Rencontre inattendu
PARTIE I
Dans un petit village paisible, niché au cœur des montagnes, vivait une communauté chaleureuse et fière de son havre de paix. Les maisons du village étaient d'un style médiéval pittoresque, avec des murs en pierre solide et des toits recouverts de paille dorée. Chaque maison avait son propre charme, avec des fenêtres ornées de volets en bois et des jardins remplis de fleurs colorées. Les rues pavées serpentent à travers le village, bordées d'arbres centenaires, créant une atmosphère magique et ombragée. Au centre du village, se trouvait une place animée, où les habitants se réunissaient pour échanger des nouvelles et partager des moments de convivialité.
Entouré d'une forêt luxuriante et bercé par une rivière cristalline, ce village était l'endroit idéal pour se ressourcer. Mais au-delà des montagnes, perchées sur un sommet majestueux, se trouvait un monastère où résidaient des moines, gardiens de la sagesse et du savoir ancestral. Leurs enseignements et leurs prières résonnaient dans toute la vallée, apportant une aura de paix et de sérénité à tous les habitants du village. C'était un lien sacré entre le monde terrestre et spirituel, une source d'inspiration et de guidance pour tous ceux qui cherchaient la vérité et la compréhension profonde de la vie.
Obys fut en premier lieu trouvé orphelin par les habitants du village, un nourrisson aux cheveux obsidienne et de ses yeux bleu pouvant perforer à même les cieux les plus dégagés. Très vite vu comme différent des autres enfants en raison de ses facultés surnaturelles à réussir tout ce qu'il entreprenait, mais très vite rejeté par les habitants du village à cause de ses dons que les habitants ne comprenaient guère, il fut abandonné par les habitants du village. Les moines qui faisaient leurs rondes dans le village remarquèrent que cet enfant était une perle de la nature, un garçon qui dispose d'un grand avenir aux côtés des plus puissants de ce monde, il fut élevé par les moines de ce monastère dans le plus grand des respect et la plus grande sagesse.
À l'âge de 5 ans, le jeune garçon Obys avait commencé à développer des capacités extraordinaires, bien au-delà de ce que tout être humain n'avait jamais réalisé. Il pouvait manipuler une puissance inconnue, lui conférant des pouvoirs hors norme. D'abord, il maîtrisait le feu, le vent, l'air et l'eau, puis sa maîtrise s'étendit à la vitesse, à la résistance physique, et même à la lecture des pensées des autres. Les moines du monastère, qui étaient connus pour leur sagesse, reconnurent immédiatement qu'il était un être spécial, un véritable don du ciel. Ils le considéraient comme le protecteur de la terre, envoyé pour préserver l'équilibre entre les forces naturelles. Cependant, à mesure que les rumeurs grandissaient au village, une peur irrationnelle et une haine contre Obys se répandait parmi les habitants. Certains villageois le considéraient comme une erreur de la nature, une menace pour leur sécurité. Ils craignaient que ses puissants pouvoirs ne se retournent contre eux.
Obys vivait depuis sa naissance dans le monastère, sans jamais avoir mis les pieds dans le village en raison des rumeurs et de la méfiance des habitants. Ses journées étaient rythmées par l'entraînement physique et mental avec les personnes qui s'occupaient de lui, ainsi que par l'aide qu'il apportait aux moines dans leurs tâches quotidiennes. Malgré l'amour que lui portaient les moines, Obys ressentait une certaine frustration et une sensation d'emprisonnement derrière les murs du monastère. Cependant, dès qu'il en avait l'occasion, Obys s'échappait pour se promener dans la magnifique forêt qui entourait le monastère. Il aimait particulièrement se reposer près d'une rivière, où il pouvait observer le village au loin. Mais à chaque fois qu'il contemplait les habitants vaquant à leurs occupations, un sentiment de vide et de solitude s'emparait de lui. Il rêvait de pouvoir se mêler à eux, de partager leur joie et leur peine. Malheureusement, les rumeurs persistantes et la peur des pouvoirs surnaturels d'Obys l'empêchait de franchir les limites du monastère.
Un jour de printemps, Hana, une jeune fille orpheline au cœur pur, ressent un appel mystérieux venant d'un monastère dont les habitants du village parlaient tant. Intriguée, elle décida de s'échapper discrètement pour le trouver. Dans les premières lueurs de l'aube, Hana se glissa silencieusement à travers les ruelles endormies du village. Ses pieds nus effleurant le sol doux de la campagne, tandis que les rayons du soleil caressaient délicatement son visage. Son cœur battait la chamade d'excitation à l'idée de découvrir enfin le secret du jeune garçon spécial.
Guidée par son instinct, Hana suivit un sentier étroit et sinueux, écoutant attentivement les murmures de la nature qui semblaient la guider. Les oiseaux chantaient joyeusement, comme s'ils l'encourageaient à poursuivre son périple. Les fleurs sauvages bordaient le chemin, offrant leurs couleurs vives et leurs parfums envoûtants. Après une longue marche, Hana arriva au bord d'une rivière calme qui serpentait à travers les montagnes. Elle se sentait un peu perdue, ne sachant pas exactement où se trouvait le monastère. Marchant péniblement pieds nus le long de la rive, elle cherchait des indices pour retrouver son chemin. C'est alors qu'elle aperçut une silhouette allongée dans l'herbe, à côté de l'eau calme de la rivière. C'était un jeune garçon vêtu d'une cape blanche et d'une capuche qui cachait son visage. Hana, curieuse et soulagée d'avoir enfin trouvé un autre être humain après de longues heures de marche solitaire, s'approcha prudemment du jeune garçon.
Obys, surpris par le bruit des brindilles qui craquaient, ouvrit les yeux et se redressa rapidement. Il fixa la jeune fille, Hana qui s'approchait timidement de lui. Les longs cheveux noirs d'Hana qui ressemblaient à la nuit étoilée, et ses yeux émeraude. Obys se sentit un peu perdu face à cette rencontre inattendue, mais il pouvait voir dans les yeux de Hana qu'elle était blessée et effrayée, comme un petit lapin. Hana, réalisant que le jeune garçon était éveillé et vigilant au moindre bruit, leva les mains en signe de capitulation et recula prudemment de l'endroit où Obys était allongé. Elle voulait montrer qu'elle ne lui désirait aucun mal. En voyant ses yeux d'un bleu clair qui pourraient lire dans son âme, et sa cape blanche avec le blason du monastère de son village, elle réalisa que c'était le jeune garçon des rumeurs.
Surprise, elle glissa sur l'herbe fraîche et tomba dans l'eau glaciale, assise sur les galets. Trempée de la tête aux pieds, elle mit du temps à réaliser ce qui s'était passé. Elle ferma les yeux de douleur causée par sa chute, puis les rouvrit pour regarder le garçon qui était maintenant devant elle, les pieds dans l'eau. Il lui tendit la main pour l'aider à se relever, sa capuche maintenant sur les épaules. Le jeune garçon aux cheveux noirs et aux beaux yeux avait l'air inquiet de la chute de Hana.
Obys, surpris de voir Hana aussi loin du village, lui tendit la main et lui demanda avec préoccupation : "Ça va ? Tu ne t'es pas fait mal ?"
Hana était troublée de voir la gentillesse d'Obys malgré les rumeurs qui circulaient sur lui. Elle prit sa main hésitante et lui dit : "Non, ça va, j'ai juste un peu mal en bas du dos." Elle le regarda avec curiosité, puis se leva péniblement de l'eau en tenant la main d'Obys, qui l'aida avec facilité à se relever. C'était un moment touchant où Hana commençait à voir Obys sous un nouveau jour, malgré les préjugés qui entouraient ses pouvoirs surnaturels.
Obys regarda Anna avec une expression silencieuse, remarquant les égratignures sur ses mains et ses genoux. Mais surtout, il remarqua qu'elle était sans chaussures et qu'elle avait plusieurs coupures sur la plante des pieds. Il se questionna : « Pourquoi es-tu aussi loin du village ? Tu ne devrais pas être ici seule, surtout avec tes pieds blessés. »
Anna regarda ses blessures après avoir entendu les mots d'Obys. Elle grimaça en pensant à la réaction de ses parents adoptifs, puis reporta son attention sur lui, qui l'observait toujours. "Eh bien, je cherchais le monastère..." soupira-t-elle. "En vérité, j'ai tellement entendu d'histoires sur le monastère et ses habitants que je voulais le voir de mes propres yeux." Elle évita soigneusement de mentionner qu'il s'agissait en réalité de rumeurs sur lui, et qu'elle était là pour ne pas le blesser ni paraître trop curieuse.
Il enleva sa cape blanche et s'approcha d'Anna, lui mettant sur les épaules. Il se tourna vers la montagne et se mit à marcher vers le monastère, les mains dans les poches. "Suis-moi, je vais te guider jusqu'au monastère," dit-il d'une voix calme et rassurante.
Anna se mit à suivre Obys, mais s'arrêta brusquement en grimaçant de douleur. Elle regarda sous ses pieds et vit les nombreuses coupures qui lui faisaient mal dès qu'elle posait son poids dessus. Elle regarda en direction du jeune garçon qui était déjà loin devant. "Euh, attends-moi s'il te plaît !" dit-elle d'une voix légèrement essoufflée.
Obys s'arrêta au loin et Anna l'observa. Il semblait préoccupé par sa condition physique et son côté fragile. Il fit demi-tour et s'agenouilla devant elle. "Monte, sinon je te laisse ici," dit-il d'un ton sérieux mais attentionné.
Elle regarda le dos du garçon et hésita quelques secondes avant de s'installer sur son dos, en entourant ses bras autour de son cou. Elle le regarda silencieusement, gardant le silence. Elle soupira de soulagement dès que ses pieds ne touchèrent plus le sol.
Il se redressa avec facilité et commença à marcher à travers la magnifique forêt, tenant fermement, Hana sur son dos pour éviter qu'elle ne tombe. Les couleurs chaudes de la nature environnante et les sons apaisants de la forêt les entouraient. Au fur et à mesure qu'Obys avançait, Hana s'assoupit, posant sa tête contre son épaule. Elle observait la nature et, par moments, se demandait pourquoi les habitants étaient si cruels envers ce garçon. C'est vraiment triste de voir comment les humains peuvent juger sans connaître la véritable nature d'une personne.
Obys regarda Hana au-dessus de son épaule et s'interrogea : "Pourquoi cherches-tu le monastère ?" Il coupa le silence qui pesait entre eux, curieux d'en savoir plus sur les motivations de sa nouvelle amie.
Un long silence s'installa avant que Hana ne puisse répondre. "Ma mère est malade et on n'a pas les moyens de la soigner... Alors j'ai décidé de m'en occuper moi-même," dit-elle d'une voix tendue. Elle n'aimait pas mentir, surtout à ce garçon. Elle espérait qu'il ne remarquerait pas facilement son mensonge.
Il ne dit rien sur le moment et continue à marcher. Il avait remarqué que le ton de Hana avait changé en répondant à sa question. Il aspecta par-dessus son épaule et vit sa gêne. Il remit bien Hana sur son épaule en grimaçant. "Tu es lourde, tu manges pour deux au village ou quoi ?" dit-il en souriant amusé pour détendre l'atmosphère.
Hana était surprise de son commentaire, mais elle sourit amusée. Elle secoua la tête pour dire non. Elle regarda autour d'elle, puis leva les yeux vers le haut de la montagne. C'est alors qu'elle aperçut enfin la silhouette majestueuse du monastère se dessinant à travers les arbres. Les deux enfants s'approchèrent de la grande porte en voyant qu'elle s'ouvrait lentement. Ils furent accueillis par un moine bienveillants aux yeux sages et à la barbe blanche. Il regarda Obys avec curiosité, ainsi que la jeune fille.
Obys s'arrêta devant la grande porte en voyant le visage du garçon changé. Hana leva les yeux vers le moine qui observait Obys d'un air mécontent, comme s'il avait fait une bêtise. Elle se redressa hésitante et dit : "Bonjour... Je m'appelle Hana, je viens du village... Je me suis perdue... et il m'a aidée à rejoindre le monastère." Le moine, en entendant Hana prononcer ces mots, s'adoucit et ouvrit la grande porte pour qu'ils puissent passer.
Il chuchote à Hana : "Ne fais pas attention, l'ancien de ce monastère n'a pas l'air, mais il est gentil, sauf quand il me punit, il est vraiment cruel." Il sourit amusé en s'avançant vers la grande place, toujours avec la jeune fille sur son dos.
Elle observa autour d'elle. Le monastère était vraiment impressionnant, avec ses grandes portes et son architecture majestueuse. Les murs étaient ornés de magnifiques sculptures et les jardins étaient parfaitement entretenus. On pouvait sentir une atmosphère de sérénité et de paix qui régnait dans les lieux. Les moines qui sortaient sur les balcons semblaient être des hommes sages et bienveillants. Ils portaient des robes traditionnelles et avaient une aura de calme et de spiritualité. Certains d'entre eux avaient des visages ridés, témoignages de leur sagesse et de leur expérience.
Il déposa délicatement Hana sur le bord d'un banc près d'une grande fontaine. Il regarda l'ancien en haussant les épaules et dit : "Elle n'est pas très futée, elle s'est blessée et s'est perdue en cherchant le monastère."
Les moines s'approchèrent en observant les scènes, croisant les bras. L'ancien observa la jeune fille blessée, puis se tourna vers Obys et lui donna une tape assez forte sur la tête pour le réprimander. "Obys, tiens-toi tranquille et ne dis pas ce genre de bêtise !" Le moine s'agenouilla devant Hana pour être à sa taille et lui demanda avec douceur : "Dis-moi, jeune fille, comment t'appelles-tu et que viens-tu faire ici ?"
Hana était hésitante alors qu'elle observait les moines autour d'elle. Ils semblaient tous être empreints d'une grande sagesse et d'une condition physique impressionnante, sûrement grâce à leur entraînement. Hana n'osait pas affronter le regard de l'ancien ni de son nouvel ami, car elle avait menti en disant qu'elle cherchait le monastère. Elle chercha ses mots, paniquée, ferma les yeux et dit rapidement et anxieusement : "J'ai entendu des rumeurs sur le monastère, j'étais trop curieuse et je suis venue le voir de mes propres yeux, mais je me suis perdue."
L'ancien réfléchit un instant, puis se redressa sans rien dire, regardant Obys du coin de l'œil, visiblement surpris de sa réponse. Il comprit alors qu'elle lui avait menti. "Obys, prépare de quoi soigner cette demoiselle s'il te plaît", ordonna-t-il. L'ancien observa le jeune garçon s'empresser d'obéir, puis il se tourna vers Hana. "Hana, parfois notre curiosité nous pousse à faire des choses imprudentes, mais l'important est que tu aies eu le courage de venir. Allons soigner tes blessures avant qu'elles ne s'infectent", dit-il en posant sa main sur l'épaule de Hana pour la rassurer.
Le jeune garçon, frustré par le mensonge de son ami, s'assit dans l'herbe sous un arbre. Il arrachait de l'herbe et la jetait plus loin devant lui, observant au loin le soigneur du monastère prendre soin de Hana avec les préparations d'Obys et lui faire des bandages. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait menti, mais surtout, il se demandait quelles rumeurs elle parlait.
Le sage du monastère, voyant Obys rongé par le mensonge de la fillette, s'assit près du garçon en soupirant. "C'était très gentil de ta part d'aider cette jeune fille qui avait besoin d'aide, garçon", dit-il. Il regarda Obys, toujours renfermé sur lui-même, en train d'arracher de l'herbe devant lui. "Si tu continues, je te ferai planter l'herbe du monastère, Obys", ajouta-t-il en soupirant. "Tu sais, les enfants comme toi sont curieux, tout comme toi. Tu n'as pas à lui en vouloir de ne pas vouloir dire toute la vérité."
Obys s'arrêta et se redressa en soufflant. Il regarda le vieux puis son amie, essayant de marcher naturellement avec l'aide des moines. Il se frotta l'arrière de la tête et dit : "Tu n'avais pas besoin de me taper, elle est bête, ce n'est pas ma faute." Il leva les yeux au ciel en regardant les nuages et demanda : "Dis, l'ancien, de quelles rumeurs parle-t-elle ?"
Le moine regarda l'enfant à ses côtés pendant de longues minutes. "Il y a des rumeurs qui circulent sur tes capacités, Obys. Les humains ont souvent peur de l'inconnu, et ce que tu es capable de faire dépasse tout ce que les humains ont jamais réalisé." Il posa sa main sur la tête d'Obys, en le décoiffant affectueusement. "Ton amie va mieux maintenant, tu devrais aller t'amuser avec elle." L'ancien se leva et commença à marcher en direction du monastère, laissant les enfants seuls.
Hana, en voyant Obys assis dans l'herbe sous un arbre, elle a grimacé à l'idée que son ami n'allait pas lui pardonner son mensonge. Elle est allée vers lui et s'est laissée tomber assise à côté de lui en soupirant. Elle a regardé Obys et a souri en disant : "Ils ont tous l'air gentils ici, ils semblent vraiment t'apprécier." En voyant son ami ne pas réagir, son sourire a disparu de son visage. Elle s'est excusée de lui avoir menti en lui disant : "Je suis désolée de t'avoir menti... J'avais peur de te dire la vérité et que tu le prennes mal. Mais je te promets de ne plus jamais te mentir !" Après cela, elle s'est levée et a tendu la main vers Obys pour l'aider à se relever. En voyant qu'Obys la regardait, elle a souri et lui a dit : "Plus jamais on ne se ment, on doit toujours se dire la vérité car nous sommes amis !"
Obys leva les yeux vers son ami, un sourire léger s'affichant sur son visage à l'évocation du mot "ami". Il observa attentivement Hana, puis saisit sa main pour l'aider à se relever. "Si tu me mens encore une fois, tu le regretteras", dit-il d'un ton taquin. Ils éclatèrent de rire ensemble. À partir de ce moment-là, Obys et Hana se retrouvaient près de la rivière chaque semaine pour jouer et s'amuser ensemble. Ils se sont promis de ne jamais s'abandonner et de se protéger quoi qu'il arrive.
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