Chapitre 7 / Du Whisky sur le comptoir
Le bar était enfoui dans une petite rue calme, caché des regards indiscrets par une façade discrète. En entrant, on était enveloppé par une atmosphère feutrée, les lumières tamisées conférant à l'endroit une aura mystérieuse. Les murs étaient tapissés de bois sombre, ornés de vieux posters de films japonais et de photographies en noir et blanc, évoquant une époque révolue.
Quelques clients étaient dispersés autour du bar, chacun perdu dans ses pensées ou engagé dans des conversations à voix basse. Des hommes d'affaires en costume côtoyaient des artistes bohèmes, créant un mélange éclectique de personnalités dans la salle. Les serveurs, vêtus de chemises noires et de tabliers assortis, circulaient silencieusement entre les tables, prenant les commandes avec un professionnalisme discret.
La musique, un mélange de jazz et de musique traditionnelle japonaise, flottait dans l'air, ajoutant une touche de mélancolie à l'ambiance déjà chargée d'électricité. Les notes mélodieuses se mêlaient au bourdonnement des conversations et au tintement des verres, créant un fond sonore apaisant qui enveloppait les clients dans une bulle de tranquillité.
Malgré l'apparente quiétude de l’endroit, la méfiance était loin universelle dès lors qu’on entrait.
C'était dans cet équilibre précaire entre la lumière et l'ombre que se déroulaient souvent les rencontres les plus clandestines, et c'était ici, dans ce bar enfoui dans les recoins de la ville, qu'Atsuko avait choisi de demander de l'aide à James McAllister.
Enfin, James entra dans le bar, son regard scrutant la pièce à la recherche d'Atsuko. Leurs regards se croisèrent, et Atsuko lui fit signe de la rejoindre à sa table.
« Merci d'être venu si rapidement. J'ai besoin de votre aide, » l'accueillit-elle d'une voix calme mais chargée d'une urgence évidente.
Atsuko fit signe au serveur de s'approcher, puis elle commanda deux verres de whisky japonais : du Akashi Meisei, un choix approprié pour l'ambiance du bar. Pendant que le serveur s'éloignait pour préparer les boissons, Atsuko sortit la feuille de papier froissée de sa poche et la posa sur la table, faisant face à James.
« J’aurai besoin que vous jetiez un coup d'œil à ça, » déclara-t-elle, son ton empreint d'une tension sous-jacente. « Je ne reconnais pas cet emblème, mais quelque chose me dit que c'est lié à ce qui se trame.»
James prit la feuille et l'examina attentivement, ses sourcils se fronçant légèrement alors qu'il observait l'emblème mystérieux. Il secoua la tête avec un soupir.
« Je n'ai jamais vu cet emblème auparavant, » admit-il, son regard se levant pour rencontrer celui d'Atsuko. « Mais cela ressemble à un symbole d'une faction de la pègre japonaise. Il y en a tellement… C’est probablement une manière de vous intimider, de vous dissuader de continuer vos recherches. Où l’avez vous trouvez ? »
Atsuko hocha la tête, ses mâchoires serrées. « On à mis à sac mon bureau, » déclara-t-elle. « Je ne baisserai pas les bras,. Croyez-moi »
James acquiesça, son expression devenant sérieuse. « Je suis avec vous dans cette quête, Atsuko. Nous devons travailler ensemble pour démêler cette affaire et découvrir qui est derrière tout cela. »
Alors que leurs verres se vidaient lentement, James et Atsuko plongèrent dans une discussion animée sur l'enquête concernant la geisha disparue. Atsuko exposa les dernières informations qu'elle avait recueillies, détaillant les témoignages des personnes interrogées à la maison de thé et les pistes qu’elle avait suivies jusqu'à présent.
James lui confia qu’il avait un contact dans la police de Kyoto qui pourrait peut-être leur venir en aide.
Atsuko écouta attentivement, son esprit en ébullition alors qu'elle essayait de relier les pièces du puzzle. Chaque détail, chaque indice semblait important dans cette affaire complexe, et elle était déterminée à découvrir la vérité derrière la disparition de la geisha.
Mais alors que James abordait le sujet de la famille Sugiyama, Atsuko détourna la conversation, son expression devenant soudainement fermée. Elle savait que son passé était un sujet sensible, une partie d'elle-même qu'elle préférait garder cachée, même à son nouvel allié. La jeune femme n’était pas prête.
« Nous devons nous concentrer sur la mission à accomplir, sur la recherche de cette geisha et sur la vérité derrière sa disparition. »
James acquiesça, comprenant tacitement que c'était un sujet sur lequel il allait devoir s’armer de patience avant qu’elle ne se confie. Il changea de sujet, évoquant le témoin qui prétendait avoir vu la geisha parler à un homme mystérieux quelques jours avant sa disparition.
Atsuko lui expliqua la course poursuite, les enchainements des dernières 24heures et James proposa d’aller voir son contact dans la police. Il y avait peut être des caméra de surveillances dans la ruelle.
Atsuko acquiesça avec un signe de tête approbateur.
James sortit son téléphone et envoya rapidement un message à son contact, lui demandant de vérifier leur idée.
Ils continuèrent à discuter, échangeant des théories et des idées sur la façon de poursuivre l’enquête autour d’un deuxième verre de Whisky.
Quelques instants plus tard, James reçut une réponse de son contact dans la police de Kyoto. Il leva les yeux vers Atsuko avec un sourire satisfait. "Ils vont vérifier les enregistrements des caméras de surveillance dès que possible," annonça-t-il. "Nous devrions avoir des nouvelles bientôt."
Atsuko hocha la tête, un sentiment d'urgence grandissant en elle. Chaque minute comptait dans cette enquête, chaque indice pouvant les rapprocher un peu plus de la vérité. Et alors qu'ils attendaient avec impatience les résultats de l'enquête, Atsuko savait qu'ils étaient sur le point de franchir une nouvelle étape cruciale dans leur enquête.
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