Je m'habille à la hâte, je ne suis pas vraiment en avance. Alor que je descends les escaliers j'entends la voix si perturbante du Commandant. Je reste quelques instants à l'écouter, petit instant de paisir.

- Quand l'avez-vous appris?

- Il y a un petit moment déjà.

Il parle avec maman, soudainement je n'écoute plus pour la même raison. Je sais qu'il est très mal d'écouter aux portes pourtant je n'arrive pas à faire le moindre mouvement.

- Vous n'avez rien dit à votre fille...

Mon coeur se brise en un milliard de morceau: Georges.

C'est, semble t'il, le déclique pour me faire bouger. Je sautes les dernières marches ui me séparent de la cuisine, passe en courant sans m'arrêter et poursuit ma course dans la cours.

- Madeleine.

Je ne me retourne pas. En temps normal j'aurais tant aimé qu'il vienne me parler, mais les choses sont différentes. J'ai perdue comme une partie de moi. Je slalomme ente les tentes, sautant les piquets et les tendeurs.

Une main ferme me saisi le bras. Je me retourne et le regarde droit dans les yeux. Son regard est triste.

- C'est Georges pas vrai?

- Non ce n'est pas Georges.

Il laisse sa phrase en suspent, provoquant un léger flottement dans l'air.

- C'est votre père Madeleine. Il y a plus d'une semaine déjà...

Mes poumons se débloquent, mon coeur semble s'appaiser. Je me sens monstrueuse. Je viens de perdre mon père et malgré tout je ressens du soulagement que ce ne soit pas Georges. Je suis triste bien sur, mais mon frère est en vie. Je n'avais que peu de liens avec mon père, même si sa mort m'affecte, mes yeux restent secs.

- Je suis tellement désolé.

- Maman va avoir besoin d'aide et de soutiens...pourquoi ne m'a telle rien dit? Elle doit être éffondrée. Je comprends mieux son visage de la dernière fois, si fatiguée, elle a dû pleurer toute la nuit.

- Elle ne savait pas comment vous l'annoncer, c'était trop dûr pour elle.

- Vous devez avoir raison je suppose.

- Madeleine...ce n'est pas tout ce que j'ai à vous dire... cela concerne Georges.

- Je vous en supplie ne me faites pas attendre une minute de plus!

Il se tripote nerveusement les mains et je sens que la nouvelle ne va pas etre bonne.

- Votre frère a été bléssé, ses jours ne sont plus en danger mais pour le moment nous ne savons pas quels sont l'empleur des dégats.

Je ferme les paupières et une larmes glisse sur ma joue.

-Est-ce qu'il a souffert?

- Je suis vraiment désolée Madeleine, je ne vais pas vous mentir, nous sommes en guerre. Alors je suppose que oui, même si je ne sais exatctement ce qu'il lui ai arrivé.

Je peine à déglutir, une grosse boule s'étant formé au fond de ma gorge.

- Merci pour tout Commandant.