Chapitre 24
Nayala se retourna aussi lentement que possible, comme si cela la rendait invisible.
Son cœur qui battait à vive allure et ses mains moites, elle fit face à l'intérieur de la salle. Elle découvrit que la pièce était, pour le moment, inoccupée et sans s'attarder sur la décoration, elle commença à chercher le coffret tant désiré. Elle se dépêchait en sachant n'avoir aucune seconde à perdre.
Après des jours d'effort, elle approchait enfin du but et possédait même un échappatoire, à l'aide de complices qui l'aideraient à fuir.
Avant d'entrer dans le palais elle pensait son ascension impossible et la voilà maintenant au dernier niveau du bâtiment le plus inviolable de Lune. Elle était dans le lieu qu'elle considérait comme inatteignable, à la recherche de l'objet qui sauverai son ami.
Elle pensa à Yélé, le secourir n'était peut-être pas aussi inaccessible qu'elle se l'était imaginé. Jamais elle n'avait été aussi proche d'y parvenir !
Ne trouvant rien dans l'immense bahut qui prenait tout un mur, elle s'attaqua à la petite bibliothèque ; ce qui fut couronné d'un nouvel échec. Nayala cherchait partout, dans les tiroirs remplient de papiers, les étagères pleines de documents administratifs, jusqu'à passer la main sur chaque parois en espérant trouver un compartiment secret. Son exploration s'avérait être infructueuse, elle n'avait trouvé aucun coffret.
Les doutes commençaient à l'assaillir, et si c'était un piège ? Mais pour quelles raisons ?
Maintenant qu'elle y réfléchissait, à part suivre bêtement les ordres d'un inconnu, visiblement douteux, elle n'avait posé aucune question. Elle s'était contentait d'un pauvre dessin et d'indications gribouillées qui s'étaient avérés inutiles. Elle se retrouvait au dernier étage, dans les appartements de Grand Gardien sans avoir d'alternative que de chercher un objet qui n'existait peut-être pas.
Elle paniquait, les larmes s'échappaient sans qu'elle puisse les retenir. L'apprenti voleuse perdait espoir et ne voyait pas comment s'en sortir. Tout était fichu.
C'est avec les mains devant les yeux, pour empêcher son visage d'être inondé, que sa force l'abandonna. Les genoux à terre, elle laissa l'angoisse s'emparer de tout son être. Respirer lui demanda soudain un effort considérable, la tête lui tournait, ses mains et ses jambes tremblaient, sa gorge se dessécha et il lui devint quasiment impossible de réfléchir correctement.
Nayala se serai laissé aller si son regard ne s'était pas arrêté sur un détail qu'elle avait manqué. Un pan de mur, large d'un ou deux mètres, était complètement dénudé, le seul de la pièce à n'avoir aucun accessoire, même pas une vulgaire plante en guise de décoration. Elle se dit que cela ne pouvait pas être dû au hasard. Les jambes tremblantes elle s'approcha et en effet, après une inspection minutieuse, elle remarqua que les briques n'étaient pas collées au reste du mur ; Un léger espace, d'à peine quelques millimètres, séparé cette portion du reste de la pièce. Elle poussa dessus et découvrit une porte secrète.
Si peu de temps avant toutes ses attentes s'étaient effondrées, en cet instant, espérer lui était de nouveau permis. Nayala se chuchota à elle-même :
- Où cacher un coffret d'une aussi grande valeur si ce n'est dans une pièce secrète ?
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