XII : I'LL MAKE A MAN OF YOU

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Chase se leva d'un bond et s'habilla d'un t-shirt kaki, d'un pantalon aux plusieurs nuances de kaki, et se chaussa de bottes noires dont il noua les lacets.

Il alla voir le général et l'informa qu'il était prêt. Chase avait tout son équipement sur lui.

Le général lui donna sa première mission en solo. Il l'informa que - néanmoins - un escadron sera à proximité s’il a besoin d'aide.

Chase l'en remercia et ajusta sa ceinture. Le général le prit sans ses bras et lui souhaita bonne chance. Les larmes vinrent aux yeux du beau bru , il se pinça les lèvres et le remercia.

Il sortit de la base, et partit avec l'escadron qui le conduit près de la base. Il descendit du 4x4 et se dirigea vers la base. Il avança la peur au ventre, essayant d'établir un plan d'attaque.

Mais un seul plan lui venait à l'esprit... L'attaque !

Chase respira un bon coup avant de tirer dans la jambe de chacun de ses ennemis. Il courut vers eux et vit qu'il fallait un badge pour entrer. Il baissa la tête et vit que les gardes possédaient ces badges. Il en prit donc, le passa dans l'interstice où il fallait passer le badge et entra dès que la porte fut ouverte. Il faisait noir dans la base et il y régnait un silence mortel qu’il prit garde à ne pas rompre. Il chercha une lampe torche et en trouva une. Il alluma et regarda aux alentours quand il sentit qu'on le frappa à la tête.

Il perdit connaissance. La lampe s'éteignit, le verre était brisé.

Quelqu'un le traîna au sol.

Chase se réveilla quelques minutes plus tard. Minutes qui sont en réalité des heures. Il était dans une grande pièce blanche mais qui était dans l'obscurité totale, des rideaux en velours noirs empêchait la lumière du soleil d'entrer. La lumière des néons aveuglèrent Chase quelques instants mais il distingua une masse qui se rapprocha. Plus cette masse se rapprocha de lui plus il distingua une silhouette. Cette silhouette était masculine et il vit enfin le visage de son ennemi. C'était un homme châtain aux yeux verts, le teint basané. Il prit une chaise et se mit face au beau brun qui était ligoté à une chaise.

L'homme se rapprocha de Chase qui restait muet, le venin de la peur lui brûlait l'estomac et s'insinuait dans ses veines. Il transpirait et il avait horreur de ça. L'homme déboutonna les trois premiers boutons de la veste de Chase qui se demanda ce qu’il voulait lui faire. Il caressa de ses fins et chocolatés doigts le pectoral gauche de Chase qui trembla. L'homme enleva le pansement, ce qui fit grimacer le brun. L’ennemi continua de balader ses doigts sur son pectoral et il les balada encore plus sur sa blessure.

Il dut se faire violence pour ne pas le frapper.

Son ennemi remit le pansement et balada ses doigts sur le pectoral droit de Chase qui l'observait, ne comprenant pas ce qu'il faisait.

De son pectoral l'homme passa à son cou. Chase regardait la cicatrice et frissonna quand l'homme la caressa. Il n'appréciait pas qu'on le touche de la sorte. La main chocolat de l'homme se posa sur son visage. Il la chassa d'un coup de tête. L'homme ricana d'un sombre rire.

Chase n'en pouvait plus... Il devait sortir de la base. Il ne supportait plus d'être tripoté comme si il n'était qu'un vulgaire objet sexuel. L'homme posa ses mains sur les hanches de Chase et caressa ses cuisses - ainsi que l'entre-jambe de ce dernier dont le visage se tordit en une expression d'horreur -.

Des larmes de haine se formèrent et dévalèrent ses joues tandis que l'homme s'arrêta. Dans ses yeux verts brillait une flamme de désir. Chase essaya de se libérer mais en vain. L'homme envoya valser sa chaise et s'accroupit. Il sentit que son cœur battait de plus en plus fort alors que l'homme se leva. Il se pencha sur lui et l'embrassa à pleine bouche. Il tenta de résister, mais ce fut en vain. L'homme se sépara de lui.

- Tu as sans aucun doute les lèvres les plus douces que j'ai jamais embrassé soldat.

- Vous allez me payer cet affront, avait réussi à articuler Chase.

L'homme sourit et se sépara de Chase. Ce dernier avait par chance réussit à trouver un couteau suisse avec lequel il découpa la corde à laquelle il était accroché.

Il se leva, se rua sur l'homme. Il lui mit plusieurs coup de poing dans la mâchoire, le faisant tomber. L'homme se releva. Chase n'en resta pas là.

Il s'accroupit contre le mur. Le souffle saccadé, il s'était penché en avant et transpirait affreusement. Il essaya de reprendre son souffle. Il posa une main sur son front brûlant de châleur. Il se mordit intérieurement les joues et sourit d'une manière amère quand son ennemi lui dit qu'il n'est pas assez fort pour lui faire ce qu'il lui a fait. Il se pinça les lèvres, se forçant à ne pas répondre aux provocations de son ennemi.

Celui le provoqua une dernière fois en le traitant de "joli petit toutou servant à faire fondre de jeunes filles innocentes". Chase comprit où il voulait en venir. Il tourna la tête vers lui et le regarda durement, sans compassion.

Il se leva, son arme à la main et alla devant lui. Il lui mit un coup de poing, un filet de sang coula le long de ses lèvres tandis qu'il souriait. Chase soupira, il mit la chaise à terre, pointa son arme vers le cœur de l'homme, détourna la tête, mit son index sur la détente et tira, une veine de son front palpitant .

Chase s'assit contre un autre mur. Il transpirait. Son visage était couvert de poussière. Il n'arriva pas à croire qu'il avait tué un homme.

Les renforts arrivèrent, ils furent surpris de voir qu'un ennemi avait été abattu. Le chef des renforts lui demanda ce qui s'est passé. Chase avait sa tête contre le mur. Il posa sa main sur sa tête et eut un sourire amer quand on lui rappela qu’il ne voulait tuer personne. ll se redressa, se leva avec un peu de difficulté et sortit de la base.

Il pleuvait, l'eau sur son visage le relaxa alors qu’il se dirigea vers le 4x4.

Il s'apprêta à monter quand Steve arriva et lui demanda ce qui lui était passé par la tête.

- Si un homme t'avait tripoté comme on me l'a fait, tu ne penses que tu aurais voulu le tuer ? demanda Chase avec une pointe d'amertume dans la voix.

- Chase, commença Steve, compatissant.

- Laisse tomber. Tu peux pas comprendre.

Il monta dans le 4x4 et s'endormit.

Tandis que les autres faisaient la fête, Chase était dans le dortoir, le toucher de cet homme sur son torse, sur son cou, sur son visage et sur ses jambes lui restait encore en mémoire.

Il prit sa tête dans ses mains, il respira à fond. Il se promit de se venger de ses parents qui avaient osé l'envoyer ici.

Il se jura de ne plus être compatissant avec les autres, désormais.

Il entendit qu'on toqua à la porte du dortoir, il autorisa cette personne à entrer. C'étaient le général et Serena. Chase soupira et leva les yeux au ciel tandis que Serena s'assit sur le lit où il était assit. Serena se mit face à lui, elle tenait dans sa main une fiole en plastique et un peu du coton. Elle s'apprêta à mettre le coton imbibé du liquide de la fiole sur la cicatrice au cou de Chase quand celui-ci l'en empêcha. Il lui prit le coton et le tapota sur la cicatrice. Serena sortit et souhaita bonne chance au général.

- Chase... Je ne sais pas ce que tu as vécu là-bas mais saches que ni tes parents ni moi avons voulu ça. Si tu veux rentrer chez toi en Amérique, tu peux.

- Et montrer aux autres que je suis faible ? Qu'un rien peut me faire déraper ? Qu'un rien peut me pousser à rentrer chez moi ? Hors de question !

- Chase... commença le général, s'apprêtant à poser une main sur Chase qui s'éloigna. Si même Serena n'a pas le droit de te toucher, qui en a le droit ?

- Pour l'instant, c'est trop tôt. Je suis désolé.

- Non, c'est moi qui suis désolé Chase. On en reparlera plus tard mais quoi qu'il en soit, tu as des amis ici. Steve n'est pas ton ennemi donc, ne t'éloigne pas d'eux, dit le général en s'approchant de la porte du dortoir.

- Général ? interrogea Chase.

- Oui ?

- Vous êtes le père que je n'ai jamais eu.

- Ton père t'aime beaucoup Chase. De mon côté, tu es le fils que je n'ai jamais eu... Je te considère comme mon fils. Bonne nuit sergent Jones.

- Bonne nuit général.

Il sortit, laissant Chase seul.

Il se changea en vitesse et alla se coucher. Même si il avait eu une rude journée, il ne trouva le sommeil que quelques heures après, quand tout le dortoir fut rempli de soldats et que ces derniers étaient beaucoup trop fatigués pour parler de leurs journées.

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