Chapitre 32
Les jours défilent. Nous avons déjà reçu pas mal d'écrits. Ils ne se valent pas tous. Il a fallu envoyer les premiers refus, et ce n'est pas facile à faire. J'ai insisté pour envoyer à chacun et chacune une réponse personnalisée, expliquant les raisons de notre refus. Et non pas donner à tout le monde la même excuse du type "Nous avons beaucoup apprécié mais cela ne correspond pas à notre ligne éditoriale". Alors je me suis plongé dans ce travail, j'ai lu, lu, lu. Et j'avoue que le fait qu'Amanda n'ait pas reparlé de cette fin de soirée m'a empêché de trop me lâcher. J'attendais même de ne plus bander pour pouvoir sortir du bureau. Ce qui parfois prenait du temps.
Mais ma secrétaire n'a rien modifié à son attitude envers moi. Elle est toujours aussi avenante, souriante, professionnelle. Alors j'attaque ce dernier jour de la semaine avec entrain. La première journée, j'étais gêné de cette réaction, ou non-réaction, mais ensuite tout est revenu dans l'ordre. Un des textes que j'ai lus ce matin m'a tellement excité que je n'ai pu me retenir. Il faut dire que je rentre vanné et le soir, je ne fais que le minimum vital pour m'occuper de la libido débordante de mon Amandine. Je me dis que ce n'est qu'une mauvaise passe. Mon excitation est constamment à son paroxysme, avec ce métier. Et me branler avant la réunion du comité de lecture me fait un bien fou.
Tout le monde y est enjoué. Les débats vont bon train et sont vivifiants. Je remarque que mon top 3 est exactement le même qu'Amanda et Nicole. Sauf qu'Amanda a placé le roman lesbien en première position, quand Nicole et moi l'avions mis en deuxième. Mais elle est pertinente. Dans une période où l'homophobie refait surface, où toutes les phobies prennent à nouveau de l'ampleur, nous devons afficher la couleur: ici, pas de normes à suivre, la littérature gay a autant sa place que celle hétéro ou même transgenre. J'avoue que j'avais moi-même hésité. J'avais pris le parti de mettre en premier le plus subversif, qui parlait d'un jeune homme qui se fait éduquer par sa tante. Amanda réussit à rallier tout le monde autour de la table et rapidement, nous avons les noms des auteurs à mettre en avant.
J'ai d'ailleurs hâte de les rencontrer. Je laisse ma secrétaire prévenir les autres auteurs de la publication de leurs ouvrages, ou nouvelles. Mais je suis fier de moi: tout ce que j'ai choisi de faire lire au comité de lecture a été gardé. Amanda ne se fait pas prier pour me féliciter:
-- Tu as installé ton autorité et ton savoir-faire, Julien, me dit-elle avec son calepin plaqué contre sa poitrine.
Je me suis affalé dans mon fauteuil. Je reluque déjà le frigo en pensant me servir un verre dès qu'elle aura refermé la porte, mais je la vois légèrement rougir en me lançant:
-- Et maintenant que ça, c'est passé...
-- Oui, Amanda? Si tu as quoi que ce soit à me dire, n'hésite pas. Je sais que je suis pas parfait, alors n'hé...
-- Oh non! En fait, c'est... commence-t-elle en se tortillant légèrement.
À son regard posé sur moi, à la gêne qui s'en dégage, mais aussi à sa lèvre inférieure qu'elle mordille rapidement, je comprends qu'elle ne veut pas parler boulot. Mon coeur accélère, car je devine que ce qui va suivre va me plaire.
-- J'ai... beaucoup apprécié cette fin de soirée. Cyrielle, mon... amie, elle...
-- Écoute, je suis désolé, lui dis-je en mentant effrontément. On n'aurait pas dû, enfin... J'aurais dû, sachant qu'il y avait quelqu'un dans ta vie.
-- Au contraire, Julien. On ne sort pas beaucoup. Presque jamais, en fait. Ça me ferait vraiment plaisir de venir à votre crémaillère. Et Cyrielle aussi. Peut-être que la description que je lui ai faite d'Amandine y a joué pour beaucoup. Oh! À mon tour d'être désolée, je ne voulais pas...
-- Aucun souci, Amanda. Au contraire. Vous serez plus que les bienvenues, toutes les deux.
-- Du coup, elle est curieuse de te rencontrer, aussi. Elle se demande bien quel genre d'homme peut être assez ouvert d'esprit pour laisser sa compagne prendre ce genre d'initiative. Je crois qu'elle pense que je n'ai toujours travaillé qu'avec des machos. Enfin, ça a déjà été le cas, rajoute-t-elle en baissant le regard. Plus que nécessaire, je dois bien avouer.
Je penche la tête sur le côté et la scrute. Une sourde violence qui monte en moi. Je prends pourtant sur moi et essaye de garder une voix calme, imaginant déjà ce que ce regard baissé pourrait cacher.
-- Amanda... S'il y a quoi que ce soit que tu aurais envie de me dire sur un de tes anciens collègues de travail, mon oreille t'est grande ouverte.
-- Oh, non, je te rassure. Rien de ce genre. Des maladresses de ma part. Je les assume. Mais je suis heureuse, aujourd'hui. Mon boulot me plaît énormément et tu es un patron génial, rajoute-t-elle avec une pointe de malice dans le regard.
Ce qui me fait oublier très vite tout le reste. Voilà le grand pouvoir des femmes. Il leur suffit d'un regard, d'un mot, pour vous faire oublier les pires saloperies qui vous ont traversé l'esprit. Parce qu'à cet instant, je la crois. J'ai beau savoir que dès qu'elle sera sortie, je ne la croirai plus, je ne peux m'empêcher de la croire quand elle sourit ainsi. Je suis faible, si faible! Alors je la reprends, un peu bêtement:
-- Collègue... Je suis pas ton patron, ni ton boss. On travaille ensemble, tu bosses pas pour moi.
-- Oui, c'est vrai, me répond-elle apparemment soulagée. Merci. Vraiment.
J'évite de trop faire durer ce moment d'émotion et la renvoit à son travail avant que d'autres envies ne me titillent de trop. Tout en travaillant, je ne peux m'empêcher de repenser à tout ce qui m'est arrivé depuis quelques semaines. Forcément, tout me ramène à elle. Elle qui a tout lancé, elle qui a osé la première dévoiler ses envies, d'une manière si inattendue que ses jambes ouvertes sous la table pour me montrer qu'elle ne portait pas de culotte.
Ce petit geste qui a engendré tant de belles choses dans ma vie. Pendant que je travaille ainsi, moins stressé que les derniers jours car les textes vont partir à la correction, puis à la mise en page, pendant que je travaille, je pense à Annais. Petit à petit, mon appétit grandit. Je pense à sa peau douce, à son odeur épicée, au goût sucré de son nectar sur ma langue. Il ne me reste pourtant que peu de temps avant mon rendez-vous chez le notaire. Je sors de mon bureau avec une érection que je ne cache pas. Amanda ouvre de grands yeux choqués en la voyant mais ricane simplement en me souhaitant un bon week-end.
Et quelques minutes plus tard, je suis assis devant cet homme d'une soixantaine d'années qui me dit n'avoir jamais vu une vente se faire aussi rapidement. Les petits vieux n'ont pas pu être là. À cette heure, ils doivent attendre la soupe ou jouer au tarot en guise d'apéritif. Je n'ai même pas un petit pincement au coeur. Je sais, je peux parfois être froid. Mais toute ma chaleur est réservée depuis un moment à Annais et Amandine.
Le gars me fait signer des papiers, encore des papiers, n'oubliant pas de me rappeler le montant de sa part et de celle de l'agence. Je m'en cogne, des détails. Le seul moment qui m'intéresse, c'est quand il me fait signer le papier où je m'engage à bien amener la vente jusqu'à son terme, ou à n'espérer aucun remboursement si je commençais rapidement des travaux sans finalement acheter. Une fois signé ce papier, il me donne les clés. Un peu, mon neveu, que je vais engager des travaux. Et vite, avec ça! J'ai déjà plusieurs rendez-vous demain matin avec des artisans.
Une fois que tout est en ordre, je file tout droit jusqu'à ma nouvelle maison. J'ai beau me dire que je fais ça parce que je veux vivre ce moment tout seul, entrer dans cette maison que je me suis payé, la parcourir dans le silence, il n'en est pas moins que lorsque j'entends une voix, en bas, me dire que c'est la voisine qui vient me souhaiter la bienvenue, je suis ravi. Plus que ravi. Je dévale les escaliers et vais l'embrasser à pleine bouche. Mes mains tremblantes d'une excitation à chaque fois renouvelée ne tardent pas à passer sous son débardeur et le remonter jusqu'à le faire tomber au sol.
Je me stoppe un instant devant la beauté de ses seins. Annais me sourit en coin, un peu gênée, le regard fuyant. Je remarque qu'elle rougit légèrement quand je pose délicatement mes mains dessus. Mes pouces viennent faire tourner ses tétons.
-- Ils sont déjà si durs.
-- C'est parce qu'ils sont comme ça depuis que j'ai vu ta voiture devant la maison. Et toi? me demande-t-elle en plaquant sa main entre mes cuisses.
-- Depuis que j'ai entendu le son de ta voix, mon amour.
Ma réponse la liquéfie sur place. Je baisse les yeux en voyant une tache se former sur son shorty moulant. Elle rougit de plus belle. Et je fonds à mon tour lorsqu'elle prononce ces mots:
-- Fais-moi l'amour, bébé. J'adore quand tu m'appelles comme ça.
Je me plaque à nouveau contre elle. Nos bouches se retrouvent avec une urgence brûlante, dévorante. Ma main s'accroche déjà à ses cheveux, comme si je voulais l'empêcher de s'en aller. Les siennes s'attaquent à ma ceinture, en répondant à mon baiser avec exactement la même fièvre.
-- Je veux te sentir, Julien. Je te veux partout en moi, tout le temps. Le plaisir que tu me donnes à chaque fois me rend toujours un peu plus gourmande.
Elle tombe à genoux devant moi, mon pieu tendu dans sa main qu'elle relève pour passer sa langue tout le long du dessous de ma verge.
-- Je me branle tous les jours en pensant à ta queue, parfois même plusieurs fois. Je mouille rien qu'en pensant à toi, à ce regard posé sur moi, celui-là.
Si elle continue, je sens que je vais pleurer. Combien de fois n'ai-je pas espéré en secret entendre ce genre de choses sortir de sa bouche? Elle ne pouvait pas me faire plus belle déclaration d'amour. Car il va de soi, pour moi, qu'elle ne pourrait pas dire ça à quelqu'un qu'elle n'aime pas. Elle ne s'arrête pas là, d'ailleurs. Après avoir sucé chacune de mes couilles en astiquant mon chibre avec ferveur, elle reprend ses léchouilles tout en me parlant, alors que je lui caresse les cheveux, les mains tremblantes de désir.
-- Chaque jour qui me sépare de toi, du plaisir que tu me donnes, me rend si fébrile. J'espère tellement fort sentir ton foutre se déverser en moi, sur moi, que j'en tremble en plantant mes doigts au fond de mon antre. Regarde, mon amour. Regarde comme je coule à ton contact.
Ce disant, elle baisse son shorty détrempé et s'allonge à même le sol, ouvrant ses cuisses devant moi pour que je puisse l'admirer.
-- Il n'y a que toi, pour me faire mouiller autant, Julien. Je suis ton amante comblée. Et grâce à toi, je suis une femme et une mère tout aussi comblée. Alors comble-moi, bébé.
J'en reste un moment sans voix. Debout devant elle, la queue frétillante et le coeur battant comme jamais.
-- Annais, lui dis-je en m'agenouillant entre ses cuisses. Tu as fait de ma vie un véritable rêve éveillé.
Mes doigts se pressent contre sa vulve incandescente. Aussitôt, elle se met à onduler avec cette sensualité qui lui est propre, tout en massant ses seins gonflés de désir. Alors je continue, je veux qu'elle sache, une fois pour toute, ce qu'elle représente pour moi:
-- Tu es celle qui m'a ouvert à moi-même, celle qui m'a fait accepter pour de bon que je pouvais mener une vie comme celle-là tout en restant un mec bien, être plus qu'un simple queutard.
Mes doigts emplis de son nectar se dirigent vers sa bouche et j'en dépose sur ses lèvres, avant de la laisser les sucer en ronronnant de plaisir. Penché sur elle, je me glisse doucement en elle, pouvant voir dans ses yeux le bien que ça lui fait. Je la sens se contracter, serrer son vagin autour de ma queue avec la même tendresse qu'elle me serrerait dans ses bras. Elle continue de sucer mes doigts et je me penche à son oreille, entamant de doux et va et vient:
-- Tu es celle qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui... Celle qui m'a ouvert à l'amour... Je n'aurais jamais pu aimer Amandine à ce point, si tu ne m'aimais pas, si je ne t'avais pas.
Ses bras m'entourent soudainement et me serrent comme jamais, ses jambes s'accrochent à mes hanches. Elle plonge son visage dans mon cou, mord mon épaule. Son sexe pulse d'une force soudaine. Elle est secouée de violents spasmes, elle couine comme si elle avait mal. Je ne bouge plus, je veux tout sentir de cette jouissance si atypique, qui n'est pas tant due à mon sexe en elle mais à ces mots échangés, au fait que tout ce qu'elle ressent pour moi soit réciproque, chaque sentiment, chaque envie, chaque besoin.
Dans un moment d'extrême lucidité, je reprends mes va et vient, ne la laissant pas redescendre tout à fait. Je veux qu'elle continue de jouir ainsi. Par à-coups, je cogne de plus en plus fermement mon gland gonflé au fond de son fourreau que je sens se répandre sur le sol. Mais d'un coup, elle attrape mon visage entre ses mains et plante son regard dans le mien:
-- Baise-moi, Julien... Défonce-moi...
Et dans ma tête, tout bascule. Il n'est plus question de sentiments, uniquement. Elle veut tout de moi. Et je lui donne absolument tout. Je me redresse un peu et me mets à la marteler. Ses jambes retombent au sol et je vois le régal avec lequel elle subit mes assauts devenus soudainement animaux. Ce petit rictus de douleur, lorsque je cogne au fond d'elle, aussitôt remplacé par un gémissement de plaisir.
Je ne peux plus me retenir. Mes coups de boutoir accélèrent, gagnent en puissance, sans que je ne contrôle plus rien. Elle garde les yeux grands ouverts sur moi, plonge dans mon regard, touche mon âme... Et semble en prendre le contrôle.
-- Partout, me supplie-t-elle. Je veux sentir ta bite partout en moi.
Elle n'a pas besoin de me faire un dessin. Je la manipule aussi facilement qu'une poupée et la retourne. Prenant appui sur ses avant-bras, elle tend sa croupe vers moi, le dos cambré à son maximum pendant que je me débarasse définitivement de mon pantalon, qui tombe tout près d'elle. Lorsque j'écarte ses fesses rondes et si douce, je m'aperçois que sa cyprine si abondante l'a déjà lubrifiée. Alors je n'hésite pas une seconde. Je plaque mon gros gland contre son petit trou et pousse. Contrairement à la dernière fois, je la pénètre sans trop de difficulté, doucement mais progressivement. Son anus se dilate dans un râle sourd pendant lequel elle s'applique à pousser son cul vers moi. Mes doigts s'enfoncent dans la chair de son fessier et je lui offre quelques doux allers-retours pour qu'elle s'habitue à la présence de mon érection dans son fondement autant que pour m'habituer moi-même à l'exiguïté de son anus.
-- Oh Annais... Ce cul, bordel...
-- Baise-le, bébé, ahane-t-elle. Il est à toi, je suis tienne.
Et une fois de plus, j'accède à sa demande par réflexe, ses mots guidant mes réactions en touchant mon coeur et mon âme. Mes va et vient se font plus énergiques, je me penche sur elle et tire sur ses cheveux pour lui tourner juste assez la tête et l'embrasser. J'ai beau ne pas la prendre avec force, ses cris gagnent en puissance, car je m'applique à lui faire sentir le maximum de la longueur de mon mât à chaque fois que je m'y enfonce. Dans un nouvel éclair de lucidité, je me rends compte que c'est la première fois que je ne lie pas sodomie avec force, que l'on peut faire l'amour à quelqu'un en l'enculant. Et si j'en crois le petit jet chaud sur mes couilles qui accompagne les contractions de son oeillet presque à la garde de ma verge plongée en elle, Annais est du même avis que moi sur la question.
Quelques secondes plus tard, nous sommes tous les deux à genoux. Mes mains malaxant ses seins prêts à exploser, je fais claquer mon bas-ventre contre ses fesses tendues vers moi. Son dos forme un arc et elle a posé sa tête sur mon épaule, un bras relevé qui entoure la mienne et s'accroche à ma nuque, l'autre qui caresse son clitoris et sa vulve d'où coule une véritable rivière de cyprine, chaude et odorante.
Je suppose que ses deux orgasmes l'ont rendue hypersensible. Une sorte de connexion des âmes qui fait que l'on comprend tout du corps de l'autre. Je m'apprête à ouvrir la bouche pour lui dire que je vais jouir, mais je la sens bouger. Aussitôt, je saisi qu'elle sait déjà. Elle a reçu tous les signaux de mon corps et je sais dès son premier mouvement, dès que sa main commence à glisser de ma nuque, qu'elle veut que je vienne dans sa bouche.
Alors sans un mot, je recule mon bassin. Avant qu'elle ne se retourne, je vois à quel point elle a baptisé le carrelage, et comment elle coule encore. À quatre pattes devant moi, elle avance, féline, en se penchant vers mon membre qui me fait presque mal. À l'instant même où ses lèvres se posent sur mon gland, je crie de bonheur en sentant cette tension, qui me nouait tout le bas-ventre, se relâcher d'un coup, comme si elle se dissipait soudainement dans mon corps entier, par vagues successives. Et à chaque vague son jet de sperme, et à chaque jet de sperme, Annais a avancé le long de ma verge. Les dernières gouttes, elle les reçoit directement dans la gorge.
Elle me garde ainsi, relevant des yeux pétillants sur moi, alors que je suis encore secoué de quelques spasmes. Elle ne tarde pas à se relever pour venir m'embrasser. Je fonds de plaisir quand je me rends compte qu'elle n'a pas tout avalé. Nos langues s'enroulent avec passion l'une autour de l'autre et partageons volontiers le résultat de ma jouissance.
Nos peaux reluisantes de sueur se collent l'une à l'autre. La douceur de ses seins écrasés sur mon torse me fait frémir de plaisir. Nous prenons quelques minutes pour nous remettre, en silence. J'aime tant ces moments, avec elle. Sans qu'elle ne réclame qu'on se parle, sans avoir peur du silence qui suit l'orgasme. Mais elle doit bien retourner vers sa famille, et je n'en ai pas le moindre pincement au coeur. Je suis même heureux qu'elle le fasse, heureux qu'elle n'ait pas le sentiment d'être arraché à mes bras par son homme. Parce que contrairement à des amants qui se cachent, on sait tous les deux que ce n'était pas la dernière fois.
-- Au fait, me lance-t-elle avec un bisou sur le nez une fois rhabillée. À la base, j'étais venue te demander... Les enfants seront à un anniversaire tout l'après-midi, demain. Du coup, Stéphane voulait savoir si vous seriez dispos.
Le large sourire qui se dessine sur mon visage devrait suffire à ma réponse, mais je la reprends contre moi, picore sa bouche:
-- Et si cette fois, on se mettait à deux à s'occuper de toi devant lui?
Annais me rend un baiser puis se dirige vers la porte avec son petit sourire en coin:
-- Devenir l'objet de désir de trois personnes à la fois? Je devrais réussir à le supporter... À demain, bébé.
Oh oui, à demain, joli petit cul. Je referme la maison et rentre à mon appartement, presque aussi excité qu'avant de baiser Annais. Les deux femmes de ma vie ont ce don de réussir à maintenir une tension sexuelle intense même lorsque je débande.
Autant dire que je ne suis pas mécontent de trouver Amandine à genoux, nue, la laisse autour du cou et tête baissée, près de la table basse où elle a posé de quoi me servir l'apéritif. Une belle façon de fêter l'obtention des clés, me dis-je. Je m'assieds et l'embrasse avant de boire une gorgée et lui agiter les clés sous le nez.
-- Excuse-moi, Maître, me dit-elle pourtant. Ta chienne n'a pas pu te prévenir, j'avais plus de batterie.
Je pose sur elle un regard d'incompréhension. Je me déleste de mon verre et et attrape la laisse qui pend à son cou pour la pencher vers moi, jusqu'à ce qu'elle pose la tête sur mes genoux.
-- Raconte-moi, lui dis-je en caressant ses cheveux.
-- J'ai fait une rencontre inattendue, à la fac. J'étais en retard à un cours et je suis allée aux toilettes avant. Quitte à être en retard, je pouvais bien prendre deux minutes de plus. Quand j'ai ouvert la porte, j'ai surpris une jeune étudiante, une première année je pense. Elle n'avait pas fermé la porte.
-- Et toi, tu es restée la mater, petite salope que tu es, hein?
-- Elle se branlait, Maître. Elle avait les cuisses grandes ouvertes, son doigt planté dans sa chatte, et son portable en main. Elle parlait avec un mec sur messenger. Elle s'est mise à rougir, et j'ai bien failli m'excuser et aller dans une autre cabine. Mais je suis rentrée. Je... J'ai pas réfléchi. J'ai tout de suite pensé à t'envoyer un mot, mais je me suis rendu compte seulement là que j'avais plus de batterie. La fille était choquée. Mais elle ne m'a pas empêchée de fermer la porte à clé.
J'adore cette cochonne. Je dois même avouer que j'aime à penser que je la rends encore plus salope qu'elle n'était déjà. Elle voit que je bande et se met à caresser mon entre-jambe, mais je lui retire sa main.
-- Qui t'a autorisée à faire ça, petite chienne. Continue de raconter.
-- Pardon, Maître. Vu que j'avais envie de pisser, je l'ai faite se lever et me suis assise à sa place. À voix basse, je lui ai dit de continuer. Pendant un moment, j'ai cru qu'elle allait ressortir, mais elle a finalement remis son doigt où il était. Un pubis tout rasé, une chatte toute serrée. Je la regardais faire en me soulageant. Ça l'excitait. Elle regardait mon jet en se branlant. Et ça m'excitait aussi. Je m'en voulais de ne pas pouvoir te prévenir, mais elle semblait si... Je ne sais pas. Sous son haut, je voyais ses tétons pointer. Ils étaient gros, mais ses seins quasi inexistants. Une belle salope dans un corps de petite fille. J'ai finalement pris le parti de prendre le risque de me faire punir. Et je l'ai fait venir jusqu'à moi. Et je l'ai léchée. Là, dans les toilettes. Ma langue et mes doigts l'ont fait jouir. Si vite. Tout en silence. Je n'ai pas joui, moi. J'ai commencé à me caresser pendant qu'elle griffonnait son numéro sur un bout de cahier. Elle me l'a filé puis est sortie. Je crois qu'elle était encore excitée et qu'elle en voulait plus.
-- Comment elle s'appelle? Décris-la-moi plus en détails.
-- Elle s'appelle Alix. Elle a des cheveux longs châtains qui lui tombent au milieu du dos. Des yeux bruns coquins, avec de jolis sourcils bien dessinés. Un nez long et pointu et une bouche aux lèvres fines que j'ai imaginé s'ouvrir en avalant ta belle queue. Des pommettes toutes roses. Tout est fin, chez elle. Ses épaules, ses bras, ses doigts. De longs ongles fins, aussi. Elle a gardé son haut mais je suis sûre que ses seins minuscules ne sont pas plus épais que tes paumes. Un petit ventre plat, des fesses légèrement arrondies et des jambes longues et fines. Et si tu avais senti, Maître... Deux de mes doigts semblaient épais pour sa petite chatte. Je suis persuadé qu'elle n'a pas baisé beaucoup dans sa vie. J'ose même pas imaginer comment ta queue la défoncerait.
Ma belle Amandine est toute lascive. Et je dois bien avouer que sa description fait monter en moi des envies encore plus perverses que d'habitude. Je relève doucement ma petite chienne, puis me lève à mon tour. Aussitôt, ma main se glisse entre ses cuisses déjà trempée.
-- Ça t'exciterait, hein, de me voir la défoncer?
-- Oh oui, à fond, m'avoue-t-elle en ondulant ses hanches sur ma main.
-- Alors tu la rappelleras et on verra.
D'un coup de pied à chaque cheville, je lui ouvre les jambes et lui prends les mains pour les croiser dans son dos. Par réflexe, elle se cambre à son maximum, s'attendant sûrement à ce que je la prenne sauvagement.
Je préfère me diriger vers la chambre et revenir avec la cravache de son sac. Un moment de panique passe dans son regard, mais je passe par la cuisine, où elle ne peut me voir. Lorsque je reviens près d'elle, je peux presque entendre les battements de son coeur. Je comprends qu'elle n'a sûrement jamais été punie de cette manière. Je pose une feuille sur la table basse où j'ai écrit en grand mon numéro de téléphone, puis me remets à la caresser, pour qu'elle se détende un peu.
-- Cette Alix avait un téléphone. Si tu avais connu mon numéro par coeur, t'aurais pu lui demander de m'envoyer un message. Alors tu vas recevoir mon foutre, en récompense, parce que j'adore trop quand t'es salope à ce point-là. Mais avant ça, tu vas l'apprendre. Ne quitte pas la feuille des yeux, ou ça pourrait mal se passer.
-- Oui, Maître...
Sa voix tremble, elle déglutit difficilement. Mes caresses ne la détendent pas tant que ça, mais elle mouille de plus belle. Je ne la fais pas attendre plus longtemps. À peine ai-je retiré ma main de son entre-jambe que la cravache vient zébrer la peau de son cul tout rond. Elle retient son cri, le corps crispé. Je la regarde. Malgré la peur et la douleur, je finis par voir ses muscles se détendre. Et à ma grande surprise, ses lèvres remuent. Je crois d'abord qu'elle veut me dire quelque chose sans vraiment oser. Mais très vite je comprends qu'elle récite mon numéro de téléphone à voix basse.
Ça peut paraître bête et futile de l'extérieur. Mais mon coeur bondit d'amour en la voyant ainsi. Une part de moi voudrait tout laisser tomber, la prendre dans mes bras et lui faire l'amour avec passion. L'autre part de moi voudrait que cet instant ne s'arrête jamais, sait que là, maintenant, elle est heureuse, comblée d'être une chienne en train de se faire dresser. Alors c'est sans trembler que mon bras se lève à nouveau.
Je ne saurais dire si cela a duré quelques secondes ou quelques minutes. Je suis en nage, mes yeux se sont imprégnés de chaque image, mes oreilles de chaque son, mon nez de chaque odeur. Lorsque je pose la cravache sur le canapé, Amandine a lâché plusieurs cris, quoi que pas aussi forts que ce que j'aurais cru. Elle pleure et renifle, mais continue de réciter mon numéro, les yeux braqués sur la feuille. Je la vois sourire, se redresser, la poitrine en avant, quand ma main se pose sur ses fesses endolories. Ça doit la piquer atrocement, alors je n'insiste pas.
Je sors mon sexe de mon pantalon et passe derrière elle de façon à le planter en elle. Je la tiens par les cheveux pour qu'elle garde les bras croisés dans le dos alors que je lui assène déjà de bons coups de reins qui la font couiner autant de plaisir que de douleur, sûrement due aux claquements de mes reins contre ses fesses rougies.
-- Ferme les yeux, et récite à voix haute, petite chienne. T'as intérêt de pas faire de faute.
Elle n'a le temps que de le réciter cinq fois avant de jouir, et sans faute. Son vagin contracte tellement fort sur mon pieu qu'à son deuxième spasme, je la rejoins, explosant littéralement par surprise au fond de son puits. Cet orgasme me coupe les jambes et je l'entraîne avec moi dans le canapé. La chute la fait crier pour de bon, quand elle tombe de tout son poids sur ma queue encore raide. Assise sur moi, je l'entoure de mes bras, mes mains attrapent ses seins et les malaxent avec douceur.
-- Tu me fais ressentir des choses que je pensais n'être jamais à ma portée, ma petite chienne adorée. Tu es tout simplement incroyable.
-- Merci, mon Maître, me répond-elle en frottant ses fesses contre moi pour caresser ma queue de ses chairs. Tu ne te rends pas compte à quel point tu me combles. À chaque fois, je me sens plus chienne que jamais. Tu me donnes le sentiment que j'ai attendu toute ma vie celui qui devait me dominer... et de l'avoir trouvé. Je peux te demander une chose?
-- Bien sûr...
-- Est-ce que tu pourrais choisir un collier que je porterais tout le temps? Je sais que tu ne souhaites pas que ce soit permanent, et je te promets de ne pas t'attendre tous les jours à genoux comme aujourd'hui. Mais je me sens ta soumise. Pour de bon. Avec toi, je sais que je peux être entière, et j'ai envie de le faire savoir, même si ce n'est que par un collier.
Elle se défait de mon étreinte pour venir se mettre à genoux devant moi, la tête posée sur mes genoux, comme lorsqu'elle me racontait sa rencontre avec cette Alix. Je ne m'attendais pas à ce genre de demande. Je ne m'attendais pas à la combler autant sur ce point. Mais c'est vrai qu'elle n'a que peu d'expérience, en matière de Bdsm, tout comme moi. Peut-être que si elle rencontrait quelqu'un de plus expérimenté, elle m'oublierait vite. Ou peut-être prendrait-elle peur. Je n'en sais rien et au fond je m'en cogne. Elle est là, à moi. Je lui caresse les cheveux en souriant, sans qu'elle ne le voit. Malgré ça, je sens dans son silence qu'elle connaît déjà ma réponse.
-- On ira t'en acheter un, avant de rejoindre Stéphane et Annais chez eux, en début d'après-midi.
Lorsqu'elle relève soudainement la tête vers moi, je sais que son plaisir est double... et le mien infini.
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