Le départ du soldat
Eilwhenys, cesse de me fixer avec un regard empli de reproches.
Tu sais combien je m'en veux moi-même de devoir te quitter ainsi.
Ma conscience est déjà bien trop douloureuse, n'y joins pas les blâmes de tes yeux clairs.
Ne me rends pas la tâche plus difficile qu'elle ne l'est.
Tu connais ta force et ma faiblesse. Tu sais que je me perds dans l'admiration des fragments de lune et des étoiles sur ton visage.
Mon amour pour toi flambe comme une brassée de bois sec qu'une étincelle brillante a frôlée dans un crépitement.
Ne m'accuse plus. Je ne puis rester.
Je t'en supplie, laisse moi partir !
Je vais m'éloigner le coeur déchiré, l'esprit absorbé entièrement par cette dernière vision : Toi, ma précieuse, les traits durs, retenant tes larmes sous la pluie.
Adieu, mon aimée. Je te jure de faire tout mon plaisir pour revenir vivant.
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