Chapitre 7 - 3
Plus tard, au palais…
- Bien ! Commença le souverain Sylvestre, si je vous ai convoqués ici…
- Personnellement, maugréa Aéléa, si je suis ici, c’est bien parce que j’ai accepté de quitter mon poste pour venir, pas parce qu’on me l’a demandé ou ordonné.
- Saches, ma fille, que l’on ne coupe jamais la parole de son roi ! Ni même celle de son père ! réprimanda Lundril.
Aéléa ne put que se taire et faire figure basse...sa fierté en avait prit un coup! Elle soutint le dur regard paternel durant quelques instants, puis baissa la tête en rageant intérieurement.
- Donc, reprit Lundril, si je vous ai convoqués, c’est pour une raison capitale. En effet, un ennemi que nous n’avons pu identifier menace nos terres. La prêtresse perçoit une sombre magie en lui. Pour cette raison, afin de le connaître et savoir ce qu’il veut, nous allons envoyer un délégué volontaire par ethnie elfique.
- Sire, appela un officier, nombreux seront les Elfes, hommes ou femmes, qui se porteront volontaires ! Comment comptez-vous les départager ?
- Deostin les choisira.
Deostin. Le dieu des Elfes. Celui qui créa le monde dans lequel ils vivaient. Ce monde loin de la cruauté humaine, bien que certains peuples aient été admis. Ce monde où leur race était respectée.
- Je peux me charger de prévenir nos voisins des montagnes, intervint Thellundril, mais qui se chargera des autres ?
- Je le ferai moi-même, répondit Lundril, par portail.
Ainsi fut dit, ainsi fut fait. Dans l’heure qui suivit, le frère de la princesse partit à cheval, escorté de deux gardes.
Le roi fit ouvrir un portail en direction du royaume de la reine des Landes, dans les terres tapissées d’herbe verte et chatoyante. Aéléa demanda à venir, et en fut autorisée, à la seule condition qu’elle enfile une tenue convenable, autrement dit : une robe !
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