Les haïkus
Le printemps sacré
Chante une reverdie
Les oiseaux écoutent
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De la goutte d'ô
La goutte d'or prend l'air
Quand le chapeau vole
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Les yeux du miroir
Mon âme tue le reflet
Soupir de la buée
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Coup de vent brisant
Émotion salée de larmes
La mer se retire
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Coquillages morts
Plastique et crustacés
Pétrole s'ébruite
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Jeunesse martelée
La tête dans les étoiles
Cœur dans les baskets
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Amours printanières
Jeu de quilles chocolaté
Ciel dans la marelle
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Dîner aux chandelles
Festin vérolé sous cloche
Évite la goutte
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Odeurs de cuisine
Velouté de fleurs des champs
Fumée sur le lac
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Coquelicots bleus
Roses rouges à pleine gorge
Ô merles moqueurs
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Amours confinées
Dérogations des caresses
Masquent le printemps
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Papillon de nuit
Battements de cœur subtile
Deux ailes à ton nom
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Je t'aime en silence
Quelque part dans une vie
Au delà du monde
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La main sur le cœur
Les nantis du désespoir
Ensommeillés d'or
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Ô les yeux de lune
Sur les carrés blancs se guettent
Pas de germes en vue
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Cervelet scanné
Algorithme poétique
Jusqu'au bout des doigts
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Brûlures d'avril
Chagrins et faces cachées
Printemps lunatique
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Regarde le ciel
Le duvet dessous son aile
S'abrite du vent
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La plume d'oiseau
Montre le chemin du sol
Jamais de la lune
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Que valent nos vies
Le sillage de la barque
S'efface le soir
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Le chemin inverse
Demain n'est pas le passé
Pleurer sur des restes
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La chair est un sac
À qui vouloir ressembler
Le miroir nous juge
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Le temps nous dépasse
À l'orée de la jeunesse
Et s'en va au loin
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