée pour une tenue plus élégante, je suis surpris une seconde fois lorsque pour me redire bonjour, celle-ci m’enlace et me fait la bise. Nous partons alors pour une petite promenade en bord de Loire. Balade durant laquelle je lui raconte ma merveilleuse discussion de ce midi avec ma famille, ce qui la fait particulièrement rire. Après deux bonnes heures à marcher sans réelle destination, nous nous retrouvons dans le parc devant le Lycée. On décide alors de s’y installer un peu histoire de reposer nos pauvres jambes.

Au fur et à mesure que nous parlons sur ce banc, j’ai la nette impression que ma chère amie se rapproche lentement à tel point que nous finissons littéralement collé l’un à l’autre. C’est donc après un long débat interne, et un grand bol de courage que je passe mon bras sur son épaule, ce qui à mon plus grand bonheur n’est pas un échec. En réalité je dois l’avouer, je ne sais pas vraiment ce que je fais et pourquoi je le fais, juste je le fais, en bref, je me laisse guider. Après un petit moment, j’ai l'impression de parler dans le vide. Je dirige alors mon regard vers elle, et tombe à quelques centimètres d’un regard brun profond me fixant avec une certaine passion.

Je me laisse alors guider par mon instinct, et incline légèrement la tête sur elle, et nos lèvres se rencontrent dans un premier baiser d’une douce ardeur.

Après celui-ci, je prend sa tête entre mes mains et lui dit en rigolant :

— Je peux reprendre l’histoire de l'écureuil maintenant que tu es un peu moins distraite.

— Marius… tait toi…

— D’accord comme tu veux, dis avant de l'embrasser une nouvelle fois.

Baiser, cette fois-ci moins timide, mais ne restant toutefois dans la limite de la décence. J’apprécie cette confiance en moi nouvelle quand je suis avec Madeleine, pour autant, je préfère ne pas aller trop vite, pour ne pas risquer de tomber dans quelque chose de stérile ou éphémère. Quitte à faire les choses, autant bien les faire. Suite à ce baiser, elle se blottit légèrement sur mon épaule, nous restons encore là une vingtaine de minutes, avant que je ne la raccompagne chez elle.

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