J'adore ma vie...

Je suis dans mon pieu, à poil, et une déesse blonde s'avance vers moi quasi nue. Elle porte l'un de ces déshabillés affriolants qui laissent voir beaucoup de son corps aux courbes parfaites.

- Tu as fait tout ça pour moi bébé ? je demande avec un sourire charmeur aux lèvres.

- Et j'espère être récompensée, me susurre-t-elle.

Elle grimpe sur le lit et me chevauche. Mon entrejambe déjà au garde à vous frétille d'avance. Mes mains explorent sa peau alors qu'elle ronronne entre mes doigts. Je détache un à un les rubans de sa nuisette pastel pour découvrir son corps sublime. Elle butine mon cou, puis descend plus bas. Sa bouche enveloppe mes couilles - bordel que c'est bon ! - les lèche, puis elle gobe tout entier ma queue. Je pousse un juron caractéristique. Elle commence les va-et-vient et je l'appuie contre la tête de lit, extatique. Je finis par jouir dans sa bouche, mais loin d'être un amant peu reconnaissant je renversé ma beauté blonde pour m'engouffrer entre ses jambes à la recherche de son Point sensible. L'entendre gémir et palpiter sous ma langue est un pur extase.

La soirée promet d'être longue.

Je me réveille tous les matins à la même heure. Cinq heures, car mes entraînements commencent à dix. La belle au bois dormant roupille toujours. Je me dégage de son corps chaud et file sous la douche.

Anaïs est vraiment sympa et super sexy, mais... car il y a toujours un mais. Il n'y aura rien de plus entre nous que des soirées de baises intenses. J'ai ma carrière de sportif à gérer et je ne veux pas m'engager si tôt avec une fille. J'ai le temps et je suis loin d'être pressé à offrir l'exclusivité à une seule fille.

Une fois habillé, je prends mon sac de sport et file silencieusement au gymnase du centre.

***

Je fais un dribble, j'esquive Marcus et marque un panier en dehors du marquage. Le ballon est récupéré par Q qui fait un rebond et passe à Barney, il vise et marque, 3 points de nouveau. On est devant et on est bon ! On les écrase ! L'arbitre siffle le tiers temps et on rejoint nos bancs. Je m'éponge le front avec la serviette. Les pom-pom Girls font leur show avec la mascotte au milieu du terrain. Le public est euphorique. Ce match est important, il fait partie des play-offs de la NCAA. Le prochain match sera beaucoup moins facile on jouera contre Kentucky et va falloir qu'on monte le niveau.

" C'est bon les gars ! Faut tenir le rythme. Jay, tu tiens l'attaque. Barney, Laurens vous êtes en défense. Un mur bordel ! Je veux un mur ! Aucun ballon ne doit passer, les autres ! on intercepte et on passe le ballon pour s'assurer un max de point. Ok !!"

" Ok coach !" Réponds d'une seule voix les joueurs.

On repart sur le terrain encore plus déterminé que jamais. Le ballon s'envole, Shad l'intercepte le passe à Barry, puis dribble en remontant le terrain. Bloqué par deux gars de l'équipe adverse, il me passe le ballon. J'aligne, vise et tire, 3 points ! Le public hurle d'hystérie. Le match continu... les supporter de Wake Forest s'énervent, ya de quoi, ils se prennent une branlée et on a 9 points d'avance. Je cours et passe le ballon à Q, mais une douleur violente dans la cheville me fait plier en deux. Putain de merde ! Je serre les dents et termine ma passe. Puis lève le bras en direction du coach pour qu'il demande un remplacement.

L'action du jeu se termine et l'arbitre acte le temps de pause pour faire mon remplacement. Je boîte jusqu'au banc les dents toujours serrées. J'assois et prends une poche de glace que je place sur ma blessure. Un silence de mort règne dans le stade, les regards des supporters me scrutent comme s'il pouvait deviner ce qui m'arrive.

Ne vous en faites pas les gars c'est un travail d'équipe, mes coéquipiers s'en sortiront sans moi.

Le kiné de l'équipe arrive de suite à mes côtés et commence à manipuler avec précaution ma cheville. À chaque mouvement je grimace de douleur.

Merde ! Si je ne peux pas jouer au play-off, ça me ferait bien chier. Je veux être là pour la sélection de l'équipe !

- Jay, je crois qu'un ligament a lâché. Il faut qu'on vérifie ça. Tu ne pourras jouer ce match et on verra pour les autres.

Le verdict tombe. Je passe une main dans mes cheveux humides les plaquant en arrière. Fais chier !

Durant le reste du match, je reste sur le banc j'observe le jeu des Wake Forest qui n'est pas très bon. Les gars n'ont de mal à marquer plusieurs points. Le gong sonne la fin du match et mon équipe vient me rejoindre sur le banc.

- Alors? me demande Q, en désignant d'un mouvement de tête ma cheville bandée tout en s'épongeant le front.

Je fais une grimace pour toute réponse. On sait tous que ce n'est pas un simple claquage, ça sent mauvais pour moi et les play-offs.

- T'inquiètes mec, on a le meilleur kiné. Il te remettra vite sur pied.

Je hoche la tête, peu convaincu. Les gars vont au vestiaire tandis que moi je monte avec le kiné en direction de la clinique. Hors de question de me faire porter sur une civière comme une fillette. Je vais passer une radio et bientôt le verdict sera prononcé. Merde ! Je ne le sens pas, ça ne va pas le faire ! Je boite vers la clinique, à peine passé la porte vitrée automatique, une infirmière se précipite vers moi en poussant un fauteuil roulant. C'est sûrement le maillot des Duke qui fait cet effet-là. Devant les gars, jamais je ne me serai assis dans un truc pareil, mais là, la douleur se fait un peu plus puissante. Je sais que je dois économiser ma blessure en ne forçant pas dessus.

Ma grande carcasse se plie dans le fauteuil. Ya pas des tailles pour les plus d'1 mètre 80 ? Les mains de l'infirmière me balaient légèrement les épaules en une caresse. Le fantasme de l'infirmière vient au gallo surtout lorsque celle-ci qui est canon.

- On va bien s'occuper de vous à la clinique Hasborow.

Ça, j'en ai aucun doute...

***

L'entorse de la cheville est de loin la blessure la plus fréquente au basket-ball : cette entorse concerne principalement le ligament latéral externe.

Évidemment, il faut arrêter toute activité physique jusqu'à ce que la blessure soit guérie (ce qui peut prendre entre quelques jours et 12 semaines dépendamment de la gravité de l'entorse). Utiliser une attelle ou un bandage peut aussi être une bonne idée pour immobiliser l'articulation.

Ça veut surtout dire que je ne participerai pas au play-off et rester ici à regarder les gars s'entraîner et tout simplement masochiste. Faut que je mette les voiles.