Chapitre 25
La séance de sport du samedi matin a fait le plus grand bien. Éliminer, physiquement et mentalement. Je sens bien qu'Amandine aimerait se comporter continuellement comme ma soumise. Peut-être bien que ça se terminera ainsi, qui sait? Mais dès le réveil, je me suis occupé d'elle, sans jouir moi-même. La réveiller avec ma langue entre ses jambes, la faire jouir doucement, sans pénétration. C'est bon, et long. J'avoue que ça m'a fait du bien, penser à son plaisir et uniquement à ça. Je me suis retrouvé et elle n'a pas lutté contre. Elle m'a bien demandé si je voulais qu'elle me rende la pareille mais je lui ai dit que non, qu'elle devait apprécier le moment et son état.
D'ailleurs, elle appréciait encore sur son vélo, à la salle. Elle souriait niaisement et j'adorais voir ça. Mais maintenant que nous nous dirigeons vers chez Annais et Stéphane, nous sommes un peu plus stressés. Très excités, en même temps. Près de moi, Amandine se mordille déjà la lèvre et j'aime la sentir comme ça, bouillonnante, attendant de pouvoir extérioriser.
Annais est chaude comme la braise. Elle m'embrasse langoureusement et il faut bien un Stéphane qui propose un verre pour que nos bouches se décollent. Je bande déjà. Elle s'assied près de moi dans le canapé pour boire l'apéritif. Amandine se retrouve près de Stéphane, chacun dans son fauteuil. On parle un peu boulot, les femmes parlent un peu chiffons pendant que Stéphane me raconte sa dernière série préférée. Pendant qu'il me parle, je sens la main d'Annais se glisser sur mon entre-jambe. Stéphane sourit, Annais aussi, en coin. Les choses sérieuses vont commencer sans que l'on monte dans la chambre, cette fois, apparemment. Très bien.
Annais plonge sa bouche dans mon cou en tâtant ma queue à travers mon pantalon et j'entends Stéphane ricaner, s'adressant à Amandine:
-- Annais a du mal avec la frustration depuis quelques semaines, je sais pas pourquoi! Pourtant, elle a eu de l'entraînement pendant plusieurs années, avant ça!
Je ricane aussi, et Annais se tourne vers lui:
-- Mais quand on a goûté aux multiples orgasmes, on devient vite accro.
-- Cela dit, je sens que le résultat de quelques jours de diète sexuelle va être explosif! rajoute Amandine en s'installant au fond de son fauteuil, les yeux brillants posés sur la brune qui a fait sauté les boutons de mon pantalon pour plonger sa main dans mon caleçon.
Rapidement, je me tortille pour me débarasser de mon jean. Mon pieu est déjà tendu et Annais ne perd pas de temps pour se pencher dessus. Afin que les deux autres puissent bien profiter de la vue, je lui prends les cheveux et les tiens en queue de cheval alors qu'elle lèche et suçote mon gland. Contrairement à la dernière fois, elle jette de nombreux coups d'oeil à Stéphane, lui sourit. Et je vois sa réaction. Elle avale ma queue en gémissant de plaisir et il en a le souffle coupé. Il ne la quitte pas des yeux, et elle le regarde le plus souvent possible. Comme si elle le suçait lui. À voir sa réaction, il en a même les sensations. À côté de lui, Amandine reste sage, observant la scène avec un sourire aux lèvres. De temps en temps, elle pose sur moi un regard malicieux.
Annais pousse sa tête de plus en plus loin. Elle m'avale entièrement, et je sens sa langue me caresser, à la façon d'Amandine. Je lâche un râle puissant, ne m'attendant pas une seconde à ça. Amandine se retient de ricaner et se mord violemment la lèvre inférieure en scrutant Annais avec un intérêt tout particulier. Lorsque cette dernière remonte sa tête en prenant une grande inspiration, sa salive coulant sur ma verge en se mettant à me branler avec une certaine férocité, Amandine me regarde moi et je vois dans son regard qu'elle a expliqué ça à Annais. Ces deux-là m'ont caché des trucs. Mais je ne vais pas me plaindre!
Haletant, Annais lève son visage vers moi:
-- Ta queue m'a manqué, t'as aimé ça? me lance-t-elle.
-- Putain, ouais! réponds-je en raffermissant ma prise sur ses cheveux et la dirigeant vers mon gland. Encore!
Elle ne se fait pas prier. Après un coup d'oeil vers son homme, elle m'avale d'un trait, le plus possible, cale doucement ses dents sur ma verge et me caresse de toute la longueur de sa langue. C'est à la fois doux, brûlant, électrique. Je lui tire sur les cheveux et la relève jusqu'à moi. Je l'embrasse comme un fou. Nos langues dansent ensemble, s'enroulent, se déroulent. Annais en profite pour retirer sa robe. Elle n'a rien en-dessous et ça ne me surprend pas.
-- Lève-toi, lui dis-je.
Elle se met debout face à moi et je la regarde un instant. Le désir que je lis dans son regard me remplit d'allégresse. Je pourrais l'entendre me dire des mots doux. Me dire qu'elle m'aime et qu'elle me veut, qu'elle a besoin de cette relation charnelle pour se sentir complète. Et qu'elle veut partager ça avec Stéphane. Donner du plaisir aux deux hommes qu'elle aime. Voilà ce que me disent ses yeux dans je la regarde. À cet instant, elle est parfaitement heureuse. Ses seins ronds sont gonflés, ses tétons dardés avec fierté. Sa vulve dégouline déjà. Elle est si belle.
-- Retourne-toi...
Après ce petit sourire en coin qui me rend dingue, Annais se retourne vers Stéphane et Amandine avec toute la sensualité dont elle est capable. Alors que je retire mes chaussures et mes chaussettes, je la vois écarter les jambes, caressant sa vulve, puis son clito tendu, les yeux rivés sur Stéphane:
-- Montre-moi l'effet que ça te fait, mon amour...
Mon pote est complètement ensorcelé. Amandine garde son verre en main et reste calme, mais ses yeux brillent de salacité. Elle regarde Annais d'une façon que je peux presque sentir sa vulve pulser entre ses jambes. Stéphane, lui, s'empresse de sortir sa queue tendue de son pantalon et se met à se caresser devant Annais. Les yeux dans les yeux, elle ne me voit pas venir quand, une fois nu, je me retrouve derrière elle et la penche en avant. Rapidement, elle est appuyée à la table basse, face aux deux spectateurs et me présente sa croupe dégoulinante d'une cyprine que je m'empresse de goûter.
À peine ma bouche s'est-elle plaquée sur sa vulve que je la sens se contracter. J'y glisse ma langue et je la sens se tendre aussitôt. Elle s'agrippe à la table en reluquant son homme se branler devant elle. Mes mains s'garippent à ses fesses, que j'écarte gaiement pour engouffrer mon visage dans sa croupe, la langue tendue en elle, et remuant de gauche à droite. Il me semble qu'elle jouit, presque. Ses hanches remuent contre moi, poussent comme si elle voulait que je ne reparte jamais de là. Et Amandine ne tient plus. Elle se penche pour poser son verre sur la table basse où est Annais et l'embrasse à pleine bouche. J'en profite pour lapper ma superbe brune comme un acharné, suçant son clito de toutes mes forces. Là, elle jouit clairement, n'arrive plus à répondre au baiser d'Amandine qui se rassied à sa place.
-- C'est si bon, mon amour... souffle Annais.
Je le prends pour moi, une seconde. Puis ne sait plus trop. Peut-être s'adressait-elle plutôt à Stéphane. Ou en fait à nous deux. Pourquoi pas? Cette idée me plaît tant que je fais glisser ma langue jusqu'à sa rondelle et plante deux doigts dans son antre débordant de nectar. Elle se crispe de plus belle, me demande de continuer, de la faire jouir. Ni une ni deux, je me relève et plie mes doigts pour lui stimuler un point sensible de son vagin. J'appuie dessus de toutes mes forces, lui remuant les reins comme à coups de boutoir. Un instant, je suis fasciné par Stéphane qui se branle comme un dératé, les yeux plantés dans ceux d'Annais. Le jean baissé aux chevilles, je peux voir et entendre ses couilles claquer au fur et à mesure de ses va et vient frénétiques. Il est en nage, le souffle court. Je ne peux pas vraiment dire que cette vue m'excite, mais elle me remplit de joie. Au point que je veuille lui en offrir plus. Je tends tous les muscles de mon bras et me mets à doigter Annais de toutes mes forces.
-- Oh putain, ouiiii!! lâche-t-elle à ce moment-là.
Amandine est devenue pivoine, mais elle ne se caresse pas. Peut-être attend-elle que je lui dise d'agir. Dans ce cas, elle va attendre. Car je n'en ai quasiment que pour Annais. Quand elle baisse la tête dans un spasme violent, je l'attrape par les cheveux et la lui relève pour qu'elle continue de regarder Stéphane.
Je le sens prêt à venir, lui aussi. Je ne sais pas ce qui me prend. Je regrette aussitôt que mes mots sortent, ayant peur que la magie de l'instant soit brisée.
-- Viens jouir avec ta femme, Stéphane.
Il me regarde affolé, comme s'il ne se rendait compte que maintenant que j'étais là. Il hésite et je m'en veux, mais Annais et Amandine sont juste parfaites. La première le supplie de venir à son tour entre deux couinements de jouissance, tandis que la deuxième se lève et lui tend la main par l'aider à se lever. Stéphane s'arrête, difficilement. Il semble un peu perdu mais sourit à Amandine pour la suivre.
-- Viens, chéri, donne-moi ton amour... lui souffle Annais presque en grognant alors que je la doigte à en claquer ma paume contre sa vulve.
Mais dès qu'il arrive devant elle, je me calme. Elle se met à onduler sur mes doigts et se cambre naturellement, la langue sortie pour caresser le gland turgescent de Stéphane, qui est clairement gêné d'être aussi près de moi dans cet état. Alors je me mets à genoux, le visage entre les cuisses de sa femme. Je la lèche avec douceur, comme si je l'embrassais. Son goût, son odeur me transportent. J'en oublie presque Stéphane. Je vois Amandine bouger, passer derrière lui. Elle se colle à lui, qui n'ose pas bouger d'un poil. Une sorte de panique se lit dans ses yeux, derrière le voile du plaisir. Amandine est douce, elle se saisit de sa queue et la branle doucement devant le visage d'Annais qui gémit, couine doucement, comme une supplication envers son homme de l'asperger de son foutre.
Il se laisse aller contre Amandine, finalement. Celle-ci plonge son visage dans son cou, y dépose des baisers, tout en accélérant les va et vient de sa main le long de sa tige. Afin de mieux profiter du spectacle, tout en restant en retrait, je remonte ma langue jusqu'à la rondelle d'Annais, qui se crispe légèrement, avant de lâcher un râle de plaisir.
Presque au même instant, je vois le visage de Stéphane se tordre. Amandine le maintient et dirige bien sa queue vers le visage d'Annais qui se prend un véritable geyser de sperme. Je ne peux alors m'empêcher de venir aspirer ses lèvres qui se retrouvent inondées de cyprine. Ma belle brune coule de plaisir à recevoir la jouissance de son mari.
Je n'y tiens plus, à présent. Tout ça me rend dingue. Annais suçote encore le gland de Stéphane quand je me relève derrière elle et lui plante mon chibre dans le con, après avoir enfilé une capote. Surprise, elle presse sûrement le bout de la queue de mon pote qui ouvre de grands yeux, le corps tendu comme un piquet. Il me regarde et je lui souris en coin. Doucement, je me mets à aller et venir et Annais ne le lâche pas. Elle gémit à présent de plaisir, Stéphane ne semble pas trop comprendre ce qui lui arrive et Amandine, collée à son dos, lui malaxe les couilles avec douceur, les yeux rivés sur ma queue qui coulisse sagement.
Quelques allers-retours plus tard, Stéphane abdique et retourne s'asseoir, tout sourire, et récupère son verre. Amandine, elle, embrasse à nouveau Annais. Pendant ce temps, je vais et viens calmement dans le ventre bouillant d'Annais, comme de simples caresses. Je la sens contracter à chaque fois que mon pieu s'enfonce en elle, me faisant lâcher des grognements de plus en plus intenses. Lorsqu'Amandine s'éloigne de nous pour retourner à sa place, Annais se défait de ma prise et vient m'embrasser à pleine bouche.
Un baiser qui dure, pendant lequel nos mains caressent, volent sur nos peaux brûlantes de désir. Je le sens. Maintenant que Stéphane a pris son pied, elle se concentre sur moi, avec toute la tendresse et la sensualité dont elle est capable. Ma tête se met à tourner, je suis aux anges. Elle me fait m'allonger sur la table basse et grimpe sur moi, son regard planté dans le mien. Quand mon chibre s'écrase au fond d'elle, que ses fesses écrasent mes bourses pleines tellement elle appuie son ventre contre le mien, Amandine se caresse enfin. Les jambes grandes ouvertes, passées sur les accoudoirs de façon à ce que même Stéphane puisse se rincer l'oeil, elle me sourit pendant qu'Annais ondule en tenant mes mains dans les siennes, m'incitant à malaxer sa poitrine gonflée de désir. Je vois ma blonde planter ses doigts en elle, le regard braqué sur nos sexes emboîtés, juste avant que d'une cambrure sauvage, Annais ne me ramène à elle.
Sa vulve est une véritable rivière. Les yeux dans les miens, elle danse littéralement sur mon chibre tendu dans son ventre. Son sourire en coin me transporte, jusqu'en elle. Je ne peux faire autrement que danser avec elle, pousse mon bassin vers le sien en subissant ses ondulations avec un délice qui me rend fou. Elle jouit, ne s'arrête pas de jouir sur ma queue si dure. Elle est heureuse, on ne peut plus heureuse, et coule de bonheur sur moi.
Elle se penche au-dessus de moi. Son bassin va et vient le long de ma verge et ses cheveux me caressent, font comme une cabane dans laquelle nous serions seuls. Elle me sourit et je devine sur ses lèvres qui remuent un "je t'aime". Nos bouches se trouvent, nos corps s'enflamment. Je me réveille soudainement en projetant mon bassin vers le sien, lui arrachant un cri de plaisir. Mes mains claquent ses fesses et s'y agrippent pour mieux la pilonner. Elle plonge sa tête dans mon cou et je sens ses dents se serrer sur ma clavicule. Je lâche un grognement mais ne l'empêche pas, non. Oh non! À mesure que ses crocs se plantent en moi, je la baise de plus belle, sa cyprine éclaboussant mon corps et la table.
Je jette un coup d'oeil sur le côté et vois avec satisfaction que les deux autres se branlent énergiquement. Stéphane est comme un fou, Amandine n'est pas mieux, et comme pour la provoquer encore plus, j'écarte bien fort les fesses d'Annais pour y glisser un doigt sans ménagement. Elle crie, de douleur. Elle se crispe mais je lui enfonce mon doigt de force, avant de reprendre mes coups de boutoir. L'orgasme la terrasse cette fois. Elle se contracte incroyablement fort, est prise de spasmes complètement incontrôlés alors que je grogne de rage en-dessous d'elle. J'entends Amandine jouir et je crois bien que c'est ça qui me propulse un cran plus haut. Le cran qui pourrait me faire exploser à tout moment.
Je me retire d'Annais et elle s'effondre, haletante et souriante sur la table. Debout près d'elle, je retire le préservatif et astique ma queue en lui souriant. Mon jus épais gicle puissamment. Je l'arrose pour son plus grand bonheur. Son corps est tout flasque, mais elle me sourit. Son regard brille de mille feux d'artifice et je ne peux m'empêcher de venir l'embrasser. Elle me rend mon baiser, m'offre sa langue avec une certaine mollesse teintée de sensualité, tout en caressant mes couilles de ses doigts fins, comme pour me féliciter.
Sentant du mouvement, on se tourne tous les deux vers un Stéphane qui se dirige vers nous, le visage rouge écarlate, la queue dressée. Je pose un baiser sur les lèvres de ma superbe amante et vais rejoindre Amandine alors qu'Annais se saisit du pieu de son mari et le branle pour le faire gicler sur elle. Amandine ne peut s'empêcher de goûter à ma queue avant que l'on s'embrasse avec passion, avec en fond sonore les râles de Stéphane qui se vide les couilles pour la deuxième fois. On peut dire que c'est une réussite.
Je n'aurais jamais prémédité ce qui suit. Tant mieux, d'ailleurs. J'ai toujours été un improvisateur. Je me remets debout et attrape Amandine par le cou en lui souriant pour qu'elle fasse de même. Elle semble étonnée mais je peux presque sentir son excitation remonter violemment. Elle se mord la lèvre en se levant. Je passe dans son dos et lui croise les poignets que je tiens de ma deuxième main. Annais et Stéphane sont partis dans un baiser langoureux et ils nous ont sûrement oubliés. Il n'y a aucun doute. Ces deux-là ont pris leur pied et j'en suis transporté de joie. Je m'occupe alors du plaisir d'Amandine, pour que le mien soit parfait aussi.
Je la fais avancer jusqu'au bord de la table basse, où pendent les pieds d'Annais qui gémit de bonheur sous les attentions de son mari. Ils se tournent ensemble vers nous quand ils sentent notre présence. Amandine est tendue, je la maintiens fermement, puis lui dis bien distinctement:
-- Tu vas la nettoyer avec ta langue, petite chienne. Et ne t'avise pas de lui voler une goutte du foutre qu'elle a fait couler.
-- Très bien, fait-elle en agitant légèrement la tête.
Surprise, Annais sourit pourtant largement. Stéphane, lui, en reste bouche bée. Il ricane nerveusement alors que je surprends un échange de regards complices entre les deux femmes. Je relâche Amandine et lui claque la fesse:
-- Allez, au boulot.
Aussitôt, elle se penche sur Annais qui se prête plus que volontiers au jeu, me lançant un coup d'oeil avec un sourire en coin que je prends pour un merci. Avec un enthousiasme plus que certain, Amandine s'applique à nettoyer le corps de la brune sensuelle que je viens de baiser pour la deuxième fois devant son homme. Régulièrement, elle lui apporte à la bouche le sperme récolté sur elle et elles s'embrassent avec passion.
J'ai servi un verre pour moi et Stéphane et nous avons rejoint les fauteuils. Stéphane est subjugué. Je lui tends mon verre et nous trinquons alors que les deux femmes s'embrassent à nouveau.
-- Je crois que c'est le plus beau jour de ma vie, me dit Stéphane en exagérant.
Nous rions et regardons en silence Amandine finir son travail. Lorsque c'est fait, Annais vient se lover sur les genoux de son mari. Amandine, elle, s'avance vers moi, hésitante. Je sais ce qu'elle veut et lui l'offre en désignant le sol d'un regard. Et telle une petite fille qui a eu l'autorisation de se servir en bonbons à volonté, elle se laisse tomber à mes pieds, à genoux, puis pose sa tête sur ma cuisse. La sienne posée sur l'épaule de Stéphane, Annais regarde Amandine avec un large sourire. Est-ce de l'envie? Ou simplement de la joie?
Je n'ai pas le temps d'approfondir la question. Car si sa femme semble apprécier la surprise, Stéphane, lui, a besoin de clarifier les choses:
-- Vous... Je veux dire...
-- Pas tout le temps, lui dis-je, une main caressant la nuque d'Amandine. Et seulement depuis hier, en fait. Mais j'ai senti que ça lui ferait plaisir, un espèce de coming-out avec vous.
-- Je ne pouvais pas rêver meilleure fin pour cette soirée, avoue-t-elle, le visage pivoine.
-- Ben dis donc, lâche mon pote.
-- N'y pense même pas, lui lance Annais en ricanant.
-- À vos ordres, mon caporal! répond Stéphane du tac-au-tac.
Nous éclatons de rire tous les quatre et Amandine ressert des verres à tout le monde. Nous restons encore une petite heure à discuter de choses et d'autres, après nous être rhabillés. Amandine reste au sol, remplit les verres et je me rends compte à quel point elle peut s'épanouir dans ce rôle. Elle se met même à m'appeler Maître devant eux. J'en éprouve une petite gêne, la première fois, ne revendiquant aucunement ce statut. Mais nous sommes entre nous, nous pouvons avoir nos propres règles. Et puis on s'en fout, des règles! Si elle aime m'appeler comme ça, qu'elle le fasse!
-- Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir, me dit-elle une fois dans la voiture. J'en avais besoin, vraiment. Et comme d'habitude, tu l'as deviné, tu as fait ce qu'il fallait pour que chacun trouve sa place, pour que chacun ait un souvenir indélébile de cette soirée.
Sur le coup, je ne sais pas trop bien quoi répondre. J'avoue que je ne sais pas non plus pourquoi exactement je l'ai fait. Officialiser aussi rapidement quelque chose dont je ne pourrais dire si ça va durer. Mais je suis du genre à prendre les choses comme elles viennent, tout simplement. Alors après avoir rougi du compliment, je lui souris et pose ma main sur la sienne, qui caresse ma cuisse.
-- Je crois que j'aime bien prendre ton plaisir sous mon contrôle.
-- Si tu continues comme ça, me répond-elle en glissant sa main jusque mon entre-jambe, ce n'est pas que mon plaisir dont tu auras le contrôles, mais aussi tout le reste.
Les yeux rivés sur la route, je me mords violemment la lèvre et sens une brûlure partir de mon bas-ventre et se propager à vitesse grand V dans tout mon corps. Et je bande à cette idée.
-- Même si tu l'aimes plus que moi, rajoute-t-elle après quelques secondes.
J'en ai le souffle coupé. Je pose sur elle un regard affolé, l'imaginant déjà me quitter, me laisser ce soir avec ça sur la conscience. J'aurais tellement dû lui dire... ou refuser ce rôle qu'elle voulait me donner! Aurais-je été trop égoïste?
-- Chuuutttt... me dit-elle alors que j'ouvre la bouche pour protester. Moi, ça me va, comme ça. Je suis comblée. Ne dis rien, s'il te plaît. Plus que moi, ça veut quand même dire que tu m'aimes.
Je ne sais pas si je fais bien, mais je me tais. Elle n'a pas tord, je l'aime... moins qu'Annais, mais je l'aime. Et à la façon qu'elle a de poser sa tête sur mon épaule, j'abandonne toute protestation futile. Elle soupire d'aisance et sourit à la route qui défile doucement devant nous.
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