Charles se réveilla, sur le ventre, les rayons solaires l'avaient tiré de son rêve. Il s'assit sur le lit, et regarda aux alentours. Chase n'était pas là.

 Charles prit un drap blanc et l'enroula autour de ses reins. Il alla dans la cuisine et vit Chase, seul. Le beau brun se tourna vers le châtain. Il lui montra la chaise en face de lui et l'invita à s'asseoir. Ce que le châtain fit. Il vit une assiette garnie de muffins, de cookie et de pancakes. Il en mangea deux de chaque avant de ne plus avoir faim.

Chase, quant à lui, se servit de la tarte aux prunes, son plat favori. Il se leva, déjà vêtu de son uniforme. Il se dirigea vers Charles. Il lui tendit sa main et l'invita à la prendre.

Ce qu'il fit, les joues rouges. Chase ne ressentit pas un frisson lui traversant l'échine quand il lui prit la main. Par ailleurs, jamais il n'avait eu de frisson quand il touchait quelqu'un, même pas une décharge électrique. Son cœur ne battait pas la chamade quand une jolie fille le regardait.

En réalité, il n'avait pas connu l'amour, il ne savait même pas ce que c'était que ça, l'amour...

Charles se leva. Chase - serrant toujours sa main dans la sienne - l'emmena dans sa chambre. Le châtain entra et se rhabilla de ses habits de la veille.

Les deux garçons sortirent, leurs sacs sur leurs dos. Carter, le frère insupportable de Chase - arriva. Il eut un rictus moqueur en voyant les deux garçons. L’ainé des frères Jones intimida son frère de ne pas faire de vagues. Carter fit mine de zipper ses lèvres et s'en alla.

Les garçons prirent l'ascenseur.

En bas, une limousine les attendait.

Chase ouvrit la portière et laissa passer Charles. Celui-ci s'assit sur le côté gauche, laissant un siège entre lui et le brun. Les deux garçons ne parlèrent que de cours.

Lorsque la limousine s'arrêta devant la fac, Chase et Charles partirent chacun de leurs côtés, après un tendre baiser furtif sur les lèvres de l'un et de l'autre.

Chase alla rejoindre Aïden, Nate, Chuck, Sofia et Leighton. Le premier faisait une tête d'enterrement. Le brun demanda à ses amis pourquoi ils semblaient tous déprimé. Sofia se retourna vers lui et lui répondit alors qu'ils devaient passer un brevet de secourisme. Chase commença à râler, demandant pourquoi on forçait les élèves à cela, disant que ça ne servait à rien.

Une belle brune passa à côté de lui. Des lunettes étaient posées sur son crâne, découvrant un peu plus son visage, aux traits harmonieux et fins. Elle était vêtue de l'uniforme réglementaire de la fac, donc, elle était habillée d'une chemise blanche, d'un pull noir avec un col en V, elle portait aussi une jupe lui arrivant juste en-dessus des genoux, des collants noirs et des chaussures à talons hauts. La brune avait des cheveux ondulés et soyeux, sa chevelure coulait dans son dos tels une rivière chocolatée. Elle avait la peau blanche, de magnifiques yeux en amande d'une intense couleur noisette, ses lèvres fines étaient nappées de rouge à lèvres brillant. Elle avait un teint assez bronzé - ni trop blanc ni trop bronzé -. Elle écoutait de la musique.

Chase fut subitement - et cruellement - tiré de sa contemplation - pour l'instant innocente -.

- On matte Victoria Johnson, Chase ? demanda Chuck, un sourire malicieux aux lèvres.

- Johnson ? Comme Daisy Johnson ? La fille du professeur de philo ? questionna l’intéressé.

- Les filles du prof de philo, ouais, informa son meilleur.

- J'espère pour Daisy que Grant ne va pas tomber sous le charme de l'autre Johnson... ajouta Nate.

- Comme toi tu es tombé sous son charme, continua Leighton, souriant narquoisement.

- Je n'ai jamais aimé personne. Et ce n'est pas avec une Johnson que ça va commencer, rétorqua Chase, amer.

Tous se mirent à rire, Chuck enroula son bras autour de ses épaules.

La sonnerie retentit et tous allèrent en cours.

Ou plutôt, en cours de secourisme. Le professeur arriva et ouvrit la porte et laissa les élèves entrer. Chase ne s'attendait pas à voir Victoria, ses lunettes étaient sur son nez - lui donnant un côté que Chase trouvait sexy, chez la brune -. Les chaises étaient placées en U et en milieu se trouvait une couverture, ainsi que du matériel de sauvetage. Le professeur se présenta et expliqua aux élèves quelle est l'utilité du brevet de secourisme. Puis, il leur demanda de se mettre par deux et de mettre en pratique ce qu'il leur avait apprit un peu plus tôt.

- Chase tu passes en premier. Choisis ta victime.

- Charles, répondit-il en souriant malicieusement.

- Espèce de... commença l’écossais, se ravisant de dire la fin de la phrase.

Charles et Chase se levèrent. Le premier s'allongea sur le ventre, à la demande du professeur. Chase se moqua de lui, disant que le châtain était beaucoup plus souvent sur le dos. Celui-ci eut un sourire forcé. Le brun posa sa main gauche sur sa taille et son autre main sur son épaule. Il le retourna doucement sous les conseils du professeur. Dès qu'ils furent face à face, Chase haussa des sourcils avec un sourire malicieux. Il le déposa sur le sol, il lui mit la tête en arrière en posant son index sur le menton et son autre main sur son front. Il ouvrit sa bouche à l'aide de son pouce. Il mit son oreille près de la bouche de sa victime où il devait voir s’il respirait. Le professeur lui demanda d'abord de dénoué la cravate de son camarade, ce qu'il fit avec vitesse. On lui demanda de regarder les abdos de Charles. Le brun posa son oreille près de la bouche de Charles et souleva quelque peu la chemise de sa victime qui - rougissant - abaissa sa chemise. Tous rirent, Chase releva la tête et vit que même Victoria riait.

A la fin des cours, Chase se rua vers Charles, enroula son bras autour de sa nuque et le colla à lui. Il soupira et le brun lui demanda s’il voulait l'accompagner à un club de pole-dance le soir même.

- J'ai des devoirs à faire.

- Tu les feras en étude. C'est fait pour ça.

- Évidemment tu as réponse à tout, soupira Charles.

- La plupart du temps, oui.

Charles soupira. Il informa Chase qu'il devait d'abord s'habiller un peu plus convenablement. Il ne comprit pas ce qu'il voulait dire par là. Donc, sous son interrogation, l’écossais lui montra son uniforme. Il soupira, ayant enfin comprit où il voulait en venir. Les deux garçons se dirigèrent vers l'appartement de Charles. L’appartement était assez proche de la fac. Arrivés devant l’immeuble, Charles sortit ses clés et les enfonça dans la serrure. Le clic métallique l’informa que la porte était ouverte. Il laissa passer son invité devant lui. Et c’était par pure galanterie ! Et non dans le but de mater le fessier divin de Chase Jones.

L’écossais ouvrit son appartement. Il laissa son invité dans le salon tandis qu’il partit se changer dans son antre.

Il sortit de sa chambre, vêtu d'une chemise blanche où est nouée une cravate un peu sombre sous une veste de costume grise, d'un pantalon de costume gris. Il s'était mieux coiffé les cheveux et était chaussé d'une paire de chaussures italiennes noires et cirées. Chase enleva sa veste et son pull. Il remit sa veste qu'il ne boutonna pas.

Ils sortirent de l’appartement et descendirent les marches de l’immeuble.

Ils se dirigèrent vers le club de pole-dance. Le club était plongé dans le noir, seules quelques lumières rouges montraient leurs chemins aux clients. Chase et Charles allèrent s'asseoir au bar. Une métisse sexy - évidemment très peu habillée - était sur le comptoir. De ses talons aiguilles, elle marcha jusqu'à Chase qui avait dans sa main une belle liasse de billets de 100 $ dans la main. La métisse sexy s'agenouilla avec sensualité, prit la liasse de billets.

- Avec ça bébé, t'as droit à une danse privée.

Chase et Charles se tournèrent l'un vers l'autre. La danseuse partit montrant aux deux garçons une chambre où elle pouvait danser en privé. Ils s’y dirigèrent.

La « chambre » était dans les tons rouges. Une baie vitrée donnait sur le bar. Les deux amis s’allongèrent sur le lit, lui aussi rouge. Chase commanda une bouteille de champagne et deux verres. Il servit Charles.

- Vous savez que ça va vous coûtez le double ? demanda-t-elle, visiblement impatiente.

- Du calme, on a encore le temps. Quel est ton nom ?

- Bubble.

- Bubble... Quel joli prénom... Moi c'est Chase, et le beau gosse à mes côtés, c'est Charles maintenant, tu peux commencer.

Quelques minutes plus tard, Chase et Charles rirent, en se remémorant les bons moments qu'ils ont passés au club de pole-dance.

Chase avait enroulé son bras autour de la nuque de Charles. Ce dernier avait enroulé le sien autour de sa taille.

Arrivés devant la porte de l'immeuble de Charles, les deux garçons se séparèrent, Chase embrassa Charles sur le front et lui souhaita une bonne nuit. L’écossais rougit et lui souhaita une bonne nuit.

Il entra et ferma la porte de son immeuble.

Chase passa une main dans ses cheveux, soupira et mit les mains dans ses poches.

Il rentra tard chez lui, ses patents y étaient habitués, depuis le temps, mais ils n'étaient pas habitués à ce que Chase emmène un garçon à l'appartement. D'habitude, il ramène des filles.

Mais, Chase se foutait de ce qu'on pouvait penser de lui.

Finit le temps où il faisait attention à son comportement.

Finit le temps où il faisait ce que la société voulait qu'il fasse.

Finit le temps où il faisait tout pour être populaire.

Finit le temps où il faisait tout ce qu'on lui dictait.

Finit le temps où il devait se conformer.

Désormais, il fait ce qu'il veut quand il veut.

Il se mit en pyjama et se coucha. Ses draps avaient encore le parfum délicat et enivrant de l'écossais mais ils avaient perdu sa chaleur. Chase prit l'oreiller où la tête délicate et les cheveux chocolatés de Charles se trouvaient. Il mit le coussin contre son cœur et s'endormit, l'odeur de l’écossais dans la tête.