Chapitre 16

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Anaël avait vraiment très peur, mais cela faisait maintenant deux jours qu’il était là et Maître Arkes ne lui avait toujours rien demandé. Il l’empêchait seulement de partir avec fermeté. Ce matin-là, l’angelot avait pris tout son courage pour essayer de suivre l’autre soumis afin de l’aider. Il participa aux tâches, doucement, avec hésitation.

Lorsque Maître Arkes s’installa devant son assiette, le petit elfe s’agenouilla à côté de lui sagement et lui, l’ange rebelle, il recula sans savoir où aller ou quoi faire.

- Anaël ? À genoux à côté de mon garçon ou bien retourne dans la pièce. Je veux manger en paix.

Anaël se raidit un peu plus, choqué. Le Maître continua à se servir les crêpes que l’elfe avait préparées avec attention le matin même. C’était très rare qu’un Maître offre deux choix. Quelque part, il lui proposait d’aller se mettre à l’abri, tranquillement ou de venir avec l’espoir de manger. Anaël hésita, il hésita franchement parce qu’Arkes avait été bon pour lui, mais l’angoisse était encore trop forte et il s’éclipsa dans la pièce. En fermant derrière lui, Anaël se sentit moins soulagé qu’il ne l’aurait cru et un peu déçu aussi. À chaque fois qu’il faisait quelque chose de vaguement bien, Maître Arkes le félicitait. Il n’avait jamais reçu autant de gratification que depuis qu’il était coincé ici. Il s’était dit que c’était peut-être une forme de mensonge, un faux-semblant pour l’apprivoiser, mais en réalité, Maître Arkes félicitait presque tout autant celui qu’il appelait « garçon ». Ce n’était pas forcément oral, cela pouvait être simplement un signe de tête ou une caresse, mais il le faisait.

Alors Anaël avait la sensation de faire des choses bien et d’être un peu plus en sécurité… Il tourna un moment dans la pièce, sans oser revenir puis sursauta et recula lorsque la porte s’ouvrit. Le Maître avait visiblement terminé son repas.

- Aujourd’hui, nous allons faire une séance et tu vas te soumettre à moi.

Anaël recula encore sous l’angoisse d’une telle annonce, mais Arkes ne se démonta pas et fit venir son garçon. Il lui caressa doucement la joue avant de lui ordonner tranquillement :

- Déshabille-toi et à genoux mon garçon.

L’elfe obéit sans la moindre hésitation et il fut félicité. Doucement, son maître glissa la main le long de son dos pour corriger sa position. C’était très léger. L’elfe éprouvait beaucoup de difficulté à comprendre ce qui était attendu de lui. Les doigts qui parcouraient sa peau étaient étrangement doux et par moment, ils lui tiraient quelques frissons. Arkes lui redressa le menton pour la troisième fois d’affilée, en vain. Le garçon avait des difficultés à lui obéir. Il n’était simplement pas assez précis. Soit.

Il le saisit soudainement par la nuque et l’amena à se pencher vers l’avant jusqu’à se tenir à quatre pattes. Là, il pinça son ventre creux pour l’amener à le rentrer un peu plus encore. Il caressa ses cuisses, les resserra et le fit se cambrer.

Sans bouger, Arkes fit venir à lui une simple bougie, longue et épaisse, qu’il alluma d’un geste. Anaël se tenait dans un coin, immobile.

- Le feu est mon élément. Tu as de bonnes raisons de le craindre, mais je veux que tu maîtrises tes réflexes de fuite, indiqua Arkes d’une voix égale.

Tranquillement, le Djinn glissa la bougie sous le ventre de son soumis et ordonna :

- Rentre ton ventre là où cela devient trop chaud, mais ne change pas de cambrure.

Pour l’aider, il posa une main au creux de son dos et fit attention à garder la bougie à bonne distance de sa peau, chauffant simplement l’air pour amener son garçon à se contracter sans pour autant faire de grands gestes. Assez vite, l’elfe se mit à haleter, sans doute sans y faire vraiment attention, simplement concentré dans ses mouvements. Le long de son ventre, la chaleur trop intense le caressait, l’amenant aux portes de la douleur. Ce n’était rien d’ingérable, mais c’était le premier Dominant qui jouait du feu contre lui et maîtriser ce type de sensations n’était pas une évidence.

- Anaël, va chercher une serviette et un bol d’eau dans la cuisine.

Ce n’était pas une demande. C’était un ordre. Le dos de l’elfe était déjà couvert de sueur, son visage était rouge, l’eau lui ferait du bien. Ne pas obéir ne vint même pas à l’esprit de l’angelot. Il le fit simplement. Lorsqu’il revint, plusieurs bougies avaient été posées sur le dos du garçon, enfoncées dans de la cire tiède. Elles étaient toutes allumées et la cire dégoulinait déjà le long d’elles.

- Anaël, trempe le tissu et rafraichi-lui le visage. Oh et… À quatre pattes ou alors je t’interdis de l’aider.

L’angelot frémit si fort qu’Arkes put le voir à l’œil nu, mais une nouvelle fois, il se fit obéissant. Les félicitations qui ne tardèrent pas à tomber permirent surtout à Anaël de se rendre compte qu’il avait obéi. Il l’avait véritablement fait. Le Dominant ne lui avait pas demandé s’il était d’accord pour faire une séance, il le lui avait annoncé et aussi simplement que ça, il avait débuté la séance.

- C’est très bien Anaël. À présent, embrasse mon garçon sur la bouche.

Cette fois-ci, l’angelot hésita alors l’elfe se redressa un peu, comme pour lui donner un meilleur accès à sa bouche. Malheureusement, le mouvement fit vaciller les bougies et de nombreuses gouttelettes de cires vinrent couler sur sa peau, lui arrachant un nouveau halètement. Alors Anaël se pencha, se glissa à ras du sol, pour venir poser ses lèvres sur celle de l’elfe.

- Encore.

Il recommença doucement, s’étonnant de leurs chaleurs tout autant que de leurs douceurs.

- Avec la langue.

Il obéit à nouveau, fermant les yeux comme pour mieux gouter l’autre soumis. Il n’avait absolument pas peur de l’elfe, alors le toucher ainsi, tout aussi intime que ce soit, ce n’était pas dur. Sa langue pointa pour aller caresser doucement les lèvres de l’elfe, demandant doucement la permission de rentrer et bientôt, elle rencontra sa langue, douce et tiède. Elles se caressèrent avec énormément de douceur, presque paresseusement. Arkes ne disait rien, il les observait seulement. Le corps de son garçon effectuait de petites vrilles involontaires lorsque la cire lui glissait dessus. Une goutte, bien plus grosse que les autres, vint lécher son flanc et se figea à mi-parcours. La cire était rouge, contrastant énormément sur sa peau pâle, mais le plus beau était encore la manière dont son flanc se contracta et, juste après, la façon dont il se décontracta pour revenir en position initiale. L’elfe peinait à encaisser sans faire le moindre geste, mais ce n’était pas parce qu’il refusait de se soumettre à la séance. Loin de là même.

- Où en es-tu mon garçon, donne-moi ta couleur ?

Le temps de latence avant la réponse lui avait appris tout ce qu’il voulait savoir. Son garçon avait plongé.

- Vert, Maître.

Arkes le caressa doucement, savourant la texture de sa peau. Il effleura quelques coulures de cires et la peau de l’elfe se remplit de doux frissons. Sans bouger, Arkes fit venir à lui une fiole qu’il posa tout près d’Anaël qui s’était tendu en voyant l’objet flotter. Arkes le vit, mais il ne commenta pas. Il avait réussi une partie de sa séance et maintenant, il devait réussir la seconde. Alors tranquillement, il s’approcha de l’ange jusqu’à saisir le morceau de tissu encore humide qui avait rafraichi son garçon. Un peu d’huile de massage fut répandue dessus et il ordonna simplement :

- Regarde, Anaël.

Avec délicatesse, il vint frotter le dos de son soumis, apaisant sa peau rougie et chassant sans trop de difficulté les plus gros paquets de cires. Les toutes petites écailles particulièrement fines étaient plus dures à chasser. Arkes s’arrêta, tendit le tissu à Anaël tout en ordonnant :

- À ton tour. Je veux qu’il n’y ait plus aucune trace de cire. Mets régulièrement de l’huile, je te punirais si tu lui fais mal inutilement.

Et aussi simplement que ça, il attendit d’être obéi. Anaël trembla un peu, hésita, puis saisit le tissu parce qu’il avait déjà gouté à la cire et qu’il savait à quel point cela pouvait devenir désagréable, voire douloureux lorsqu’on ne la retirait pas. C’était étrange de se soumettre et visiblement, c’était le but d’Arkes car les ordres commencèrent à fleurir. Arkes exigeait qu’il fasse les choses dans un certain ordre, qu’il remette un peu d’huile sur son tissu, qu’il y aille plus lentement ou plus vite, qu’il étire son bras au lieu de se rapprocher ou encore qu’il se rapproche au lieu d’étirer son bras. Il fallut plus d’une dizaine d’ordres, très rapprochés, pour qu’il commence à obéir sans y réfléchir.

Sur le dos de l’elfe, trois bougies étaient toujours dressées. Elles étaient beaucoup plus courtes à présent et la moitié de leur cire avait coulé sur les flancs du garçon. Arkes ne les avait pas éteintes ni retirées pendant le nettoyage, alors cela faisait trois fois déjà qu’Anaël nettoyait ses flancs rougis, mais de nouvelles coulures traçaient déjà leurs chemins. Son garçon commençait à bouger de plus en plus, sans pouvoir se contrôler. La cire touchait des zones déjà sensibilisées.

Arkes se pencha alors sur lui et tout en souriant, il pinça lentement les pointes enflammées se délectant de la courte brulure sur le bout de ses doigts. Il adorait ce genre de sensations. Il tendit ses doigts, rougis et ordonna à Anaël :

- Lèche.

Il y eut un instant d’hésitation. Jusque-là, il y avait eu énormément d’ordres, mais ils avaient tous un seul et unique but : prendre soin de l’elfe. Anaël déglutit, ses ailes sagement repliées sur son dos semblèrent prises d’un frisson interminable.

- Tu dois me faire confiance Anaël. Tu dois accepter de te plier à ma volonté et me faire confiance.

Anaël hésita, franchement. Il se sentait un peu ailleurs, il planait très légèrement. Néanmoins, il était incapable de faire confiance à Maître Arkes.

- Tant pis pour vous deux, finit par conclure le Maître.

La façon dont il caressa la fesse de l’elfe, comme pour s’excuser, fit monter l’angoisse un peu plus fort chez Anaël et l’instant d’après, en voyant Arkes pousser sèchement son doigt sec contre l’anus tout aussi sec de l’elfe, il se sentit affreusement mal. Le Maître ne lui avait donné que des ordres visant à prendre soin de son soumis. Alors forcément, s’il désobéissait, c’était l’elfe qui en payait les conséquences. La pénétration se fit malgré tout puis Arkes décida d’ajouter un second doigt et bientôt un troisième.

- Pitié Maître, supplia alors Anaël, sincèrement angoissé.
- Oui ?
- …
- Et bien ! Que veux-tu ?
- Lécher, Maître.
- Lécher quoi ?

Anaël hésita. Les risques que le Djinn refuse lui semblaient très importants. Alors il baissa la tête, vaincu et murmura :

- Ce que vous voudrez, Maître.
- Très bien, vraiment très bien. Je suis content de toi Anaël. Tu es très gentil avec mon garçon et tu vas l’être un peu plus encore. Pour te récompenser, je t’offre un choix. Tu peux venir lécher mes doigts. Ou bien, tu peux être encore plus gentil avec lui… et lécher directement son anus.

Anaël déglutit nerveusement. Il n’avait jamais fait ce genre de choses.

- Il n’y a pas de mauvaises réponses, Anaël. Tant que tu m’obéis, tu es parfait.

La main, si chaude, du Maître vint se poser délicatement sur ses cheveux dans une caresse tendre. L’angelot ferma les yeux et profita de cette gratification physique rare. Sans vraiment y réfléchir, il tourna la tête et embrassa les doigts du Maître. Ils étaient fins. Ses ongles noirs étaient assez longs et pointus, comme ceux de tous les Djinns. Il les lécha doucement, avec application, tout en frissonnant de ce contact le long de ses lèvres.

- Suce.

Anaël obéit, laissant deux doigts glisser assez loin dans sa bouche et il les suça tout en fermant les yeux. Cette fois-ci, il y était, pensa-t-il soudainement. Il se soumettait. Et ce fut cette pensée qui le fit basculer complètement. Il flotta. Tout son corps semblait vibrer sous le bonheur de rejoindre enfin cet autre espace en lui-même. Chaque ordre, chaque obéissance, l’enfonça un peu plus profondément.

Bientôt, sa langue chatouilla l’anus tendre du petit elfe. Il le gouta, le lécha, passa et repassa sa langue le long des plis jusqu’à les convaincre de se détendre légèrement. Il enfonça sa langue à l’intérieur du corps de l’autre soumis et pas une seule fois son esprit ne se révolta. Il flottait simplement. Un autre ordre tomba, il obéit.

Arkes souriait en observant ses deux petits soumis flotter ensemble. Il avait amené l’angelot à s’abandonner, glissé sous le torse de son garçon, il tétait gentiment ses mamelons à sa demande. Ils étaient si ravissants ainsi collés l’un à l’autre que le Djinn sentit pour la première fois depuis longtemps son sexe s’éveillait dans une érection impressionnante sans même qu’il n’ait à se toucher. Adorables petits soumis, pensa-t-il alors en souriant.

Il s’installa derrière son garçon et lui fit serrer les jambes. Il était toujours à quatre pattes, joliment cambré alors Arkes put le caresser tendrement. Il avait délogé les bougies un peu plus tôt, mais il caressa les zones rougies par la chaleur avec délectation. C’était tout ce qu’il fallait pour finir de l’exciter et puisque ce soumis était pleinement le sien, il allait l’utiliser pour son bon plaisir. Son anus avait été correctement travaillé et il l’attendait, accueillant. C’était tentant, mais ce ne serait pas pour aujourd’hui, pensa Arkes tout en caressant cette ouverture. À la place, il descendit son pantalon, dévoila son sexe bandé et le glissa gentiment entre les cuisses de son garçon. Là, serré dans sa chaleur, il coulissa contre sa peau douce. C’était bon. Ses doigts se crochetèrent à ses hanches. Il le tenait fermement et il se balança contre lui. Cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas offert un tel moment, alors très rapidement, il sentit la chaleur se répandre en lui, puis se concentrer dans une jouissance fulgurante. Son sperme jaillit contre le ventre de son soumis et alla éclabousser la joue d’Anaël qui se tenait toujours en dessous, à taquiner les tétons tendus de l’elfe.

Pendant un long moment, Arkes resta immobile contre eux, savourant simplement l’instant. Ils flottaient tous les trois. Le sentiment d’avoir accompli un bon travail le submergeait totalement et le rendait heureux.

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