IX : WORK BITCH

6 minutes de lecture

Chase savait que ses parents étaient déjà rentrés de France.

Il se leva, et alla s'habiller d'une chemise noire qu'il boutonna jusqu'au col, il noua une cravate noire à sa chemise, enfila un pantalon noir et se chaussa d'une paire de chaussures italiennes cirées et noires.

Il sortit de sa chambre et alla au salon.

Il s'assit sur le canapé. Il entendit le claquement familier des talons hauts de sa mère, il sentit son parfum ambré et rosé.

Chase déglutit, il continua de regarder devant lui, préférant ne pas affronter le regard de sa mère.

Cette dernière, remarquant que son fils était réveillé, s'assit à ses côtés. Ses cheveux blonds mi-longs et ondulés avaient été relevés en un haut chignon. Elle portait un tailleur en satin noir, une veste noire de costume féminin qui était fermée, elle portait également une jupe moulante fendue sur le côté gauche. Elle était chaussée d'escarpins et portait des collants noirs.

Chase se pencha, les coudes sur les genoux. Sa mère s’assit auprès de lui et lui prit le visage, le regardant avec des yeux pleins de larmes de déception. Elle le força à la regarder.

Mais quand elle eut tourné le beau visage de son fils aîné vers elle, elle le lâcha avec brutalité. Il grimaça et regarda sa mère partir loin de lui, son si joli visage déformé par la colère, les larmes aux yeux. Les muscles de sa mâchoire se contractèrent et il se leva quand son père arriva.

Les deux Jones se firent face, le paternel agitant une lettre adressée au général de l'armée où Chase devait aller. Il informa ce dernier qu'il l'avait prévenu et qu'il ne pouvait s'en vouloir qu'à lui-même. Il regarda son paternel avec une expression colérique qui ne gâchait aucunement la beauté de ses traits et qui le rendait encore plus séduisant qu'il ne l'était en temps normal.

Sa mère marmonna qu'elle n'avait jamais connu une telle humiliation - même de la part de Carter. Son père rajouta qu'il n'avait jamais été aussi déçu par un de ses fils. Chase dut se faire violence pour ne pas frapper son père et pour ne pas leur hurler qu’il n’était pas Carter. Il n’était pas son frère, et ça, ils devaient le comprendre une bonne fois pour toutes ! Il serra les poings si forts qu'un peu de sang coulait de sa main, mais il s'en fichait.

Il s'avança vers sa mère, se mit à ses côtés, elle qui se cachait le visage avec une écharpe en soie d'une magnifique couleur bleue nuit.

Collé à elle, il lui murmura à l'oreille que même Carter avait des choses bien pires que lui. Sa mère l'avait entendu, mais pas écouté, des larmes coulaient en douceur et avec douleur sur le visage de sa mère.

Alors qu'un employé avait préparé les affaires du beau brun, ce dernier se mit face à elle, lui prit la main gauche, celle où une magnifique bague ornait son annuaire. Il se rapprocha d’elle et lui laissa sur la joue un baiser.

Puis, il se mit dos à elle, prit le sac où ses affaires avaient été posées.

Il se dirigea vers son père et ne manqua pas de le bousculer.

En traversant le couloir de l'appartement il croisa la gouvernante. Elle le frôla de peu, il la prit par le coude et lui demanda de prendre soin de sa mère et de son frère durant son absence. Cette dernière enleva la main de Chase de son épaule et lui assura qu'elle le fera. Il la remercia et se remit en direction de l'ascenseur.

En bas de l'immeuble, une limousine l'attendait. Il ouvrit la portière, se glissa à l'intérieur, mit son sac à ses pieds et referma la portière. Il sortit son téléphone de la poche de sa veste, prit ses écouteurs dans la poche de son sac et les brancha à son iPhone. Il écouta pendant le trajet le cover de Caleb Hyles et de Johnatan Young de la chanson Wolf in Sheeps's Clothing du groupe Set it Off.

Ses paupières se fermèrent d'elles-mêmes et il sombra dans le sommeil.

Quelques heures plus tard, il sentit que la voiture était à l'arrêt et que le moteur était coupé.

Il défit la ceinture de sécurité, débrancha ses écouteurs et rangea son téléphone.

Il prit son sac, posa sa main sur la poignée glacée et ouvrit la portière.

S'étant mal positionné, son dos et ses jambes étaient douloureuses.

Il mit son sac sur son épaule droite, et ferma la portière.

La limousine repartit aussitôt.

La lumière s'alluma et illumina la vue de Chase. Il vit un homme rasé de près, portant l'uniforme kaki de l'armée. L'homme s'avança vers le brun et lui serra la main. L'homme face à lui se présenta comme étant le général de l'armée.

Celui-ci prit Chase par l'épaule - d'une manière paternelle -. Le général l'emmena aux dortoirs. Il ouvrit la porte et laissa Chase entrer.

Le brun découvrit une grande pièce où une trentaine de lits superposés emplissait la pièce.

Chase posa son sac sur un lit en hauteur. Une jolie blonde arriva. Il la soupçonna d'être l'infirmière. Elle avait entre ses mains un uniforme kaki étant à la taille du beau brun.

Il avait d'abord crû que cette jolie blonde était celle qu'il avait vu auprès de son cousin mais ce n'était pas elle. L'infirmière sexy lui tendit l'uniforme. Le général informa Chase que le régiment l'attendait pour manger. Elle gonfla ses lèvres pulpeuses nappées de rouges à lèvres brillants, elle souleva ses cheveux ondulés et blonds et partit.

Chase se changea, revêtant l'uniforme kaki de l'armée. Il entendit que quelque chose de métallique était tombé au sol. Il se baissa et vit une chaîne où deux plaques s'y trouvaient, avec son numéro d'identification. Il ramassa les matricules et les mit à son cou.

Il noua ses lacets et sortit vite du dortoir pour se rendre au réfectoire.

Il y arriva enfin, poussa la porte et entra.

Le régiment se leva, même le général qui se dirigea vers Chase, enroulant son bras autour de ses épaules.

- Soldats ! Voici votre nouveau sergent ! Le sergent Chase-la-petite-princesse ! s'exclama le général alors que le rouge monta aux joues du concerné.

- Elle est jolie la petite princesse ! s'écria un soldat.

- Un peu de respect McGregor ! Il reste ton supérieur ! Même si il a fallu vingt minutes pour se préparer. Rompez sergent ! ordonna le général en donnant une claque violente sur le fessier de Chase.

Il eut une grimace - ne déformant aucunement ses si doux traits -.

Il s'assit avec ses frères d'armes qui se mirent à rire. Le dîner était composé de viandes rouges - donc essentiellement du bœuf - et de pomme de terre - cette fois, c'était des frites.

Dès que les soldats eurent fini de manger, on leur servit du café et les informant qu'ils pouvaient aller fumer.

Chase ne se le fit pas répéter deux fois et alla prendre ses cigarettes et son briquet. Il sortit de l'intérieur de la base et s'assit sur les marches. Il sortit une cigarette de son paquet de Marlboro, il mit la Marlboro entre ses lèvres, alluma son briquet, porta la flamme au bout de la cigarette, mettant sa main devant.

Il pût enfin fumer, lui vidant ainsi la tête. La cigarette lui procurait un bien fou, emplissant ses poumons de fumée qu'il souffla pour s'en débarrasser.

Alors que la cigarette commençait à disparaître en cendre, Chase sentit qu'une main se posa sur son épaule. Il se tourna vers cette main. C'était l'infirmière sexy.

- En fait, moi c'est Serena Van Din Wood.

- Chase Jones. Ou comme dirait le général, commença t-il en toussant - s'éclaircissant un peu la gorge - « le sergent Chase-la-petite-princesse ».

- Il ne faut pas le prendre comme ça ! s'exclama-t-elle après avoir éclaté d'un rire cristallin. Il donne des surnoms à tout le monde. C'est dans sa manière d'être. Il en appelle un Deadpool et un autre Rogers.

- Deadpool ? Rogers ?

- Tu connais un certain Steve Evans ?

- Un beau blond avec un joli cul ? Non, je ne vois à qui tu référence…

. - Il ne ressemblerait pas à Chris Evans ?

- Si tu lui rajoute des cheveux et une barbe hideuse, oui.

- Qui a une barbe hideuse ? demanda une voix au timbre familier aux oreilles de Chase.

Il se retourna vivement et vit un grand et séduisant blond aux yeux bleus avec une touche de vert. Il portait un simple t-shirt kaki moulant ainsi son torse musclé, il avait enfilé un pantalon avec plusieurs nuances de kaki. Ses cheveux blonds étaient gominés.

Et comme dans ses souvenirs, Steve ressemblait à Chris Evans, sauf que Steve avait rasé sa barbe.

Ce dont Chase lui était reconnaissant. Il lui dit qu'il n'avait pas parlé de barbe, Steve haussa un sourcil, soupçonneux.

Le général informa au trio qu'il était l'heure de se coucher.

Serena embrassa Chase sur la joue, rougit et partit se coucher. Il la regarda partir, la contempla presque.

Contre son gré, il partit se coucher. Il entra dans le dortoir, se revêtu de son pyjama de l'armée et se coucha, pensant à l'entraînement du lendemain qui allait être intensif.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire brook_wei_bar_bane ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0