Confiance en soi, reconnaissance
Une sophrologue m’a dit que la confiance en soi, « c’est plein de petites choses qu’on sait faire ». Cela passe par des choses aussi banales que marcher, parler ou lire, à des trucs un peu plus incroyables comme faire de l’escalade, savoir jouer aux échecs, avoir un bon niveau à un jeu vidéo ou encore… maîtriser plusieurs langues, bien entendu. Pouvoir communiquer dans deux langues différentes est très gratifiant et constitue déjà un socle conséquent pour la confiance en soi – une langue, c’est tout de même un morceau –, alors trois, voire quatre, là ça devient remarquable.
Mais ce qui est encore plus grisant, au-delà de la satisfaction personnelle de réussir à assimiler une ou plusieurs langues, c’est de surprendre votre entourage ou même des inconnus.
Il y a peu de choses qui donnent cette vague de chaleur dans la poitrine comme ce regard que les gens vous lancent quand vous parlez plusieurs langues, en particulier les natifs d’une langue, qui n’est pas l’anglais. Parlez allemand à une personne allemande, russe à une personne russe, japonais à une personne japonaise, même les banalités les plus basiques comme « je m’appelle… je viens de… j’ai tel âge… », elle vous félicitera et sera fascinée.
Je me souviens parfaitement d’un Espagnol rencontré en Sicile qui m’a dit mot pour mot « Eres una caja de sorpresas (« Tu es plein de surprises ») » après m’avoir entendu parler italien. Si vous apprenez le russe et arrivez à faire vôtre l’alphabet cyrillique – ne rigolez pas, c’est possible –, les Russes, comme votre entourage, en resteront bouche bée. Même chose avec les sinogrammes.
N’avez-vous jamais été stupéfaits devant quelqu’un ayant parlé successivement trois ou quatre langues devant vous ? Félicité une personne pour sa belle maîtrise de la langue en la sachant étrangère ? Ressenti une admiration au point de vous dire « je voudrais pouvoir faire pareil » ? Croyez-le, pour une personne multilingue, c’est l’une des choses les plus gratifiantes. Même si ça doit être une conséquence plutôt qu’une fin, c’est très puissant pour la confiance en soi. Et pour ceux qui trouvent ça prétentieux, rappelez-vous que :
→ la maîtrise d’une langue représente un travail lourd, long et assidu ;
→ les polyglottes les plus chevronnés font ça par nécessité ou intérêt, pas pour se la péter.
Un « bravo », « félicitations », « tu parles ou prononces très bien la langue », voire une simple lueur de surprise dans l’œil de la personne en face de vous est la plus belle récompense pour tout ce travail abattu. Une simple conversation suivie d’une relation avec cette personne est le plus beau cadeau que ça puisse vous apporter sur tous les plans.
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