Le saule pleureur
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Le saule ploie et pleure
Triste sire névrosé
Dont les peurs transposées
N'ont d'égales, au fond,
Que des espoirs attisés
Par des flammes illusoires
Car, et il le sait,
Il n'est qu'un mets.
La vie est gaspillée
La mort ingurgitée,
Véritable orgie de tripailles
Savourées par les ombres d'or.
Le saule aussi est présent,
Il est la victuaille
Dont se nourrissent encore
Et encore les ombres d'or.
Et pourtant, il est gangrené jusqu'à l'os.
Ses plaies suintantes indolores,
Ce pourquoi les charognards l'ignorent
Jusqu'à ce que leur cervelle,
Dans un dernier spasme,
Saisisse ce qui est réel.
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