XXIV

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Entre-temps, Chris fêta son premier mois dans son école sans avoir déclenché de feu ou autre bêtise pour attirer mon attention. Maintenant qu’elle m’avait tous les soirs en rentrant à la maison, elle n’avait plus besoin d’utiliser des moyens détournés pour passer du temps avec moi. Sugar et Tine me posèrent bien plus de problèmes. Sugar n’était toujours pas au clair avec son but de transition, elle ne savait pas si elle désirait réaliser une vaginoplastie ou non et n’avait pas beaucoup de personnes dans son entourage -composé avant tout d’hommes queers et de femmes cis- qui pourraient l’éclairer sur le déroulement de l’intervention. Elle avait déjà questionné Tine mais elle refusait de se forger une opinion à partir d’un seul avis alors je lui avais proposé de participer à un groupe d’entraide réservé aux personnes transféminines afin de pouvoir récolter plus d’informations, l’incitant à emmener sa précieuse amie avec elle de manière à pallier leur isolement, mais elles avaient toutes deux reculé devant l’idée sous prétexte qu’elles << ne se sentiraient pas à leur place >>. Je fus choqué puis furieux de les entendre prononcer ces mots. Je connaissais trop bien cette sensation d’être de trop, d’avoir peur de ne pas être pris au sérieux. Elles avaient peur d’être trop différentes même pour des consœurs, que leur transidentité ne soit pas “assez”. Mais je n’allais pas laisser mes deux femmes trans préférées rester dans l’ombre, je désirais plus que tout leur faire connaître le sentiment d’apaisement qui naissait dans nos cœurs quand on trouvait des gens qui nous ressemblent. D’une façon ou d’une autre, j’allais leur faire comprendre qu’elles étaient légitimes et s’il fallait que je profane un meeting de personnes transféminines pour leur tenir la main, je le ferai. Heureusement, je n’eus pas besoin d’en arriver là comme mes deux amoureuses changèrent d’avis devant ma passion et acceptèrent d’assister à une séance du groupe d’entraide. Je les accompagnai jusqu’aux portes de l’immeuble dans lequel elles se retrouvaient puis les regardai continuer leur chemin à l’intérieur en leur souhaitant bon courage. Je n’eus pas droit aux détails mais la session se passa bien et elles décidèrent de continuer à voir le petit groupe chaque samedi. Il allait sans dire que je fus terriblement fier de moi quand elles rentrèrent le sourire aux lèvres. 

Dix jours passèrent, les travaux qui visaient à construire une piscine creusée au sous-sol de la maison prirent fin juste avant le début de l’été. Cette nouveauté s’agrémenta de la venue d’un de nos jeunes voisins Tim qui désirait fêter ses 7 ans dans notre énorme maison, ce qu’il fit avec ses trois amis. Tom eut le malheur de mentionner devant eux que ma fille adorée avait le même âge et le birthday boy la testa avec une série de questions sur le genre de jeux auxquels elle aimait jouer pour s’assurer qu’elle soit compatible avec les leurs, suite à quoi il fut décidé qu’ils s’amuseraient tous les cinq à s’affronter tels des chevaliers dans le jardin. Je les observais avec insistance ; Chris était spéciale et nombre d’enfants avaient déjà tenté de la tourner en paria, c’était pourquoi j’étais particulièrement vigilant de son entourage. Je bondis de ma chaise en voyant l’un des garçons la pousser, prêt à le réduire en poussière, quand mon Cuple m’arrêta. Il fallut qu’ils me contiennent physiquement en m’affirmant que cela faisait juste partie du jeu et que ma fille ne courait aucun danger pour que je me retienne d’intervenir mais j’étais terriblement inquiet jusqu’à ce que Chris tourne la tête vers moi en souriant comme un soleil. En la voyant si heureuse, je retrouvai mon calme et me rassis. Le reste de la journée passa sans que je n’aie à défendre l’honneur de ma petite rousse, Manon proposa à nos invités de se teindre les cheveux avec des bouteilles de laque qu’elle était allée acheter pour l’occasion et les réactions horrifiées de leurs parents nous firent tous rire. Chris en ressortit rayonnante de bonheur, ce n’était pas tous les jours qu’elle se faisait des amis. L’ambiance générale dans la maison était très détendue ces derniers temps, Kitty s’était également fait de nouveaux amis et Ambre avait commencé à montrer ses cicatrices sans honte, ce que tout notre petit monde prit bien. Devant les réactions posées et respectueuses dont elle avait été témoin, Camille se mit à vouloir découvrir ses bras elle aussi mais la peur continuait de la ronger. Je tentai de la rassurer comme je pus en lui affirmant que les autres ne le prendraient pas mal mais, cachant moi-même mes marques par peur des réactions, je ne réussis pas à donner suffisamment d’ampleur à ma voix et Angel qui était dans une situation similaire à la mienne n’eut pas plus de chance. Les choses se corsèrent à partir de là ; Monsieur Rosenheim était tombé malade suite à ses sorties répétées peu importe la saison, désireux de retrouver sa fille et d’aider quiconque croiserait sa route, et je m’étais occupé de lui au mieux de mes capacités au fil des ans mais son état n’allait qu’en se dégradant comme il refusait de prendre plus de quelques jours de repos à la suite, affirmant que s’il devait en mourir alors il en mourrait. Je l’avais vu souffrir de sa maladie en silence en privilégiant la santé et le bien-être des autres avant les siens et voilà qu’il avait atteint sa limite. Il était mourant. Ce n’était un secret pour personne, il s’éteignait à petit feu depuis longtemps déjà mais il récupérait de moins en moins bien ses forces, le moindre effort lui coûtait désormais et il avait troqué sa canne en bois de chêne pour un fauteuil roulant métallique. Sa fin se rapprochant de plus en plus, je décidai avec quelques amis d’organiser une petite fête dans son grand manoir à laquelle nous convînmes toutes les personnes qu’il avait aidées durant ces dernières années. Sa maison d’habitude bien vide et silencieuse fut vite remplie des rires de centaines de personnes, le nombre diminuant puis augmentant de nouveau au fil des allées et venues. Beaucoup d’entre nous avait quitté l’inconfort des trottoirs -que ce soit pour y dormir ou y travailler- grâce à lui, d’autres avaient reçu l’aide nécessaire afin d’enfin terrasser des addictions qui les rongeaient depuis longtemps et il y en avait encore plein d’autres qu’il avait aidés en leur trouvant des emplois et en investissant dans leurs futurs. Monsieur Rosenheim était un véritable héros qui utilisait sa fortune pour soutenir les gens que le reste du monde avait tendance à éviter. C’était également lui qui avait formé Missy pour faire d’elle une véritable businesswoman de manière à ce qu’elle puisse étendre son emprise sur des lieux de plaisir dans tout le pays afin de s’assurer que ses employés soient bien traités. Comme nos Chatons aussi avaient reçu son aide indirectement à travers son amie qui travaillait avec les services sociaux, nous les emmenâmes rendre visite au vieil homme histoire de l’aider à réaliser combien son soutien nous était précieux. Chris s’adressa à lui en l’appelant << Papi >>, ce qui me prit de court mais, comme elle le disait si bien : un papa est quelqu’un qui nous aime et qui nous protège, en cela Monsieur Rosenheim avait été un bon père pour moi. Suite à cela, il me confia que lui aussi m’avait toujours considéré comme un fils et réclama à m’adopter officiellement pour que je prenne son nom et continue à faire vivre son héritage à travers mes actions, proposition trop attrayante pour que je refuse. Il avait fait la même demande à Audrey, une vieille amie orpheline qui faisait également partie du groupe transféminin que Sugar et Tine avaient rejoint, et me supplia de veiller sur elle après sa mort comme elle avait des problèmes d’addiction. La mention de sa mort prochaine me fit monter les larmes aux yeux, je n’étais pas prêt à le laisser partir, mais je lui promis néanmoins de bien m’occuper de sa deuxième protégée. Il m’offrit ensuite son pendentif ovale orné d’une améthyste entourée de quatre étoiles argentées, dans celui-ci se trouvait une photo de nous sur laquelle nous étions tous deux plus jeunes d’une paire d’années. Je ne pus retenir quelques larmes. Quand nous nous étions rencontrés, c’était une photo de sa fille qui trônait autour de son cou. Je ne savais pas qu’il l’avait changée. Je voulus rester auprès de lui pour les mois qui suivirent mais c’était la saison de la Pride et il insista pour que nous n’annulions pas notre tournée autour du continent afin que nous puissions nous montrer présents pour les queers qui avaient besoin de nous voir et nous amuser un peu, cependant je ne partis pas sans lui faire promettre de ne pas passer l’arme à gauche durant mon absence. Durant les deux mois qui suivirent, nous fîmes donc le tour des pays voisins dans notre énorme car. Nous prîmes part à différentes parade durant lesquelles nous vidions nos pistolets à eau sur la foule histoire de les rafraîchir ou leur lancions des bonbons et des bouteilles d’eau, après quoi nous nous promenions dans des villes inconnues pour passer du temps avec ses habitants. Le Cuple étant plutôt diversifié en matière de langues, nous réussîmes à échanger avec les locaux soit dans leur langue maternelle soit dans une autre langue que nous avions apprise et nous fîmes donc pas face à des problèmes d’incompréhension. Nous organisâmes des concerts dans des lieux ouverts et nous retrouvâmes dans de grands parcs avec les citadins pour passer la nuit ensemble à la belle étoile. Certains s’amusèrent à imiter des oiseaux de nuit, couchés sur des couvertures, et Gabi leur répondit en aboyant violemment, ce qui lui valut quelques rires. Le voyage se passait à merveille. Un soir, Monsieur Rosenheim m’appela au milieu de la nuit. Il n’arrivait pas à dormir et me réclama une berceuse, je me mis donc à lui chanter celle que j’avais fredonné à Chris durant toute son enfance ; une chanson que moi seul connaissait. Elle parlait d’espoir, de ne pas avoir à faire face à ses problèmes seul et de toujours garder un confident. Quand la mélodie toucha à sa fin, je marquai une pause avant de reprendre la parole pour demander à mon père adoptif si cela l’avait aidé mais, ne recevant pas de réponse, je partis du principe que ma berceuse avait fait son effet et lui souhaitai une bonne nuit avant de raccrocher. Je n’avais pas réalisé qu’il avait rendu son dernier souffle à ce moment. C’est seulement quand nous rentrâmes de notre tournée et que nous vîmes Missy sortir de notre maison le visage terne que je compris, bien que je refusai de l’entendre. Je montai dans une de nos voitures et roulai jusque chez lui, espérant qu’il m’attende à l’entrée pour me dire que c’était juste une mauvaise blague mais je savais pertinemment que Missy n’avait pas ce genre d’humour. Je repensai à tout ce qu’il m’avait appris, toutes les fois où il m’avait écouté puis conseillé en retournant son manoir sans le trouver. Je m’arrêtai dans sa chambre, devant son lit privé de draps, et la réalité me tira une flèche en plein cœur. Je refusai d’y croire. Il ne pouvait pas être mort, il m’avait promis que nous aurions plus de temps. Il avait promis. Je m’écroulai contre son lit vide et fondis en larmes. Je ne sais pas combien de temps je passai là, à pleurer, quand Mama s’approcha finalement de moi pour me prendre dans ses bras. Mon Cuple m’avait suivi. Après m’être vidé de toutes mes larmes, nous nous installâmes dans son grand salon où je me laissai dépérir pendant quelque temps. Mon Cuple s’occupa de moi et Mama organisa les funérailles à ma place mais je pris quand même le temps d’aller lui rendre visite à la morgue histoire de lui faire mes adieux avant d’assister à sa crémation. Audrey ne vint pas à ses obsèques mais se montra pour la lecture du testament. Je lui en voulus de ne pas être venue et elle m’en voulut d’être parti malgré son état de santé inquiétant. Nous nous disputâmes devant le notaire avant que Mama, qui m’accompagnait seule, ne nous stoppe. Il me légua la plus grosse part de sa fortune puis en donna une autre bonne partie à Audrey en insistant pour que je la garde jusqu’à ce qu’elle soit clean et assez stable pour ne pas la dépenser impulsivement, laissant le reste à des associations caritatives en besoin de fonds. Comme il céda sa résidence principale à ma sœur adoptive, je pus continuer d’y faire mon deuil entouré de ma famille. Sally et Gabi trouvèrent une clé USB sur laquelle était inscrit mon nom en fouillant dans les affaires de notre défunt. Quand nous la lûmes sur l’ordinateur d’Adrien, nous nous rendîmes compte qu’elle était composée de toutes les vidéos de Chris et de mon Cuple que j’avais envoyées à Monsieur Rosenheim au fil des ans de façon à ce qu’il se sente moins seul durant ses jours de repos, et nous décidâmes de toutes les regarder afin de nous détendre. La première était une vidéo de Chris ; je passais la porte de chez ses parents en l’appelant et l’on entendait ses petits pieds nus claquer contre le carrelage alors qu’elle courait vers moi pour me sauter dans les bras. Elle ne devait pas avoir plus de 3 ans à l’époque, elle était si petite. Dans la seconde vidéo, je présentais mon Cuple qui n’était alors composé que de Mama, Tom, Matthieu? Alex et Gwen qui venait régulièrement en visite chez nous bien que nous n’étions pas encore ensemble. Au fil des enregistrements, le Cuple s’agrandissait et les cheveux cuivrés de ma fille poussaient jusqu’à lui arriver sous les fesses. Je m’émerveillai devant tant de moments de douceur, à tel point que j’en oubliai presque mon deuil. Je découvris grâce à ces vidéos que Chris avait pris l’habitude d’appeler son grand-père d’adoption quand je n’étais pas là afin qu’il lui tienne compagnie, Monsieur Rosenheim avait enregistré toutes leurs bêtises avec soin. Un appel durant lequel je dormais mettait en scène ma fille qui utilisait ma tête comme base sur laquelle elle empila une tour de Kaplas tremblante sous les encouragements de mon père, tour qui bien évidemment s’écroula sur mon visage et me réveilla brutalement. Son visage paniqué quand elle réalisa ce qu’elle avait fait me fit rire à gorge déployée. Plusieurs jours passèrent quand Audrey fut mise à la porte par l’amie chez qui elle squattait pour avoir dépassé ses limites en consommant de la drogue chez elle. N’ayant pas d’autre endroit où aller, elle vint se réfugier dans le manoir de son père adoptif et nous trouva dans son salon. Bien entendu, je la pris immédiatement sous mon aile et lui offris mon aide quand elle m’avoua avoir rechuté, suite à quoi Adrien s’occupa de se débarrasser de sa consommation pendant que je lui promettais de ne pas la quitter des yeux durant son temps de sevrage. Ce serait dur mais je savais qu’elle pouvait s’en sortir, je n’allais pas la laisser tomber. Nous retournâmes chez nous afin qu’Audrey soit le plus confortable possible et que nous puissions retrouver nos habitudes mais emportâmes avec nous la mer de clés USB marquées d’un nom qui Sally et Gabi avaient trouvées avec la mienne de façon à les rendre à leur propriétaire, et peut-être leur apporter un peu de soleil durant cette période sombre. Nous nous autorisâmes un mois de deuil sans sortie ni fête puis, deux mois après mes 26 ans, nous quittâmes le confort de notre foyer pour aller chanter dans les rues. Un rassemblement énorme se créa petit à petit pour célébrer la vie de Charles Rosenheim et nous paradâmes fièrement dans les rues qui nous menèrent jusqu’à son manoir. Là, nous prîmes place pour danser, chanter et faire autant de bruit que possible en espérant qu’il nous entende aussi loin soit-il et je sentis l’air qui pesait sur la ville s’alléger. La petite sœur de Gwen, Lou, emménagea chez nous quelques jours plus tard pour entreprendre des études dans notre ville. Après elle, ce fut le petit frère de Tine, Lucas, qui débarqua à la maison ; il avait trouvé les lettres que sa sœur lui avait envoyées étant plus jeune et que ses parents lui avaient caché. Il avait sagement attendu d’avoir 18 ans pour pouvoir la retrouver sans risquer que leurs géniteurs ne leur pose problème. Les deux jeunes adultes arrivèrent juste à temps pour être témoin de la fin des travaux visant à ajouter un deuxième étage à notre maison dans lequel nous avions installé un deuxième salon, deux pièces collées l’une à l’autre que nous utilisions pour créer ou détruire selon nos humeurs mais aussi une salle secrète qui nous servait de cocon et de cinéma avec un ensemble de matelas qui allait d’un côté à l’autre de la pièce. Nous avions également fait construire une maison symétrique à la nôtre dans sa diagonale dont le but principal était de fournir un logement aux personnes dans le besoin, bien que nos Chatons l’utilisèrent comme leur repère où partir histoire de faire preuve de plus de discrétion. Nos deux maisons étaient reliées par un pont au niveau des escaliers, nous permettant d’aller et venir sans avoir à affronter le froid et après ceci, Jennyhouse retrouva finalement son calme. Pour la rentrée, j’inscrivis Chris dans une école plus proche de la maison où elle retrouva Tim et ses amis qui l’intégrèrent tout de suite à leur petit groupe et Lily, la petite amie de Sally, nous raconta comme elle avait mis au point une nouvelle tradition en donnant un discours de bienvenue autour de l’inclusivité pour les nouveaux élèves puis en organisant une petite parade dans leur cour.

Quelques temps plus tard, Eden vint nous rendre visite afin de rencontrer nos nouveaux Chatons. Lucas et Lou s’entendirent tout de suite bien avec lui et à partir de ce moment, Eden vint régulièrement à la maison, restant même parfois dormir avec eux, ce qui marqua le début du drama. Nous comprîmes en les voyant échanger que Lucas avait un bon gros crush sur Eden, seulement celui-ci avait commencé à voir Lou. Eglantine ne supportait pas de voir son frère souffrir ainsi mais nous ne pouvions pas vraiment leur forcer la main. Pour moi, la réponse me parut évidente : cette situation me rappelait la dynamique des triangles amoureux et je me demandais toujours pourquoi choisir quand on pouvait avoir les deux ? Néanmoins, pour que cela fonctionne il fallait qu’Eden en ait envie. Le connaissant, je ne doutais pas qu’il puisse réagir comme moi en apprenant les sentiments de Lucas à son égard mais encore fallait-il qu’il soit intéressé. Ce qui arriva ensuite m’impressionna. Suite à une soirée un peu trop alcoolisée, Lucas embrassa Eden. Ce dernier accepta son baiser avec plaisir quand Lou les pris la main dans le sac ; elle s’était énervée contre mon neveu parce qu’ils avaient décrété qu’ils approcheraient le frère de Tine ensemble. Nous avions bien ri quand ils nous avaient raconté cela. Finalement les trois Chatons devinrent un trouple et tout finit bien. Ils s’installèrent tous trois dans une chambre de notre maison secondaire, bientôt suivis de tous nos autres Chatons bien que Chris fasse des allées et venues entre les deux maisons, obtenant une chambre dans chacune d’entre elles. Suite à cela, Ambre se rapprocha d’Aisha, une amie de Tine qui tentait tant bien que mal de la séduire. La doyenne des Chatons la vit sortir de ses retranchements pour impressionner ma grande rousse sans succès et lui proposa son aide mais plus Aisha passait de temps à prendre des cours de flirt avec Ambre, moins elle s’intéressait à Eglantine jusqu’à ce qu’elle décide d’arrêter de tenter de la séduire. Son amie ne comprit pas pourquoi ce revirement avant qu’elle ne confesse ses sentiments grandissants à son égard. Ambre ne se pensa pas digne d’une telle affection mais Aisha lui assura que rien ne pourrait la faire changer d’avis en lui contant la liste de toutes ses qualités, notre Chaton en fit de même et réalisa sur le tas qu’elle aussi s’était attachée à son amie. Quand elles nous annoncèrent qu’elle s’étaient mises en couple, nous fûmes pris de joie pour elles deux et organisâmes une mini-fête, juste entre nous. Les Chatons nous entendîmes depuis leur nouvelle maison et s’empressèrent de venir voir à quoi était dû tout ce raffut, je leur annonçais tout sourire :

- Guess who’s got a lover !!

Sally ne comprit pas que je parlais d’Ambre et poussa un long soupir de soulagement.

- C’est bon, je n’ai plus besoin de cacher le copain de Kaia alors ? s’exclama-t-elle.

Surprise générale. Personne n’était au courant pour Kaia, elle cachait bien son jeu. Nous nous dépêchâmes de lui demander des explications quand elle répondit la voix tremblante qu’elle ne nous en avait pas parlé parce que son amoureux était handicapé et qu’elle avait peur que nous ne l’accueillions pas bien. Sa raison nous fit bien rire, bien que nous fûmes désolés de ne pas avoir semblé assez safe pour qu’elle nous le confie elle-même et en échange de nos plus plates excuses, elle accepta de nous le présenter.

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