Chapitre 2 : De mystérieux colons
Continent Ouest, 2e point période 49
Au-dessus de ce sol désertique, un bruit métallique de fit de plus en plus présent. Tous les animaux tels que des autruches de grandes tailles et au bec pourvus de dents et divers fauves de grandes tailles s’écartèrent en courant.
Ce son de métal qui se fit de plus en plus présent était produit par les réacteurs du Leviatan, le vaisseau des terriens. Cet engin réputé de par sa taille de 300 mètres de long et 215 de large finit par se poser en dépliant des supports métalliques. Des réacteurs et hélices gigantesques étaient situés au-dessous des ailes du vaisseau.
Une fois ce dernier posé, le son des réacteurs diminuait progressivement jusqu’à disparaître complètement. Il fut remplacé, par le bruit d’une grande trappe qui s’ouvrit en dessous du vaisseau pour y présenter les portes de l’astronef.
Au-dessus de cette trappe positionnée en pente, marchaient des hommes en tenue militaire tous regroupés en rang. A la tête de ces hommes, deux hommes et une jeune femme vêtus en costume moderne. « Dites-moi James ! demanda la jeune femme aux cheveux noirs coupés au carré. Que comptez-vous faire des colons ? Comptez-vous les relâcher ou les garder cryogénisé ?
— Sinon nous les relâchons, nous n’aurons pas les moyens de les nourrir Eva, répondit le plus grand des deux aux cheveux châtains et mi-longs. Nos vivres sont limités. Il nous faut d’abord trouver un lieu à coloniser.
— Et où comptez-vous aller ? demanda-t-elle. Dans l’une des villes ? Pensez-vous qu’ils auraient les moyens de nourrir tous nos colons ?
James fit signes aux militaires de s’arrêter avant de mettre pied sur la terre ferme.
— Il doit certainement y avoir des forêts et oasis où nous pourrions chasser, répondit le troisième d’entre eux trapus aux cheveux blonds en montrant son visage couvert d’une balafre.
— Mais enfin Ralph ! rétorqua Eva. Quand bien même nous trouverions ceci, nous n’aurions jamais de quoi nourrir tout le monde.
— Ne vous inquiétez pas, les rassura James en allumant une cigarette. Nous avons des contacts sur Genon qui nous dirons quoi faire. »
Eva ne supportait pas l’attitude de ses congénères. Elle savait que quelque chose ne collait pas dans les projets de James. Que comptait-il faire des colons ? Avait-il un contact pour les recueillir ou comptait-il participer à un projet plus sombre ?
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Saeran, 2e point période 49
Les sous-sols de Saeran établissaient la connexion entre le château et les remparts de la ville. La seule source de lumière était produite par les torches accrochées à ces murs des briques. Le bruits de flamboiement de ces flammes s’accompagnaient de ceux de gouttes d’eau qui tombaient du sol. Des sons de pas de firent de plus en plus proches. « Nous avons peut-être eu tort d’accepter cette mission, Jake ! Les rumeurs circulent vite sur Dalorde.
— Ne t’inquiète pas ! assura son compagnon au longs cheveux noirs. Je connais bien ces souterrains. Ils sont très peu fréquentés. Il est peu probable que nous soyons suivis.
— Nos actions sont quand même discutable ne crois-tu pas ? demanda son compagnon aux cheveux blonds coupés au bol.
— De nombreux maux sont ignorés de nos jours, Kayin. Nous sommes là pour y mettre un terme.
— Il y aurait peut-être pu y avoir d’autres solutions possible…
— Chut !
D’autres bruits de pas se rapprochaient de plus en plus. Jake et Kayin s’empressèrent de se cacher derrière une colonne, leur main posée sur le fourreau de leur épée.
Deux gardes dotés d’armure traversèrent une intersection.
— Quelle idée de nous faire surveiller des lieux ! dit l’un d’eux. Personne ne s’y aventure jamais.
Les deux gardes s’éloignèrent progressivement. Kayin poussa un soulagement en relâchant le pommeau de son épée.
— Tu vois que ce souterrain est surveillé, signala-t-il.
— Je n’ai jamais dit qu’il ne nous fallait pas rester sur nos gardes. Viens ! Avec les sous que nous nous sommes faits, nous avons de quoi tenir pendant un moment. Le tout est de ne pas tomber sur ceux qui nous ont engagés.
Jake et Kayin continuaient à traverser les souterrains jusqu’à atteindre une échelle.
— Nous devons largement être en dehors de la ville maintenant, dit Jake en montant l’échelle.
— Bien ! Que nous ne refaisons plus ce genre de missions !
Jake ouvrit la trappe située en haut de l’échelle et continua de monter jusqu’à se retrouver dans une forêt.
— Où sommes-nous ? demanda Kayin en sortant de la trappe à son tour.
— Juste derrière les remparts de Dalorde, leur répondit une voix derrière eux.
Jakes et Kayin se retournèrent et virent des hommes vêtus d’une toge et d’une capuche noires qui leur empêchaient de voir visage.
— Tu ne m’avais pas dit que nous ne nous ne tomberions pas sur eux, demanda Kayin.
— Ne vous inquiétez pas ! répondit l’homme. Vous avez fait du très bon travail. Je dois néanmoins vous tenir informé que ceux que j’ai envoyé en même temps que vous se sont fait arrêter. Nous sommes heureux de voir que vous vous en soyez bien sortis.
— Epargnez-nous vos flatteries ! Nous avons fait ce que vous nous avez demandé. Que nous voulez-vous d’autre ? leur demanda Jake
— La prochaine mission vous rapportera 100 ethers chacun.
— Quoi ?
Jakes et Kayin affichèrent un air surpris.
— Ne soyez pas surpris ! Ce salaire est largement justifié. Voilà ce que vous allez faire… »
Ces hommes vêtus de couleurs sombres leur transmirent leurs prochaines instructions.
⁂
Saeran, 2e point période 49
Le roi Sillas et Eliana suivaient le garde jusqu’à arriver dans une impasse au bout de laquelle se trouvaient deux cadavres suspendus à un pilori. Ces derniers ont été mis à nu avec leurs parties génitales suspendues au bout d’un collier qui leur a été fixé sur chacun d’eux. Un tissu noir avec le blason d’un crane y était aussi présent. « Qui a commis ces horreurs ? s’exclama Eliana d’un air dégouté.
— Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Nous avons eu aussi cet incident deux fois les semaines précédentes, commenta le roi constatant la puanteur dégagée par ces corps. Où se trouve Andreas ?
— Il était avec le reste de votre armée, votre Majesté
Sillas lança un juron.
— Allez me le chercher !
— Bien ! Votre altesse.
Le garde parti laissant le roi seul en compagnie d’Eliana.
— Emilya ! Où est Emilya ?
— Ta sœur doit encore se trouver à ses appartements. Elle n’est pas du genre à se lever tôt.
Sillas se déplaça d’un pas assuré en direction du château.
— Sillas ! lui lança Eliana. Ne sois pas trop dure avec elle !
Ils finissent par arriver devant ce château de pierres blanches.
— Je dois m’occuper de notre enfant Sillas. N’y vas pas trop fort avec elle !
— Si je ne la secoue pas, personne ne s’en chargera. À plus tard ! »
Après avoir gravi les marches qui menèrent à l’entrée du château, Le roi de Dalorde traversa le hall au travers de ses pas atténués par le tapis. Les lumières traversant les vitraux représentant des guerriers et dragons inondaient la pièce. Sillas monta les marches pour atteindre le corridor dans lequel se trouvait la chambre de sa sœur. Cette dernière était en permanence gardée par deux gardes. « Emilya n’est toujours pas levée ?
L’un des hardes hocha de la tête.
Sillas ouvrit la porte.
— Emilya !
Au fond de sa chambre se tenait le lit dans lequel dormait Emilya.
— Debout !
— Hmmmm… quoi ? demanda-t-elle d’un air endormi en montrant ses longs cheveux blonds ébouriffés.
— Ce n’est plus l’heure de dormir, lui lanca-t-il en la prenant de force par le bras.
— Hééé ! Doucement ! implora-t-elle en se faisant entraîner par son frère.
— Ce n’est pas l’attitude d’une princesse, fit-il remarquer d’un ton ferme en faisant signe aux gardes d’intervenir.
Les deux gardes aidèrent Emilya à se lever.
— Venez princesse ! lui dit l’un d’eux.
— Mais je n’ai jamais demandé à devenir princesse. Ce sont juste vos principes parce que je suis ta sœur que je dois l’être.
— Si tu ne l’étais pas, tu serais obligée de travailler.
— Dans tous les cas on ne veut pas me laisser dormir.
— C’est le début de l’après-midi. Pendant que tu roupillais, j’étais en train de risquer ma vie avec mes hommes. Gardes ! Allez chercher la servante ! Qu’elle l’aide à se laver et qu’elle aille s’entraîner juste après ! Je la rejoindrai après. Pour le moment, je dois rejoindre Andreas.
Le roi sorti du château devant lequel Andreas le rejoignit.
— Majesté ! je viens d’apprendre ce qui s’est passé.
— Où étiez-vous donc ?
— On vient de me rapporter que nous avons capturé les meurtriers de la semaine dernière. Ils sont au cachot.
— Bien ! Allons les voir !
Andreas et Sillas entrèrent par l’une des portes du château derrière laquelle se trouvait un escalier qu’ils descendirent.
— Nous avons trouvé un point commun entre les victimes : ils étaient tous homosexuels et avaient tous un tissu avec le blason d’une tête de mort.
— Celui d’Aspon …
Ils finirent par arriver dans l’une des grandes salles du sous-sol dans laquelle étaient attachés deux des malfaiteurs, ainsi que les geôliers qui les surveillaient. La salle était en grande partie plongée dans l’obscurité maintenue par quelques bougies accrochées aux murs.
— Majesté ! firent les geôliers.
— Ce sont donc eux… Pour quelle raison avez-vous fait ça ? Pour qui travaillaient vous ?
— C’étaient des hommes vêtus de toges et de capuches noires, répondit l’un des prisonniers. Nous n’avons pas pu voir leur visage.
— Ceux qui tirent les ficèles n’agissent pas à découvert.
— Des complices d’Aspon sont infiltré dans notre capitale, soupira le roi.
— Que fait-on d’eux ? demanda l’un des geôliers.
— Vous connaissez le châtiment pour les meurtres n’est-ce pas ?
— Bien ! Allez me chercher vous savez qui !
L’un des geôliers se dirigeait au fond de la salle jusqu’à disparaître dans l’obscurité. Les deux prisonniers affichèrent un air terrifié. Un énorme grognement se produisit au fond de la salle. Un dragon noir imposant sortit de cette obscurité. Le geôlier revint vers les condamnés.
— Mettez-les en place !
— Pitié ! Non ! implora l’un d’eux.
Le roi afficha un air implacable. Les deux geôliers les attachèrent devant le dragon en fixant leurs chaines au sol à l’aide d’un verrou. Les geôliers retournèrent en arrière. Le dragon ouvrit sa gueule de laquelle un brasier de flammes sortit. Le dragon avança et dévora leur carcasse.
— Il nous faut retrouver les autres malfaiteurs et trouver qui tire les ficelles, dit-il avant de sortir. »
Sillas sortit du château pour traverser les jardins sous ce soleil éclairé avant de regagner le lieu d’entrainement. Dans lequel deux gardes étaient présents. « Votre Altesse ! lui fit l’un d’eux.
Le roi s’aperçu que le camp d’entraînement était vide.
— Emilya n’est-elle pas venue s’entraîner ici ?
— Si, mais elle devait s’absenter, répondit l’un des gardes. Elle est partie de ce côté, expliqua-t-il en montrant par le bras.
Sillas se déplaça du côté indiqué par le garde et aperçue Emilya en train de dormir dans un hamac.
— Emilya !
— Hhhmmmm…
Sillas lui pris le bras.
— Tu t’es encore endormie. Ne t’avais-je pas demandée d’aller t’entraîner ?
— Mais je me suis entraînée…, expliqua-t-elle en se faisant mener par son frère. J’étais juste en train de faire une pause.
— Nous allons voir ça. Tu vas te battre contre moi maintenant.
— Quoi ? Tu es sérieux ?
Ils atteignirent le camp d’entraînement.
— Donnez-nous des épées de bois !
Les gardes lui donnèrent les épées avant de mettre en retrait.
— Voyons comment tu te bas !
— Mais je ne veux pas me battre contre toi, protesta-t-elle d’un air blasé.
— C‘est un entrainement. Attaque-moi !
— Non ! répondit-elle en baissant la tête.
Sillas l’attaqua de toutes ses forces avec son arme. Emilya, bien qu’elle ne tenait pas sa garde parvient à parer son attaque sans aucune difficulté.
— C’est ridicule, râla Emilya.
— Tu diras ça aussi à l’ennemi ? demanda-t-il en intensifiant ses attaques.
Emilya parvint malgré tout à bien se défendre, intensifia ses coups et parvint même à lui donner un coup dans le flanc qui lui fit lâcher son épée. Emilya en profita pour le déséquilibrer avec sa jambe, ce qui le fit tomber à terre.
— Oui ! Bon ! Tu te bats très bien, avoua-t-il d’un air contrarié en ayant la lame de son épée au niveau de sa gorge.
— Je peux aller me rendormir maintenant ?
— Tu ne prends pas ton rôle au sérieux, lui expliqua-t-il en se relevant. Si tu t’entraînais sérieusement, tu serais plus forte que n’importe qui.
— Ça ne m’intéresse pas mais. Je n’ai jamais demandé à avoir ce rôle, soupira-t-elle.
— Mais alors que veux-tu faire dans ce cas ?
— …Je ne sais pas…, mais je vais y réfléchir.
— En attendant, je veux te voir t’entraîner. Sur ce, je vais aller chasser un peu. »
Sillas alla chercher son cheval et son arc et se dirigea vers l’arrière du château en traversant les divers jardins jusqu’à se rendre à la forêt. « Elle m’aura fatigué » rouspéta-t-il avant de galoper dans ces bois. Il s’arrêta et descendit de son cheval avant de l’attacher à un arbre. Il se déplaça un peu plus loin et aperçut un cerf.
Sillas banda son arc en sa direction sans bouger. Il attendit un moment avant de décocher, mais le cri d’un animal se fit entendre. Le cerf s’enfuit en même temps qu’il entendit ce hurlement. Le roi marcha en direction de l’endroit d’où venait ce cri en passant au travers des fougères géantes. Il aperçut un jeune chevrotin qui continuait à crier pris dans un piège à loup. Sillas ne pouvait le laisser comme ça. Il se devait de le sortir de là et de le faire soigner.
Il s’accroupit devant le jeune animal qui avait sa patte prise dans le piège. « N’aie pas peur ! Je vais te sortir de là. » Le roi tenta d’ouvrir le piège, mais un reçu en sa direction la lame d’une épée qu’il esquiva de justesse. Sillas se retourna et vit son agresseur : un homme aux cheveux blonds coupés au bol. Armé de seulement son arc, il n’avait pas l’avantage. Il lui donna un coup de poing dans le nez avant de battre en retraite pour regagner son cheval. L’homme blond après avoir récupéré du coup qu’il avait reçu se lança à sa poursuite. Arrivé à son cheval, Sillas se mit à détacher son cheval de l’arbre, mais pendant ce temps, un autre homme aux cheveux long arriva derrière lui. « Désolé ! Un contrat a été mis sur vous. » lui dit-il en lui taillant la gorge se son poignard. Sillas ne parvint plus à respirer et se mit à cracher son sang. Sa vue se troubla jusqu’à disparaître. Le roi finit par tomber à terre mort.
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