Saint-Louis, vendredi 2 octobre 2020

2 minutes de lecture

Geneviève n’arrivait pas à se concentrer sur le dossier qu’elle avait devant les yeux. Elle se rendit compte qu’elle venait de relire le même document pour la deuxième fois. « Merde ! ». Elle prit un carré de chocolat et sortit du bureau. Les locaux étaient relativement vides. Les équipes étaient sur le terrain. Elle entendit le téléphone sonner sur son bureau, elle se précipita.

— Oui, Hillmeyer.

— Bonjour, madame la commandante.

Enfin la voix de l’adjudant-chef Bossert. Elle était sereine, c’était de bon augure.

— Il est en garde à vue depuis hier soir. L’intervention a été… tendue, mais on a pu éviter les pépins.

Elle sentit comme un étau qui se desserrait.

— J’ai tardé à vous appeler car on a un gros boulot de vérifications, mais j’ai une chose pour vous. On a trouvé, lors d’une perquisition, un téléphone prépayé et aux milieux des numéros que nous avons vérifiés, il y avait celui du portable de Pierre Wasser. Un seul contact, il y a un mois, le cinq septembre.

— Cinq jours avant le meurtre. Ils ont sans doute communiqué autrement ensuite. Je suis prête à parier que Wasser a également un téléphone prépayé. Ce qui expliquerait pourquoi, on n’avait rien avec nos écoutes.

— Il est impliqué dans beaucoup d’affaires de chantage. Il vendait des renseignements à des truands, ce qui explique, entre-autre, pourquoi nous n’avons pas pu intercepter le fameux Arlan Hoxha à Kiffis. Il l’avait prévenu. On comprend maintenant des échecs que nous avons eu dans nos enquêtes. Bref ! on a du boulot.

— Il est donc chez vous pour quarante-huit heures, je pense.

— Oh oui !

— OK, donc nous le récupérons dimanche matin si vous êtes d’accord. Je vais prévenir le juge pour l’affaire Wasser. Nous irons chercher Pierre Wasser à 6 heures. Il est impératif qu'aucune information ne fuite. Je ne voudrais pas voir l’oiseau s’envoler.

— Pour l’instant chez nous pas de problème. Par contre je vous préviens, il est coriace.

— Je n’en doute pas. Merci beaucoup, monsieur Bossert.

Elle raccrocha en se projetant déjà dans la partie d’échec qui allait se jouer. Elle le savait, ils n’avaient, pour le moment, pas grand-chose pour confondre les deux, mais elle n’avait plus aucun doute sur le déroulé des faits. Elle attendit que toute l’équipe soit rentrée en fin de matinée pour les réunir et les mettre au courant.

— Donc, je ne sais pas ce que vous aviez prévu pour le weekend, mais à partir de dimanche matin, on est tous sur le pont. Ça va être serré. Sébastien et Éric vous irez cueillir Pierre Wasser pour six heures. En attendant, vous le surveillez de loin pour être sûr qu’il soit chez lui. Je vais prévenir la scientifique pour attaquer les perquisitions tout de suite. Jusque-là : discrétion absolue.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Bufo ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0