Je ne suis qu'une Lumière
Je ne suis qu’une lumière
Posée sur une fenêtre,
Je t’attends, toi l’Inconnu
Qui passe et qui cherche,
Toi qui cherches le chemin
Vers les Dieux.
« Le pont arc-en-ciel est ma quête
Pour Asgard je pars,
Vois-tu dans ce livre tracés
Les signes de ma Destinée ?
– Rebrousse chemin, Étranger,
Car nulle part n’est par ici
L’abri dont tu me parles.
– Maints écrits me l'ont enseigné,
Par là-bas je dois aller,
Ils ne peuvent mentir
Sur la route à suivre…
Regarde par toi-même,
Cela est bien dit
Par nombre d’érudits.
– Tu te trompes l'ami,
Ton livre est fort joli,
Bien écrit, bien instruit,
Des dires d’il y a bien longtemps,
Mais ce ne sont qu’histoires
Racontées aux enfants
Pour les faire devenir grands.
– Moi seul détiens LA Vérité,
Tu n’es qu’une étincelle
En cette place,
Ignare que tu es…
Un souffle de ma part
Et tu t’éteins comme d’autres
Que j’ai mouchées bien avant toi. »
Je ne suis qu’une lumière
Posée sur une fenêtre,
Je t’attends, toi l’Inconnu
Qui passe et qui cherche,
Toi qui cherches le chemin
Vers les Dieux.
« Pauvre flamme que je suis,
Je ne peux te résister ;
Autrefois, Homme, tu me croyais,
Tu me portais en ton Esprit,
Je te montrais le chemin vers l’Asgard,
Sans connaissances inutiles ;
Tu me suivais, les yeux aveugles,
Et moi, Lumière, j’étais utile.
En ton Âme, en ton Cœur,
J’ouvre la porte aux divinités
Car là est la seule entrée.
En toi ce passage est fermé,
Bloqué par tant de certitudes,
De vérités et d’ingratitude.
Aux Dieux, rien n’échappe,
Ils te voient te perdre
Dans les méandres de ton savoir,
Ils rient de ton erreur.
Tu peux m’éteindre entre tes doigts,
Cela n’y change rien,
D’eux seuls dépend ma chaleur
Et ma lumière.
Je ne suis qu’une lumière,
Posée sur une fenêtre,
Je l’attends, lui l’Inconnu
Qui passe et qui cherche.
Vous m’avez allumée pour lui,
Cœur simple, âme pure,
Pour le guider en sa foi
Vers vous, mes Dieux.
Puisse-t-il se reconnaître,
Cet inconnu,
Me prendre en son Esprit,
En son cœur…
Je ne suis qu’une lumière…
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