Chapitre 17 / Confrontation

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« Adauchi… », murmura-t-elle, sa voix empreinte de surprise et d'une pointe d'appréhension.

Atsuko ne répondit pas tout de suite. Elle prit place en face de Miyū, son expression impassible, mais ses yeux brillaient d'une étrange lueur.

« Adauchi ? », répéta James, jetant un regard interrogateur à la jeune femme en face de lui.

Miyū hocha la tête, sentant la tension monter dans l'air tandis que les regards des deux autres se croisaient.

« Comment connaissez vous ce nom ? », questionna Atsuko, ignorant la remarque de son coéquipier qui ignorait se passage de l’histoire.

Miyū baissa les yeux. Elle savait qu'elle devait faire confiance à ces étrangers, même si cela signifiait mettre sa vie entre leurs mains.

« C’est comme ça qu’ils vous appelaient quand… J’étais prisonnière.», dit-elle enfin, sa voix tremblant légèrement.

Atsuko échangea un regard rapide avec James, un soupçon d'inquiétude traversant ses yeux sombres. Elle savait que cette femme avait des réponses, des informations précieuses qui pourraient les aider.

« Miyū, que t'est-il arrivé ? », demanda Atsuko d'une voix douce mais insistante. « Qu’est-ce qu’ils te voulaient ? Qui étaient-ils ? »

Miyū hésita. Elle balaya la salle du regard avant de murmurer « Pas ici ».

Miyū se leva de sa chaise, son visage pâle trahissant son anxiété alors qu'elle fixait Atsuko et James d'un regard implorant.

Sans attendre de réponse, elle se fraya un chemin à travers la salle bondée, ses pas hésitants la conduisant à travers un dédale de tables et de chaises. Atsuko et James la suivirent de près, leurs esprits en ébullition alors qu'ils anticipaient les révélations à venir. Ils longèrent un long couloir poisseux avant d’arriver devant une porte en bois sombre. Miyū se tourna vers eux, le regard empli de détresse alors qu'elle leur fit signe d'entrer.

Atsuko et James échangèrent un regard rapide avant de franchir le seuil de la pièce, leurs sens en alerte alors qu'ils s'enfonçaient dans l'obscurité de la chambre. Miyū referma la porte derrière eux, plongeant la pièce dans un silence pesant.

La chambre était modeste, meublée simplement avec un lit étroit et une petite commode en bois. Miyū se tenait près de la fenêtre, ses mains tremblantes agrippant les rideaux dans une tentative vaine de calmer ses nerfs.

« Je... je ne peux pas parler de ça ici », répéta-t-elle d'une voix entrecoupée d'émotion. « C'est trop dangereux. »

Atsuko s'approcha lentement de Miyū, posant une main réconfortante sur son épaule tremblante. « Tu n’as plus rien à craindre Shiori. Je te le promets. »

Miyū hocha la tête, semblant puiser un peu de d’appui dans les paroles d'Atsuko. Elle prit une profonde inspiration avant de commencer à partager son récit, lentement, Miyū laissa ses souvenirs remonter à la surface. Elle raconta comment elle avait été traquée, les ombres qui l'avaient suivie dans les rues étroites de la ville pendant des jours. Elle décrivit l'angoisse qui l'avait saisie lorsqu'elle avait réalisé, la panique qui l’avait possédé. Ils étaient partout, leurs silhouettes sinistres se rapprochant d'elle à chaque coin de rue, les ténèbres les enveloppant comme une chape de plomb. Finalement, elle avait été acculée, ils l'avaient attrapée, l'avaient traînée de force dans une voiture aux vitres teintées. Elle avait été emmenée loin de la ville, vers un endroit inconnu où les murs semblaient retenir la malveillance et les secrets les plus sombres. Là, elle avait été enfermée, captive dans une prison de peur et d'incertitude, ses ravisseurs exigeant des réponses qu'elle ne pouvait pas leur donner.

Miyū décrivit le désespoir qui l'avait envahie, l'horreur de l'inconnu qui l'attendait alors qu'elle tentait désespérément de comprendre pourquoi elle avait été enlevée. Mais chaque question sans réponse n'avait fait qu'ajouter à son angoisse, chaque instant passé dans les ténèbres de sa captivité semblant une éternité.

« Je n’ai jamais vue leur supérieur mais ils en parlaient souvent. Ils n’arrêtaient pas de me demander qui était Adauchi », avoua-t-elle finalement, son regard cherchant celui d'Atsuko. "Ils voulaient des informations sur un carnet qui à disparu… »

Atsuko sentit son cœur se serrer à ces mots. Elle comprenait la peur qui avait prit place dans le corps et l’esprit de Miyū. Elle avait connu cette angoisse, et elle continuait de la côtoyer au quotidien.

James McAllister qui était resté en retrait s’avança en sortant le carnet de la poche intérieur de son manteau.

« Miyū, tu es en sécurité maintenant », dit-il d'une voix douce mais ferme.

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