Chapitre 20
Me réveiller un lundi matin entouré des deux femmes que j'aime le plus. Voilà qui ne donne pas envie de me rendre au travail! Hier, Amandine s'est fait un devoir de nous faire jouir une autre fois, avant de dormir (après une journée des plus sages!). Cette fois Annais n'a pas eu le coeur de la laisser sans orgasme et j'ai eu le plaisir de les regarder ensemble, sans intervenir à quelque moment que ce soit. Elles se sont affalées dans mes bras, une de chaque côté, et j'ai pensé que je pouvais mourir ainsi.
-- Stéphane m'a envoyé un texto, dis-je à Annais qui s'étonne de me voir prêt à partir de si bonne heure. Il veut me parler et me propose de prendre le petit déj' ensemble.
-- Ah... Ok...
-- Ne t'en fais pas, Annais. Ça veut surtout dire que nous deux, c'est pas fini. Tu crois qu'il me dirait à moi en premier s'il voulait qu'on arrête tout? On va discuter tous les deux, et tu verras. Tout reviendra dans l'ordre... Et même encore mieux, j'en suis persuadé.
Elle me remercie en me serrant dans ses bras. Elle n'est clairement pas aussi optimiste que moi, mais ce n'est pas nouveau, ça! Je pars de chez moi, en l'embrassant et lui demandant d'en faire de même à Amandine pour moi, qui dort encore.
Quand j'arrive dans la brasserie où se trouvent quelques costards-cravate aux yeux gonflés, Stéphane m'attend déjà devant deux bols de café et des tranches de pain grillées. Il est clairement stressé et je ne suis pas beaucoup mieux, je dois avouer. Son réflexe de se lever pour me tendre la joue me soulage d'un poids. S'il a une mauvaise nouvelle à m'annoncer, elle ne remettra pas en cause notre amitié, au moins.
Je m'assieds donc devant lui avec un sourire plus serein et lui lance, en essayant de détendre l'atmosphère:
-- Pour une fois, c'est de tes histoires de cul à toi qu'on va parler!
-- Ou de mon manque d'histoire de cul, me répond-il en croyant ne pas plomber l'ambiance.
-- Annais nous a raconté ce qui s'est passé. Je suis désolé, lui dis-je avec sincérité. Elle voit tout en noir et a peur de te perdre, mais ma simple présence ici me dit qu'elle ne risque rien à ce niveau-là. Comment tu vas, toi?
-- J'ai connu des jours meilleurs, me dit-il après avoir pris le temps de boire deux gorgées de café.
Pendant ces deux gorgées, je surprends un truc dans son regard. Stéphane a quelque chose de précis à me dire, je le sens. Il n'est pas là pour avoir une discussion sur la vie ou sur le sexe. Mais je ne lui force pas la main pour l'instant et le laisse continuer:
-- Plusieurs trucs me trottent dans la tête, m'avoue-t-il gêné cette fois. Je me suis demandé si j'avais bien fait de te laisser baiser avec elle, si je n'aurais pas mieux fait de la quitter pour vous...
-- Arrête tout de suite, lui dis-je pour ne pas qu'il dise ça. Annais t'aime, t'imagine même pas à quel point. Je vais pas te mentir, Stéphane. Quand tu me l'as présentée, je t'ai envié. Pendant pas mal de temps. Mais vous êtes faits pour être ensemble. Bordel, t'imagines la confiance qu'il faut pour faire ce que t'as fait? La confiance et l'amour... Ton amour pour elle, comme son amour pour toi... Et même mon amour pour vous. Alors ne dis pas des conneries pareilles. Si t'as quelque chose à me dire, dis-le et arrête de tourner autour du pot.
Stéphane encaisse. Mais pas aussi difficilement qu'on pourrait le croire. Rapidement, je le sens soulagé. On a toujours été franc l'un envers l'autre. À part quand je baisais Annais sans qu'il le sache. Sur ce point-là, je n'arrive plus à m'en vouloir, même si je devrais peut-être. Il reprend une gorgée de café et croque dans son pain avant de mâcher les yeux rivés sur la table, cherchant sûrement ses mots.
-- Tu sais ce que m'a reproché Annais, commence-t-il avant que je ne le coupe.
-- C'était n'importe quoi, et tu le sais aussi bien que moi.
-- Et si elle avait raison? Je veux dire... Si malgré... Tout... Si malgré son physique, son esprit, son humour, si malgré tout ça je n'arrivais pas à être excité par ma femme mais qu'Amandine m'excite plus qu'elle?
À moi d'accuser le coup. Je l'imagine déjà me demander de faire un échange. Il quitterait Annais pour Amandine et je me mettrais en couple avec Annais. Non, je ne peux pas, ne veux pas. J'aurais trop peur que ça signe la fin de notre amitié, à petit feu. Je reste choqué, je n'arrive pas à lui répondre alors qu'il me fixe par-dessus sa tasse de café. Je sais qu'il attend une réponse de ma part mais je ne peux simplement pas aller dans son sens. Et pourtant, au fond de moi, l'idée de vivre avec Annais ne m'est pas totalement désagréable. Je suis sûrement en train de trembler quand il me lâche à voix basse:
-- J'aimerais baiser avec Amandine. Elle toute seule. Juste pour savoir.
Je soulève ma tasse de café pour en boire une gorgée mais je manque en renverser alors la repose.
-- T'es sérieux? réussis-je à lui demander finalement.
-- J'y ai pensé toute la nuit, me répond-il. Va pas croire que je veuille quitter Annais ou quoi que ce soit. Je l'aime bien trop, t'as raison sur ce point. Mais bordel, je dois absolument savoir ce qu'il en est. Par contre, il va sans dire que je pourrais pas le faire sans ton accord.
Je plonge mon visage dans mes mains pour m'assurer que je ne suis pas en train de rêver. Mon cerveau tourne à plein régime pour tenter de trouver une autre solution. Qui ne vient pas. Trouver une autre nana? Comment pourrais-je refuser qu'il baise ma copine alors que je baise sa femme? Et surtout... Comment pourrais-je le refuser maintenant alors qu'avant-hier j'aurais accepté sans hésiter? Je prends une grande inspiration.
-- Ok...
-- Ok?
-- T'as raison. Tu dois savoir, être sûr. Mais tu te rends compte? Qu'est-ce que tu comptes faire, si tu te rends compte qu'avec Amandine tu prends ton pied? Divorcer?
-- Non-non-non! s'exclame Stéphane visiblement pacifié par mon accord. Le seul scénario que je me suis fait, c'est qu'on aurait tous les deux un amant et une amante. Pas forcément Amandine, hein. Je me rends bien compte que ce serait difficilement vivable. J'ai... pensé, oui, qu'on pourrait se quitter. Mais ça m'était insupportable. Le cul, pour moi, ça n'a jamais été ce qui m'a attiré chez elle. Alors il est hors de question que ce soit ce qui nous sépare. Surtout que c'était de ma faute. Non, j'espère seulement que ça nous renforcera encore. Mais c'est pas en restant dans le flou que ça marchera. On a des questions et il nous faut des réponses. J'aurais pu aller voir ailleurs, mais Amandine c'est la personne la plus... accessible, si je peux dire ça. Je veux pas attendre. Ce soir. Je dois savoir.
-- Je dois les appeler. T'es bien conscient que si tu dois avoir mon accord, tu dois aussi avoir celui d'Amandine, et encore plus celui d'Annais.
-- Oui, cela va sans dire, bien entendu. Mais je voulais m'assurer que toi, mon pote, tu me soutiennes dans cette démarche. Putain, j'avais peur que tu refuses.
-- Je te l'ai dit, Stéphane. Je ferais tout pour toi.
Je lui souris et me lève, portable en main, pour me diriger vers l'extérieur. Sur le trottoir, les gens commencent doucement à affluer alors je traverse la rue pour avoir un endroit un peu plus à l'écart. Le téléphone d'Amandine ne sonne que deux fois avant qu'elle réponde.
-- Allô bébé? me fait-elle. Ça va bien? Annais m'a dit que Stéphane te payait le petit déjeuner.
-- Ouais, je suis avec lui, là. Annais est toujours là?
-- Oui. Tu veux que je te la passe?
-- Non, mets le haut-parleur. Ça vous concerne toutes les deux.
Elle ne répond rien mais je devine sa surprise. Peut-être même qu'elle imagine une partie de ce qui va suivre. J'attends quelques secondes, n'entendant pas les murmures à cause des voitures. Finalement, la voix d'Amandine, lointaine dans mon oreille, me prévient:
-- C'est bon, on entend toutes les deux.
-- Bon... Stéphane est aussi désolé que toi de ce qui s'est passé hier entre vous, Annais. Il a besoin de réponses à ce qu'il ressent. Il est perdu. Je crois qu'il s'était fait à l'idée de ne plus ressentir de plaisir et il a été le premier surpris à en avoir autant.
-- Je comprends, me dit-elle avec une voix nouée.
-- Il aimerait savoir si ça vient d'Amandine.
Je laisse passer les quelques secondes de blanc, mon coeur battant la chamade. Le téléphone a cela de mauvais qu'on n'a pas un grain de communication visuelle. On ne peut pas savoir si c'est bon signe ou pas, quand quelqu'un se tait. Je me rends compte que c'est encore pire quand on a deux interlocutrices au bout du fil.
-- J'ai accepté, leur dis-je alors. On lui doit bien ça, Annais. Faut juste que tu saches que j'aurais jamais accepté si j'avais pensé que ça pouvait mettre votre couple en péril. Il t'aime... et ne pourra t'aimer comme tu le mérites que s'il a ses réponses. C'est toi qui choisis d'abord, Annais.
-- D'accord, répond-elle dans un souffle.
Je devine facilement qu'elle a été touchée par mon argument de ce qu'on lui doit. Si elle avait réfléchi plus longtemps, elle aurait peut-être refusé.
-- Amandine?
-- Bien sûr, me dit-elle avec une douce voix. Je ne le connais pas beaucoup mais je sais que c'est un type bien, pour avoir une femme pareille et un meilleur ami tel que toi. Alors tu n'as qu'à me dire quand et je le ferai.
-- T'es un amour, Amandine, lui dis-je en souriant de soulagement. Ce soir. Il est des réponses qui ne doivent pas attendre. Je resterai à l'appartement avec Annais. Merci à toutes les deux, vous êtes géniales.
-- Bonne journée, mon beau, dit Amandine.
J'attends une petite seconde mais Annais ne dit rien de plus. Elles doivent parler entre elles, alors je leur envoie un bisou et raccroche avant de retourner vers Stéphane pour lui annoncer la nouvelle.
-- Je sais pas ce qu'on a fait pour mériter de telles nanas, Stéphane, mais t'as rancard ce soir.
Il rit de bon coeur, cette fois. Je suis aussi soulagé que lui et nous terminons rapidement le petit déjeuner avec enthousiasme, en évitant le plus possible ce sujet.
Après une journée de travail où je n'ai fait que le minimum vital, je rentre chez moi en effectuant le trajet le plus rapidement possible. Quand j'ouvre la porte, Amandine est déjà prête à partir. Elle est sexy. Je la baiserais bien avant qu'elle n'y aille. Elle boit un verre avec Annais qui est déjà revenue aussi.
-- J'ai fait en sorte de déposer les enfants et de quitter la maison avant qu'il ne revienne du boulot, m'informe-t-elle sur un ton détaché qui ne fait que cacher son stress.
Je les embrasse toutes les deux, terminant par Amandine que je complimente:
-- Si t'avais pas un rancard, je t'arracherais tout ça!
-- Ma tenue te plaît pas? me demande-t-elle en ricanant.
-- Oh que si! Mais tu me connais, plus une tenue me plaît, plus j'ai envie de l'arracher...
Nous rions et buvons un verre ensemble avant qu'Amandine ne se lève pour nous laisser. Je l'accompagne jusque dans le couloir et l'embrasse comme si elle partait en voyage et que je ne la reverrais pas avant plusieurs jours.
-- Je pense que je resterai dormir là-bas. Ne compte pas sur moi avant demain matin.
-- Pas de souci, ma belle. Et encore merci.
-- Me faire baiser pour le bon plaisir de mon amoureux. Tu n'as pas à me remercier!
Elle pose un baiser sur mes lèvres et file vers les escaliers.
-- Et profitez bien! me lance-t-elle avec un clin d'oeil avant de disparaître.
Je surprends une Annais en train de se ronger les ongles, le regard dans le vague, quand je reviens dans l'appartement. Elle me sourit et maintenant, son appréhension est affichée. Je m'approche d'elle et la prends dans mes bras.
-- Tout va bien se passer, lui dis-je en reniflant l'odeur de ses cheveux.
-- Je sais pas, m'avoue-t-elle.
-- Moi je sais. Et ce que je sais, c'est que t'as besoin de te changer les idées!
Je lui annonce alors que j'ai réservé une table dans un restaurant. Elle est heureuse. Elle avait sûrement peur de passer sa soirée à penser au fait que Stéphane était en train de baiser Amandine, qu'il allait peut-être réaliser que c'était elle qui ne l'excitait pas assez. Mais au fond de moi, je sais déjà que ça ne peut pas être ça. Je lui dis alors de se préparer et elle se plaint de n'avoir aucune tenue adéquate. Je la rassure: je n'ai pas réservé dans un endroit chic!
Il s'agit d'un nouveau petit restaurant que je voulais tester depuis un moment. L'occasion est plutôt bonne et Annais ne le connais pas non plus. Elle réussit à être détendue la plupart du temps et arrivés au dessert, les verres de vin aidant sûrement, elle répond à mon pied sous la table. Il suffit de mon pied contre le sien, d'un regard échangé, et la soirée prend une autre tournure.
Avec son petit sourire en coin, elle fait glisser son pied le long de ma jambe pour venir se poser sur mon entre-jambe. Je la vois donner des petits coups d'oeil à gauche et à droite pour s'assurer que personne ne remarque notre petit jeu. De mon côté, j'ouvre mes cuisses volontiers et lui souris.
-- J'ai envie de toi, Annais.
-- Je commençais à me demander si tu allais finir par le dire.
-- J'ai envie de toi maintenant.
Son pied appuie plus intensément sur mon membre déjà bien gonflé. Elle se mordille la lèvre inférieure et me désigne les toilettes d'un regard.
-- Tu veux dire que tu ne peux pas attendre d'être rentré pour fourrer ta belle queue dans mon antre? me demande-t-elle à voix basse.
-- C'est exactement ce que je veux dire, Annais.
Il ne se passe pas trois minutes avant que nous nous retrouvions enfermés dans le cabinet unique du restaurant. Lorsque je la rejoins, elle se jette sur mon pantalon et en sort ma queue déjà raide à souhait. Elle fait tomber mes fringues à mes chevilles et me repousse légèrement pour que je m'assieds sur le trône. Devant moi, elle relève sa jupe et retire sa culotte qu'elle plaque contre mon nez en passant ses jambes de chaque côté des miennes.
-- Tu te souviens que c'est comme ça que tout a commencé entre nous? me demande-t-elle en frottant sa culotte contre mon visage.
Elle sent la cyprine à plein nez, avec cette pointe sucrée qui la caractérise tant. Je hoche simplement la tête en prenant de grandes inspirations. Je tends un bras pour essayer d'attraper une capote dans ma poche mais elle ne m'en laisse pas le temps. Sa vulve perlante se presse déjà contre mon gland turgescent. Sans même que je ne puisse dire quoi que ce soit, elle se laisse tomber de tout son poids en serrant mon cou d'une puissance telle qu'elle m'empêche un instant de respirer.
Je la sens. Entière. C'est tout son corps que je sens enserrer mon pieu au fond de son puits. Elle me garde en elle et trémousse sur ma tige tendue. Que c'est bon, putain! Sans réfléchir, je tire sur son chemisier et me surprends moi-même à lui arracher trois boutons de son chemisier. Elle se crispe sous ce geste mais lorsque ma bouche se pose sur la peau laissée nue par son soutien-gorge et que mes mains s'accrochent à ses fesses, elle se laisse aller.
Non, je me trompe. Elle ne se laisse pas complètement aller. Elle ondule, m'attise, appuie ses reins sur moi au point que son clitoris frotte contre mon pubis pendant que ma verge masse son vagin contracté, ou l'inverse, je ne sais plus trop. Nous devons retenir nos râles mais ça n'en est que plus excitant. Pas de va et vient. Je reste enfoui en elle jusqu'à la sentir jouir. Mes cuisses sont sirupeuses de son jus qui coule comme jamais. Je sens une flaque se former sous mes fesses sur la lunette et je dois assurer ma position pour ne pas glisser. Elle se frotte à moi en tendant sa poitrine vers ma bouche avide. D'une main je sors un sein de son bonnet et attrape son téton entre mes dents pour le sucer férocement.
Il ne lui en faut pas plus. Elle s'accroche à mes cheveux et tire sauvagement dessus pour ne pas crier. Elle est sécouée de spasmes et de tremblements, sûrement un peu frustrée, comme moi, de ne pouvoir exprimer son plaisir avec plus de décibelles.
Je suis moi aussi à deux doigts de jouir lorsqu'elle se relève. Je dois lui offrir un regard de panique lorsque je me retrouve assis, le sexe frétillant déjà, essayant de retenir ma jouissance qui pousse pourtant violemment. Elle se laisse tomber à genoux, ses pieds cognant contre la porte, et m'avale d'une traite en plongeant ses yeux dans les miens, ses mains posées sur mes cuisses enduites de son nectar.
Lorsque je décharge dans sa bouche, je peux voir à quel point elle ne pense plus à Stéphane et Amandine. Elle s'applique à récolter en silence, un large sourire aux lèvres, ma semence épaisse. Puis elle l'avale d'un trait, souriant de plus belle. Elle remonte mon pantalon et mon caleçon et termine de me rhabiller debout, sans quitter un instant mes lèvres. Sa cyprine sur mes fesses fait coller le tissu à ma peau. C'est gênant... et merveilleux à la fois.
Elle me fait sortir en premier et j'ai l'impression que le restaurant entier sait ce qui s'est passé. Des regards se portent sur moi et je rougis. Même les regards qui ne se posent pas sur moi me font croire que c'est uniquement par gêne. J'aime ce sentiment. Tout le monde pourrait être au courant que j'ai baisé Annais dans les toilettes que je n'en ressentirais aucune honte. Uniquement de la fierté.
Lorsqu'elle revient à table, j'ai commandé deux digestifs. Elle a une attitude hautaine, de celle qui est fière d'elle. Annais attire tous les regards, cette fois. Mais ce n'est pas uniquement son attitude. Les trois boutons qui ont sauté laissent apparaître un décolleté totalement impudique. Il n'existe qu'une manière pour ne pas se faire traiter de tous les noms dans une telle situation, et elle l'adopte avec panache: assumer.
Nous trinquons. Je bois en zieutant ses seins que je devine facilement gonflés, aux mamelons tendus sous son soutien-gorge. Elle me presse pourtant de boire vite et payer l'addition pour rentrer. Ce que femme veut... comme on dit. Je m'exécute en la sentant surexcitée. Je n'ai la raison de cette excitation qu'une fois dehors, quand elle me passe son portable. Je vois la photo de la lunette des toilettes. On peut clairement voir les reflets de la lumière sur sa cyprine. Ainsi que sa culotte rouge posée comme un trophée.
Une fois rentrés, nos vêtements volent dans tout l'appartement, au fur et à mesure que nous nous dirigeons vers la chambre. Je ne me prive pas de goûter à sa peau, longuement. Ses soupirs cette fois plus francs, ne tardent pas à me rendre puissamment dur. Mais elle a besoin de douceur. Annais se laisse complètement aller à ce que je lui offre. Chaque baiser, chaque caresse, chaque morsure la fait ronronner de plaisir.
Je me livre à un véritable marathon sur son corps. Ma langue court sur sa peau et se plante entre ses cuisses. Je la retourne, la masse en coulissant mon membre entre ses fesses ou le long de sa vulve. Elle jouit une première fois sans même que je ne la pénètre. Cette douce jouissance que je sais n'être qu'un début mais qui est tout aussi virulente que la dernière. Elle ne s'en trouve tout simplement pas autant éreintée. Au contraire, ses ondulations gagnent en amplitude, ses gémissements en luxure. Instinctivement, ses reins se creusent de plus en plus. Son corps entier réclame ma présence en elle, mais je n'ai de cesse de la goûter.
Mes doigts passent alors à l'action, la faisant encore patienter pourtant. Elle s'abandonne, me sourit, me regarde avec une expression mêlée de sentiments forts et d'appétence. Elle vient une deuxième fois alors que nos langues s'enroulent avec passion. Un doigt dans chacun de ses orifices la propulse encore plus loin. Je sens son corps se contracter sur mes petits sexes de substitution. Les violentes contractions de son vagin et de son anus autour de mes doigts sont un véritable régal.
-- Prends-moi, Julien, me souffle-t-elle à demi consciente. Défonce-moi, j'en ai tellement besoin.
Je n'arrive à rien dire. Je suis submergé par cette femme aux formes si... si faites pour mes mains! Mes doigts quittent ses orifices et aussitôt elle se met à quatre pattes, le dos creusé à s'en déboiter les reins. Dans la faible lueur de la lampe de chevet, je me retrouve face à sa croupe. Ses jambes écartées à souhait me font voir sans aucun souci sa vulve reluisante et sa rondelle parfaite. Ses grandes lèvres sont grandes ouvertes et gonflées du désir de me sentir en elle. À moins que ce ne soit du plaisir des multiples orgasmes de la soirée. Ses petites lèvres, elles, sont toutes rouges. D'un rouge vif magnifique. Son clitoris bandé aussi dur que l'est mon sexe semble être l'origine du filet de cyprine qui coule entre ses jambes. Il descend paresseusement, millimètre après millimètre. Chacun de ses mouvements menace de le briser et le faire tomber sur la couette déjà souillée. Mais il résiste et continue tranquillement sa course en se balançant.
Annais fait glisser ses mains sur le matelas, les passant entre ses jambes, jusqu'à ce que son visage se retrouve enfoui dans l'oreiller d'Amandine.
-- Ne bouge plus, lui dis-je alors. Tu es parfaite.
Elle ne répond rien et me laisse l'admirer. Sûrement a-t-elle remarqué que j'aimais ça. La vision qu'elle m'offre me bouleverse. Et c'est seulement lorsque le filet de cyprine relie finalement la couette à son sexe que je m'approche d'elle. Elle sent mon gland caresser ses lèvres et me murmure:
-- Je t'en supplie, Julien... Fais-moi me sentir vivante.
Je glisse avec douceur ma queue dans son fourreau, avec cette agréable impression d'être un demi dieu. Au fur et à mesure que mon pieu lui écarte ses chairs, elle frémit, tremble du plaisir de me sentir enfin. Tandis que le bout de mon sexe vient s'écraser mollement contre son utérus, elle jouit. Elle jouit à en pleurer, au point que pendant une seconde, je me demande si je ne dois pas simplement la laisser s'imprégner de ce moment et oublier ma propre jouissance, mon propre plaisir.
Mais les mouvements spasmodiques de son orgasme incontrôlé, sûrement inattendu, me font oublier tout le reste. Elle est encore remuée de secousses que je claque mes mains sur ses hanches et m'y accroche. Mes reins partent au quart de tour. Dès le premier aller-retour, elle se met à crier. Ses fesses cognent violemment contre mes cuisses, mes couillent giflent littéralement son bouton et je râle comme un ours en la pilonnant férocement.
-- Oh oui, Julien! finit-elle par réussir à hurler dans la chambre (sûrement au grand désarroi de ma voisine du dessus). Je vis, bordel! Défonce-moi comme une chienne!
Je n'ai pas de mots pour lui répondre. Je lui assène des coups de boutoir de toutes mes forces, me faisant mal moi-même. Et comme pour lui faire payer cette douleur, je cogne ma queue encore plus fort en elle. Annais jouit en continu. Bientôt, elle n'a même plus la force de crier. Ce ne sont plus que des râles réflexes qui sortent de sa bouche. Son corps se ramollit et si je ne la tenais pas, elle s'effondrerait sûrement.
Mais je la baise, encore et encore. Mes yeux ne quittent pas mon chibre qui coulisse en elle, se fait aspirer par sa vulve. Jusqu'au coup de reins de trop. Mes mains ayant perdu de leur prise sur ses hanches, mon bassin la projette en avant et je vois le sien partir jusqu'à laisser ma queue à l'air libre, poisseuse de cyprine. Elle s'écroule sur le lit comme si elle dormait. Ce n'est bien sûr pas le cas. Elle en profite pour se tourner sur le dos et me regarde comme une junkie qui vient de prendre un shoot.
-- Encore, me dit-elle alors avec un sourire béat.
Je pourrais pleurer, tellement c'est bon d'être celui qui procure autant de plaisir. Je plonge ma tête entre ses cuisses et aspire un peu (beaucoup) de son nectar. Dans ma remontée vers sa bouche, je m'attarde autant sur son clitoris, qui lui envoit plusieurs décharges suplémentaires de plaisir, que sur son ventre ou ses seins qui me semblent devenus énormes. Lorsque nos bouches se trouvent et que ma langue s'enroule autour de la sienne, nos sexes s'emboîtent sans aucun effort.
Elle a retrouvé du poil de la bête et se met à onduler avec moi. Je vais et viens doucement, au rythme de ses hanches, au rythme de ses gémissements. Elle jouit encore... Elle jouit si facilement... Au moment où elle voit dans mes yeux que je vais exploser, elle entoure mon cou de ses bras, me serre contre elle et en elle. Mon visage dans ses cheveux doux, je jouis presque avec douleur, sentant les puissantes contractions qu'elle m'offre pour accompagner mes jets de sperme dans son ventre. Pendant que je me vide avec un délice rarement atteint, je l'entends me le dire à l'oreille. Presque comme si elle s'excusait, ou qu'elle espérait que je ne l'entende pas. Mais je l'entends avec une clarté étourdissante:
-- Je t'aime...
Je m'endors sans lui avoir répondu. Je m'endors sans lui dire tout ce que j'aimerais lui dire, sans lui dire que si je me tais, c'est uniquement parce que j'ai peur que mes sentiments ne foutent la merde. Putain, je t'aime, Annais, mais tu es faite pour Stéphane.
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