Chapitre 12 (partie 1)

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Royaume d’Arionnore. Gybor.

 — Jad. Il est temps de se préparer on part pour midi.

 — Laisse-moi dix minutes de plus, implora Jad en s’enfouissant sous sa couverture.

 — Je t’ai déjà laissé du temps.

 — A peine, râla le jumeau. Il est quelle heure au juste ?

 — Six heures.

 — Quoi ?! fit-il en s’asseyant immédiatement. Tu viens à l’instant de briser l’une de mes règles d’or.

 — Et quelle est–elle ? se moqua Kara.

 — Ne jamais se lever tôt.

 — Moi je pense que cette heure-là est raisonnable, soutint Kara en plaisantant.

 — Tu n’es pas humaine ! se plaint Jad.

 — Exact, je suis ta sœur. Plus sérieusement, Max est venu tout à l’heure, il souhaitait te voir.

 — Bon sang mais tout le monde se lève tôt ici ?!

 — Non, mais toi tu n’as pas le choix. Allez debout !

 Kara s’empara de la couette qui couvrait son frère puis ouvrit les volets de la fenêtre laissant ainsi filtrer les faibles rayons de lumière.

 — Je déteste quand tu fais ça, marmonna Jad en attrapant ses vêtements. Je vais dans la salle de bain me préparer.

 — Prends pas ton temps, on va aller au marché qui est à l’autre bout de la ville pour les provisions du voyage.

 — Je dois voir Max pour récupérer l’arme à feu avant.

 L’adolescente hocha de la tête puis entama le rangement de la chambre que son frère avait loué à Max. Une fois Jad opérationnel, ils prirent leurs affaires et sortirent de la pièce en direction de l’aubergiste qui lisait l’actualité des royaumes.

 — Bonjour les jeunes, votre copain n’est toujours pas avec vous ?

 Le seul regard de Jad suffit à répondre à la question qui venait d’être posée. Pour changer rapidement de sujet Max leur proposa un petit déjeuner qu’ils acceptèrent non sans joie.

 — Les nouvelles disent quoi en ce moment ? s’informa Kara.

 Max soupira de lassitude et lui envoya le flash’cube.

 — C’est toujours aussi désespérant.

 Les mains de Kara firent tourner le cube qui annonçait déjà de mauvais événements tandis que l’aubergiste partit accueillir ses clients avant de quérir de quoi alimenter les doubles.

 — Alors ? s’impatienta le jumeau.

 — Hier avait lieu le concours de combat à mains nues pour éteint, c’est un certain B-58 qui a gagné. Il y a une photo de Theoden Sartirog serrant la main à Eugène de Bomaulin, le roi du Royaume de Fyrium. Il est écrit en dessous du cliché : “ Les accords sont renouvelés entre les deux rois afin d’assurer une meilleure sécurité ”. La capitale du royaume d’Héllibore a encore été frappée durant la nuit. Il y en a vraiment que pour cet hypocrite d’usurpateur dans ce flash’cube ! s’énerva la jeune fille.

 — En même temps les cubeurs sont payés pour parler de lui.

 Le benjamin prit quelques secondes de réflexions avant de reprendre.

 — Tu penses qu’il pourrait y avoir des nouvelles concernant Jenson ?

 — Sincèrement je doute qu’il y en ait. Si comme tu le dis il a vraiment fui son domicile, cela ferait une mauvaise publicité pour l’usurpateur, et j’imagine bien qu’un imposteur comme lui ne se permettrait jamais cela. De plus ce gars que tu as rencontré peut très bien t’avoir menti sur lui, et ne pas être ce qu’il prétend, réagit Kara.

 — Ce n’est pas faux à propos de l’usurpateur, par contre je t’assure ce mec ne sait pas mentir.

 — Ou alors il est excellent comédien, en tout cas il n’y a rien à son sujet dans le flash’cube.

 — Crois ce que tu veux mais j’ai quelques preuves portant sur lui : il possède des pommes, il a…

 Alors que Jad débutait dans son énumération Max revint avec deux coupes remplies de soupe à base de fruits translucides.

 — Qui possède des pommes ? reprit Max dans un élan de curiosité tout en déposant les coupes face à leurs destinataires.

 Pris par surprise les jumeaux échangèrent un regard alarmé. Jad s’apprêtait à répondre à l’instant où sa sœur le devança.

 — L’usurpateur. D’après une rumeur, il posséderait des centaines de plantations exclusivement pour son bon plaisir, confessa Kara d’une sériosité singulière.

 — Cela n’a rien d’étonnant, si ce genre d’être arrive à s’imposer sur un trône alors pourquoi ne posséderait-il pas des champs de pommes, en déduisit l’aubergiste. Soyez-en sûr les enfants, si un jour vous avez l’occasion d’obtenir ce précieux fruit attendez avant de le goûter. Certains seraient prêts à mettre une fortune rien que pour le déguster.

 Les deux alter ego éternisèrent leur bavardage sur les pommes en compagnie de Max tout en finissant leur soupe.

 — Jad, il est temps pour moi de te présenter ta future camarade.

 Après un aller-retour bref, l’homme tatoué revint avec une boîte noire enrobée de pub factice vantant les mérites des légumes frais.

 — J’osais espérer quelque chose d’un peu plus vivant comme camarade mais je pense pouvoir me contenter d’une laitue, plaisanta Jad en observant avec une mine déroutée le carton.

 Sans attendre, l’aubergiste releva délicatement le couvercle puis présenta le contenu aux jumeaux qui se révélait être l’arme à feu commandée la veille.

 — En fait elle me plaît sacrément bien ta salade, s’extasia l’adolescent sous la prunelle neutre de sa sœur.

 — Elle est surnommée « La Hurlante », autant te dire de suite qu’elle porte bien son petit nom. Si tu t’en sers en étant discret elle surprendra tes ennemis et les déstabilisera. En attaque directe elle fera tellement peur à ceux qui seront en face qu’ils n’oseront plus bouger. Ce petit joyau fait partie des armes à spirale. De souvenir, il me semble que tu sais les manier correctement, ais-je juste ? s’enquit Max en soignant sa barbe.

 — C’est exact, le seul problème avec ce genre de matériel concerne la précision. En soit je ne devrais pas rencontrer de gros soucis. Il y a combien de recharges au total ?

 — Dix. C’est un bon nombre. En général les armes à spirale en comptent sept.

 — Parfait, c’est toujours utile d’en avoir plus,

 — Vous en aviez conclu combien pour La Hurlante ? s’interrogea Kara.

 — 1 190 Koll’z.

 — Répète ?! fulmina d’un coup Kara. Franchement Jad, tu sais pertinemment que c’est hors de nos moyens !

 — C’est un peu cher néanmoins je suis parvenu à mettre de l’argent de côté en rendant des services.

 Le vieil homme soupira avant de répondre posément.

 — Inutile de vous prendre la tête pour cela. J’ai suffisamment réfléchi hier soir pour me décider à vous offrir La Hurlante. J’ai déjà un nombre incalculable de dettes envers vous alors c’est la moindre des choses. Ah et je ne veux plus rien entendre à ce sujet désormais, vous prenez l’arme et moi je vais voir un résident qui a un problème de fenêtre.

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