Chapitre 23 : Réveil
Je me réveillais avec une sensation de bien-être inédite. Je restais dans cet état intermédiaire entre veille et sommeil. Je n'ouvris pas tout de suite les yeux, j'étais attentive à ce qui m'entourait, à ce que mon corps et mes sens percevaient. Le bruit de moteurs, quelques chants d'oiseaux, la chaleur du lit, le moelleux du matelas, la douceur des draps, la fermeté d'un corps d'homme ... un corps d'homme ? J'ouvris alors les yeux subitement, ils s'adaptèrent à la pénombre et me permirent d'observer la pièce. Elle était masculine et chaleureuse. Je pivotais la tête pour voir des cheveux roux en bataille, un corps massif, immense. Trent. J'étais dans sa chambre, chez lui.
En une seconde tout me revint : le dîner, le cambriolage, les photos disparues, la douceur de mon amant. Je souris malgré moi. Je n'avais pas vraiment de raison de me réjouir mais avouez que la situation était teintée d'ironie. Je venais de perdre mon passé au moment où un avenir différent et prometteur se profilait. Mon écossais bougea. Il tourna la tête vers moi. Je pus admirer son visage qui semblait presque doux dans le sommeil. J'avais envie de passer mes doigts sur les angles de son visage : ses sourcils roux dont le droit était zébré d'une fine cicatrice, son nez droit, presque aquilin, sa mâchoire carrée légèrement ombrée d'une barbe de trois jours. Ses lèvres délicates appelaient les baisers. J'avisai l'heure sur le réveil et me levai doucement afin de faire mes ablutions. Quand je revins deux billes vertes m'accueillirent.
- Je t'ai réveillé ?
- C'est le vide que tu as laissé en te levant qui m'a réveillé. Viens-là.
Il souleva les draps et m'invita à me blottir dans ses bras. Je ne résistais pas et posai ma tête sur son épaule, humant son odeur dans le creux de son cou. Il sourit et soupira de contentement.
- C'est là que se trouve ta place, Chaton.
Je ris doucement et le taquinais en le chatouillant sur les côtes. Il attrapa mes mains et les placèrent au-dessus de ma tête avant de me torturer à son tour. Il fit glisser son nez dans mon cou, frôla mes lèvres sans jamais m'embrasser vraiment. Je n'attendais que ça : sentir ses lèvres. Enfin, il céda et plongea sur mes lèvres, son baiser plein d'amour et de tendresse s'enhardit en une étreinte plus passionnée et sensuelle. Il se glissa entre mes cuisses et me fit sentir son désir dressé appuyé contre mon bassin. Je gémis de plaisir. Je me languissais de le sentir en moi. Le creux en moi s'accentuait, je voulais le sentir le combler, me remplir toute entière et me soulager enfin de cette douce torture. Il me regarda cherchant dans mon regard mon assentiment. Je mordis ma lèvre inférieure et donnai un coup de bassin pour lui faire comprendre que je le voulais aussi. Il sortit un préservatif de dessous l'oreiller, j'haussai un sourcil en une question silencieuse.
- Il faut toujours être prévoyant... me dit-il avec un sourire de séducteur éblouissant.
Je ris et le lui pris des mains pour l'enfiler sur son membre dur et doux. Il m'embrassa et il verrouilla son regard dans le mien avant de plonger dans mon intimité. Je n'étais pas encore tout à fait lubrifiée mais il m'excita tant par ses coups de bassin et son adresse que je mouillais vite et fut prise dans un tourbillon de sensations délicieuses. Je me sentais femme, belle désirée. Il m'honorait comme une reine, son sexe allait et venait en moi me faisant monter un peu plus haut chaque fois.
- C'est si bon, bébé. Ta chatte est douce et serrée à souhait.
Ses mots crus m'excitèrent encore davantage et son pouce venu caresser mon clitoris acheva de me faire décoller. Je jouis fort. Il ralentit me laissant récupérer. Il se retira et me fit me retourner à quatre-pattes.
- Ton cul est magnifique chérie.
Il mordit les deux lobes de mes fesses et écartant bien mes cuisses s'enfouit en moi en un coup de rein puissant. Il se pencha sur moi pour me relever et attraper mes seins dont il pinça les pointes. Ces sensations associées à sa bite qui allait au plus profond de moi, me firent grimper aux rideaux de nouveau. Il me mordit la nuque et je jouis une fois encore. Je ne redescendis pas vraiment de mon nuage, quand il agrippa mes hanches pour me pilonner. Je me sentais tout à fait soumise dans cette posture, j'aimais la sensation qu'il assouvissait son désir en moi, que mon corps était ce dont il avait besoin. Il me claqua la fesse et glissa son pouce dans la raie de mes fesses allant à la rencontre de mon anus. J'étais tellement excitée et shootée grâce aux orgasmes précédents, que mon corps lui obéissait. Il titilla l'œillet et y entra son pouce, pas loin, juste ce qu'il fallait pour me faire jouir très fort et très longtemps, je planais encore dans les hautes sphères du plaisir qu'il jouit à son tour. Son cri rauque me fit tressaillir jusqu'au fond de mon ventre, prolongeant mon bien-être orgasmique.
Il resta en moi un instant, le temps pour nous deux de se remettre. Il se retira, alla dans la salle de bain et revint un instant plus tard dans le lit pour me prendre dans ses bras. Il m'embrassa doucement. Nous peinions à reprendre notre souffle mais nous nous sourions comme deux idiots complètement ivres.
- Je veux me réveiller comme ça tous les autres jours du reste de ma vie. Me souffla-t-il en m'embrassant la tempe.
- Je vote pour, c'était waouh !
Il sourit fier de lui. Mon ventre grogna bruyamment.
- Je crois qu'il est temps d'aller se nourrir. Mon Chaton a besoin de reprendre des forces !
Je ris et me levais. Il me tendit l'un de ses tee-shirts.
- Un vieux fantasme de mec, répondit-il à ma question silencieuse.
Je me couvris et le suivis dans la cuisine découvrant le reste de son appartement.
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