Saint-Louis, samedi 5 septembre 2020

2 minutes de lecture

Elle vit sortir Kevin Calvo de la salle d’interrogatoire, suivi de Sébastien.

— Alors ?

— Il a fini par reconnaître avoir été là-bas, le mardi en début de soirée. Mais il a trouvé le moulin vide, la porte fermée.

— Elle n’a pas voulu lui ouvrir, surtout.

— Il n’a pas cette impression, pour lui, il n’y avait personne, alors il est rentré.

— Le fameux mardi soir, murmura Geneviève pour elle-même.

— Alors qu’en pensez-vous ? Je ne crois pas qu’on en tire grand-chose de plus.

Elle soupira.

— C’est mince quand même, on n’a pas assez pour l’inculper, on attend. Bon, c’est l’heure de manger, on y va.

— On va chez Madar ? proposa Laura.

— Allez !

— C’est qui Madar ? demanda Kyara.

— C’est afghan, ça va te plaire, lui répondit Geneviève.

Le restaurant se trouvait à dix minutes du commissariat. Kyara et Laura finissaient le seul plat végétarien qu’elles avaient pu dénicher, alors que Jean et Thomas se régalaient d’un riz avec du mouton. Le portable de Geneviève sonna. Elle l’extirpa difficilement de sa poche. C’était le procureur.

— Oui.

— Madame la commandante. J’ai un appel de la gendarmerie de Durmenach. On vient de trouver un corps à moitié carbonisé au-dessus de Durlinsbach. Ils sont sur place, la brigade de recherche est déjà prévenue.

Son cœur marqua un temps d’arrêt. Elle le craignait, mais elle ne s’y ferait jamais, décidément.

— C’est elle ?

— Je n’ai pas de détail, mais fort probablement.

— Bien, on y va.

Elle baissa son téléphone. Tous les visages de son équipe convergeaient vers elle. Sébastien avait sans doute déjà deviné. Elle leur confirma la nouvelle. Ils se levèrent silencieusement, abandonnant leurs plats à moitié consommés. Ils rejoignirent le commissariat. Geneviève demanda leur attention.

— On va y aller nous cinq, la scientifique est déjà en route. Kyara, tu vas rester ici de permanence. On ne peut pas laisser le bureau vide.

Elle se renfrogna.

— Merde, je comptais bien voir ça, c’est intéressant.

Geneviève ressentait de légers remords à l’écarter de l’enquête.

— Je comprends, mais tu n’es que stagiaire et…

— Moi, je peux rester, l’interrompit Thomas. Je la comprends, j’ai été à sa place, au début, vous vous souvenez.

Geneviève soupira.

— Si tu le décides, alors OK. Allez ! on file.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Bufo ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0