Serial killer : la traque 2

3 minutes de lecture

Dans le salon privé de l'hôtel

— Vous avez votre ordinateur avec vous?

— Oui, Ainhoa nous avait demandé de venir avec... Pourquoi ?

— Qui est ce LPD ?

— C'est un pseudo de Ainhoa, la blessée.

— Bon, c'est donc bien elle qui était visée par le tueur, il croyait qu'il s'agissait d'un amant de Gigi dont il était tombé fou amoureux, réellement fou, ce gars est vraiment dérangé, un tueur psychopathe . Vous allez devoir critiquer sévèrement les textes de Gigi, vous et vos amis afin d'exciter ce malade et ainsi tenter de le faire sortir de son antre pour la venger. N'ayez crainte, nous allons mettre en place une souricière dans un lieu où vous vous donnerez rendez-vous sur votre site. Nous investirons l'endroit, le personnel sera remplacé par des policiers, nous le maitriserons dès son arrivée...

— Comme vous avez fait pour Ainhoa ? On a vu le résultat !

— Attendez un peu ! si elle n'était pas arrivée une demie-heure en avance, rien ne se serait passé, nous aurions été là ! C'est regrettable, mais acceptez-vous de nous aider à serrer ce salaud ? Allez-vous écrire que sa disparition vous attriste, mais que ses écrits ne méritent pas de lui survivre...?

— Oui, nous le ferons, mais c'est dégueulasse car nous n'en pensons pas un mot !

— Il suffira le lendemain de faire paraître un article expliquant toute cette mise en scène.

— D'accord, je vais voir avec Hélène et Korinne qui doivent arriver ici bientôt. Elles faisaient partie du comité.

— Bien, on vous laisse, nous allons chercher le lieu idéal et nous vous en informerons demain.

~~~~~~~~~~

— Écoute Gym, ce que les filles du groupe viennent de m'envoyer, il paraît que ce RDG l'avait publié sur leur site :

"Que je hais la vie, qui me fit naître trop tôt

Trop tôt et trop loin pour pouvoir te rencontrer

Cette vie sans toi, qui s’achèvera bientôt

Sans que jamais nous deux nous puissions nous aimer

Cette absence, cette plaie, mon cœur la chérit,

Car lorsque dure blessure d’amour encore,

C’est parce que l’amour dure toujours. Ainsi

Verrons-nous bien s’il dure au-delà de la mort !"


— Je te le disais, commandant, un malade ! En tout cas ça prouve qu'il avait l'intention de la tuer dès le départ de toute façon.

— Ah ! On arrive , gare-toi derrière la haie. Cette auberge est perdue au milieu de nulle part. Deux voies d'accès par la route et, sait-on jamais, s'il arrivait par la rivière, une équipe est en place, en tout trente hommes sont disposés aux endroits stratégiques, faux pêcheurs, faux employés, faux clients dans le bar, toutes les issues sont surveillées, il ne peut pas nous échapper ce coup-ci !

— J'espère bien ! On a quatre heures d'avance sur leur rendez-vous, il n'y a plus qu'à attendre. Tu veux du café ? J'ai apporté ma thermo et des sandwiches.

— Sers m'en un gobelet, je mets un peu de musique en sourdine...

— Ah non ! Pas encore ton rap espagnol !

— Ça risque pas, c'est ta bagnole et ta playlist, voyons... Merde ! On va encore se taper les "quatre saisons" in extenso...

~~~~~~~~~~

— Oh cheffe ! Réveilles-toi ! Ça bouge, les filles viennent d'arriver. Bien dormi, j'espère !

— J'ai dû m'assoupir... Normal, avec tes violons... Et ma fatigue... Elles sont entrées ? Rien à signaler ?

— Non rien, un couple est venu pour prendre un verre il y a deux heures, ils les ont laissés entrer.

— Ils sont encore là ?

— Ils sont repartis depuis une heure. Aucun problème. D'après la patronne il s'agissait de deux habitués.

— Et le groupe, ça fait combien de temps qu'elles y sont ?

— À peu près une demie-heure, il est quinze heures trente. Elles ont dit qu'elles partiraient, au plus tard, à seize heures trente

— Mouais ! C'est vrai que s'il ne s'est pas pointé avant, il y a des chances qu'il ne se montre pas, il a peut-être flairé le piège, c'est un véritable taré, c'est certain, mais sans doute pas un imbécile...

— Autorité ? Ici lieutenant Hélianth. L'une des filles est allée aux toilettes. Nous les avions inspectées... euh ! Les toilettes, pas les filles !

—Poursuivez lieutenant et gardez vos plaisanteries pour la pause-café avec vos collègues !

— Veuillez m'excuser commandant. Un homme est posté à l'extérieur pour surveiller la fenêtre. Les deux autres femmes sont toujours assises dans la salle.

— Ici autorité, merci lieutenant, terminé !

— Tu crois qu'ils vont nous prévenir chaque fois qu'elles vont aller pisser ?

— C'est en effet la consigne, nous avertir de tout déplacement, quel qu'il soit !

(à suivre...)

C78 & JI 15/06/20

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