Chapitre 48

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Saissac, dix ans plus tôt

Après la première session de massages, Mélodie avait proposé à ses stagiaires une pause, le temps de reconfigurer la pièce. Les deux couples, en peignoirs, s’étaient rendus au buffet où Amélie les attendait pour leur proposer des rafraichissements. Pendant ce temps, Mélodie et Henri avaient escamoté les tables pour les remplacer par un grand tatami, en vue de la séance de massage nuru.

Un quart d’heure plus tard, Mélodie vint les rejoindre. Les couples semblaient bien plus proches maintenant et discutaient un verre à la main. Un premier pas de franchi, se dit Mélodie.

Pendant ce temps, dans la chapelle, Solange n’était pas restée inactive. Son groupe était un peu déséquilibré, avec quatre femmes pour seulement deux hommes, mais elle savait faire face et adapter ses exercices.

Elle avait débuté la séance par un enseignement sur les bases de l’utilisation des liens et instruments de contention. Elle insista sur la façon d’utiliser les différents nœuds et les règles de sécurité à respecter. À ce stade, il n’était pas question de se lancer dans les complexes techniques de suspension des maîtres Shibari, mais juste d’apprendre à lier les membres sans danger et d’utiliser les nœuds judicieusement placés pour donner du plaisir.

Solange choisit Mag comme premier sujet, attirée par le style néo-punk de cette femme. Quand elle lui demanda d’ôter son blouson de cuir pour l’exercice, elle libéra deux seins volumineux et lourds aux tétons percés. Un barbel sur le droit, un simple anneau sur le gauche.

Pour le deuxième exercice, elle choisit Valérie. Elle prit un plaisir un peu pervers à humilier l’arrogante bourgeoise. Elle commença par lui commander de se déshabiller entièrement devant les autres stagiaires, puis lui lia les poignets à l’aide de bracelets en cuir, reliés entre eux par une courte chaîne, avant de lui hisser les bras au-dessus de la tête. Elle lui demanda de tourner sur elle-même, ne laissant rien de son anatomie dans l’ombre. La soumise avait une silhouette harmonieuse, même si sa poitrine commençait un peu à accuser son âge. Solange se dit que les seins étaient naturels, ce qui était préférable pour ce qu’elle avait en tête. La taille était fine, les hanches bien marquées et les fesses fermes.

La Maîtresse prit une longue corde de chanvre avec laquelle elle réalisa un brélage complexe, enserrant les seins et la taille, puis elle ajusta deux nœuds afin qu’ils se positionnent précisément entre les lèvres et sur la rosette de l’anus et fit remonter la corde entre les cuisses, appliquant suffisamment de tension pour que le nœud s’insinue dans la fente, compressant le clitoris, avant de la nouer dans le dos. Elle laissa Valérie ainsi quelques minutes, laissant chacun des assistants s’approcher et profiter du corps exposé. Sophie et Leila, les deux amies se montrèrent les plus vicieuses. Leila tordit méchamment les tétons encordés, demandant à Solange si elle avait des pinces. Soucieuse de garder le contrôle, Solange répondit que ce n’était pas au programme du premier niveau. Sophie quant à elle excita le sexe entravé, en forçant la corde dans la fente humide.

Lorsque Solange libéra Valérie de ses entraves, le chanvre était profondément imprégné de son humeur à l’emplacement du nœud.

Pour introduire le massage nuru, Mélodie présenta une nouvelle vidéo, avant d’expliquer que la spécificité de ce massage érotique résidait dans l’utilisation d’un gel particulier, produit à partir d’une algue japonaise, le nori, par ailleurs utilisée pour réaliser les sushis. Ce gel, non gras offrait des propriétés de lubrification exceptionnelle indispensables pour cette technique de body-body.

Pour la démonstration, Mélodie choisit cette fois Loïc. Elle le fit s’allonger nu sur le tatami tandis qu’elle s’enduisait le corps de gel. Elle s’agenouilla entre les jambes de l’homme puis se laissa lentement glisser, venant coller son buste sur les cuisses, emprisonnant le sexe dressé entre ses seins, puis contre son ventre et finalement son pubis, avant qu’il ne se libère entre ses cuisses. Elle repartit vers l'arrière, enserrant le membre contre son sexe avant de le laisser disparaitre sous son corps.

— Vous pouvez aussi travailler dans l’autre sens, dit-elle.

Mélodie se retourna, les fesses sur le ventre de Loïc, puis s’allongea, ne reposant que sur ses bras, enserrant le membre entre ses cuisses serrées dans un lent mouvement alterné.

Avant que son partenaire ne succombe, elle arrêta la démonstration pour laisser les stagiaires pratiquer. À son grand plaisir, elle vit que les couples s’étaient mélangés, Elodie s’occupant de Loïc, tandis qu’Alex s’apprêtait à pratiquer avec Séverine. Elle remarqua également que les deux couples étaient allongés très près l’un de l’autre, au point de pouvoir se toucher. Elle les laissa jouer un moment, le temps de prendre une douche et de se rhabiller.

Lorsque les stagiaires furent rincés et vêtus, Mélodie constata que le groupe de Solange était déjà de retour. Les tenues étaient pour le moins négligées, Mag n’avait pas refermé son blouson, offrant ses seins ornés aux caresses de Sophie, tandis que Kurt avait une main glissée dans le pantalon de Valérie. Max et Leila discutaient en buvant du champagne, cuisse contre cuisse.

— On va là-haut, glissa Elodie à l’oreille de Séverine, vous venez avec nous ?

Loïc fit un petit signe d’assentiment et les deux couples filèrent à l’étage.

— Ça te dit de baiser une cochonne avec des gros seins, proposa Kurt au seul homme restant ? Vous pouvez venir aussi, les filles ! j’aime bien mater les nanas entre elles.

Solange et Mélodie se retrouvèrent seules, elles se servirent un verre avant de se laisser tomber sur un canapé.

— Comment ça s’est passé pour toi ? demanda Mélodie.

— Très bien, j’ai juste dû calmer un peu les deux filles, Sophie et Leila, qui y allaient un peu trop fort, mais personne ne s’en est plaint. Et pour toi ?

— Je crois qu’ils se sont bien amusés. En tout cas, comme tu as pu voir, ils en voulaient encore.

À ce moment, Amélie sortit du salon, sans sa jupe, la veste de son tailleur ouverte.

— Cornélius vous demande dans le petit salon. Je reviens avec une bouteille.

Lorsque les deux femmes entrèrent dans la pièce, Cornélius fumait le cigare dans un fauteuil, les jambes croisées, tandis que ses invités tenaient encore leur sexe ramolli dans leurs mains, en se masturbant lentement.

— Amélie a mis ces messieurs en appétit, mais ils attendent maintenant le plat principal.

La soubrette était revenue et remplissait les verres. Comme elle passait devant chacun des hommes, les mains se promenaient sur ses fesses ou ses seins.

— Amélie et Solange sont à votre entière disposition. Pour ce qui concerne Mélodie, vous pouvez lui prendre le cul, mais sa chatte m’est réservée ! Mesdames, je vous fais confiance. Que mes amis gardent un souvenir inoubliable de cette soirée.

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