28. Maître et disciple - Partie 1

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Mezhelan resserra légèrement les talons pour ordonner à sa monture de contourner le mercenaire, lorsqu'il entendit parfaitement les murmures entre ses dents. Il le questionna rapidement : "Comptes-tu vraiment quitter la capitale ?"

"Ouais." confirma Johannes, son visage fermé trahissant de la contrariété pour les exécutions.

"Puisque l'on t'avait envoyé pour menacer les Batz, j'imagine que tu as une meilleure vue d'ensemble que moi actuellement. Je dois bien admettre que je ne m'attendais pas à cela non plus, et j'aimerais avoir ton point de vue." sollicita le mage.

Johannes tourna la tête pour regarder le jeune homme dans son dos, puis remit en marche son cheval d'un léger coup de talon : "Il est maintenant question d'exécuter toute personne ne partageant pas l'avis de la famille royale, et je ne tiens pas à y prendre part."

"Tu n'es pas forcé d'y prendre part…" commenta Mezhelan, d'une voix se voulant apaisante.

"Ah, parce que tu penses qu'on peut dire non aux al'Cynan ? Le faire reviendrait à se les mettre à dos. Je te pensais plutôt sage, Mezh', mais tu as encore beaucoup à apprendre…" exprima Johannes, qui fronça les sourcils pour poursuivre : "Je sais que tu es loyal envers le roi, et c'est peut-être ta position privilégiée auprès de lui qui t'empêche de prendre du recul. Tu as largement participé à asseoir l'autorité de la couronne ces dernières années : ces gens sont plus aimés du peuple que jamais, et tout aussi craints par la noblesse… Et ça les rend dangereux. Plus personne n'est capable de leur tenir tête."

"Tant qu'ils restent bons pour le royaume, je ne remettrai jamais ma loyauté en question…" affirma Mezhelan.

Johannes répondit aussitôt : "Et je ne comploterai jamais contre eux non plus, d'ailleurs ce n'est pas ce que je te suggère. Mais je vais te dire une chose que tu devrais garder à l'esprit : À l'époque de ton maître, les al'Cynan n'auraient jamais mis les Batz à mort, et encore moins de façon publique. Aujourd'hui, ils peuvent se le permettre parce qu'ils sont intouchables, mais est-ce que c'était vraiment la seule option ?"

Mezhelan resta silencieux, la tête pleine de questions, mais sans savoir que dire. Johannes ne lui donnait pas l'impression d'être un homme clément, et pourtant, il était ouvertement contre ces exécutions. Il avait un peu de mal à le comprendre, mais ses paroles résonnaient en lui. Le roi faisait montre de générosité et de respect à son égard, c'était indéniable. Néanmoins, il se demandait parfois s'il n'était qu'une arme, un simple pion dans l'échiquier royal.

Les rues de la capitale étaient en ébullition. Partout, les murmures parlaient des exécutions et de la main de fer de la famille royale. La tension dans l'air était lourde, chargée de crainte à chaque regard échangé.

"J'ai vécu longtemps, Mezh', le roi Vardan est le troisième roi que j'ai connu sur le trône, et je ne compte pas le règne de sa mère quand il était trop jeune pour hériter. Le nom d'un souverain n'a jamais été aussi célèbre que le sien. Il te traite bien, pas vrai ? Il ne jure que par toi et te traite même mieux que ses propres enfants. Et il est bien avisé de le faire… Il est trop fier pour le dire, mais il sait parfaitement ce qu'il te doit. Ce n'est pas facile pour les princes et la princesse d'ailleurs, ils peinent à obtenir sa reconnaissance, ou même un peu de son attention. Je suis prêt à parier que tu ne sais même pas à quoi ressemblent ses enfants…" poursuivit Johannes.

Mezhelan regarda pensivement les gens s'écartant au passage de leurs montures dans les rues. Il était exact qu'il n'avait jamais rencontré les héritiers du roi, et l'idée qu'ils puissent le détester lui fit ressentir une légère culpabilité. Puisqu'il était souvent à l'extérieur, il n'avait jamais réfléchi à une raison derrière ce fait : "M'évitent-ils volontairement ?" interrogea-t-il.

"Oui. Ils doivent t'admirer et te détester en même temps. Tu es un objectif inatteignable pour eux." conclut Johannes.

À la fin de cette phrase, le silence s'installa entre eux. Le trajet jusqu'au château se fit dans une atmosphère plutôt lourde, jusqu'à leur arrivée devant la grande herse, où les gardes s'inclinèrent respectueusement vers eux.

Mezhelan, accompagné du mercenaire, partit immédiatement faire son rapport dans les quartiers personnels du roi, puis s'inclina devant lui.

Le roi les regarda un par un de ses yeux bleus perçants et interrogea son mage : "Alors, comment s'est passée ta mission ?"

"Il s'agissait bien d'un vampire." informa Mezhelan de but en blanc, en se redressant, ses mots résonnant dans la salle comme une vérité inattendue.

Le roi ne put s'empêcher de se lever de son siège avec stupéfaction : "Vraiment ? Tu me parles d'un homme buveur de sang ? Comme dans les légendes ?" Sa voix marquait une curiosité et une inquiétude inhabituelles chez lui.

Le sénéchal à ses côtés semblait tout aussi sidéré par la nouvelle, ses sourcils se haussant en une expression de surprise incrédule.

Mezhelan avait rarement l'occasion de voir son roi aussi intrigué et curieux qu'en ce moment. Il échangea un regard avec Johannes, puis dit : "Une femme en l'occurrence, mais oui, il s'agissait bien d'un vampire tel que les légendes les décrivent. Moi-même, je m'attendais à tout sauf à cela."

"Raconte-moi tout, sans omettre le moindre détail." ordonna aussitôt le roi, toujours debout.

À cet ordre, Mezhelan put sentir le regard de Johannes sur lui. Il lui apparut évident qu'il était inquiet qu'il ne mentionne également sa véritable nature. Il commença à raconter tout ce qu'ils avaient appris sur les attaques à leur arrivée en ville : sa rencontre avec l'une des victimes, les consuls d'Iserlohn, le croque-mort, leur traque durant les nuits suivantes, puis passa directement au moment où ils avaient reçu le mot mystérieux à l'auberge et au combat sur les quais qui s'ensuivit.

Johannes poussa un soupir discret de soulagement en constatant que Mezhelan respectait leur accord tacite.

"En résumé, la vampire a fini en cendre sous les rayons du soleil, et le mercenaire a joué un rôle décisif dans sa capture et dans ta protection ?" commenta le roi.

Mezhelan hocha la tête : "Vous savez déjà que si j'ai demandé à ce qu'il m'accompagne, c'était pour d'autres raisons. Mais en réalité, je serais sûrement mort s'il n'avait pas été là."

Le roi posa les yeux sur le mercenaire, puis son regard descendit sur le collier à son cou : "Qu'as-tu découvert sur la pierre ?" interrogea-t-il de but en blanc.

Johannes prit la parole de lui-même : "Votre Majesté, je ne connaissais pas ses propriétés magiques, ces pierres peuvent être très rarement trouvées autour d'Iserlohn."

"En avez-vous trouvé une autre ?" questionna le roi, dont le regard se fit plus insistant.

Mezhelan vit Johannes détourner le regard tandis qu'il répondait : "Non. Malheureusement, je crains qu'elles ne soient bien plus rares que je ne le voudrais." conclut-il, avec une pointe de regret.

Le roi ne cligna même pas des yeux, son regard perçant se plantant dans celui du mercenaire : "En écoutant le rapport de mon mage, il est évident que tu mérites une récompense plus grande que celle qui était convenue. Mais je te donnerai encore beaucoup plus pour cette pierre." Sa voix n'était plus curieuse, elle était devenue impérieuse.

Johannes serra les poings, luttant pour ne pas rompre le contact visuel alors que son visage se fermait davantage.

Mezhelan comprit que, malgré l'impression de choix laissée dans les paroles de leur souverain, il n'en avait en réalité aucun.

"Combien ? Cinquante pièces d'or ? Cent ?" encouragea le roi.

Le mage voulait vraiment obtenir la pierre de lune, et pourtant, lorsqu'il vit les doigts de Johannes l'attraper avant de se crisper, comme s'il cherchait à y puiser un peu de force face à l'autorité royale, il ne put s'empêcher d'intervenir : "Mon roi, le mercenaire s'exposerait à un malheur infini s'il s'en séparait, cela n'est pas monnayable. Je m'interdis de l'y condamner, surtout en tenant compte que je lui dois la vie."

Johannes tourna un visage aussi surpris que reconnaissant vers Mezhelan.

Le roi soupira, puis concéda d'une voix plutôt contrariée : "Très bien."

Mezhelan inclina légèrement la tête en avant. Johannes n'avait peut-être pas le loisir de refuser les demandes du roi, mais lui le pouvait. Il était évident que l'homme tenait énormément à la pierre, et qu'il partageait les croyances de sa ville natale à leur sujet. Après un instant de réflexion, il se lança prudemment sur un autre sujet : "Sire, nous avons été témoins des exécutions en arrivant à Dafan…"

Le roi fit un signe à son sénéchal, et ce dernier prit le temps de s'éloigner avec Johannes : "Nous ne devons pas passer pour des faibles, alors nous ne pouvons pas tout tolérer." répondit-il finalement.

Le mage demanda calmement : "Les Batz avaient-ils… aggravé leur cas ?"

Le roi fronça profondément les sourcils en répondant d'une voix grave : "Ces gens ont oublié d'apprécier leur chance lorsqu'on n'en était qu'au stade des avertissements. Ils ont aggravé leur cas au moment même où ils ont essayé de se venger sur le mercenaire. Mais ils ont fait bien plus grave en fin de compte : je tiens à être très clair, Mezhelan, je ne tolérerai jamais rien lorsqu'il est question de ta sécurité."

Aussitôt qu'il reçut sa généreuse récompense, Johannes prit congé des quartiers.

Mezhelan le remarqua du coin de l'œil et décida d'en faire autant en s'inclinant rapidement pour pouvoir disposer. Mais il dut trotter après lui pour le rattraper dans le couloir : "Hé ! Voudrais-tu m'accompagner chez moi avant de reprendre la route ? Je t'invite à manger ? J'ai le sentiment que je ne te reverrai plus une fois que tu auras quitté la cité…"

Johannes fit un quart de tour, sembla en pleine réflexion, puis accepta finalement avec un sourire en coin : "Seulement si y'a d'la bière."

Cette réponse enthousiasma Mezhelan qui fit un signe de main pour l'inviter à l'accompagner.

"Merci de ne pas avoir parlé de moi, et de ne pas avoir profité de l'occasion… concernant ma pierre." remercia Johannes à voix basse en tripotant inconsciemment son collier.

Mezhelan répondit par un signe de tête amical. Il n'ignorait pas la réserve toujours présente de Johannes envers lui, mais il espérait que sa décision de cacher des choses au roi aiderait à instaurer plus de confiance entre eux.

À l'approche des quartiers magiques, les pensées du mage étaient désormais toutes pour Amos. Ce petit lui avait été confié il y a moins d'un mois, et il avait déjà passé plus de temps loin de lui qu'avec lui. À ce rythme, il reproduirait exactement le même schéma qu'entre lui et Engueran…

Lorsqu'il poussa les portes, il tomba presque immédiatement sur Lise, qui fit un grand sourire : "Maître, bon retour chez vous !"

Mezhelan la vit lever des yeux surpris sur Johannes qui lui emboîtait le pas. Vu son expression, il y avait des chances pour qu'elle n'ait jamais vu une personne d'une carrure aussi imposante jusqu'à maintenant : "Nous avons un invité ce soir." précisa-t-il.

"Oh, bien sûr. Je vais prévenir ma mère de ce pas…" dit-elle.

"Lise, où est Amos ?" interrogea Mezhelan dans son dos.

Lise jeta un coup d'œil hésitant sur le mercenaire, puis répondit : "Avec Dame Alix, dans la bibliothèque."

Mezhelan prit immédiatement la direction de la bibliothèque, et entendit le rire d'un enfant, jusqu'à apercevoir Alix qui jouait avec lui. Il ne pleurait plus, soulignant les trois semaines écoulées, et c'était beaucoup plus plaisant à entendre.

Sans prévenir, Amos se cacha timidement derrière sa nourrice au moment où il aperçut des gens en approche.

Face à sa réaction, Alix se retourna pour constater et saluer : "Maître Mezhelan, vous êtes de retour."

Mezhelan hocha la tête, puis tenta en s'accroupissant : "Tu viens me dire bonjour, Amos ?"

Alix encouragea le petit en le poussant légèrement par l'épaule : "C'est ton Maître, va donc le saluer."

Mezhelan suivit le regard du garçonnet pour voir qu'il fixait Johannes avec la bouche pratiquement ouverte : "Je crois que tu lui fais peur." commenta-t-il.

Le principal concerné lâcha en retour : "Je n't'ai pas demandé de m'inviter."

À cette réponse, Mezhelan tapota doucement ses doigts sur sa cuisse, démontrant un enjouement latent, puis sollicita doucement vers l'enfant : "Il n'est pas méchant, allez, approche."

"Je ne savais pas que tu avais déjà un disciple." commenta Johannes.

Mezhelan ouvrit les bras vers Amos en répondant : "C'est récent."

Amos jeta un coup d'œil vers Alix, comme pour avoir son approbation, puis avança prudemment vers le mage. Il se hissa ensuite maladroitement sur la pointe des pieds pour déposer un timide bisou sur sa joue.

Mezhelan fut légèrement surpris, mais c'était certainement la manière dont il avait appris à dire bonjour aux domestiques et à Alix. La chaleur de ses petites mains lui provoqua un sourire inattendu. Depuis combien de temps n'avait-il pas ressenti une telle innocence ? Le garçon sentait le pain chaud et les livres, une odeur qui lui était à la fois familière et apaisante. Mais lorsqu'il le vit essayer aussitôt de fuir vers sa nourrice, il se sentit taquin et l'attrapa dans sa course.

Amos étouffa un cri de surprise, mais se mit rapidement à rigoler en prenant ça pour un jeu.

Mezhelan inspecta du regard ce jeune visage enjoué, désormais tout proche du sien, sentant une chaleur apaisante se répandre en lui. Il avait bien meilleure mine que lorsqu'il l'avait quitté il y a des semaines de ça : "Je suis content de te revoir." affirma-t-il sincèrement.

Le garçon se contenta de se cacher timidement dans son épaule : "Tout s'est bien passé ?" interrogea-t-il ensuite vers Alix.

"Oui, il commence doucement à trouver ses marques." assura la femme.

"Je vais le garder avec moi. Je souhaite passer un maximum de temps avec lui dès que je suis au château." informa le mage en fixant la noble, dont l'expression semblait à cheval entre plusieurs émotions.

Alix avait les sourcils légèrement froncés, et l'ombre d'une inquiétude était voilée dans son regard : "Oh… Bien. Si c'est ce que vous pensez être le mieux."

Ses mots sonnaient justes, mais Mezhelan sentit un léger décalage entre ses paroles et son expression.

Le repas se passa à l'intérieur, à cause d'un temps à la pluie. Mezhelan était davantage en train d'aider Amos sur ses genoux à manger, qu'à manger lui-même : "Sais-tu déjà où aller ? Tu as assez d'or pour profiter de quelques années de tranquillité…" remarqua-t-il à l'attention de Johannes.

Le mercenaire but plusieurs gorgées de sa bière promise, avant de la claquer sur la table pour répondre : "Je pense partir vers la côte, au sud. Iserlohn m'a rendu un peu nostalgique."

Mezhelan hocha la tête en écoutant : "La côte… J'ai entendu dire que la mer et Port-Îlonne étaient magnifiques, mais je n'y suis encore jamais allé. J'espère que tu trouveras ce que tu cherches là-bas."

Johannes haussa les épaules en regardant Amos : "Tout ce que je sais, c'est que j'ai besoin de changer d'air. Et toi, tes plans sont ici avec le gamin, j'imagine ?"

Mezhelan ressentit beaucoup de tendresse en fixant le garçon qui s'amusait innocemment avec un bout de pain : "Oui, je veux passer plus de temps avec lui. Il a besoin de stabilité et de présence. Alors, j'espère qu'on ne m'enverra pas souvent trop loin… En plus, ce n'est pas comme si je manquais d'occupation ici."

Johannes observa le mage un moment, puis se leva finalement de sa chaise : "Bon, je vais me mettre en route avant que la nuit ne tombe complètement. Merci pour le repas et la bière."

Mezhelan se leva également en serrant Amos dans ses bras : "Prends soin de toi, Johannes. Et n'hésite pas à me solliciter si le besoin s'en fait sentir."

Le mercenaire secoua la tête avec un sourire en coin : "Merci, mais franchement, ça m'étonnerait que je revienne ici de sitôt et ce serait surprenant qu'on se recroise un jour. Alors… fais juste gaffe à toi, Mezh'."

Ils échangèrent ensuite une poignée de main ferme, marquant la fin de leur collaboration.

Johannes se dirigea vers la porte, jeta un dernier regard à Mezhelan et Amos avant de disparaître dans le couloir.

Mezhelan ressentit des émotions contradictoires en le voyant s'éloigner ; un mélange de gratitude, d'inquiétude et de déception ; mais se recentra rapidement sur le petit : "Allez, Amos. Il est temps d'aller te coucher." dit-il.

En passant devant la bibliothèque, il croisa Alix, qui regardait le garçonnet avec inquiétude : "Tout va bien, Maître ?" demanda-t-elle en forçant un sourire.

Mezhelan pouvait voir à travers elle, mais ne fit aucune remarque sur le sujet, car il savait que c'était simplement de l'inquiétude : "Oui, merci, Dame Alix. Je m'en vais mettre le garçon au lit." affirma-t-il.

Une fois dans sa chambre, Mezhelan installa Amos confortablement sous ses couvertures, puis s'assit à côté de lui, une main posée sur son front : "As-tu passé une bonne semaine avec Alix ?" questionna-t-il.

Le garçon acquiesça, les yeux déjà mi-clos de fatigue : "Oui, elle est gentille." bredouilla-t-il.

Le son de sa voix attendrit le mage, car il ne l'avait que très peu entendu : "Je suis heureux de l'entendre. Maintenant, dors bien. Je serai présent demain, et j'aimerais que nous passions davantage de temps ensemble." murmura-t-il en caressant doucement sa tête.

Amos s'endormit rapidement, et Mezhelan resta un moment à l'observer. Il se sentait étonnamment apaisé par sa présence, même s'il prenait parallèlement un peu plus conscience de l'importance de son futur rôle auprès de lui. Il se leva ensuite silencieusement et quitta la chambre, refermant la porte derrière lui.

Il rejoignit alors son bureau, remplaçant celui qui était autrefois à Engueran, où une pile de documents et de lettres l'attendait. Soupirant, il s'installa pour en prendre connaissance, mais ses pensées revenaient sans cesse à Amos et aux récents événements à Iserlohn. Il finit par se rendre dans la bibliothèque et consulter des ouvrages centrés sur les légendes.

Assis parmi les livres anciens, Mezhelan se mit à réfléchir à la complexité du monde dans lequel il vivait. Les créatures mythologiques étaient désormais au-delà des simples mythes, elles étaient bien réelles. Le mage porta un regard neuf sur les créatures effrayantes des pages jaunies qu'il parcourait, rappelant que la frontière entre légende et réalité était bien plus ténue qu'il ne l'avait jamais cru…

Il referma un livre, se murmurant à lui-même : "La connaissance est à double tranchant. Elle éclaire le chemin, mais révèle aussi des possibilités que l'on préférerait ignorer…"

Prochainement : Alix

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