Je met le point final sur ma copie de SVT, dernière épreuve de la semaine. La salle est déjà à moitié vide, les autres candidats ayant rendu leurs copies il y a quelques heures ou minutes seulement. Je profite des quinze dernières minutes pour relire mes argumentations comme la professeure nous l'a enseigné cette année. Les faits sont bien identifiés, j'ai apporté quelques connaissances sur les lymphocytes et conclue chaque élément ! Je relève une nouvelle fois le regard vers l'horloge qui indique l'heure, mais surtout, le temps qu'il me reste ici. Cinq. Dans cinq minutes, je sortirai de cette salle, je rejoindrai mes amis dehors, je ferai mes adieux à ce bâtiment. Enfin, j'espère.

La trotteuse continue sa course sur le cadran qui surplombe la salle. Dans ma tête, je décompte à chaque petit mouvement le temps qui reste. J'ai l'impression de revivre une scène d'High School Musical, mais ce n'est que la fin du lycée. La fin de mes années ici.

－ Le temps est écoulé. Veuillez poser vos stylos et ramenez moi vos copies dans le calme s'il vous plaît, nous informe la surveillante.

Je me relève de ma chaise, mes copies dans la main, vérifiant chaque information inscrite sur le bandeau en haut. Devant elle, je lui tend ma copie et récupère mon sac pour y réunir mes affaires et, enfin, quitter la salle. Je rejoins la 204, où j'attends mes copines avant de sortir, là nous attend le reste du groupe. Chacun débriefe sur son épreuve et on laisse retomber nos nerfs à tour de rôle.

Après quelques instants à rire et papoter pour relâcher toute la pression de la semaine, je reçois un message de Raphaël, mon copain, qui m'informe qu'il arrive devant le lycée dans cinq minutes à peine. Lui aussi est en terminale et lui aussi vient de passer ses dernières épreuves de bac. Mais il est en ES et il a été contraint de passer ses épreuves dans un autre lycée.

Quand je vois sa voiture arriver au loin, je salue chacun de mes amis rapidement et rejoins la voiture au pas de course, ravie et pressée de revoir celui que j'aime après ces quelques semaines à nous être à peine parlé.