Surprise Malheureuse
Noah
Je sors de la salle de bain, claque la porte avec violence, et me dirige vers le petit agneau innocent.
Surprise par le bruit, elle sursaute, et se tourne dans ma direction. Puis lorsqu'elle m'aperçoit enfin, elle met sa main sur son cœur, en haletant, comme si elle avait couru le cent dix mètre haies.
- Mais bon sang, qui êtes vous donc ? Et que ficher-vous ici ? Vous m'avez foutu la frousse ! Explose t'elle immédiatement.
Un rictus mauvais fleuri sur mes lèvres, pernicieusement ravi de l'avoir mis en pétard, et non désolé de lui avoir fait peur. J'adopte un faux air contrit, et lui balance hargneux au possible.
- Je me serais sans doute excuser, si j'étais désolé, mais en réalité, je ne le suis pas princesse. Dis-je en fixant mes yeux dans les siens.
En la regardant de plus près, la beauté de ses yeux vert bouteille, me percutent de plein fouet, comme un train de marchandises. Cependant, à l'heure actuelle, ces fameux iris, me lancent des éclairs, ce qui la rend encore plus belle qu'elle ne l'est déjà.
- Comment pouvez, vous ne pas être désolé, après le désordre que vous venez de provoquer ? Et je me répète peut-être, mais qui êtes vous, et que faites vous dans la chambre de ma mère ? Me dit-elle aussi énervé, que je le suis.
- Qui suis je ?Dis-je alors, que je fais semblant de réfléchir à la question.
Ironique, je pose un doigt sur mes lèvres, et prends un air pensif, avant de lui rétorquer cruel.
- Je suis Noah, le petit secret honteux de Lilia Cohen, le fils qu'elle à abandonné vingt ans plus tôt. Elle ne vous a pas parlé de moi ? Dis-je moqueur.
J'éclate d'un rire sans joie, alors qu'elle semble complètement abasourdit. Pas à pas, je m'approche d'elle, nous bientôt si près, que si je le voulais, je pourrais l'embrasser. Elle écarquille les yeux comme une biche prise dans les phares d'une voiture. Sa respiration semble être devenue sifflante, presque difficile, elle a vraiment l'air en état de choc. Alors lentement, je penche vers son oreille, et lui murmure les paroles les plus méchantes qu'il est possible d'entendre sur sa mère bien-aimée.
- Alors dit moi, qu'est ce que ça fait de savoir que ma génitrice est une garce sans cœur ? T'entendre pleurnicher pour cette salope était presque qu'attendrissant, ton discours aurait pu faire pleurer des chaumières. Woh, sauf que c'est bête, je n'ai pas réussi à comprendre la perte que subirait le monde, si ta chère petite maman disparaissait!? Mais je t'en prie, tu peux recommencer ton plaidoyer pour que je puisse m'amuser un peu. En plus tu es très belle même après avoir pleuré, on peut donc s'arranger. Qu'en dis tu ?
Alors que je ne m'y attends pas, elle me repousse, et m'assène une gifle mémorable. Elle s'attend à ce que je me mette en colère, mais bien au contraire j'explose d'un rire noir.
Encore plus furieuse, elle tente de m'en donner une deuxième, mais j'attrape sa main. Et lui souffle un brin cynique.
- Arrête princesse, tu risques de te faire très mal !
- Ne m'appelez pas princesse ! Je ne suis pas votre princesse ! Comment osez-vous dire des horreurs sur ma mère ? Comment osez-vous diffamer, quelqu'un sur le point de mourir ? N'avez-vous pas cœur ?
Elle me regarde, comme si mon comportement était ahurissant.
- JAMAIS ! VOUS ENTENDEZ ! JAMAIS MA MÈRE NE FERAIT QUELQUE CHOSE DE CE GENRE ! JAMAIS ! MA MÈRE LILIA EST LA FEMME, LA PLUS AIMANTE, ET MATERNELLE QUE J'AI CONNU ! ALORS VOUS, ET VOS MENSONGES ALLEZ FOUTRE LE CAMP IMMÉDIATEMENT ! Crie t'elle.
J'affiche un rictus narquois, et éclate de nouveau de rire. Je la tire par le bras vers moi, elle tente de se débattre, mais ne parvient pas à se libérer.
- Tu n'es pas contente d'avoir un demi-frère chérie ?
Je la regarde en penchant ma tête d'un côté puis de l'autre. Puis reprend la parole encore plus ironique, et sarcastique qu'avant.
- Oh trop tard mon ange, maman Lilia ne t'a pas demandé ton avis avant de me mettre au monde dans un caniveau et de m'abandonner lâchement ! Tu es sûre d'être réellement sa fille ? Il faut dire que tu m'as tellement bien cerné chérie, je suis effectivement sans cœur.
Je Fais encore semblant de réfléchir, et lui balance.
- Que dit le proverbe déjà : Telle mère, Tel fils!?
Armé d'un sourire méchant, et je désigne le lit.
- Quoi ? Maman Lilia est une sainte!? Réveille-toi mon cœur, nous sommes pas dans le monde des bisounours, et la vie n'est un comte pour enfant chérie. Mais que dis-je tu peux encore te réfugier, derrière les jambes de papa qui pleure maman, et faire l'autruche !
À cet instant, je suis persuadé, que mon visage est plus sombre.
- Il faut dire qu'en vingt ans ta chère à su si bien faire l'autruche, qu'elle réussie à m'occulter. Je te laisse à ta tristesse mon ange, mais ne pleure pas trop, elle ne mérite pas tant.
Plus je parle, et plus je sens la colère monter en elle, mais j'en ris. Elle peut bien penser de moi ce qu'elle voudra, contrairement à elle, je n'ai pas eu une enfance merveilleuse, pavé d'amour et d'attention toute maternelle. Décidé à m'en aller, je me penche vers elle, pour lui prodiguer un baiser sur la joue, quand nous sommes interrompu par l'entrée d'une autre personne dans la pièce. - Eden ma chérie que se passe t'il ? Je t'ai entendu crier depuis le hall, un problème ?
Elle s'appelle donc Eden. Je me retourne sur un homme blond d'une cinquantaine d'années, qui a l'air très inquiet. Il me jauge quelques instants avant de s'adresser de nouveau à sa fille.
- Eden mon Dieu pourquoi tu pleures ?
En pivotant un peu, je me rends compte que les yeux de la princesse sont inondés de larmes. Je sais très bien que je suis responsable de sa détresse, et pour une raison que j'ignore un pincement me vrille l'estomac. L'homme se retourne vers moi dépité.
- Qu'avez vous fait à ma fille ?
- Rien que l'on m'ai fait ! Je suis certain que nous, nous reverrons.
Puis, je m'en vais sans demander mon reste, quant à l'homme que j'imagine être le mari de Lilia, il se précipite pour consoler sa fille.
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Eden
Je lève les yeux sur mon père, mais je suis incapable de prononcer la moindre parole. Je ne peux pas croire que tous ceci est vrai. Ce mec avait tellement l'air en colère, cynique, et amère, que pendant un instant, j'ai bien cru qu'il me ferait physiquement du mal.
Mais à bien y réfléchir, j'aurais préféré qu'il me fasse du mal, plutôt que d'apprendre que la mère que je chérissais plus que tous avait abandonné quelqu'un. Je me refuse à le croire, puis sans que je ne comprenne, comment la question franchit mes lèvres.
- Papa, maman avait-elle d'autres enfants ?
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