Chapitre 1 : Entretien avec Monsieur Mathews
Je me nomme Angélica Hale, j’ai vingt ans et pour la première fois, je rentrais enfin dans le monde du show bizness. J’avais décroché mon tout premier contrat dans l’audiovisuel. Ne vous fiez pas aux apparences, je n’étais peut-être pas une jeune femme promise à un bel avenir, mais pour mon entrée dans l’univers cinématographique, j’espérerais un jour de devenir connue pour mon travail et mon talent. J’allais tout faire pour donner le meilleur de moi-même.
La vie m’avait offert la beauté et je devais l’utiliser afin de parvenir à mes fins. Assise devant le bureau du directeur, j’attendais mon heure. C’était ma première journée au sein de l’entreprise « L’île aux plaisirs vénériens ». J’étais angoissée, mais j’étais prête à lui montrer de quoi j’étais capable et j’espérais être à la hauteur de ses illusions.
En ce jour, j’étais sur mon trente-et-un. J’avais détaché ma longue chevelure ébène ondulée, mes lèvres pulpeuses étaient recouvertes d’un rouge vif et mes prunelles obscures étaient mises en valeur par du mascara. Je portais une robe moulante pourpre aux fines bretelles, soulignant ma taille de mannequin et de sublimes escarpins noirs brillants.
Soudain, la porte s’ouvrit laissant apparaître une jeune femme vêtue d’un magnifique tailleur mauve et d’une mini-jupe assortie révélant ainsi ses jambes de déesse. Ses soyeux cheveux bruns arrivaient au-dessus de ses épaules et ses iris ténébreux croisaient mon regard inquiet.
— Mademoiselle Hale, monsieur Mathews vous attend ! m’annonça-t-elle froidement.
Je me levai de ma chaise et me dirigeai d’un pas déterminé vers l’administration. En entrant, je découvris une pièce aux murs tapissés de velours bordeaux, plusieurs tableaux représentant des ladies nues toutes aussi merveilleuses les unes que les autres, posant dans des postures sensuelles, un divan rouge était situé près d’un somptueux bureau en bois beige. Regardant une dernière fois ses documents, monsieur Mathews leva ses yeux argentés quand il me vit m’approcher de lui.
— Mademoiselle Hale, je vous souhaite la bienvenue dans l’entreprise « l’île aux plaisirs vénériens ». J’espère que notre univers vous plaira et que notre collaboration sera fructueuse et riche en émotion ! me disait-il joyeusement en arborant un sourire ravageur. Venez vous asseoir !
Mon patron était loin d’être déplaisant. Il avait une quarantaine d'années, sa courte cheveulure ébène encadrée son visage carré. Son regard pénétrant était amplifié par d’épais sourcils. Il était vêtu d’un blaser noir légèrement entrouvert où l’on pouvait apercevoir une magnifique chemise en soie blanche. Il portait un pantalon droit de la même nuance que sa veste, pareil pour ses mocassins. Avec son petit air à la James Dean, il devait faire fondre de nombreuses femmes.
Je n’étais pas venu pour m’amouracher de ce bel homme, mais pour figurer un jour aux côtés de ces célèbres actrices de films X. Pour réaliser mon rêve, je devais prouver de quoi j’étais capable pour franchir sans crainte de multiples obstacles qui m’attendaient. Prenant mon courage à deux mains, je m’assis face à lui dans l’une de ses chaises en forme de cœur. — Bien. Maintenant, nous pouvons commencer cet entretien.Vous avez été choisi parmi cinquante candidates pour le rôle principal de la princesse Pénélope Beauclair. Mais, avant de vous faire visiter les lieux, j’ai quelques questions à vous poser. Êtes-vous vierge, mademoiselle Hale ? me demanda-t-il d’un ton interrogateur. Je me raidis. J’avais peur de lui avouer que j’avais menti dans ma lettre de motivation. Jusqu’à ce jour, je n’avais jamais fait l’amour avec un homme. Grâce à ce rôle, ce serait une grande première pour moi. J’aimais relever d’authentiques défis.
— Oui, monsieur, je le suis... finis-je par admettre. — C’est une jubilation pour notre entreprise, une estime d’apprendre ce métier à de nouvelles recrues, me révéla-t-il jovialement en ajoutant, pour commencer votre formation, nous allons inaugurer par les joies des préliminaires. Ensuite, deux de mes acteurs nous rejoindront. N’ayez pas peur, mademoiselle Hale. Vous êtes obligée de passer par là. Dans un premier temps, je dois examiner votre corps, car il est l’élément principal du film ! — D’accord ! acceptai-je en avalant ma salive.
Moi, Angélica Hale, la femme fatale et redoutée par les hommes, était en désarroi ? Ce n’était certainement pas le moment de baisser les bras. Je pris une profonde respiration avant de me dévêtir. Petit à petit, je fis glisser les bretelles de ma robe le long de mes bras. Prenant soin de dévoiler minutieusement le reste de mon anatomie, ma fine tenue tomba sur le sol.
En ce jour, je ne portais pas de sous-vêtements, car tôt ou tard, je finirais par me déshabiller. À présente nue, je rougissais. J’étais gênée de me retrouver dénudé devant mon nouveau patron. Face à lui, il me reluqua avec gourmandise. Son regard vicieux me détaillait de haut en bas. Il contourna son bureau, puis vint se placer dans mon dos. Soudain, je frémis quand il passa l’index de sa main gauche le long de ma colonne vertébrale pour parvenir jusqu’à la courbe de mes reins. Il posa ses deux mains sur mes fesses et les palpa frénétiquement. Une drôle de sensation me submergea. À la fois, embarrassante et euphorisante.
— Vous avez un magnifique arrière-train, mademoiselle Hale. Me complimenta-t-il d’un ton friand.
Puis, sa paumelle droite contourna le haut de ma cuisse pour venir effleurer mon entrejambe. L’un de ses doigts s’introduit à l’intérieur de ma chatte. Il prit soigneusement son temps pour toucher les parois de celle-ci. Le désir augmenta au moment où son pouce pressa mon point sensible. Il jouait avec mon clitoris. Il le chatouillait de bas en haut tout en faisant des mouvements circulaires ce qui me provoquait des frissons.
Pour la première fois, j’étais saisie par une telle émotion. Une avidité intensive et une chaleur ardente montaient en moi.
Puis, il mit un second doigt. Avec celui-ci, il dessina le contour de mes petites et grandes lèvres intimes tandis que l’autre continuait ses déplacements orbiculaires. Ne pouvant plus contrôler mon envie, je m’abandonnais. Au bout de vingt minutes, je poussais des cris de plaisir.
— Vous aimez ça, jeune demoiselle. Maintenant, que vous vous êtes laissé bercée dans mes bras, vous exprimez votre exaltation. Je suis certain. Vous serez parfaite dans le rôle principal. Me disait-il d’une mine glorieuse. À présent, je vais chercher mes deux acteurs. Mais avant que je parte, vous vous mettrez à quatre pattes. — Pourquoi ? Le questionnai-je intriguée. — En compagnie de mes comédiens, nous poursuivrons votre défloration. — OK… Répondis-je d’un air légèrement inquiet tout en exécutant sa recommandation. Une fois dans la position, je vis Monsieur Mathews se dirigeait vers la sortie. — Je reviens dans un instant ! m’annonça-t-il en tournant la poignée, puis il ouvra la porte.
Désormais, j’étais seule perdue dans mes pensées. Je songeais à ce qui venait de se produire quelques minutes auparavant. Pour mon baptême dans l’univers de la pornographie, je m’étais dévouée à mes sens.
Annotations
Versions