Ballade aux quatre vents
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On m'adoubera peut-être
Une fois que je serai morte.
Morte, nue et pourrissante
Ou bien réduite en cendres
Et éparpillée aux quatre vents.
D'ici là,
Je me contente d'errer,
Errer sans bruits et avec intérêt
Dans la ballade d'une vie
Que je goûte comme on goûterait
Quelques rêves éthérés,
Car je préfère de loin
La mélancolie sans fin d'un esprit
Que ce monde,
À la morale aussi ténue qu'une onde,
N'a rien pour satisfaire
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