32. Maître et disciple - Partie 5

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Mezhelan, Amos, le prince Tarian et Edyrn arrivaient enfin aux portes de la capitale de Westanie. Les avenues pavées étaient bordées de maisons construites principalement en bois, les façades richement décorées de motifs marins et de symboles spirituels. Des colonnes sculptées représentant des créatures aquatiques se dressaient fièrement à l'entrée de nombreuses bâtisses, témoignant de la forte influence de la mer dans leurs croyances. Les habitants, vêtus de tuniques et de manteaux en laine, allaient et venaient, vacant à leurs activités quotidiennes.

Les étals des marchés regorgeaient de poissons fraîchement pêchés, de coquillages étincelants et de fruits de mer inconnus. Les marchands criaient leurs prix, et des enfants aux joues rougies par le vent marin couraient dans les artères de la ville. Des senteurs salines, mêlées aux odeurs des cuisines traditionnelles et des feux de bois, emplissaient l'air, offrant une expérience sensorielle unique.

Ils durent ainsi traverser toute la cité d'est en ouest, guidant précautionneusement leurs montures chargées dans les rues animées, car le palais se trouvait aux abords de la mer. La vue qui s'offrait à eux à mesure qu'ils s'en approchaient était à couper le souffle. Les diverses constructions, nichées entre les collines et les eaux scintillantes, se déployaient devant eux comme un tableau vivant. Et les longs bateaux amarrés le long des quais ainsi que les nombreuses îles disséminées dans la baie, formaient un panorama impressionnant.

Amos observait avec des yeux émerveillés les immenses navires qui glissaient gracieusement sur l'eau dans le port. Les voiles colorées portaient chacune leur propre motif en flottant majestueusement dans le vent. Les rames plongeaient en cadence, produisant un rythme entêtant qui résonnait dans l'air. Il appréciait le spectacle et n'avait visiblement pas l'intention de s'en cacher, se tournant sans cesse vers Mezhelan pour partager son enthousiasme.

Ce dernier répondit d'un regard chargé de douceur, sensible à son excitation contagieuse, mais admirait plutôt la manière dont la capitale intégrait harmonieusement rusticité complexe et nature. Les habitations étaient souvent surmontées de toits en herbe, où poussaient des plantes locales et des fleurs sauvages, ajoutant une touche de verdure au milieu de la pierre et du bois. Des ruisseaux naturels traversaient la ville, alimentant des fontaines en bois sculpté, créant une symphonie apaisante de sons aquatiques au milieu du tumulte des citoyens.

Leur progression les mena finalement sur une large esplanade, où le palais royal dominait fièrement l'horizon. Tandis qu'ils approchaient des imposantes portes, l'agitation citadine s'estompait peu à peu, remplacée par le calme du domaine royal. L'édifice, érigé en pierre blanche et orné de sculptures délicates, se dressait dignement au cœur de la cité, dénotant considérablement avec les autres structures aux couleurs plus sombres. Des gardes en armure, dont l'insigne royal représentait un kraken, se tenaient fièrement à l'entrée, surveillant les allées et venues avec vigilance.

Après avoir été autorisés à entrer, ils pénétrèrent dans la grande cour intérieure et furent accueillis par une femme d'environ trente-cinq ans, vêtue d'un manteau vert richement brodé. Ses longs cheveux argentés étaient noués en une tresse complexe et ses iris d'un bleu océanique, profondément plus sombres que ceux du prince, s'arrêtèrent longuement sur Mezhelan plus que sur quiconque, comme si elle sondait son âme. Très respectueusement, elle s'inclina devant eux : "Bienvenue à Westanie, Prince Tarian, Maître Mezhelan. La reine-mère et le roi vous attendent."

Sans formalité superflue, ils furent guidés à l'intérieur du palais, traversant de vastes couloirs décorés de tapisseries représentant des scènes allant des batailles navales aux cérémonies spirituelles. Mezhelan repensa à l'histoire de la Westanie en découvrant l'ampleur de leurs différences culturelles. Il savait que le royaume n'avait pas toujours été un seul et même territoire jusqu'à ce qu'il soit fédéré, il y a tout juste une centaine d'années, par la famille royale actuellement en place.

La salle du trône était un vaste espace aux colonnes de marbre blanc, illuminé par la lumière naturelle qui pénétrait à travers de grandes fenêtres en vitrail représentant des esprits protecteurs. La reine-mère, une femme d'une cinquantaine d'années aux cheveux blonds et gris, entrelacés de perles, se tenait fièrement à côté de son fils, le jeune roi récemment couronné. Son regard était à la fois bienveillant et perçant, témoignant de son expérience et de sa sagesse.

"Bienvenue chez nous." dit-elle d'une voix chaleureuse mais ferme : "Nous sommes honorés de vous recevoir."

Le jeune roi inclina légèrement la tête en signe de respect, son visage exprimant une certaine hésitation mêlée à une détermination nouvelle.

Le prince Tarian comprenait les implications de cette rencontre et fit immédiatement la révérence : "Et nous sommes honorés d'avoir été conviés et de nous tenir devant vous. J'espère que notre visite renforcera les liens entre nos royaumes."

'Le roi et le prince ont pratiquement le même âge.' remarqua Mezhelan pour lui-même.

La femme qui les avait accueillis et escortés montait parallèlement rejoindre le roi à côté du trône, démontrant un statut supérieur à ce qu'ils avaient pu lui attribuer de prime abord. Et de sa nouvelle position, elle dégageait une aura de puissance et de confiance.

"J'espère qu'Eärwen, notre magicienne de cour, a été une escorte agréable." commenta la reine-mère avec un léger sourire astucieux : "C'est elle qui veillera à ce que votre séjour entre ces murs soit le plus confortable et fructueux possible."

Eärwen s'inclina légèrement tandis que son regard se posait à nouveau sur Mezhelan dans un mélange de respect et de défi : "Maître Mezhelan, je me sens honorée. Les vents de la mer m'ont porté vos exploits, et j'espère que nous pourrons échanger sur nos connaissances communes."

Mezhelan répondit à son salut, appréciant la force et la fierté qu'elle dégageait : "L'honneur est partagé, Madame. Cela fait longtemps que je suis curieux à votre sujet, il me tarde de découvrir votre magie et de collaborer pour renforcer notre alliance."

Eärwen, toujours droite, sourit à la réponse.

Leurs échanges marquaient le début d'une nouvelle phase dans leur mission, prometteuse de découvertes et de défis. Mezhelan savait que faire la connaissance de la Magicienne de la mer était une occasion unique pour lui et Amos d'étendre les horizons malheureusement limités de leur bibliothèque.

"Eärwen, le long voyage de nos invités a dû les éprouver. Pourrais-tu leur montrer leurs quartiers afin qu'ils puissent y trouver leurs marques avant que nous dînions ?" suggéra la reine.

"Avec plaisir, Votre Altesse." dit la magicienne en inclinant respectueusement la tête. Elle se tourna ensuite vers Mezhelan et ses compagnons : "Veuillez me suivre, je vais vous conduire à vos chambres, dans lesquelles vos effets personnels ont été déposés. Vous pourrez vous y installer et vous rafraîchir avant le repas." dit-elle d'une voix douce et assurée.

Le groupe suivit Eärwen à travers les couloirs du palais, et elle remarqua leurs regards s'égarant sur les tapisseries et décorations : "Nous croyons fermement que les esprits de la mer et de la nature guident notre peuple. Chaque élément de notre culture, de notre architecture à nos rituels, reflète cette pensée." expliqua-t-elle.

Amos, absorbé par les détails, détaillait chaque sculpture et chaque fresque avec un intérêt sincère.

Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent devant une grande porte en bois sculpté. Eärwen l'ouvrit avec aisance et les invita à entrer : "Voici vos quartiers. Il y a plusieurs chambres dont vous pouvez disposer à votre convenance. Vous y trouverez tout le confort nécessaire, alors nul besoin d'être timide."

Les chambres étaient spacieuses et élégamment décorées, avec des lits couverts de fourrures douces et des tapis épais. Les fenêtres offraient une vue imprenable sur la baie scintillante de Westanie, où les bateaux poursuivaient leur ballet gracieux.

"Merci beaucoup, Dame Eärwen." dit Mezhelan en s'inclinant légèrement : "Nous apprécions grandement vos intentions."

Eärwen sourit pour répondre : "Reposez-vous. Le dîner sera servi à la tombée de la nuit, je viendrai vous chercher."

Plus tard, après s'être installés, rafraîchis, et avoir discuté de tout ce qu'ils avaient vu, les quatre compagnons de voyage se préparèrent pour le dîner. Les vêtements qu'on leur avait fournis étaient brodés de fourrures, et leur style était en harmonie avec les traditions locales.

Amos fixa Edyrn en faisant : "Woaah."

Le chef de la garde leva un sourcil face à sa réaction : "Comment ça, Woaah ?"

"C'est juste qu'à force de vous voir avec votre armure et vos armes, j'avais du mal à vous en dissocier." expliqua le garçon avant de s'étonner : "Ça vous va plutôt bien."

Edyrn lui frotta spontanément la tête pour le décoiffer avec un sourire amusé : "Tu m'étonnes, heureusement que je ne porte pas ça tous les jours, ou tout le monde finirait aveuglé par ma prestance. Quand tu seras grand, je t'apprendrai à avoir autant de style. Mais faudra mériter, gamin."

Amos rebondit avec une certaine ironie : "On dirait un prince déguisé en garde… ou non, un garde déguisé en prince !" railla-t-il en levant les mains comme pour accentuer son point.

Mezhelan les observa, légèrement attendri par l'innocence de la scène. Amos s'était beaucoup attaché au capitaine, en partie pendant leurs leçons. L'homme était un enseignant naturel, mais cela ne l'étonnait pas puisqu'il l'avait déjà constaté durant ses supervisions des jeunes recrues. Le mage se surprit quand même à s'inquiéter qu'Amos ne voit en lui un meilleur modèle, une personne capable de mêler force et légèreté avec une aisance qui lui faisait défaut. Peut-être qu'un jour, le garçon chercherait à s'éloigner de ses enseignements trop rigides pour embrasser pleinement la liberté qu'il trouvait chez d'autres ? Cette distinction entre lui et Edyrn, pourtant, ne demeurait-elle pas un équilibre parfait pour diversifier son éducation ? Et l'essentiel était bien là, le reste ne devait jamais entrer en ligne de compte.

Lorsque le soleil commença à se coucher, Eärwen vint les chercher comme promis. Elle les guida de nouveau à travers le palais, cette fois jusqu'à la grande salle où la reine-mère, le roi et plusieurs figures importantes de la noblesse les attendaient. La pièce était éclairée par des torches et des chandeliers, créant une ambiance chaleureuse et accueillante. De grandes tables en bois massif étaient chargées de plats délicieux, allant des pains épais aux poissons frais et légumes marinés, mais également décorées de fruits qu'ils n'avaient jamais vus.

Le repas commença par un discours de la reine-mère, qui exprima sa gratitude pour la visite de leurs invités et l'importance que cela avait pour les liens de leurs royaumes.

Ensuite, le roi prit la parole, sa voix résonnant avec une assurance grandissante malgré sa jeunesse : "Eärwen, peux-tu nous en dire plus sur tes traditions magiques et comment elles pourraient compléter celles de Centralie ?" demanda-t-il, orientant la discussion vers la magicienne.

Eärwen sourit, ses yeux brillants de fierté et de sagacité : "La magie que je pratique est profondément enracinée dans la nature et les éléments, en particulier l'eau, la glace et la brume. J'ai développé des techniques uniques permettant de créer des illusions. Je suis certaine que nos échanges avec Maître Mezhelan pourraient être très enrichissants, s'il veut bien nous en dire plus sur ses propres aptitudes." encouragea-t-elle.

Mezhelan prit naturellement la parole pour raconter : "Je m'en sors avec l'eau et la glace uniquement si j'en ai à proximité, c'est un cadre idyllique chez vous…" plaisanta-t-il avant de poursuivre : "Les éléments que je maîtrise réellement sont le feu et le vent. J'ai passé ces dernières années à œuvrer à la téléportation, et j'ai enfin finalisé ma technique durant notre trajet jusqu'à vous."

"Télé… portation ?" répéta Eärwen, semblant légèrement perdue par le terme.

"Oui, c'est ainsi que se nomme l'art du déplacement instantané. Vous êtes ici, puis vous passez une porte, et vous êtes là-bas. Je pense rentrer à Dafan en ouvrant un portail, si mes compagnons en ont le courage, bien sûr." précisa-t-il pour taquiner son groupe.

Eärwen écarquilla les yeux, elle était aussi surprise qu'impressionnée, et jeta un coup d'œil sur la reine en disant : "C'est une découverte incroyable que j'aimerais beaucoup expérimenter. L'idée de pouvoir se déplacer instantanément est révolutionnaire." puis se tourna à nouveau vers Mezhelan avec beaucoup d'intérêt : "Et je me demande si cette étude est une réponse au désir de repousser les limites humaines, ou une quête pour transcender les frontières connues de la magie ? Accepteriez-vous de nous faire une démonstration ?"

Mezhelan, non mécontent que quelqu'un soit capable d'apprécier cette prouesse à sa juste valeur, se leva de son siège. Il se mit d'un côté de la longue table et leva les bras pour tracer une ouverture dans l'air. Il s'engouffra dans les ténèbres du portail en visualisant clairement l'autre côté de la tablée qu'il voyait apparaître devant lui. Il se tourna ensuite pour constater les expressions interloquées des convives.

"Incroyable." exprima Eärwen.

"Et sans chuter à l'arrivée, en plus." marmonna parallèlement Amos, avant de mettre la main devant sa bouche.

"Ah !" fit Edyrn dans un gloussement incontrôlé.

Ce garnement était en train de le discréditer devant la cour de Westanie. Mezhelan scruta un instant le capitaine de la garde, puis réprimanda son disciple d'un geste du doigt bien plus amusé que réellement fâché. Il contourna ensuite la table pour retourner à sa place en décoiffant copieusement Amos au passage.

La magicienne, elle, se montra extrêmement séduite à l'idée d'apprendre à faire la même chose.

Les discussions se poursuivirent autour de cette prouesse et autour de la magie en général, chacun partageant ses histoires et ses expériences.

Puis, le prince Tarian orienta la conversation vers des sujets plus politiques, mentionnant les systèmes de commerce et de taxation.

Chaque parti comparait ses méthodes de règne et de fonctionnement. Le jeune roi de Westanie se montrait particulièrement attentif et intéressé, car son couronnement marquait justement des changements à venir.

Le lendemain matin, Eärwen invita Mezhelan et Amos à la rejoindre dans un jardin à l'intérieur du palais, un espace harmonieux où de l'eau claire serpentait entre les rochers moussus et les plantes aquatiques. Le murmure des fontaines et des ruissellements glissant sur la pierre dans le silence de ce petit cocon de sérénité, créait une atmosphère propice à la méditation et à l'apprentissage.

Eärwen ouvrit les mains, sa paume droite effleurant la surface d'une fontaine : "C'est mon petit coin de paradis, l'endroit où je m'adonne à la magie." expliqua-t-elle.

Amos dit spontanément : "Cela vous ressemble, Dame Eärwen."

Cette dernière leva les sourcils, avant de demander avec curiosité : "Que veux-tu dire ?"

Amos, d'une expression innocente, découvrit les alentours en répondant sincèrement : "C'est magnifique."

Eärwen sembla surprise et flattée, mais observa ensuite Mezhelan avec une légère confusion.

Le mage fit un geste de dénégation : "Je vous en prie, ne me regardez pas de cette façon, ce n'est pas moi qui lui apprends à faire du charme." Cela dit, il ne pouvait nier qu'Eärwen était une femme ravissante, charismatique et indépendante. Il n'avait jamais vu des cheveux argentés comme les siens, et cela lui conférait sans conteste une beauté unique.

Eärwen se mit à rire spontanément, elle se pencha vers Amos pour demander : "Quel âge as-tu ?"

"Bientôt dix ans !" répondit Amos.

"Tu feras des ravages à l'âge adulte." commenta-t-elle avec un clin d'œil complice, puis elle interrogea plus sérieusement : "Où en es-tu dans ton apprentissage, Amos ?"

"Mon corps est toujours imperméable aux énergies… mon maître me fait méditer tous les soirs pour que j'apprenne à les ressentir autour de moi." expliqua Amos.

La magicienne réfléchit un instant : "C'est judicieux. La méditation permet de percevoir les énergies qui nous entourent. Si tu le souhaites, je peux te montrer quelques méthodes de visualisation que j'ai apprises. Elles se sont montrées très efficaces pour moi à l'époque et t'aideront sans doute à percevoir les flux magiques de manière beaucoup plus tangible."

Amos, les yeux brillants d'excitation, acquiesça vivement : "J'aimerais beaucoup, merci, Dame Eärwen !"

Mezhelan scruta la scène avec une appréciation visible. Il savait que chaque nouvelle expérience et chaque nouvel enseignement ne pouvaient qu'être bénéfiques à son disciple. Il n'avait pas toutes les réponses en tant que maître, ayant appris seul et à l'instinct depuis des livres, sans mentor pour le guider. Si Eärwen était capable de l'aider à passer cette étape efficacement, alors elle se montrerait d'une aide inestimable, leur faisant gagner un temps précieux.

Eärwen s'installa en tailleur au bord du ruisseau, invitant Amos à l'imiter. Elle lui expliqua doucement ses techniques de respiration et de visualisation, tout en agrémentant ses paroles d'illusions détaillées dans les airs autour d'eux, guidant ses pensées vers une prise de conscience plus fine des énergies environnantes.

Mezhelan observa en retrait avec attention, impressionné par la précision de son spectacle de brume. Il devait bien reconnaître que s'il avait eu droit à une représentation concrète de ce qui demeurait normalement invisible, il n'y aurait certainement pas passé un an et demi.

Après plusieurs minutes, Amos était si concentré qu'il semblait presque entrer dans une transe hypnotique : "Je crois… que je ressens quelque chose. Comme un courant… qui se heurte à ma peau."

Eärwen encouragea immédiatement : "C'est très bien." Ses illusions changèrent délicatement de forme tandis qu'elle poursuivait : "Tu dois le laisser entrer, Amos, il ne demande que ça… il t'appartient."

Dire que Mezhelan se sentait surpris était un euphémisme, si Amos ressentait un courant, alors il avait fait plus de progrès en cinq minutes qu'en une dizaine d'heures de méditation. Il finit par s'asseoir sur un rocher pour suivre ses progrès, rapidement si fasciné qu'il avait l'impression de participer à la leçon avec eux. Chaque mouvement de la femme, chacun de ses mots, était parfaitement calculé et essentiel.

D'une lenteur réfléchie, Eärwen effleura le dos de la main d'Amos avant de la prendre dans la sienne : "Tu le sens… ?" questionna-t-elle.

"Oui…" répondit le garçon.

La magicienne et l'apprenti paraissaient tellement en phase qu'ils ne communiquèrent rapidement plus que par des gestes et des regards, leurs échanges se réduisant à quelques murmures : , Oui, Respire…, et ainsi de suite.

Mezhelan réalisait que ce voyage en Westanie allait bien plus transformer leurs vies qu'il n'aurait pu le soupçonner, apportant davantage que des bénéfices politiques. Les enseignements de la magicienne étaient d'une sérénité, d'une douceur et d'une précision admirables. Grâce à elle, les progrès d'Amos étaient plus rapides que jamais, et il ferait très rapidement le pas suivant vers la maîtrise de la magie.

Prochainement : Eärwen

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