Libre de rêver
Elle s'est méfiée des pénitenciers
En restant loin de leurs grilles d'acier,
Et jamais sont cœur n'est entré
Dans ces ports où les navires restent encrés.
Ses yeux m'ont dévoilé, sans s'en cacher,
Que jamais ils n'ont été enfermés,
Et que toujours libres de pleurer,
Je n'arriverai à les leurrer.
Sa tête contient tous les décors
Que les amants poussent à la mort,
Et donnent à la mienne ce trésor,
Que sont les rêves quand elle dort.
Et tous les jours, à ses aurores,
Son sourire me rappelle encore,
Que si l'air manque au noyé,
L'eau fraiche ne suffit aux cœurs enlacés.
Depuis mon premier balbutiement
Et jusqu'à son dernier soupir brûlant,
Elle s'insère dans mon intimité,
Sans se soucier de ce qu'elle a inventé,
Pour que l'espace de nos deux cœurs
Ne dépasse celui du bonheur.
17/03/1997
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