ANNE : Tes yeux ressemblent au chocolat de mon enfance.

HAZEL : Je suis donc à croquer !

ANNE : Très drôle.

HAZEL : Tu manques d'humour, ma petite Anne !

ANNE : Je sais mais je préfère l'évasion sérieuse de mon esprit si imaginatif et tes yeux ressemblent au chocolat.

HAZEL : Ils sont juste marron.

ANNE : Les yeux marron sont fascinants. Leur teinte est exquise, leur goût amer mais exaltant nous fait apprécier le charme raffiné de leur banalité.

HAZEL : Tes yeux bleus sont bien plus beaux.

ANNE : Non, toute couleur se fait belle et chacune dégage une saveur hypnotisante.

HAZEL : Je n'ai pas cette tolérance pour les yeux. Augmente la radio s'il-te-plaît ? J'adore cette musique ! Viens danser.

ANNE : Hors de question ! Je ne sais pas danser.

HAZEL : Mais si. Regarde comment tu t'en sors bien.

ANNE : Danser est une libération insoupçonnée.

HAZEL : C'est pour cela que j'aime tant danser. On se sent si libérées, plus rien ne nous atteint.

ANNE : J'aime me perdre dans tes yeux.

HAZEL : Embrasse-moi.

ANNE : Il ne pleut pas.

HAZEL : Il pleut du Soleil.

ANNE : Si seulement ça marchait.

HAZEL : Toi seule mène la danse.

ANNE : Hazel, on va tomber toutes les deux.

HAZEL : On s'en sortira. Je te relèverai.

ANNE : Je veux goûter à tes yeux.

HAZEL : Alors reste et dansons.