Chapitre 11 / Dans l'Ombre de la Captivité

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La peur pulsait dans les veines de Miyū alors qu'elle s'échappait de sa geôle, ses mains frôlant les murs froids et humides de la cave où elle avait été retenue prisonnière. Chaque battement de cœur résonnait comme un tambour dans sa poitrine et ses oreilles. Sa respiration haletante trahissait son anxiété grandissante.

Elle se fraya un chemin à travers les couloirs sombres et labyrinthiques du repaire de ses ravisseurs, ses sens en alerte maximale à la recherche du moindre signe de danger. Chaque ombre semblait dissimuler une menace potentielle, chaque bruit lui faisait sursauter, effrayée d'être découverte à tout moment.

Pourtant, elle était déterminée à trouver des réponses, à découvrir la vérité sur ceux qui l'avaient enlevée et sur la mystérieuse Adauchi. Ses ravisseurs lui avait posé une pluralité de question au sujet de cette femme dont elle ignorait tout. Guidée par son instinct de survie, elle s'enfonça toujours plus profondément dans les entrailles de la ville, ses pas résonnant dans le silence oppressant de la nuit.

Malgré la menace et la furieuse envie d’échapper à cette ville, Miyū ressentait le besoin vital de retrouver Adauchi. Sa recherche la conduisit dans les quartiers les plus sombres et dangereux de Kyoto, là où seuls les plus braves – ou les plus désespérés – osaient s'aventurer. Elle interrogea des contacts obscurs, des informateurs au passé trouble, espérant glaner ne serait-ce qu'un indice sur l'identité de celle qu'elle cherchait.

Les heures passèrent, chaque minute semblant une éternité dans l'attente fébrile de découvrir la vérité. Mais alors qu'elle commençait à perdre espoir, un nom émergea des ombres, murmuré à voix basse dans les ruelles obscures : Adauchi.

Le cœur battant la chamade, Miyū se lança sur les traces de cette mystérieuse figure, ses pas la guidant à travers un dédale de ruelles étroites et sinueuses. La tension dans l’air, était comme un présage de la confrontation imminente qui l'attendait.

Et puis, elle la vit. Une silhouette solitaire se détachant dans l'obscurité, d’où le regard brillait comme une flamme vacillante dans les ténèbres.

Miyū observait Adauchi, le cœur battant la chamade alors qu'elle s'apprêtait à la confronter. Mais alors qu'elle s'avançait, prête à faire face à celle qu'elle croyait être son ravisseur, ses yeux s'élargirent en reconnaissance soudaine.

Au même moment, une voiture sombre apparut dans la rue déserte, ses phares perçant l'obscurité de la nuit. Miyū resta figée sur place, son regard rivé sur la silhouette familière qui émergeait de l'ombre pour monter à bord du véhicule.

C'était Adauchi, mais ce n'était pas Adauchi.

Miyū sentit un frisson de confusion la traverser alors qu'elle réalisait la véritable identité de la femme qu'elle avait cherché à trouver. Ce n'était pas son ravisseur, mais une simple inconnue, une étrangère dont le destin croisait le sien dans les méandres tortueux du hasard.

Elle resta immobile, ses pensées en tumulte, alors que la voiture s'éloignait lentement, emportant avec elle la clé de son énigme.

Avec la nuit qui s'installait rapidement sur Kyoto, Miyū se retrouvait confrontée à une urgence pressante : trouver un abri sûr pour la nuit. Les rues sombres et désertes n'étaient pas un endroit pour errer sans protection, surtout pour une femme seule traquée par des forces obscures.

Elle se mit en quête d'un refuge temporaire, scrutant les environs à la recherche d'un endroit où elle pourrait se cacher jusqu'à ce que le jour se lève. Ses pas la conduisirent vers les quartiers moins fréquentés de la ville, là où les lanternes vacillantes semblaient offrir un semblant de sécurité dans l'obscurité.

Finalement, elle repéra une petite auberge dissimulée dans une ruelle étroite, ses façades de bois usé témoignant de son humble existence. Sans hésitation, Miyū franchit le seuil de l'établissement, espérant trouver refuge dans ses murs accueillants.

À l'intérieur, l'atmosphère était chaleureuse et invitante, un contraste bienvenu avec la froideur de la nuit qui régnait à l'extérieur. Le propriétaire, un homme âgé au visage bienveillant, accueillit Miyū avec un sourire, lui offrant un regard compatissant qui trahissait une certaine compréhension tacite de sa situation. Sans poser de questions indiscrètes, il lui assigna une chambre modeste à l'étage, un havre de paix où elle pourrait trouver refuge pour la nuit. Miyū remercia l'homme d'un signe de tête reconnaissant, soulagée elle se retira dans l'intimité de sa chambre.

Une fois à l'intérieur, elle s'effondra sur le lit fatigué, laissant échapper les larmes et un sourire de soulagement. La sécurité éphémère de l'auberge lui offrait un répit bienvenu dans sa course épuisante.

Demain serait un nouveau jour, une nouvelle chance de poursuivre ses recherches, de trouver des réponses à ses questions brûlantes. Mais pour l'instant, elle se laisserait bercer par le doux réconfort de la tranquillité de l'auberge, rechargeant ses forces pour les défis à venir dans sa quête pour la vérité.

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