L’œil de ma mie n’est rien au regard du Soleil.
L’œillet au pur parfum, aux pétales vermeil,
Est plus vermeil, pour sûr, que les joues de ma mie ;
Et ce n’est pas d’or pur que brillent ses yeux gris.
J’adore avec émoi la voix de ma maîtresse :
Jamais pourtant sa voix, lavant de sa tendresse
Les moiteurs de mon front outrageant, ne guérit
L’émoi, l’émoi sans fond où le rimeur périt.
Ma main terminera comme un blason odieux :
Ma mie ne marche pas comme marchent les dieux.
Pourtant j'aime ma mie et je n'échangerais
Pour rien ma douce amie et ses quelques attraits