Un peu de mélancolie heureuse #7
Ce jour ressemble au dernier. Un peu de mélancolie heureuse, comme la douceur de la paresse.
Ce n'est que l'été qui s'endort, une nuit claire qui se dépose. Je m'efforce de faire de même avec mes propres monstres. Redevenir normal ou du moins y tendre, en main amie, reprendre mes rênes et rentrer dans les rangs.
Les heures grises s'annoncent en valse, celle que je connais un peu trop bien et qui me ramène aux claques du quotidien.
J'observe mes verres, ceux du matin au matin. De nouveau, les médocs à mon réveil et le reste le soir. Entre chaque, combler les trous, faire semblant et saigner en-dedans ; dedans uniquement. Pour se couvrir et paraître ce qu'il faut. Ainsi panser les traces dans les entrailles et ne montrer que celles de nos visages dans des sourires pas trop pâles.
Ma peau reste brune, ma tête une ruine en braise. J'ai le regard trouble, des cils à mes lèvres. Blocage en nostalgie dans ce changement de saison qui apporte par cette fin d'août le couperet de l'adieu.
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