"Passons à l'international, en Asie Centrale, malgré les tentatives d'apaisement de la communauté internationale, les tensions entre Gounami et burinach sont au plus fort. Les deux capitales se rejettent les responsabilités des accrochages à leurs frontières communes. Malgré les pourparlers initiés par les diplomates de L'ONU et les pressions exercées par Washington, Moscou et Pékin, le conflit semble inévitable entre les deux frères ennemis.
Le gouvernement du Minjikistan reproche à son voisin les exactions commises à l'encontre de la minorité ethnique Minji qui lutte dans les montagnes alors que les Parianis lui reproche d'armer et financer les groupes rebelles et dit ne plus tolérer sous quelque forme que ce soit toute ingérence Minji.

Amérique du Sud, l'éruption du volcan..."

La voix du présentateur du JT poursuivait inlassablement la liste des catastrophes de la planète.
Vanessa appuie sur le bouton rouge de sa télécommande en soupirant. Il est tard et elle se lève de son canapé pour aller se doucher.
Une douche bien chaude. Où elle va pouvoir enfin se délasser.
Vanessa Fournier rentrait tout juste de Centrafrique où elle avait couvert la fin du conflit entre le gouvernement central et les rebelles séparatistes. La signature d'un traité qui marquait l'arrêt de ce long conflit armé. Ce qui sonna la fin de l'opération Mistral et le retrait de l'armée française.
Ce n'était pas son premier reportage sur une zone de conflit mais celui-ci avait été particulièrement éprouvant tant par ce dont elle avait été témoin que par l'aridité et la rudesse de ce pays.
Elle appréciait d'autant plus cette pluie qui sortait de la pomme de douche au dessus d'elle...
Elle adorait son métier, mais des vacances allaient lui faire du bien. Elle ne jalousait même pas Bernard son éminent confrère qui allait sans doute couvrir le nouveau conflit qui allait éclater incessamment sous peu en Asie Centrale.
Au sortir de cette longue douche elle enfila son kimono en satin et traversa la salle de bain embrumée par la vapeur, sans même tenter de se regarder dans la glace.
Le froid du carrelage sous ses pieds la fit frissonner.
Elle ne prit même pas le temps de finir de défaire ses bagages amassés dans l'entrée et préféra prendre la direction de sa chambre où elle allait enfin pouvoir s'abandonner dans un bon lit sans craindre une panne de ventilateur de plafond, la présence de vilaines bébêtes en tout genre ou pire le bruit d'explosion ou d'échange de tirs au loin... Juste le bruit étouffé de la vie nocturne de cette ville... Sa ville.
Retirer son kimono et le laisser au sol, ne pas redouter l'intrusion de n'importe qui dans sa chambre... se laisser aller, dormir... Enfin dormir, vraiment.
Le moelleux de son oreiller, la fraîcheur de ses draps, le poids de sa couette... Tout va bien.
Vanessa glisse doucement dans son sommeil comme elle semble s'enfoncer dans son matelas. Calme tranquille...
Elle retrouve son asile, son lieu de détente, chez son grand père à la montagne au milieu des sapins.. elle va prendre la route après demain pour y aller...
Sereine, loin des tempêtes de sable, des déflagrations et des balles qui sifflent...
Elle marche dans la neige pour aller remplir la mangeoire qu'elle a fabriquée petite avec son Papi.
Pas de femme en pleurs, ni de sang... Tout va bien...
La neige qui tombe...