Alistair Shadwick

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Le vieux Shadwick était retraité de la marine américaine depuis presque quinze ans. Quand il fût revenu en Angleterre, sa terre natale, il ne voulut pas quitter la mer, et fût heureux d'accepter ce travail que Lord William Mc Kormac lui proposait. Il lui faudrait déménager sur une petite île près de l'Ecosse, Blackcliff Island, mais le boulot, simple, lui plaisait. Il devait juste assurer la liaison entre la petite île et les côtes écossaises. N'aimant pas les grandes demeures pleines de domestiques, il avait eu la permission de vivre seul dans le vieux phare de l'île, ce qui lui plaisait beaucoup. Il pouvait jouir d'une tranquillité sans pareille et avait constamment la vue sur celle qu'il avait le plus aimé dans sa vie d'homme : la mer. Quand Lord Mc Kormac avait décidé d'ouvrir les portes de sa demeure aux touristes, on lui avait dit qu'il devrait faire l'aller retour plusieurs fois par semaine. Malgré son amour pour la grande bleue, ses os se faisaient vieux et il se sentait de moins en moins capable de naviguer. Il avait essayé d'en parler à Lord William mais qu'importe, Monsieur était trop excité par cette histoire de fantôme pour lui prêter attention. Et il ne fallait pas qu'il insiste, sinon ce serait la porte... Mais en y réfléchissant, il le comprenait un peu. Il avait entendu parler de ces cris poussés la nuit dans les couloirs de Blackcliff House. Et lui même, une fois, avait faiblement entendu une femme crier dans la lande. C'est même le lendemain que Rose, la femme de chambre, avait disparu. Elle avait soi-disant laissé un mot, disant qu'elle avait trop peur du fantôme et qu'elle partait. Mais il connaissait bien Rose et il savait que des cris dans la nuit ne la feraient pas fuir, elle qui en avait affronté d'autres... Il avait sa petite idée quand à celui qui l'avait obligée à partir...Il pensait à tout cela en regardant ces touristes qui venaient, eux aussi, entendre les hurlements de Lady Caroline. Ils voulaient des sensations fortes, et bien ils en auraient. Sans compter que la tempête qui se préparait promettait de faire parler d'elle. Il savait ce que signifiaient ces gros nuages noirs et ces bourrasques de vent. La mer elle-même semblait agitée et lui disait que quelque chose de sombre se préparait.

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