Sirius (mon chien)
Hors d'ici tout à l'heure
Vil oiseau de malheur
Et cessez de gémir
Ou je m'en vais sévir
Hors d'ici mécréant
Car il n'y a céans
Point de place à céder
Aux bestiaux mal élevés
Hors d'ici sans détours
Avant que je ne courre
Me munir d'un bâton
Pour vous rosser tout long
Hors d'ici insolent
Et sachez dans l'instant
Que l'instant est passé
Et qu'il vous faut vaquer
Hors d'ici s'il vous plaît
Et gardez-vous jamais
De franchir de nouveau
Le seuil de ce château
Vous n'êtes point partant ?
Lors... s'il faut que je cède
Je cède maintenant
Et je vous viens en aide
Mais ne remerciez pas
Et refermez la porte
Vous vous coucherez là
Ou ici, peu importe...
PS : Sirius était un beau berger (issu du croisement d'une belge et d'un allemand ou d'une allemande et d'un belge, je ne sais plus trop) qui a contribué à la joie dans laquelle a baigné toute mon adolescence. Il avait appris à ouvrir tout seul la porte de la maison en se dressant sur ses pattes arrières et en s'appuyant, avec l'une de ses pattes avant, sur la poignée. Son poids ensuite faisait le reste et la porte s'ouvrait, comme par miracle. Mais le bougre ne refermait jamais ladite porte. Il s'installait aussi discrètement que possible sur le paillasson et se faisait tout petit pour qu'on ne le vît pas. Alors je l'admonestais, chaque fois, pour lui apprendre les bonnes manières et lui faire comprendre que ce n'est pas ainsi qu'on en use dans les bonnes familles ...
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