❣ LÉLIA ❣

Nous avons remis en place le jeu action vérité en omettant les cartes actions, toujours sous l'effet de l'alcool, un brin éméchés. Cette fois j'ai trouvé cette soirée plutôt sage sous les confidences sur la sexualité de chacun de nous. Dayvon et Méganne sont dans l'impossiblité de rentrer en voiture vu leur état, ils sont prudents sur le fait de prendre un taxi ce qui me laisse l'opportunité de me retrouver seule avec Matt. Nous nous effleurons du regard, j'en frissonne déjà et pour garder une certaine contenance, je fais mine de vouloir reprendre le volant. Je sais très bien qu'il ne me laissera jamais repartir, il faut dire que je ne suis pas plus fraîche que mes amis. Mon corps est chancelant, il m'est difficile d'attraper au passage mes clés de voiture.

• Non, ce n'est pas raissonnable de conduire sous l'emprise d'alcool, déclare Matt.

Je profite de mon élan déséquilibré pour tomber dans les bras du bel homme, suspendue à son cou, j'explose de rire peu discrète.

• Mais si euh Matt, laisse moi conduire s'il te plaît, je veux rentréeuhhh chez moi dis-je d'une voix saoulée.

Dans l'allée, je m'amuse à négocier avec lui pendant un certain temps sachant très bien que je ne serai pas gagnante. Sapeur pompier, c'est dans ses habitudes de raisonner les victimes. Dormir chez lui est un bon argument pour que je revienne sur mes pas, je sais très bien comment cela risque de se terminer, l'idée est loin de me déplaire.

J'appuie mon corps contre le sien, un très bon moyen de maintenir le contact avec Matt. Mes yeux pétillent lorsqu'il m'accompagne jusqu'à sa chambre, je ne peux m'empêcher de plonger mon regard dans le sien. Il se retourne quelques instants par pudeur le temps que je m'habille de son t-shirt beaucoup trop grand pour moi et je me glisse à la place située juste à côté de lui, dans son lit. J'ai une confiance aveugle en lui, je sais que je peux passer la nuit tranquille sans qu'il ne me saute dessus, pourtant là encore ce ne serait pas de refus. Peut-être qu'il va falloir que je provoque justement cette situation ? Malicieuse je me mordille les lèvres pour retenir un gloussement, s'il savait tout ce qu'il se passait dans ma tête il prendrait peur. D'ailleurs je remarque qu'un fossé nous sépare, il s'est allongé à l'autre bout du lit et discute un moment avec moi malgré le fait qu'il soit fatigué.

Sa présence me trouble, au fil des heures, je ne me sens plus saoule et donc je suis pleinement consciente de mes pensées et des picotements qui se font ressentir à travers ma lingerie. Je me mets à rougir quand j'y pense, cela fait un mois que je n'ai rien fait. Aller, je tente une approche !

• Matt, tu dors ?

• Non, répond t-il. Mais je suis sur le point de m'endormir. Le travail m'a demandé beaucoup ces temps. Bonne nuit Lélia.

Sa voix grave me fait de l'effet, je compte bien lui prouver que ce n'est pas le moment de dormir et qu'il est encore en grande forme.

• Moi, je n'arrive pas à fermer l'oeil. J'ai besoin d'un peu de réconfort, est-ce que je peux te faire un câlin ?

• Euh.... (je sens l'hésitation dans sa voix). Si tu veux, viens.

Je m'amuse à le mettre un peu mal à l'aise, il doit rougir de fou !

• J'adore être calée contre toi, sentir tes bras musclés m'envelopper, c'est si confortable.
  

Je le sens timide, qui cherche sa position lorsque je viens me coller contre lui, ce que je désire c'est sentir son torse contre ma poitrine. Je l'écrase bien contre son buste et j'enlace mes jambes aux siennes. Impossible qu'il ne ressente rien de son côté, je suis excitée comme une puce. Matt n'arrête pas de bouger, j'ai l'impression qu'il recule son bassin, peut-être que son sexe s'est déjà déployé ? Rien que de penser à cela, je me mets à mouiller comme pas possible. La frustration se fait ressentir lorsqu'il caresse sagement ma chevelure, je m'attendais à quelque chose de plus torride. Je l'entends soupirer, que ça doit être dur pour lui de me résister, comme s'il s'était fait la promesse de ne pas me toucher, je compte bien le faire craquer.

Je fais pianoter mes doigts dans ma tête, pourtant ma main est encore immobile sur son torse. Je joue à tester mes faiblesses, combien de temps vais-je pouvoir tenir sans attraper sa queue dans ma paume. Je me blottis encore plus contre lui, remuant mon petit nez à l'intérieur de son cou. Son coeur bat à la chamade, je l'entends s'affoler contre mon oreille, cette fois c'est sûr ma présence ne le laisse pas indifférent. La tentation est trop grande, ma main sait où elle va et elle le fait de façon très directe sans passer par quatre chemin. Je saisis sa hampe bien dure à travers son boxer, passe plusieurs fois en guise de caresse avant d'entamer des mouvements masturbatoires.

Je fais tout cela en une fraction de secondes afin qu'il ne m'en empêche pas trop rapidement, pour qu'il ait le temps de sentir le désir l'oppresser. Matt semble un peu haletant, il s'asseoit dans le lit après avoir retiré ma main.

• Ha non, ça je ne suis pas d'accord ! Crie t-il d'une voix mal assurée et sans être convaincant.

• Pourtant, la dernière fois tu ne m'as pas arrêtée Matt ! répondis-je sur un ton coquin en revenant à la charge, il me repousse davantage. J'ai très envie de toi, viens éteindre l'incendie qui embrase mon corps Matt !

• Ce n'est pas possible Lélia ! Tu vas beaucoup trop loin ! Je n'en ai pas envie tu vois !

• Permets moi d'en douter, tu as une sacrée gaule ! Je l'ai bien senti sous ma main !

• Tu dépasses les bornes, vraiment, grogne t-il entre ses dents.

• Pourtant tu m'as fait la morale comme quoi tu ne voulais pas que je le fasse avec des inconnus, mais toi tu n'en es pas un mon chou !

• Lélia, écoute-moi, commence Matt en m'attrapant les joues. Je ne veux pas que tu t'intéresse à moi uniquement quand tu as envie de baiser ! Je déteste ce mot mais toi c'est ce que tu fais. Quand est-ce que tu vas t'arrêter ? Et je ne veux pas que tu me prennes pour un con !

Ses mots me font mal, me vexent. Je l'apprécie beaucoup trop pour le prendre pour un con et c'est vraiment la vision qu'il a de moi ? Cela me fait grimacer, je me tourne pour ne plus avoir à faire à lui. Enervé il se lève pour s'enfermer dans la salle de bain, je me lève en douce sur la pointe des pieds pour observer dans le trou de la serrure ce qu'il s'apprête à faire. Je suis abasourdie, alors comme ça mon meilleur ami préfère mettre fin à ses pulsions en solitaire plutôt que de me faire l'amour ?

Sous sa douche je le vois diriger le jet sur son gland, son corps répond par des soubresauts désordonnés, sa verge sursaute plusieurs fois puis il entame de délicieux va-et-viens qui me rendent folle de désir. Je sens la cyprine fondre entre mes cuisses, il est merveilleux, délicat dans ses gestes et beau comme un dieu. Sa verge est bien pointée en direction de son bas ventre, son ventre se contracte j'imagine quel bonheur il doit ressentir et sa main le masturbe plus vivement, je sens qu'il veut en finir. Son pouce masse le dessus de son gland, j'observe attentivement sa bouche qui s'entrouvre, son bassin qui ondule involontairement ainsi que je mets mes sens en alerte pour percevoir quelques râles camouflés par le bruit de l'eau qui s'écoule le long de son sexe.

Je viens de comprendre qu'il est en train de jouir vu les frétillements de sa verge. Je le vois se savonner, se rincer, se sécher avant de remettre un boxer propre. Penché au dessus du lavabo, il se serre un verre d'eau ce qui me laisse le temps de rejoindre le lit. Matt finit par revenir après plusieurs minutes face au miroir.

• Hé ben tu en as mis du temps sous cette douche ! Tu t'es touché ?

Ça suffit maintenant, c'est lourd, me fait-il remarquer sur un ton agacé.

Je n'en peux plus, je tends la main pour une énième tentative.

• Ecoutes, si tu ne restes pas tranquille, je vais m'enfermer dans le salon !

• C'est bon, j'arrête.