À moi

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Le temps a passé. J’ai relu, avec une nostalgie teintée de tendresse, les premiers textes publiés dans ce carnet. Est-ce vraiment moi, cette jeune fille avide d’affection, ce cœur qui ne demande qu’à être aimé ?

Si j’avais quelques mots à lui dire, à cette "moi" d’il y a près de deux ans, je lui dirais que toutes les souffrances qu’elle va endurer au nom de cet amour en vaudront la peine.

Je lui dirais qu’elle va découvrir ce qu’est vraiment aimer, ce "aimer" qu’elle imagine depuis ses livres et ses séries à l’eau de rose.

Je lui dirais qu’aimer, c’est souvent laisser partir, c’est parfois se sacrifier.

Je lui dirais encore de continuer sa route sans peur. Oui, ce sera dur — elle le sait déjà — mais ce sera encore plus beau que ce ne sera douloureux.

Je lui dirais de ne pas se refermer sur elle-même pour se protéger, car des personnes viendront pour lui redonner confiance, l’aider à se reconstruire malgré tout ce qui a été brisé.

Je lui dirais qu’il y aura plus de bas que de hauts, mais que dans ces moments difficiles, elle Le rencontrera vraiment. Celui dont elle partage, à son niveau, une infime part des souffrances.

Je lui dirais aussi qu’elle a le droit de se pardonner, que les erreurs sont humaines et qu’elle n’a pas besoin de toujours vouloir être parfaite.

Je lui dirais que faire "bien" vaut souvent mieux qu’essayer de faire "parfait".

Je lui dirais qu’elle a le droit d’être heureuse autant qu’elle veut rendre les autres heureux.

Je lui dirais qu’elle est légitime d’aimer le monde entier, parce que Lui aussi l’aime. Qu’en Lui, elle apprendra à l’aimer davantage encore.

Je lui dirais que ses souffrances ont de la valeur à Ses yeux, que peu importe qu’elle soit Sa petite fleur ou Son outil, elle le fait librement et qu’Il l’aime plus que tout au monde.

Je lui dirais qu’Angelo sera toujours là pour elle, même dans les instants où elle ne le sentira pas, qu’il y aura encore des conversations de minuit avec Eux.

Je lui dirais qu’elle retrouvera sa paix et sa pureté d’âme, en Lui.

Je lui dirais aussi qu’elle apprendra à accepter ses larmes, qu’Eux les verront comme une force et non comme une faiblesse.

Je lui dirais encore qu’elle n’est ni immature ni capricieuse, mais simplement hypersensible, et que cette hypersensibilité est sa force.

Je lui dirais qu’elle a raison de pardonner à ceux qui ne comprennent pas, parce qu’ils ne savent pas, et que ce n’est pas grave. Eux sauront.

Je lui dirais qu’il n’y a pas de honte à avoir du mal à se sentir bien parfois. Parce que c’est ça, la vie. Et elle a raison de se rappeler qu’elle n’est pas faite pour rester ici-bas pour toujours, mais qu’elle a encore plus raison d’aimer cette Vie, parce qu’elle est éphémère et précieuse.

Je lui dirais d’aimer ces qualités en elle, celles qui la façonnent déjà en une future femme, une maman, et qui font d’elle, aujourd’hui, une jeune fille formidable.

Je lui dirais enfin de continuer à aimer de tout son cœur, comme elle le fait déjà, de se donner toujours plus au service de l’Amour, et d’apprendre à s’aimer elle-même, un pas après l’autre.

Je la rassurerais : un jour, tu verras, à travers leurs yeux, tu te trouveras belle, même si le miroir ne te le montre pas. Tu découvriras dans leurs regards une beauté bien plus vraie que dans ton propre reflet.

Alors, confiance, moi. Tu es sur la bonne route, je te l’assure. Je suis là pour te le prouver. On n’a pas lâché. Même au bord du précipice, tu as su lever les yeux vers le ciel et t’accrocher à Sa main.

Alors… Merci d’être moi. Parce que tu es belle. Et si je ne sais pas me le dire aujourd’hui, je peux te le dire à toi, qui es un peu de moi et un peu du passé.

Je vais m’arrêter là parce que je risque de pleurer encore. Mais si un jour tu relis ces mots, ce morceau de ta vie, souviens-toi d’une chose : tu n’es pas seule, et tu es aimée. Toujours.



À toi, Joe Dassin 

À toi,
À la façon que tu as d'être belle,
À la façon que tu as d'être à moi,
À tes mots tendres un peu artificiels,
Quelquefois.

À toi,
À la petite fille que tu étais,
À celle que tu es encore souvent,
À ton passé, à tes secrets,
À tes anciens princes charmants.


Avec toute mon affection

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